N’Djaména : Vers une rupture avec le franc CFA ? Une conférence panafricaniste annoncée

Le Président de l’ONG Urgences Panafricanistes a animé un point de presse ce mercredi 30 avril 2025 à N’Djaména, en prélude à une importante conférence qui se tiendra le 3 mai prochain au ministère des Affaires étrangères.

Placée sous le signe de la souveraineté africaine, cette rencontre portera sur la contestation du franc CFA et la dénonciation des accords coloniaux encore en vigueur. Le président de l’ONG a indiqué que cette conférence visera à éveiller les consciences, notamment celles de la jeunesse tchadienne, sur les enjeux de l’indépendance économique et politique du continent.

« Il est temps que l’Afrique reprenne en main son destin », a-t-il déclaré, appelant à un sursaut collectif contre les mécanismes hérités de la colonisation. Plusieurs personnalités, intellectuels et activistes panafricanistes sont attendus à cet événement.

Fête du Travail : Message du 1er Vice-Président du Sénat, Sa Majesté Mbang Hadji Woli Mahamat

À l’occasion de la célébration de la fête du travail ce 1er mai, Sa Majesté Mbang Hadji Woli Mahamat, 1er Vice-Président du Sénat, a adressé ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des travailleurs et travailleuses du Tchad.

Dans son message, il a salué l’engagement et la contribution de tous ceux qui œuvrent quotidiennement pour le développement du pays. Il a également rendu un hommage particulier à Son Excellence le Maréchal Mahamat Idriss Déby, qualifié de « 1er travailleur tchadien », dont le leadership et la détermination servent de modèle à toute la nation.

« Cette journée doit rappeler l’importance du travail dans l’édification de notre société », a souligné Sa Majesté, appelant à l’unité et à l’effort collectif pour poursuivre le progrès et la paix au Tchad.

Il a conclu en souhaitant à tous une bonne fête du travail, marquée par un esprit de solidarité et de développement durable.

Robert Gam : symbole d’un peuple bâillonné, d’une nation en résistance

Depuis son enlèvement le 20 septembre 2024, Robert Gam, membre du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF), est détenu au secret dans un lieu inconnu. Son seul “crime” : son engagement politique dans un pays où les voix dissidentes sont systématiquement réduites au silence.

Comment un État peut-il encore justifier de telles pratiques dans un monde qui proclame l’universalité des droits humains ? Pourquoi les autorités tchadiennes s’obstinent-elles dans une répression brutale qui muselle toute forme d’opposition ?

Après l’assassinat du leader du PSF, Yaya Dillo, Robert Gam est devenu une cible de plus pour un régime qui ne tolère aucune contestation. Mais jusqu’à quand ce cycle de violence et d’intimidation pourra-t-il perdurer sans déclencher une mobilisation nationale et internationale ?

Les Nations Unies, notamment les rapporteurs spéciaux sur les disparitions forcées, ont été saisis de son cas. Que faudra-t-il pour que les autorités tchadiennes rendent enfin des comptes face à cette grave violation des droits fondamentaux ?

Nous saluons la force exemplaire de la famille de Robert Gam, qui persiste dans son combat, refusant de céder face à l’injustice. Leur courage nous rappelle que le Tchad mérite un espace démocratique où chacun peut s’exprimer librement, sans peur de représailles.

Rédigé par : SADAM MADIRI KAWADI

#Politique : La coordination des jeunes du Mouvement Patriotique du Salut du 8ᵉ arrondissement célèbre la nomination de Mariam Djimet Ibet

La coordination des jeunes du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) du 8ᵉ arrondissement a organisé, ce mercredi soir, une cérémonie de réjouissance à la Maison de la Femme du Tchad. L’événement faisait suite à la désignation de l’honorable Mariam Djimet Ibet au poste de troisième Vice-présidente de l’Assemblée nationale, ainsi qu’à sa nomination à la tête de la présidence des Secrétaires nationaux chargés de l’idéologie, de la propagande et de l’encadrement des militants du MPS.

La cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités de marque et des militants du parti.

Dans son allocution, l’honorable Mariam Djimet Ibet a réaffirmé son engagement à mobiliser et sensibiliser tous les militants en vue de soutenir les 12 chantiers et les 100 actions du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno. Elle a également conseillé aux jeunes de cultiver l’esprit de patriotisme pour un Tchad uni et prospère.

La remise d’attestations de reconnaissance et de soutien au représentant du Président de la République, à Mme Djimet Ibet, ainsi qu’à certains leaders du parti, a constitué l’un des temps forts de cette cérémonie festive.

À Mongo, un atelier pour cimenter la paix par la société civile

Ce mardi 30 avril 2025, la ville de Mongo, chef-lieu de la province du Guéra, a accueilli un atelier axé sur la cohésion sociale et la prévention des conflits. Organisé par l’ADECTIC dans le cadre du projet CAGOT, l’événement a réuni des représentants des organisations de la société civile, des médias et des autorités locales.

