Le MPTR conteste la légitimité de Pahimi Padacké comme chef de l’opposition

Dans un communiqué publié ce lundi, le Mouvement des Patriotes Tchadiens pour la République (MPTR) rejette la reconnaissance de Pahimi Padacké Albert comme Chef de l’opposition politique au Tchad. Le parti, dirigé par Me Brice Mbaïmon Guedmbaye, estime que ce titre devrait revenir au président du parti disposant du plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale, en l’occurrence le RNDT Le Réveil.

Toutefois, le MPTR exprime de fortes réserves quant à la crédibilité de cette formation politique pour incarner une opposition authentique, évoquant son passé de co-gestion du pouvoir avec le MPS durant près de trois décennies. Il fustige une « inconstance vertigineuse » du RNDT dans ses choix politiques, qui aurait contribué à la désunion de l’opposition.

Le MPTR se dit attaché à une opposition indépendante, rigoureuse et fondée sur la vérité, rejetant à la fois le radicalisme et un consensus qu’il juge « mou » et paralysant. « La politique sans l’exigence de la vérité n’est qu’un leurre », conclut le communiqué.

Hommage au Général Mahamat Ali Abdallah NassourÀ l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition (12 mai 2015 – 12 mai 2025)

Aujourd’hui, 12 mai 2025, marque un moment de recueillement et de mémoire pour notre nation. Il y a exactement dix ans, le Tchad perdait l’un de ses plus loyaux et brillants serviteurs : le Général Mahamat Ali Abdallah Nassour. Dix années sont passées, mais son souvenir demeure aussi vif que son engagement fut indéfectible.

Le Général Nassour n’était pas un homme ordinaire. Il était un patriote dans le sens le plus noble du terme. Soldat discipliné, stratège éclairé, homme d’État rigoureux, diplomate respecté, il a servi le Tchad dans toutes les circonstances, avec fidélité, compétence et dignité.

De Kouba, son village natal, jusqu’aux plus hautes sphères de l’État, il a gravé son nom dans l’histoire nationale par sa droiture, son sens élevé du devoir, son humilité et son efficacité. De l’état-major général des armées aux ambassades d’Europe, des ministères régaliens aux institutions républicaines, il a œuvré sans relâche pour la paix, l’ordre et le progrès.

Son décès, survenu le 12 mai 2015 à Saint-Cloud, a laissé un vide immense. Le Tchad a perdu un homme irréplaçable. Un homme dont la sagesse et la fermeté manquent encore aujourd’hui, dans un monde en perpétuelle mutation. Un homme qui savait concilier autorité et écoute, rigueur et bienveillance.

En ce jour de mémoire, nous saluons la grandeur d’un homme d’État. Nous prions pour le repos de son âme. Et surtout, nous faisons le vœu de poursuivre son idéal d’un Tchad stable, uni, juste et souverain.

À sa famille, à ses proches, à ses compagnons d’armes, à tous ceux qui ont croisé sa route, nous exprimons notre solidarité et notre reconnaissance. Son nom appartient désormais au patrimoine moral de notre nation.

Général Mahamat Ali Abdallah Nassour, votre œuvre nous éclaire encore. Votre engagement nous oblige. Votre mémoire vit.

Moundou : Les commerçants ferment boutique pour dénoncer une élection entachée de corruption

Moundou, 12 mai 2025 – Les rideaux sont baissés, les portes closes, et les rues commerciales de Moundou sonnent creux. En signe de protestation, les commerçants de la capitale économique du Sud tchadien ont lancé une grève sèche pour dénoncer une élection jugée frauduleuse et exiger le départ du préfet Ahmad Oumarou Djibrila.

À l’origine de la colère, l’élection du président de la chambre de commerce locale, qui s’est tenue le 11 mai dernier dans un climat de tension et de soupçons. D’après plusieurs commerçants et observateurs, le scrutin aurait été biaisé par des interférences de l’autorité préfectorale. Des accusations graves pointent du doigt le préfet, qui aurait favorisé un candidat en échange d’un pot-de-vin estimé à 20 millions FCFA.

Mais ce n’est pas tout. Le jour de l’élection, des militants auraient été empêchés d’entrer dans le bureau de vote, certains interpellés sur ordre direct du préfet, selon les témoignages recueillis sur place. Des pratiques qualifiées d’« autoritaires et injustes » par les commerçants, qui y voient une atteinte à la démocratie locale.

Face à ce qu’ils perçoivent comme un abus de pouvoir, les commerçants ont décidé de faire entendre leur voix autrement : par le silence de leurs boutiques fermées. Un geste fort, destiné à alerter l’opinion publique et les autorités compétentes. Dans leur ligne de mire : le préfet Ahmad Oumarou Djibrila, dont ils réclament la démission immédiate.

