N’Djamena : La jeunesse mobilisée pour la paix par l’association Salam

Dans le quartier populaire de Chagoua, une trentaine de jeunes ont pris part ce samedi à un débat ouvert organisé par Salama Peace Initiative, dans le cadre du programme Cercle de Paix. L’objectif : créer un espace où la jeunesse peut dialoguer et proposer des solutions pour renforcer la cohésion sociale au Tchad.

Durant plusieurs heures, les participants ont échangé sur les défis du vivre-ensemble : tensions communautaires, exclusion sociale, violences et difficultés économiques. Mais au lieu de se limiter aux constats, ils ont activement réfléchi à des pistes d’action concrètes.

« Nous voulons montrer qu’en dialoguant, on peut dépasser les préjugés et construire la paix », explique l’un des participants. Parmi les idées retenues : encourager le volontariat, promouvoir la médiation en milieu scolaire, renforcer le leadership des jeunes et soutenir les initiatives communautaires.

Pour Salama Peace Initiative, cette rencontre illustre son rôle de catalyseur de l’engagement citoyen. En rassemblant des jeunes issus de milieux divers, l’organisation crée un cadre où chacun se sent légitime pour s’exprimer et agir.

Un petit pas pour ces jeunes, mais un grand pas vers une société plus apaisée, portée par une jeunesse déterminée à faire prévaloir la paix.

Politique : Clôture d’une session ordinaire du Conseil national du PLD

Le Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) a clôturé ses travaux ce samedi 15 novembre 2025 à son siège national. L’événement a réuni des militants et sympathisants venus de plusieurs provinces du pays.

Pendant deux jours, selon le secrétaire général du parti, cette rencontre a permis aux participants de poser de nouvelles bases pour la bonne marche du mouvement politique, tout en reformulant diverses recommandations et suggestions.

La cérémonie de clôture de cette session a été présidée par le secrétaire général du PLD, Mahamat Ahmat Alhabo.

Par Djonyabo Yefta

Sarh : 18 enfants « madjiri » libérés après avoir été retrouvés enchaînés dans un centre coranique

La ville de Sarh est sous le choc après la découverte de 18 enfants « madjiri » enchaînés dans un centre coranique. Certains d’entre eux étaient retenus ainsi depuis plus d’un an, d’autres deux ans.

Ces jeunes, originaires de N’Djamena, Massenya et du Mayo-Kebbi, disent ne jamais avoir compris pourquoi leurs parents les avaient envoyés dans cet établissement ni la raison de leur captivité.

Alertées, les autorités locales sont intervenues rapidement pour libérer les enfants et ont ouvert une enquête afin d’identifier les responsables de ces pratiques inhumaines.

Cette affaire met en lumière le besoin urgent de surveiller et réglementer les centres coraniques, afin de protéger les droits et la dignité des enfants confiés à ces institutions. La population de Sarh reste profondément choquée par ce scandale.

: Tandjilé:Découverte macabre d’un homme repêché dans un puits à Mouroum

Un drame a secoué ce samedi 15 novembre 2025 le quartier Mouroum, à Laï, où le corps sans vie d’un homme d’une trentaine d’années a été repêché dans un puits. Alertées, les autorités judiciaires se sont immédiatement rendues sur les lieux pour les premières constatations.

Sur instruction du procureur présent lors de l’intervention, la dépouille a été transportée par le service de la voirie de la commune de Laï jusqu’à la morgue, où une autopsie devra déterminer les causes exactes du décès. Cette étape est jugée indispensable pour lever toute zone d’ombre autour de cette mort jugée pour l’instant mystérieuse.

Après plusieurs appels lancés par les autorités, la victime a finalement été identifiée, et ses parents se sont présentés sur les lieux pour constater le drame.

L’enquête se poursuit afin de comprendre les circonstances ayant conduit à ce décès tragique.

✍️Labara Midim

Tchad : La plateforme « Le Tchad d’Abord » appelle à un accueil populaire du Président

La plateforme citoyenne « Le Tchad d’Abord » a tenu ce samedi un point de presse à N’Djamena pour saluer les résultats de la table ronde sur le Plan National de Développement (PND) « Tchad Connexion 2030 », récemment achevée à Abou Dhabi.

Au cours de cette rencontre avec la presse, Arif Abdoulaye Moustapha, Coordinateur National Adjoint de la plateforme, a indiqué que la table ronde a permis de mobiliser 20,5 milliards de dollars auprès des partenaires techniques et financiers, un succès qu’il attribue au « leadership et à l’engagement personnel » du Président de la République, Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno.

