Élections 2024 : le MPS affaibli par des divisions internes et des exclusions de candidats.

Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), qui a joué un rôle majeur dans la scène politique tchadienne, traverse une période de turbulences internes qui pourraient menacer son avenir électoral. Sous la direction de son secrétaire général, Mahamat Zène Bada, le parti a décidé de se lancer en solo aux prochaines élections législatives et locales de 2024, sans l’appui de la coalition pour un Tchad Uni. Ce choix stratégique visait à renforcer l’autonomie du MPS et à affirmer son identité politique, mais il a suscité des interrogations parmi les militants, certains estimant qu’il pourrait compromettre l’unité au sein de la mouvance présidentielle, d’autant que plusieurs partis de cette coalition soutiennent également le président Mahamat Idriss Déby, président d’honneur du MPS.

En plus de ce choix controversé, le processus de présélection des candidats pour ces élections a provoqué une levée de boucliers au sein des bases du parti. Des membres influents et militants du MPS ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme des exclusions injustes de candidats dans plusieurs départements du pays, y compris dans des zones stratégiques telles que le 3ᵉ arrondissement de N’Djaména. Plusieurs personnalités locales, bénéficiant d’un fort soutien communautaire, ont été écartées sans explication, suscitant un sentiment de frustration et de trahison parmi les sympathisants. Pour de nombreux observateurs, ces exclusions pourraient affaiblir le MPS sur le terrain, en diminuant sa capacité à mobiliser les électeurs dans certaines circonscriptions clés face à une opposition déterminée.

Certains membres et militants n’hésitent plus à critiquer ouvertement la gestion de Mahamat Zène Bada, qu’ils accusent de privilégier ses proches au détriment de l’intérêt collectif du parti. Ils appellent à plus de transparence et de démocratie dans les processus internes de sélection, craignant que ces manœuvres ne divisent les rangs et n’aliènent une partie des électeurs du MPS. Les rivalités internes et ce climat de mécontentement menacent l’unité du parti à un moment où la mobilisation de toutes les forces aurait été cruciale pour affronter des élections potentiellement décisives pour l’avenir politique du Tchad.

Pour les critiques de la direction actuelle, ces décisions de dernière minute témoignent d’un éloignement des aspirations de la base militante et de l’absence d’une vision inclusive au sein du parti. La dynamique interne tendue du MPS pourrait profiter à ses rivaux politiques, qui observent ces difficultés avec intérêt, espérant en tirer parti lors des prochaines échéances électorales. Dans ce contexte, de nombreux militants appellent la direction à revenir sur certaines de ces décisions et à réengager un dialogue inclusif pour préserver l’unité et la crédibilité du parti dans la perspective de ces élections.

À l’approche des législatives, l’avenir du MPS reste incertain. Le parti est désormais confronté à un dilemme : réformer ses méthodes de gestion interne pour restaurer la confiance de sa base ou risquer un affaiblissement de son influence dans un paysage politique tchadien de plus en plus compétitif et fragmenté.

Tchad : Distribution de kits d’intimité et tri des mendiants étrangers et nationaux

Les membres du Comité Interministériel chargé de l’identification, du retrait et de la prise en charge des mendiants tchadiens et étrangers ont effectué une visite de terrain ce matin au camp où sont regroupés les mendiants interpellés. Conduits par le président du Comité, Benguela Guidjinga, ils étaient accompagnés de partenaires humanitaires, notamment des représentants du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et de l’UNICEF.

Lors de cette descente, l’UNFPA a remis officiellement trois mille (3 000) kits d’intimité destinés aux femmes. En confiant ces dons aux autorités du Ministère en charge de l’Action sociale, le président du Comité a tenu à exprimer la reconnaissance des plus hautes autorités du pays aux partenaires humanitaires, soulignant l’importance de ce geste pour les bénéficiaires. Benguela Guidjinga a insisté sur une distribution équitable et une gestion rationnelle de ces kits pour répondre efficacement aux besoins des femmes concernées.

Profitant de leur présence sur le terrain, les membres du Comité et les représentants des agences onusiennes ont supervisé le processus de tri des personnes interpellées. Cette opération vise à identifier les personnes qui pourront être prises en charge par l’OIM, facilitant ainsi leur soutien et leur réinsertion.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la prise en charge des mendiants, qu’ils soient tchadiens ou étrangers, devient un défi de plus en plus complexe dans les grandes villes du Tchad.