« Nous refusons que la corruption continue de gangrener nos institutions », déclare un porte-parole du collectif. « Notre économie locale dépend d’un environnement juste et transparent. Ce que nous vivons est inacceptable. »

Les grévistes lancent un appel solennel au gouverneur du Logone Occidental et aux autorités nationales pour qu’une enquête soit diligentée et que les responsabilités soient établies.

En attendant, Moundou reste figée dans un bras de fer qui, au-delà du simple conflit électoral, révèle un profond malaise institutionnel. Et les commerçants semblent décidés à ne pas céder tant que justice ne sera pas rendue.

Tchad : Le GCAP dénonce des menaces contre Max Kemkoye et accuse le régime de répression systématique

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a tenu une conférence de presse ce lundi à N’Djamena pour dénoncer ce qu’il qualifie de « menaces graves » contre son président en exercice, Max Kemkoye. Dans une déclaration au ton ferme, les leaders de l’opposition membres du GCAP ont pointé du doigt une « tentative d’intimidation orchestrée » par le pouvoir en place.

« Ces menaces font suite à une plainte que nous jugeons honteuse, émanant du Secrétariat Général du Gouvernement », a souligné le collectif, qui dit faire face à une série d’atteintes aux libertés depuis le début de la transition. Les membres du GCAP se disent victimes de harcèlement continu : interdiction d’accès aux médias publics, réunions politiques empêchées, surveillance accrue, et pressions sur leurs proches travaillant dans l’administration.

Dans un langage sans détour, le GCAP compare le régime à une « colonie des morts et autres vampires », accusant le président Mahamat Idriss Déby de gouverner par la peur et la répression. Ils évoquent également des précédents inquiétants comme l’assassinat du politicien Yaya Dillo et la disparition inquiétante de GAM Robert.

L’opposition radicale réunie dans le GCAP rejette en bloc ce qu’elle considère comme un « dialogue politique factice » orchestré par le pouvoir pour simuler le pluralisme. « Nous refusons de crédibiliser une transition qui n’a pour but que de pérenniser un système déconnecté des aspirations du peuple », affirme la déclaration.

Alors que les tensions politiques persistent au Tchad, le GCAP appelle les partenaires internationaux à ne pas se laisser berner par ce qu’il qualifie de « mascarade démocratique », et insiste sur la nécessité d’un véritable dialogue inclusif, sans exclusion ni manipulation.

Disparition du chercheur Mahamat Moussa Hilawou : Wakit Tamma apporte son soutien à la famille

Le mouvement citoyen Wakit Tamma, à travers sa section politique, a rendu une visite de solidarité ce dimanche à la famille du Dr Mahamat Moussa Hilawou, chercheur et enseignant tchadien porté disparu depuis plusieurs mois.

Parti en mission le 15 janvier 2025, Dr Hilawou n’a plus donné signe de vie. Selon ses proches, le contact a été totalement rompu depuis février, et toutes les tentatives pour le joindre sont restées vaines. Une situation qui plonge sa famille dans une angoisse grandissante, accentuée par le silence des autorités.

« Depuis plusieurs mois, nous vivons dans l’incertitude et la peur. Aucune information officielle, aucune explication ne nous a été donnée », déplore un membre de la famille rencontré lors de la visite.

Face à cette disparition jugée « mystérieuse », la section politique de Wakit Tamma appelle à une mobilisation citoyenne afin que la lumière soit faite sur ce cas. « Nous ne pouvons pas rester indifférents. Dr Hilawou est un citoyen engagé, un homme de science. Il mérite que l’on se mobilise pour connaître la vérité », a déclaré Zakaria Adam Zakaria, coordinateur national de la section politique du mouvement.

Wakit Tamma exhorte les autorités compétentes à accélérer les enquêtes et à communiquer clairement sur l’évolution de la situation, rappelant qu’au-delà d’un homme, c’est un symbole de l’engagement intellectuel tchadien qui est aujourd’hui en danger.

Portrait : Hassan Mihedi Ahmat, l’ascension discrète d’un bâtisseur de la santé publique

Dans les coulisses feutrées de l’administration sanitaire tchadienne, son nom circule avec respect. Hassan Mihedi Ahmat, cadre supérieur au ministère de la Santé publique, incarne une génération de fonctionnaires discrets, mais d’une efficacité redoutable. À 47 ans, il porte l’image d’un technocrate rigoureux, pétri de convictions patriotiques, forgé par l’expérience du terrain.