Durant la journée, les participants ont été formés à travers quatre modules conçus pour renforcer leurs capacités en gestion des conflits et en dialogue communautaire. L’objectif : outiller les acteurs locaux pour anticiper, prévenir et désamorcer les tensions sociales à la base.





Partenaire de l’initiative, OXFAM a insisté sur le rôle stratégique des autorités locales dans la co-construction de solutions durables. Le projet, soutenu financièrement par l’Union européenne, s’inscrit dans la lignée du Programme d’Appui à la Société Civile (#PASOC).

Mongo n’est pas une exception : deux autres villes tchadiennes accueilleront bientôt des ateliers similaires, dans le but de bâtir une société civile proactive, pilier d’une paix durable et inclusive au Tchad.

Sarh : des jeunes formés à l’éducation à la vie et à la santé de reproduction

Un atelier de formation axé sur l’éducation à la vie et à la santé de reproduction (EVSR) se tient du 30 avril au 1er mai 2025 à Sarh. Organisé par l’organisation YALI Tchad, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), cet événement réunit plus d’une trentaine de jeunes issus des établissements secondaires et universitaires de la province du Moyen-Chari.

L’initiative vise à renforcer les capacités des clubs des jeunes ambassadeurs de la paix et de l’EVSR, en dotant les participants des outils nécessaires pour assurer une éducation entre pairs plus efficace. À travers cette formation, les organisateurs entendent consolider le réseau national des jeunes pairs éducateurs, tout en améliorant la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes adultes.

« L’accent est mis sur la communication interpersonnelle, l’animation de groupe, ainsi que sur la maîtrise des notions clés en santé sexuelle et reproductive », a expliqué Mbairamadji Désiré, chef de mission. Il a également souligné l’importance d’un usage stratégique et responsable des outils numériques, notamment les réseaux sociaux, dans la transmission des messages de sensibilisation.

Représentant la déléguée provinciale de la jeunesse à la cérémonie d’ouverture, Migueyam Blota Raki a salué l’initiative, appelant les participants à s’investir pleinement. « Vous êtes appelés à devenir des relais crédibles d’information et de sensibilisation au sein de vos établissements », a-t-il déclaré.

L’atelier s’inscrit dans une dynamique de mobilisation des jeunes autour des enjeux liés à la santé, à la citoyenneté et à la prévention des risques, dans un contexte où leur rôle est jugé crucial pour le changement social.

Du rêve d’alternative au piège de la normalisation politique. Et si l’opposition n’était plus ce qu’elle prétend être? Dr Masra a-t-il encore les moyens d’incarner le changement? Transformateurs ou transformés? Le masque de l’opposition est-il en train de tomber?

7 ans. C’est l’âge du parti Les Transformateurs. Un anniversaire marqué par un discours fort de Dr Succès Masra, dans un contexte politique plus incertain que jamais. Mais au-delà des mots enflammés, ce discours interroge. Et profondément.

Le Tchad a-t-il encore une véritable opposition? L’accord de Kinshasa est-il un tremplin démocratique ou un piège savamment orchestré? Les Transformateurs sont-ils toujours porteurs d’un projet alternatif, ou en voie d’intégration dans le système qu’ils combattaient?

Dans ce discours, Dr Masra revient longuement sur l’accord signé à Kinshasa avec un représentant du pouvoir militaire. Mais que sait-on réellement de ce texte? Presque rien. Aucun détail n’a été dévoilé à l’opinion. Le flou est total. Pourquoi un tel manque de transparence? Que contiennent les clauses de cet accord? Quels compromis ont été faits?

Dans un pays où la méfiance envers les élites est grande, un tel silence n’est pas neutre. Il ouvre la porte aux soupçons: Argent reçu à Kinshasa, compromission politique, soutien tacite au régime… Tant que les zones d’ombre demeurent, la confiance s’effrite. Le peuple tchadien a droit à la vérité. Une opposition qui cache ses arrangements ne peut pas être crédible.

Les mots de Masra sont nouveaux : « Monsieur le Président, toi et moi, nous pouvons faire ceci ou cela… »
Un ton plus doux. Plus conciliant. Moins frontal.Mais que reste-t-il de l’opposant farouche qui dénonçait les dérives du Conseil Militaire de Transition ? Où est passée la voix de ceux qui réclamaient justice pour les morts du 20 octobre 2022, ou pour les exilés politiques ?

Ce tournant interroge. S’agit-il d’un recentrage stratégique, ou d’un recul idéologique ?
Les militants, surtout les jeunes, qui ont cru en un changement radical, peuvent-ils encore s’y retrouver ?

Une opposition crédible ne peut pas être floue. Elle doit être cohérente, transparente et fidèle à ses engagements initiaux.

Autre point marquant du discours: la mise en scène d’un duel entre le MPS et Les Transformateurs comme seuls pôles politiques capables de gouverner.

Elle occulte volontairement tous les autres partis, les mouvements citoyens, les voix indépendantes qui luttent depuis des décennies pour un Tchad pluraliste.