Crise au MPS : Les Militants du Sud-Kanem appellent au départ de leur SG départemental Ali Bachar

Les élections communales prévues dans plusieurs localités du Tchad soulèvent de nombreux enjeux pour les collectivités locales. Prévue pour le 29 décembre 2024, cette échéance électorale est cruciale pour le renforcement de la démocratie à la base et la gestion des affaires locales.

Les partis politiques s’activent pour préparer leurs listes de candidats, mais des tensions émergent déjà dans certaines régions. Des militants de divers partis dénoncent des pratiques jugées peu transparentes dans la sélection des candidats, avec des accusations de favoritisme et de népotisme. Ces allégations soulignent le besoin urgent de réformes pour garantir des élections libres et équitables.

Les attentes de la population sont élevées, surtout dans des zones où les infrastructures sont insuffisantes et où les besoins en services de base demeurent pressants. Les électeurs espèrent que les futurs conseillers municipaux seront en mesure d’apporter des solutions concrètes aux problèmes locaux, qu’il s’agisse de l’accès à l’eau potable, à l’éducation ou à la santé.

Les chefs traditionnels et les organisations de la société civile s’impliquent également dans le processus électoral, appelant à une participation active de la jeunesse et des femmes, souvent sous-représentées. Ils plaident pour une campagne électorale centrée sur les programmes et les projets de développement, plutôt que sur des considérations personnelles ou partisanes.

Alors que la date des élections approche, il est essentiel que les autorités électorales garantissent un cadre transparent et sécuritaire pour le scrutin. Les observateurs de la société civile et les organisations internationales sont également attendus pour surveiller le déroulement des élections et assurer leur légitimité.

Avec l’approche des élections communales, le Tchad se trouve à un tournant décisif dans son histoire politique. La capacité des élus à répondre aux attentes de la population déterminera le futur des collectivités locales et l’avenir démocratique du pays.

La situation au sein du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) dans le Sud-Kanem est devenue tendue, avec des militants exprimant un fort mécontentement à l’égard de leur Secrétaire général départemental, Ali Bachar Souleymane. Depuis la publication de la liste officielle des candidats pour les élections communales de décembre 2024, de nombreux membres du parti se sentent trahis et écartés au profit de personnes jugées peu fiables.

Les accusations de favoritisme et de mauvaise gestion pèsent lourdement sur la tête d’Ali Bachar, qui est accusé de privilégier ses proches et ses alliés au détriment de militants de longue date. Ce climat de méfiance a conduit certains à quitter le parti, dénonçant une manœuvre qu’ils considèrent comme destructrice pour le MPS dans cette région.Les chefs de cantons et plusieurs figures influentes de la base militante ont uni leurs voix pour demander la démission immédiate d’Ali Bachar, affirmant que son leadership nuit aux intérêts du MPS.

Ils appellent également le Président de la République Mahamat Idriss Deby Itno, président d’honneur du parti, à intervenir pour rétablir l’ordre et la justice au sein du MPS.La plupart des candidats retenus ne semblent pas avoir le soutien des militants locaux, aggravant ainsi le sentiment de déconnexion entre la direction du parti et ses membres.

Cette crise pose des questions cruciales sur l’avenir du MPS dans le Sud-Kanem, alors que les élections approchent et que la nécessité d’une représentation juste et équitable devient de plus en plus pressante.Les militants espèrent que leurs voix seront entendues et que des mesures seront prises pour réparer les erreurs commises, afin de redonner au MPS sa crédibilité et sa légitimité aux yeux des citoyens du Sud-Kanem.

Pahimi Padacké Albert veut profiter de la boule morte pour remplir son estomac : le RNDT le Réveil s’engage dans les élections du 29 octobre

Dans une déclaration percutante, Pahimi Padacké Albert, ancien Premier ministre et leader du parti RNDT le Réveil, a annoncé que son parti ne boycottera pas les élections prévues pour le 29 octobre prochain. En mettant en avant l’importance de la participation politique, le RNDT le Réveil s’affirme comme un acteur incontournable de la scène électorale tchadienne.

Dans un communiqué officiel, le parti a affirmé son engagement à s’investir pleinement dans ce processus électoral, soulignant son espoir de voir l’Autorité Nationale de Gestion Électorale (ANGE) effectuer une autocritique constructive. « Nous comptons sur la capacité de l’ANGE à s’élever vers la substance de sa mission d’intérêt général, » a déclaré le parti, insistant sur la nécessité d’une gestion électorale transparente et responsable.

