Le Coordonnateur national de la section Wakit Tamma, Zakaria Adam Zakaria, tire la sonnette d’alarme dans une déclaration virulente dénonçant la dérive autoritaire du régime actuel. Il questionne la nature des décisions judiciaires, qu’il qualifie de « règlements de comptes politiques », dans un contexte national marqué par la répression, l’impunité et la violence.
Depuis quatre ans, le Tchad traverse une période particulièrement sombre, sous le poids d’un pouvoir militaire aux allures dynastiques. Selon Zakaria Adam, les institutions censées garantir la justice et la liberté des citoyens sont désormais instrumentalisées pour faire taire toute contestation.
Le bilan dressé est accablant : plus d’un millier de morts dans des conflits agropastoraux non résolus, une insécurité persistante dans l’ensemble du pays, et surtout, l’assassinat retentissant de figures de l’opposition comme Yaya Dillo Djerou Betchi. Ce dernier, rappelle le coordonnateur, a vu son quartier général détruit, ses proches pourchassés, à l’image de Robert Gam. Il dénonce également la répression sanglante du 20 octobre 2022, ayant causé la mort de plus de 300 manifestants.
La liste des atteintes aux libertés s’allonge : arrestations de leaders politiques, religieux et de journalistes, dissolution des organisations de la société civile, et une justice décrite comme « complice silencieuse » de ces violations.
Dans cette tribune, Zakaria Adam Zakaria appelle la communauté internationale à prendre ses responsabilités. « Cessez de financer un régime qui piétine la dignité humaine et étouffe toute perspective démocratique », déclare-t-il. Il exhorte les partenaires du Tchad à ne plus cautionner « par leurs fonds, la répression et l’injustice qui écrasent ce peuple depuis trop longtemps ».