Selon Arif Abdoulaye Moustapha, cette avancée constitue « une étape importante pour le développement du Tchad » et répond aux aspirations profondes des citoyens.

Dans ce cadre, il a lancé un appel à la population de N’Djamena pour se mobiliser massivement le dimanche 16 novembre 2025 afin d’accueillir le Chef de l’État à son retour d’Abou Dhabi. Il a qualifié cet accueil de « moment historique » et de geste patriotique destiné à soutenir la vision du Président pour un Tchad moderne et prospère.

Le Coordinateur National Adjoint a enfin invité les médias à relayer largement cet appel afin de permettre à tous les Tchadiennes et Tchadiens de participer à cette mobilisation citoyenne.

ASEAT : Les écrivains tirent la sonnette d’alarme et dénoncent une “asphyxie organisée” du secteur du livre

L’Association des Écrivains et Auteurs du Tchad (ASEAT) a lancé, ce 14 novembre 2025, un cri d’alarme sur la dégradation avancée du secteur littéraire au Tchad. Face aux journalistes, son président, Sosthène Mbernodji, a dressé un tableau sombre d’une culture « abandonnée », « marginalisée » et soumise à une gestion controversée.

Le responsable a pointé du doigt le ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Abakar Rozzi Téguil, accusé d’imposer au milieu culturel un climat de « sectarisme » et d’« exclusion ». Selon l’ASEAT, les institutions dédiées au livre — parmi lesquelles la Bibliothèque nationale ou la Maison des Patrimoines culturels — sont confiées à des responsables « sans aucun lien avec les métiers du livre », laissant de côté les cadres formés pour ces fonctions.

Le Mois du Livre et de la Lecture, autrefois considéré comme une grande célébration littéraire, est aujourd’hui, selon Mbernodji, « vidé de sa substance », réduit à des activités sans contenu réel. « L’événement n’a plus rien de livresque », affirme-t-il, évoquant une programmation répétitive, dépourvue d’innovation et déconnectée des acteurs majeurs du secteur.

L’ASEAT s’insurge également contre l’absence de soutien aux écrivains lors d’invitations dans des salons internationaux de premier plan. Paris, Abidjan, Libreville, Cotonou, Niamey ou Conakry : autant de rendez-vous où les auteurs tchadiens auraient pu porter haut les couleurs du pays, mais où ils n’ont pu se rendre faute d’accompagnement. En 2023, le Tchad était invité d’honneur à la Foire du Livre de Ouagadougou ; une opportunité manquée, regrette l’association, faute de soutien logistique et institutionnel.

Dans le paysage national, plusieurs événements littéraires majeurs peinent aussi à survivre. À l’image du festival Souffle de l’Harmattan, régulièrement ignoré par les autorités culturelles. Pendant ce temps, l’ASEAT — pourtant organisation faîtière, forte de plus de 100 membres — ne bénéficie d’aucune subvention de l’État, contrairement à d’autres pays africains où la littérature est soutenue, souligne son président.

Plus inquiétant encore pour les écrivains : la place grandissante accordée par le ministère aux influenceurs des réseaux sociaux, au détriment des hommes et femmes de lettres. « Le visage de la culture tchadienne ne peut pas être confisqué par des tiktokeurs », s’est indigné Mbernodji, y voyant une dérive « dangereuse » pour l’avenir culturel du pays.

Face à cette situation jugée « critique », l’ASEAT appelle le Président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno, à intervenir personnellement. L’association demande :

la révocation du ministre chargé de la culture ;

l’organisation des États généraux du livre et de la lecture ;

l’ouverture d’une Maison de l’Écrivain tchadien pour offrir un cadre de travail et de rayonnement.

Le président de l’ASEAT insiste : « La littérature tchadienne est en péril. Il est urgent de redonner au livre sa place dans le développement national. »

Société :Le CESER lance une formation pour promouvoir l’inclusion par le sport au Tchad

Le Centre d’Éducation Spécialisée pour Enfants à Besoins Rééducatifs (CESER) a lancé ce vendredi au CEFOD un programme de formation sur le sport unifié et la pédagogie spécialisée, avec le soutien de l’Ambassade de France au Tchad. L’initiative vise à renforcer les compétences des entraîneurs pour un meilleur accompagnement des enfants présentant des déficiences intellectuelles.