Pahimi Padacké Albert a également utilisé une métaphore saisissante, affirmant qu’il « veut profiter de la boule morte pour avoir un gâteau pour remplir son estomac. » Cette image forte symbolise la détermination du RNDT le Réveil à tirer parti des circonstances actuelles pour renforcer sa position et répondre aux attentes de ses partisans. En d’autres termes, le parti est prêt à capitaliser sur cette période électorale pour se repositionner et revendiquer une part significative du gâteau politique.

Avec cette décision, le RNDT le Réveil montre sa volonté d’influencer l’avenir politique du Tchad, en espérant jouer un rôle majeur dans la construction d’une démocratie robuste et inclusive. Le parti se prépare à relever les défis des élections à venir, déterminé à faire entendre sa voix et à contribuer activement au processus démocratique du pays.

Politique :Mahamat Ahmat Lazina candidat aux législatives dans la circonscription de Dourbali

Le Président du Mouvement National pour le Changement au Tchad (MNCT), Mahamat Ahmat Lazina, a officiellement annoncé sa candidature pour les élections législatives prévues le 29 décembre 2024. Il se présente dans la circonscription de Dourbali, située dans la province du Chari-Baguirmi, une région clé dans la dynamique électorale du pays.

Mahamat Ahmat Lazina, figure bien connue de la scène politique tchadienne, est un acteur influent qui s’est engagé à promouvoir des réformes politiques et économiques dans un contexte de transition démocratique au Tchad. Par cette candidature, il réaffirme son engagement à œuvrer pour un changement concret au sein des institutions nationales, en mettant un accent particulier sur le développement local, la décentralisation et la transparence dans la gestion publique.

Dans ses déclarations récentes, Lazina a souligné l’importance de renforcer la représentation politique des zones rurales, souvent marginalisées dans les processus décisionnels. Il a notamment insisté sur la nécessité d’améliorer les infrastructures, d’accroître l’accès à l’éducation et à la santé, et de dynamiser l’économie locale dans la circonscription de Dourbali.

Sa candidature s’inscrit également dans la lignée des objectifs de son parti, qui prône la justice sociale, la protection des droits humains et l’instauration d’un État de droit au Tchad. Lazina entend mobiliser les électeurs autour de son programme, qui se veut inclusif et porteur d’un avenir meilleur pour les populations locales.

Les élections législatives de 2024 revêtent un enjeu crucial pour l’avenir politique du pays, notamment après les récents changements constitutionnels et les appels à une meilleure gouvernance. Mahamat Ahmat Lazina, en tant que candidat, espère pouvoir jouer un rôle de premier plan dans cette nouvelle ère politique en apportant des solutions concrètes aux défis que rencontre la province du Chari-Baguirmi.

Le scrutin du 29 décembre 2024 sera un moment décisif pour évaluer l’influence du MNCT et la capacité de ses dirigeants à rallier un large soutien populaire en vue de contribuer au renouveau démocratique du pays.

Les jeunes Tchadiens au cœur de la consolidation de la paix : un live-chat organisé par l’UNICEF et l’UNFPA

Ce jeudi 24 octobre,Dans une démarche visant à renforcer l’engagement des jeunes dans la consolidation de la paix au Tchad, l’UNICEF, en partenariat avec l’UNFPA et le Ministère de la Jeunesse et des Sports, a organisé un live-chat interactif. Ce dialogue, centré sur le thème de « L’autonomisation des jeunes dans la consolidation de la paix », a rassemblé plus de 5.700 jeunes, connectés via la plateforme U-Report, et 80 autres participants répartis entre N’Djaména, Sarh, Mongo et Bongor.

L’événement a été marqué par la présence d’une délégation du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix, conduite par Mme Elizabeth Spehar, Sous-Secrétaire générale de l’ONU. Sa participation a souligné l’importance que la communauté internationale accorde à l’implication des jeunes dans la construction de la paix durable, particulièrement dans des pays comme le Tchad, en quête de stabilité.

