Les évêques des diocèses de Doba, Goré, Koumra, Moundou et Sarh montent au créneau. Dans un communiqué publié ce dimanche, ils ont annoncé leur refus catégorique de prendre part à l’atelier zonal sur la relecture du projet de Code pastoral, prévu les 1er et 2 septembre à Sarh.
Pour l’Église catholique, ce texte, initié par le ministère de l’Élevage et de la Production animale, est loin d’être un instrument d’équilibre entre les acteurs ruraux. Les prélats dénoncent un projet « partial, partisan et paysannicide », qu’ils accusent de privilégier l’élevage au détriment de l’agriculture, pilier de la subsistance de près de 80 % des Tchadiens.
« Ce Code pastoral scélérat doit être purement et simplement mis à la poubelle », tranchent-ils, estimant que les ateliers organisés autour de sa relecture ne sont qu’une mascarade destinée à légitimer un texte déjà biaisé.
Les évêques appellent à une nouvelle approche : l’élaboration non pas d’un seul Code pastoral, mais de deux textes distincts – un Code pastoral et un Code agricole – construits en dialogue direct avec les communautés villageoises, et non imposés d’en haut.
Ils exhortent aussi les médias indépendants à relayer le contenu du projet, afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils considèrent comme une volonté du gouvernement « de diviser les Tchadiens ».
Dans une conclusion solennelle, les évêques lancent un triple appel :
« Que Dieu sauve le Tchad ! Que Dieu sauve le Tchad ! Que Dieu sauve le Tchad ! »
Le communiqué est signé à Moundou par Mgr Kouraleyo Tarounga Joachim, évêque de Moundou, au nom de ses confrères.