Pendant deux jours, les participants apprendront les méthodes pédagogiques adaptées et les fondements du sport unifié, inspiré des Special Olympics. Cette approche favorise le jeu en équipe entre enfants valides et enfants en situation de handicap, encourageant la solidarité et l’inclusion sociale.

Lors de l’ouverture de la session, M. Adoumkidjim Naiban, Directeur du programme du CESER, a rappelé que le sport dépasse la simple activité physique :
« C’est un vecteur de changement capable de rapprocher les communautés, de dépasser les préjugés et de faire évoluer les mentalités. »

Le CESER ambitionne de constituer un vivier d’entraîneurs qualifiés pour accompagner chaque enfant selon ses besoins spécifiques. Selon M. Naiban, « chaque enfant qui trouve sa place sur un terrain illustre la réussite de notre engagement collectif ».

Avec cette initiative, le CESER et ses partenaires réaffirment leur volonté de bâtir un cadre éducatif inclusif, permettant à tous les enfants de s’épanouir pleinement. Un pas de plus vers un Tchad plus équitable et attentif aux besoins de ses citoyens.

Société : Huit enfants retrouvent leur famille à Moundou grâce au Centre Dakouna Espoir

Huit enfants, suivis depuis plusieurs années par le Centre Dakouna Espoir, ont récemment été réintégrés dans leur famille. Grâce au suivi psychosocial dont ils ont bénéficié, ils ont exprimé leur bonheur et leur confiance, affirmant : « Nous sommes prêts à rentrer chez nous. »

Cette réintégration illustre l’engagement constant de l’Association Dakouna Espoir en faveur de la protection et du bien-être des enfants. Depuis sa création il y a dix ans, l’association a permis à plus de 700 enfants de retrouver leur foyer et a accompagné 89 jeunes vers l’autonomie.

À travers ces actions, Dakouna Espoir poursuit sa mission : offrir à chaque enfant un environnement familial stable et propice à son développement.

Assemblée nationale : débat sur la précarité ou rivalité partisane ?

Assemblée nationale : quand le débat sur la précarité vire à une confrontation entre femmes

Ce qui devait être une séance parlementaire consacrée à la situation des personnes vulnérables s’est transformé, ce mercredi 12 novembre, en un échange particulièrement tendu entre la ministre de l’Action sociale, Mme Zara Mahamat Issa, et plusieurs femmes députées.

Interpellée par la députée Amina Tidjani Yaya, la ministre était attendue sur les réponses du gouvernement face à la précarité croissante touchant les couches sociales fragiles. Mais très vite, le ton du débat a dérapé. Plusieurs interventions de députées, au lieu de s’en tenir au fond du sujet, ont pris la tournure d’attaques personnelles, parfois virulentes, dirigées contre la ministre.

Selon plusieurs observateurs politiques, ces échanges n’avaient rien d’un débat constructif. Ils traduisent davantage des tensions internes, voire des règlements de comptes entre femmes responsables politiques, qu’un véritable souci de défendre la cause des plus démunis. Certains y voient aussi l’expression d’une rivalité d’influence ou d’un malaise latent au sein de la représentation féminine à l’Assemblée.

Face à ces critiques, Mme Zara Mahamat Issa est restée mesurée, recentrant la discussion sur la nécessité d’une solidarité nationale autour des questions sociales. Elle a rappelé que la pauvreté et la vulnérabilité ne sauraient être des terrains de querelles, mais des causes communes à défendre collectivement.

Finalement, cette séance aura davantage mis en lumière les fractures et les rivalités féminines au sein de la sphère politique que la question de fond sur la protection sociale. Une situation qui interroge sur la maturité du débat parlementaire et la capacité des représentantes à parler d’une seule voix pour les femmes et les plus vulnérables.

Tchad: Dix-huit agents des Douanes prennent officiellement leurs fonctions à N’Djamena

Dix-huit nouveaux agents des Douanes tchadiennes ont franchi ce mardi une étape décisive de leur carrière en prêtant serment au Tribunal de grande instance de N’Djamena.

Conformément à l’article 89 du Code des Douanes de la CEMAC, ces fonctionnaires, issus de différents grades, se sont engagés à servir avec intégrité, impartialité et sens du devoir. La cérémonie, à la fois sobre et solennelle, a rappelé l’importance de leur rôle dans la lutte contre la fraude et la mobilisation des recettes publiques.

Pour ces jeunes agents, le moment est à la fois un symbole de fierté et un appel à l’excellence, promettant d’exercer leurs missions sous le signe de la transparence et du professionnalisme.