Dans son discours, Dr. Marcel S. Ouattara, représentant de l’UNICEF au Tchad, a mis en avant l’importance du rôle des jeunes, filles et garçons, dans la création d’un avenir pacifique pour leur pays. Il a également souligné le succès du projet conjoint UNICEF-UNFPA, lancé en 2023, qui vise à renforcer la participation civique et politique des jeunes dans un environnement sécurisé et stable. Financé par le Fonds de Consolidation de la Paix (PBF), ce projet encourage le dialogue intergénérationnel et inter-partis, avec pour objectif de promouvoir la paix à travers une meilleure implication des jeunes dans les processus décisionnels.

Dr. Ouattara a également salué l’utilisation innovante de la plateforme U-Report, qui permet aux jeunes de poser des questions et d’interagir directement avec des experts sur des questions de paix. Cet outil numérique, selon lui, joue un rôle crucial dans l’engagement des jeunes en leur offrant un espace sécurisé pour s’exprimer et contribuer aux discussions sur la paix et la sécurité.

Les participants ont profité de cette session pour partager leurs expériences et discuter des défis auxquels ils sont confrontés dans leur engagement pour la paix. Des échanges fructueux ont eu lieu, apportant des perspectives nouvelles sur la manière dont les jeunes peuvent être davantage intégrés dans les efforts de consolidation de la paix.

Cet événement s’inscrit dans une série d’initiatives visant à mobiliser les jeunes dans la promotion de la paix au Tchad. Grâce à ces efforts, l’UNICEF, l’UNFPA et leurs partenaires espèrent renforcer la participation active des jeunes dans le processus de construction d’une paix durable, tout en leur donnant les moyens de devenir des acteurs clés du développement de leur pays.

Avec des outils comme U-Report, la technologie se révèle être un vecteur important d’autonomisation pour la jeunesse tchadienne, offrant à ces derniers un espace pour s’exprimer, collaborer et proposer des solutions concrètes pour un avenir plus pacifique.

Affaire des sacs de riz : le maire du 3ᵉ arrondissement pointé du doigt

Un nouveau scandale secoue le 3ᵉ arrondissement de N’Djamena, où le maire, Idriss Sami Michon, fait face à de graves accusations de détournement de sacs de riz destinés aux populations vulnérables. Selon des sources concordantes, plus de 1 000 sacs de vivres auraient été détournés, entraînant l’audition de plusieurs agents municipaux et de six délégués par l’Autorité Indépendante de Lutte Contre la Corruption (AILC) et les services de renseignements.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 2 400 sacs de vivres prévus, seulement 815 ont été distribués. De nombreux habitants, malgré la possession de leurs tickets de distribution, sont restés sur leur faim. Pire encore, des allégations font état de détournements au profit de proches du maire, y compris 100 sacs de céréales remis à sa femme. Des délégués des quartiers affirment avoir été intimidés pour ne pas révéler les dysfonctionnements dans la distribution.

Le 1er adjoint au maire, Babikir Khoullamalah, a pris la parole sur les ondes de la radio Vision FM, dénonçant cette situation. Il a affirmé que les vivres étaient destinés exclusivement aux personnes vulnérables et a sollicité des explications de la part d’Idriss Sami Michon, sans accuser ouvertement qui que ce soit. Son appel à redistribuer les vivres aux bénéficiaires légitimes vise à rétablir l’objectif humanitaire initial.

Cette situation délicate a provoqué la colère de nombreux jeunes de l’arrondissement, qui s’inquiètent de voir le nom d’Idriss Michon figurer sur la liste des candidats du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) aux prochaines élections communales. Ils réclament son retrait de la liste, menaçant d’envahir la cour de la mairie si leurs exigences ne sont pas prises en compte.

Alors que l’enquête se poursuit, les jours à venir pourraient être décisifs pour cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions significatives tant sur le plan politique que social. Les populations vulnérables, quant à elles, attendent des réponses claires et un rétablissement de la justice.

Minni Minnawi accuse le Tchad de soutien aux groupes armés au Darfour

Minni Minnawi, gouverneur du Darfour, a récemment porté des accusations graves contre le Tchad, affirmant que le pays soutenait des groupes armés impliqués dans le conflit soudanais. Dans une interview sur RFI, il a mis en lumière l’utilisation de corridors humanitaires, comme celui d’Adré, pour transporter des matériels militaires, ce qui compromet gravement l’assistance humanitaire destinée aux populations vulnérables.

