Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a tenu une conférence de presse ce lundi à N’Djamena pour dénoncer ce qu’il qualifie de « menaces graves » contre son président en exercice, Max Kemkoye. Dans une déclaration au ton ferme, les leaders de l’opposition membres du GCAP ont pointé du doigt une « tentative d’intimidation orchestrée » par le pouvoir en place.
« Ces menaces font suite à une plainte que nous jugeons honteuse, émanant du Secrétariat Général du Gouvernement », a souligné le collectif, qui dit faire face à une série d’atteintes aux libertés depuis le début de la transition. Les membres du GCAP se disent victimes de harcèlement continu : interdiction d’accès aux médias publics, réunions politiques empêchées, surveillance accrue, et pressions sur leurs proches travaillant dans l’administration.
Dans un langage sans détour, le GCAP compare le régime à une « colonie des morts et autres vampires », accusant le président Mahamat Idriss Déby de gouverner par la peur et la répression. Ils évoquent également des précédents inquiétants comme l’assassinat du politicien Yaya Dillo et la disparition inquiétante de GAM Robert.
L’opposition radicale réunie dans le GCAP rejette en bloc ce qu’elle considère comme un « dialogue politique factice » orchestré par le pouvoir pour simuler le pluralisme. « Nous refusons de crédibiliser une transition qui n’a pour but que de pérenniser un système déconnecté des aspirations du peuple », affirme la déclaration.
Alors que les tensions politiques persistent au Tchad, le GCAP appelle les partenaires internationaux à ne pas se laisser berner par ce qu’il qualifie de « mascarade démocratique », et insiste sur la nécessité d’un véritable dialogue inclusif, sans exclusion ni manipulation.