Formé à la prestigieuse École Nationale d’Administration de Lomé (Togo), dont il sort diplômé du 3ᵉ cycle en Économie-Finances, option Gestion des Services de Santé, Hassan Mihedi Ahmat fait partie de cette élite administrative rare qui conjugue savoir-faire technique et engagement citoyen.

Depuis son entrée dans la fonction publique, il gravit les échelons avec méthode, occupant tour à tour des postes-clés dans les structures sanitaires du pays. Administrateur-Gestionnaire à l’ENASS, Chef de département au CHU de Référence Nationale, Responsable logistique pour l’UNICEF, Inspecteur au ministère de l’Action Sociale… la liste est longue, le parcours dense. Son passage dans les grandes ONG comme Action Contre la Faim, Mentor Initiative, ou Solidarités International lui apporte une expertise logistique précieuse, notamment en période d’urgence humanitaire.

Mais au-delà du technicien, c’est l’homme engagé qui force l’admiration. Membre actif du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) depuis 1996, Hassan Mihedi Ahmat n’a jamais rompu avec ses racines militantes. Il a notamment été responsable des communautés nomades du Ouaddaï lors de la campagne référendaire, puis directeur de campagne provincial lors des présidentielles d’avril 2023. En coulisses comme sur le terrain, il est de ceux qui organisent, mobilisent, et consolident l’unité du parti.

Récemment encore, il s’illustrait comme rapporteur du Comité Technique d’Organisation du dernier congrès du MPS, un événement stratégique pour la refondation d’un parti en pleine mutation.

Travailleur infatigable, Hassan Mihedi Ahmat est décrit par ses proches comme un homme rigoureux, modeste et profondément attaché au service public. « Il parle peu, mais agit beaucoup », confie un collègue du ministère. À l’heure où le Tchad cherche à renforcer son système de santé et à mieux répondre aux besoins de ses populations, des profils comme le sien deviennent indispensables.

En conjuguant expertise administrative, sens du service et fidélité politique, Hassan Mihedi Ahmat incarne une figure montante de l’administration tchadienne, qui inspire de plus en plus de jeunes à suivre la voie de l’engagement au service de l’intérêt général.

Baro en Fête pour Honorer un Fils Valeureux : #Abakar Tadjadine Goudra à l’Honneur

La sous préfecture de #Baro s’apprête à vivre un événement hautement symbolique : une grande cérémonie de réjouissance sera prochainement organisée en l’honneur du camarade #Abakar Tadjadine Goudra, nommé Conseiller Politique National (#CPN) du #Guéra, ainsi que pour célébrer les cadres de la sous préfecture, récemment désignés membres du Conseil National du Salut (#CNS).

Ce moment de célébration est bien plus qu’un simple hommage ; il s’agit d’un geste de gratitude collective à l’endroit des plus hautes autorités du pays, notamment le Maréchal du Tchad #Mahamat Idriss Deby Itno, Président du #MPS, pour la confiance placée en ces dignes fils de la sous préfecture. Les populations de #Baro tiennent également à remercier chaleureusement #Aziz Mahamat Saleh, Secrétaire Général Adjoint du #MPS, pour son soutien indéfectible dans l’accompagnement et la promotion des cadres.

Le nom d’#Abakar Tadjadine Goudra résonne aujourd’hui avec force dans tout le Guéra et au-delà. Homme de terrain, loyal et visionnaire, il a su marquer de son empreinte la scène politique locale. En tant que #BPN du #Guéra, il a conduit avec rigueur la restructuration des organes de base du #MPS, posant ainsi les fondations d’un parti plus dynamique et plus proche des populations. Son rôle de chef de mission lors de la dernière élection présidentielle a été décisif : sous sa coordination, la région a enregistré un score exceptionnel de 99,99 % en faveur du président de La coalition pour un Tchad Uni, le #Maréchal du Tchad #MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO, dès leb1er Tour, un record qui témoigne de son efficacité et de son leadership.

À travers cette cérémonie, dont la date sera annoncée ultérieurement, la sous préfecture de #Baro veut non seulement honorer l’un de ses plus illustres fils, mais aussi réaffirmer son attachement indéfectible au #MPS et sa loyauté envers le #Chef de l’État.

L’exemple d’#Abakar Tadjadine Goudra est une source de fierté et d’inspiration pour la jeunesse de Baro. Son parcours montre que rigueur, engagement et fidélité au parti peuvent être reconnus et récompensés au plus haut niveau.

Tchad : Élections à la Chambre de commerce , des soupçons de fraude secouent le processus électoral

À l’approche des élections à la Chambre de commerce dans certaines provinces du Tchad, des voix s’élèvent pour dénoncer de possibles irrégularités orchestrées par le président sortant, candidat à sa propre succession.