Minnawi a souligné que des aéroports étaient utilisés pour ces transferts, révélant ainsi l’existence d’un réseau logistique organisé qui alimente les violences au Darfour. Ces accusations posent de sérieuses questions sur l’intégrité des couloirs humanitaires, initialement conçus pour secourir des millions de personnes affectées par le conflit.

Alors que la situation humanitaire se détériore, les déclarations de Minnawi soulignent l’urgence d’un dialogue et d’une coopération régionale pour rétablir la paix et la sécurité dans cette zone instable.

Les Maires des Communes Partagent Leur Expérience dans la Décentralisation du Tchad

Dans le cadre du programme d’appui à la bonne gouvernance au Tchad, le Centre d’Étude et de Formation pour le Développement (CEFOD) a organisé un atelier de partage d’expériences et une table ronde à N’Djamena ce mardi 21 octobre 2024.

L’objectif général de cet atelier est de soutenir un dialogue politique multi-échelle afin de contribuer à l’évolution des politiques publiques en matière de gouvernance locale et de décentralisation. Le thème principal porte sur la mobilisation et la gestion des ressources financières, visant à permettre aux communes d’améliorer leur capacité d’intervention en faveur du développement local.

Cet événement a rassemblé plusieurs organisations, incluant huit maires de différentes communes, le Secrétaire Général du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ainsi que des représentants du ministère des Finances, de la direction générale du budget, du Trésor et de la comptabilité. Étaient également présents des partenaires tels que la coopération suisse, GIZ, UNICEF, le PNUD et d’autres acteurs du CEFOD.

Rencontre décisive : Mahamat Zène Bada critique l’alliance politique

Lors d’une récente rencontre marquante, Mahamat Zène Bada, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), a exprimé des critiques acerbes à l’encontre des alliances entre son parti et d’autres formations politiques. Qualifiant cette collaboration de « honteuse », il a provoqué une réaction émotionnelle au sein de l’assemblée, où plusieurs chefs de partis ont été vus en larmes. Cette déclaration a résonné fortement dans le contexte politique actuel, où la défiance et la méfiance s’installent parmi les acteurs politiques, exacerbées par des attentes de changement de la part de la population.

La trahison des partis politiques

Des observateurs politiques estiment que les partis impliqués dans ces alliances ont trahi le peuple tchadien en ne respectant pas les attentes d’alternance politique. Cette trahison pourrait avoir des conséquences graves lors des prochaines élections, alors que les électeurs, désillusionnés, semblent prêts à sanctionner ceux qui ont échoué à défendre leurs intérêts. Dans un contexte où les promesses d’alternance et de démocratie sont essentielles, le sentiment de trahison peut alimenter une colère populaire qui pourrait se traduire par un vote sanction.

Émotions et tensions internes

Les déclarations de Zène Bada illustrent un climat de méfiance et de tension au sein de la coalition, révélant des inquiétudes sur la capacité des partis à répondre aux aspirations du peuple. La réunion a mis en exergue les fissures qui existent au sein des alliances, avec des leaders politiques confrontés à des dilemmes éthiques et stratégiques. Leur émotion face aux accusations de trahison souligne l’angoisse qui règne dans un contexte où chaque décision politique est scrutée par un électorat de plus en plus exigeant.

Un tournant politique crucial

Cette situation complexe place le Tchad à un tournant politique crucial, où les choix des électeurs pourraient redéfinir l’avenir du pays. Les prochaines élections ne seront pas seulement un test pour les partis en place, mais aussi une occasion pour les citoyens d’exprimer leur mécontentement face à des décennies de gouvernance jugée insatisfaisante. Alors que la campagne électorale s’intensifie, la question de la loyauté des dirigeants politiques envers leurs bases devient centrale. Les partis doivent naviguer avec prudence entre la nécessité de coalitions et les désirs de leurs électorats pour éviter de perdre encore plus de crédibilité.

Conclusion

En somme, les déclarations de Mahamat Zène Bada et les réactions qui ont suivi mettent en lumière une crise politique profonde au Tchad. Le pays se trouve à un carrefour où la capacité des partis à écouter et à répondre aux besoins du peuple sera déterminante pour leur avenir. Les conséquences des alliances politiques pourraient se faire sentir dans les urnes, et l’électorat tchadien pourrait bien faire entendre sa voix dans les prochaines semaines, marquant un tournant significatif dans la dynamique politique du pays