Les agents du Ministère de la Jeunesse et des Sports, réunis au sein du syndicat de la sous-section des services centraux, ont tenu un point de presse ce mercredi pour dénoncer les conditions de travail qu’ils jugent de plus en plus précaires, ainsi que plusieurs dysfonctionnements internes qu’ils qualifient de graves.
Des violations répétées des textes réglementaires
Parmi les griefs soulevés, les syndicalistes pointent la violation flagrante du décret n°158/PR/96 portant institution de la Fête Nationale de la Jeunesse, ainsi que de l’arrêté n°021 encadrant son organisation. Selon eux, les techniciens du ministère sont systématiquement écartés au profit de « groupes d’amis et de copains d’associations », dans toutes les activités menées par le département ministériel, y compris les préparatifs de la 26e édition prévue en 2025.
Une irrégularité administrative persistante
Les agents dénoncent également l’usage continu, par la Directrice Générale Adjointe de la Jeunesse, d’un cachet administratif caduc, en contradiction avec la décision officielle n°001/PR/PM/MJS/SG/DGJ/025. Ils y voient une grave atteinte à la régularité des actes administratifs émis par cette autorité.
Demandes d’annulations d’arrêtés jugés non conformes
Le point de presse a aussi été l’occasion pour les agents de réclamer l’annulation de deux arrêtés récents. Le premier, relatif à l’organisation de la Fête Nationale de la Jeunesse, est jugé non conforme à l’esprit des textes fondateurs. Le second, n°028/PR/PM/MJS/SG/DGPF/DRHFC/2025, concerne la mise en place d’un comité de gestion du stade de Madjafa. Là encore, les agents dénoncent une gestion opaque, assurée sans implication des techniciens compétents du ministère.
Un bureau privé d’électricité depuis des mois
Sur le plan matériel, la situation n’est guère meilleure. Les agents alertent sur l’absence prolongée d’électricité dans le Bureau Annexe, paralysant ainsi plusieurs directions essentielles telles que le Volontariat et l’Entrepreneuriat, les Sports, la Planification et les Ressources Humaines. Cela nuit gravement à la gestion administrative, au traitement des dossiers et à la qualité des services offerts au public.
Ultimatum lancé à la hiérarchie
Face à ces dysfonctionnements, les agents exigent des mesures correctives immédiates. Faute de quoi, ils menacent de passer à des actions de protestation. « Le Ministre de la Jeunesse et des Sports devra en assumer l’entière responsabilité », ont-ils averti.