Nouvelle montée de tension entre les autorités tchadiennes et la Coalition des actions citoyennes Wakit Tamma. Dans une déclaration publiée ce jeudi, la section politique du mouvement fustige l’interdiction de la marche pacifique qu’elle comptait organiser la veille, le 22 mai.
Pour Zakaria Adam Zakaria, coordinateur national de la coalition, cette interdiction « arbitraire » constitue une atteinte grave aux libertés publiques. « Le droit de manifester est un principe démocratique fondamental, garanti par la Constitution. Rien ne justifie qu’il soit suspendu de manière aussi abusive », peut-on lire dans le communiqué.
La coalition va plus loin en dénonçant un climat de répression généralisée, marqué par le harcèlement des opposants et l’emprisonnement injustifié de ses militants. Elle réclame sans délai la libération de plusieurs figures du mouvement, dont Gali Ngothé Gatta et Nassour Ibrahim Hamid, accusés d’avoir exprimé des opinions critiques à l’égard du pouvoir.
Malgré les obstacles, Wakit Tamma affirme rester « pacifique mais ferme » dans sa lutte pour un Tchad « libre, juste et respectueux des droits fondamentaux ». Le ton est donné : la mobilisation citoyenne se poursuivra, en dépit des intimidations.