L’interdiction faite aux motocyclistes de traverser le pont de Nguéli en direction de Kousseri continue de susciter colère et incompréhension des deux côtés de la frontière. Une mesure qui pénalise les usagers et soulève des questions sur ses motivations réelles.
Selon des sources proches des autorités camerounaises de Kousseri, aucun obstacle majeur ne justifie cette interdiction. Les autorités locales auraient même donné leur feu vert, à condition que les motocyclistes soient en règle et munis de leurs documents administratifs.

Du côté tchadien, toutefois, d’autres sources évoquent des intérêts économiques importants. Les parkings situés aux abords du pont, appartenant à des personnes influentes, génèrent d’importantes recettes quotidiennes. Cette situation expliquerait la réticence des autorités à lever l’interdiction.
Cette mesure affecte lourdement les citoyens tchadiens comme camerounais, contraints à des détours coûteux et chronophages. De nombreux usagers estiment que la décision ne répond plus aux réalités actuelles et appellent à une concertation entre les deux pays pour trouver une solution durable.

À l’origine, l’interdiction avait été instaurée dans un contexte sécuritaire marqué par la menace de Boko Haram, afin de protéger la paix. Aujourd’hui, elle est perçue par beaucoup comme une « vache à lait », détournée de sa finalité initiale.




