Une cérémonie de mariage a viré au chaos ce week-end dans le quartier Begou , à Sarh, lorsqu’une jeune femme s’est présentée à la mairie au moment précis où son ancien fiancé s’apprêtait à dire « oui »… à une autre.
Selon les témoins, la cérémonie battait son plein dans la salle communale de Sarh II. L’ambiance était festive, les familles réunies, les invités installés… quand soudain, une femme vêtue de noir a fait irruption dans la salle, interrompant le maire en pleine lecture de l’acte de mariage. D’une voix forte, elle aurait crié : « Ce mariage ne peut pas avoir lieu. Il est déjà fiancé avec moi ! »
Stupeur dans l’assemblée. Car la femme, Aminata K., 27 ans, était censée avoir quitté le pays deux ans plus tôt, après une longue relation avec le futur marié. Portée disparue à l’époque, sa famille la croyait partie en Libye, certains la disaient même morte. Or, elle aurait été retenue de force dans une ville frontalière avant de réussir à s’échapper récemment.
« Personne ne s’attendait à la revoir, encore moins aujourd’hui, à ce moment-là », raconte un proche du marié, visiblement troublé. L’homme, Boukar A., 32 ans, entrepreneur local, aurait tenté de fuir la salle après cette révélation, provoquant une bagarre générale entre les deux familles.
La police est intervenue pour calmer les esprits. La cérémonie a été annulée. Le maire a refusé de procéder à la signature de l’acte tant que la situation n’est pas éclaircie juridiquement.
Aminata, interrogée par les agents de sécurité, affirme posséder des preuves de leurs fiançailles, y compris des photos et des messages. Une plainte a été déposée pour « rupture frauduleuse d’engagement ».