Dans une lettre ouverte adressée au ministre du Commerce et de l’Industrie, plusieurs organisations de la société civile expriment leurs inquiétudes. Elles accusent le président en poste de manœuvres visant à verrouiller le scrutin et à affaiblir des candidats jugés crédibles.

Élu en juillet 2021, ce dernier est pointé du doigt pour son manque d’engagement. Aucun contact formel n’aurait été établi avec les commerçants depuis sa prise de fonction, et aucune cellule locale de la Chambre de commerce n’aurait été opérationnalisée. Les signataires dénoncent également sa tendance à privilégier ses intérêts privés au détriment des responsabilités institutionnelles.

Plus préoccupant encore, des soupçons de détournement de citernes de carburant, destinées à la consommation locale, pèsent sur le président sortant. Ce détournement présumé aurait alimenté une pénurie sur le marché et provoqué une flambée des prix. Malgré ces difficultés, l’intéressé serait resté silencieux sur les grands enjeux économiques touchant les commerçants.

Le cœur de la contestation concerne toutefois le processus électoral lui-même. Des commerçants se seraient vus retirer arbitrairement de la liste des électeurs, sans justification valable, ce qui alimente les soupçons de fraude. Les requêtes adressées pour corriger ces exclusions seraient restées sans suite.

Les organisations demandent l’annulation de la candidature du président sortant, enregistrée le 25 avril dernier, et la réintégration des électeurs injustement écartés. Elles mettent en garde contre toute tentative de manipulation électorale, qui pourrait, selon elles, compromettre la paix sociale dans les régions concernées.

Médias : L’UJT rend visite aux journalistes détenus à Klessoum

Une délégation de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), conduite par son président Abbas Mahamoud Tahir, s’est rendue ce samedi 10 Mai à la prison de Klessoum pour rendre visite aux journalistes actuellement incarcérés.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des activités marquant la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai dernier. Selon une déclaration de l’UJT, il s’agit d’un « acte de solidarité » visant à écouter les doléances des détenus et à évaluer leurs conditions matérielles, sanitaires et morales.

« Cette démarche fraternelle et syndicale vise à exprimer une solidarité envers les journalistes privés de liberté »,

Cérémonie d’honneur au Lycée Sans Frontière : AJESSEC célèbre l’art oratoire et installe des ambassadrices de paix

L’Association des Jeunes pour la Sensibilisation Socioéducative et Culturelle (AJESSEC) a organisé, samedi 10 mai 2025, une cérémonie de distinction au Lycée Sans Frontière de Ngueli. À l’honneur : les lauréats de l’art oratoire, les administrateurs du lycée, ainsi que l’installation de deux ambassadrices de paix.

Sous le haut patronage du Professeur Ahmat Mahamat Hassane, ancien ministre de la Justice et conseiller de l’AJESSEC, l’événement a réuni élèves, responsables scolaires et partenaires éducatifs dans une ambiance à la fois solennelle et festive. La cérémonie a notamment vu la remise de 33 attestations aux lauréats de l’art oratoire et de 6 attestations de reconnaissance aux administrateurs du lycée.

Parmi les personnalités présentes figuraient le président de l’AJESSEC, M. Mahamat Saleh Ahmat Sosal, le représentant du Directeur Général de la Jeunesse et des Loisirs, M. Ngaba Kita Bongo, ainsi que des représentants du CEFPAMS Academy, de la direction éducative et du comité d’organisation.

Dans son discours d’ouverture, le censeur du lycée, M. Gonmoga Djaoukalma, a salué l’initiative et encouragé les élèves à appliquer les enseignements reçus. Il a rappelé que l’art oratoire est une compétence précieuse, non seulement pour la réussite scolaire, mais aussi pour la construction d’une citoyenneté active.

Le président du comité d’organisation, M. Oumar Amine Youssouf, a qualifié cette journée de « spéciale », mettant en lumière l’évolution personnelle des jeunes ayant appris à s’exprimer avec assurance. Pour lui, la formation offerte allait bien au-delà de la technique : elle a été « un espace de transformation et de confiance en soi ».

Le point culminant de la cérémonie fut l’installation de deux ambassadrices de paix, désignées pour représenter l’AJESSEC au sein de l’établissement. Selon M. Mahamat Saleh Ahmat Sosal, ces jeunes filles auront la mission de promouvoir des valeurs telles que la tolérance, l’empathie et le respect. « Elles ne sont pas de simples représentantes, mais des actrices du changement social », a-t-il déclaré.

L’événement s’est clôturé dans un esprit de célébration et d’engagement citoyen, renforçant le rôle des jeunes comme moteurs de paix et de développement dans leur environnement scolaire.

Par : Nguérassem Remadji Bonheur