Le parti Alliance pour la Démocratie, l’Intégrité et la Liberté (ADIL) a dénoncé, dans un communiqué rendu public le 22 décembre 2025 à N’Djamena, le non-versement des droits de fin de transition dus aux anciens membres du Conseil National de Transition (CNT) et au personnel d’appui.
Selon le document, ces droits, ainsi que la remise de véhicules aux conseillers, sont pourtant prévus par le règlement intérieur du CNT, notamment en ses articles 114.2 et 217.2. Cependant, depuis février 2025, aucune suite favorable n’a été donnée, plongeant les concernés dans une situation que le parti qualifie d’« injustice et de maltraitance ».
ADIL rappelle qu’au cours d’une assemblée générale tenue le 20 décembre 2025 à la Maison des Médias du Tchad, le comité de suivi a informé que lors des débats en commission sur le budget 2026, le ministre des Finances s’était engagé à régulariser la situation avant le vote du budget par l’Assemblée nationale. Les droits concernés auraient été logés dans la ligne budgétaire 92, et une demande de décaissement aurait été introduite par le Questeur, sans suite à ce jour.
Le parti affirme que l’espoir suscité par ces engagements s’est rapidement dissipé après le vote du budget 2026, le ministre des Finances ayant opposé une fin de non-recevoir au comité de suivi.
Face à cette situation, ADIL appelle à l’intervention du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, en tant que garant des institutions, afin de faire respecter les engagements pris. Le parti interpelle également le ministre des Finances, l’exhortant à revoir sa position, et demande à l’Autorité indépendante de lutte contre la corruption (AILC) de se saisir du dossier, évoquant un risque de détournement si aucune solution n’est trouvée.
ADIL avertit que l’absence de paiement des droits et leur non-inscription au budget 2026 pourraient entraîner de graves conséquences si rien n’est fait avant le 31 décembre 2025. Le parti appelle enfin les anciens conseillers nationaux et le personnel d’appui à une mobilisation générale pour mettre fin à ce qu’il considère comme une injustice persistante.