Cette bipolarisation ne sert qu’une chose : la confiscation du débat démocratique. Elle prépare le terrain à des accords secrets, des cohabitations feutrées, loin des attentes du peuple.

Le Tchad ne peut pas être réduit à un face-à-face entre deux élites. La démocratie, c’est la diversité, pas la binarité.

Dr Succès Masra demeure une figure majeure du paysage tchadien. Mais le flou qui entoure ses positions actuelles affaiblit sa parole.Tant que l’accord de Kinshasa ne sera pas publié, tant que la ligne du parti semblera fluctuante, la confiance restera fragile.

Le Tchad a besoin d’opposants solides, sincères, transparents. Pas de figures ambiguës, tiraillées entre ambition personnelle et compromis politiques. Le moment est venu de choisir: Refonder la démocratie ou cautionner la continuité sous un autre nom.

Rédigé par: SADAM MADIRI KAWADI

SM le Roi reçoit les ministres des Affaires étrangères des trois pays de l’Alliance des États du Sahel

28 avril 2025 Version Imprimable
Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu en audience, lundi au Palais Royal de Rabat, les ministres des Affaires étrangères des trois pays de l’Alliance des États du Sahel, M. Karamoko Jean Marie Traore, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur du Burkina Faso, M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali, et M. Bakary Yaou Sangare, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur du Gouvernement de Transition de la République du Niger.

Cette Audience s’inscrit dans le cadre des relations fortes et anciennes du Royaume avec les trois pays frères de l’Alliance des États du Sahel, qui ont toujours été frappées du sceau de l’amitié sincère, du respect mutuel, de la solidarité agissante et de la coopération fructueuse.

Au cours de cette Audience Royale, les ministres des Affaires étrangères de l’Alliance ont transmis à Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, la gratitude de leurs Chefs d’Etat pour l’intérêt constant accordé à la région du Sahel, ainsi que pour les actions et initiatives Royales en faveur du développement économique et social des pays de la région et de leurs populations.

Les ministres ont tout particulièrement salué l’Initiative de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, en réaffirmant leur adhésion totale et leur engagement pour accélérer sa mise en œuvre.

Par ailleurs, les ministres ont présenté au Souverain l’état d’avancement institutionnel et opérationnel de l’Alliance des États du Sahel, créée comme cadre d’intégration et de coordination entre ses trois pays membres.

Le Hadj au Tchad ,Foi détournée, intérêts masqués

Au Tchad, le Hadj, symbole de foi et de dévotion, est devenu un projet lucratif contrôlé par l’État, où des responsables exploitent cette obligation religieuse à des fins personnelles. Le comité d’organisation, sous contrôle gouvernemental, relègue le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques à une simple formalité.

En une décennie, le coût du Hadj pour les pèlerins tchadiens a triplé, passant de plus d’un million à plus de trois millions de FCFA. Une hausse spectaculaire, sans amélioration notable des conditions de voyage et de séjour. Les pèlerins dénoncent des hébergements médiocres, un encadrement insuffisant et un manque de suivi médical.

L’obtention du visa est devenue un parcours semé d’embûches, où des frais supplémentaires, souvent déguisés en rançons, sont imposés par des réseaux influents. Ces pratiques abusives excluent de nombreux fidèles de leur droit au pèlerinage.

Il est impératif d’exiger une transparence totale dans la gestion des fonds, un contrôle indépendant du comité d’organisation, et la restauration du rôle du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques. Le Hadj doit rester un moment de dévotion accessible à tous, et non un projet lucratif au service de quelques-uns.

Une analyse de : SADAM MADIRI KAWADI

Baccalauréat 2025 : 104 440 candidats inscrits, les dates des épreuves dévoilées

Le Directeur des Examens et Concours de l’Office National des Examens et Concours du Supérieur (ONECS), Dr Abakar Mahamat Hassaballah, a animé ce lundi un point de presse consacré aux préparatifs du baccalauréat session de juin 2025.

D’entrée, le Directeur a tenu à exprimer sa gratitude aux partenaires techniques et financiers de l’ONECS pour leur soutien constant à l’organisation des examens nationaux. Il a ensuite annoncé que 104 440 candidats sont inscrits cette année, toutes séries confondues, un chiffre en hausse par rapport aux sessions précédentes.

Dr Hassaballah a également présenté le calendrier officiel des épreuves, qui se décline comme suit :

Les épreuves d’Éducation Physique et Sportive (EPS) se tiendront du 5 au 10 mai 2025 ;

Les épreuves pratiques, destinées aux candidats des séries techniques, auront lieu du 15 au 18 mai 2025 ;

Les épreuves écrites sont programmées du 2 au 8 juin 2025 ;

Enfin, la correction des copies se déroulera du 9 au 14 juin 2025.

Le Directeur de l’ONECS a conclu en appelant à l’engagement et à la rigueur de tous les acteurs impliqués pour garantir une session transparente et réussie.