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Faute de coalition gouvernementale, le Parlement israélien convoque de nouvelles élections

Incapable de former une coalition gouvernementale avec les partis de droite arrivés en tête des législatives d’avril, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a préféré renvoyer les Israéliens aux urnes le 17 septembre.

C’est un scénario inédit dans l’histoire israélienne. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas su former une coalition gouvernementale, les députés ont donc voté dans la nuit de mercredi 29 à jeudi 30 mai en faveur de la dissolution du Parlement (Knesset), moins de deux mois après les législatives. De nouvelles élections anticipées sont convoquées le 17 septembre.

À l’issue d’un psychodrame qui s’est prolongé jusqu’après minuit dans une tension grandissante, la Knesset a voté cette dissolution, en deuxième et troisième lectures, par 74 voix pour et 45 contre, à l’instigation du Likoud de Benjamin Netanyahu.

Le Premier ministre, dont le parti a remporté les élections législatives le 9 avril, avait jusqu’à minuit ce mercredi (23 h à Paris) pour former un gouvernement, mais il n’a pas été en mesure de trouver de majorité absolue à la Knesset. Il n’est en effet pas parvenu à s’entendre avec les partis de droite, d’extrême droite et ultraorthodoxes qui lui permettraient d’obtenir une majorité parlementaire et d’accomplir un cinquième mandat.

“Dos au mur, Benjamin Netanyahu a tout fait pour empêcher qui que ce soit de prendre sa place”, analyse Antoine Mariotti, le correspondant de France 24 à Jérusalem. Le chef du gouvernement a ainsi préféré provoquer de nouvelles élections que de voir le président Reuven Rivlin donner à un autre que lui sa chance de rassembler une majorité de gouvernement avec la Knesset existante.

Discorde autour d’une loi d’exemption

Benjamin Netanyahu devait fédérer en une coalition de gouvernement la majorité théorique de 65 sièges née des élections d’avril. Parmi eux : les cinq mandats parlementaires du parti laïc et nationaliste Israël Beiteinou et les 16 des deux partis ultra-orthodoxes représentant les quelque 10 % d’Israéliens observant rigoureusement les règles du judaïsme.

Il n’a pas réussi à surmonter le vieil antagonisme entre laïcs nationalistes et ultra-orthodoxes, autour d’un sujet social qui résiste au temps : l’exemption de service militaire dont bénéficient des dizaines de milliers d’étudiants des écoles talmudiques. Dans un pays où tous, sauf exception, sont soumis à la conscription, ce régime de faveur est perçu par beaucoup comme une injustice.

Sur ce sujet, Benjamin Netanyahu s’est heurté à Avigdor Lieberman, chef d’Israël Beiteinou et ancien ministre de la Défense. Il avait promis de participer au gouvernement contre un engagement sur le vote d’une loi annulant l’exemption systématique des ultra-orthodoxes. “Question de principe” et refus de participer à un gouvernement sous la coupe de la loi juive, n’a-t-il cessé de répéter. Benjamin Netanyahu avait tenté une proposition de dernière minute pour résoudre le casse-tête. En vain.

Fiasco

Tout le monde s’est rejeté la faute de ce fiasco. “Incroyable, kafkaïen”, s’est étranglé le chef du gouvernement. “Lieberman n’avait aucune intention de parvenir à un accord, il voulait juste faire tomber le gouvernement. Lieberman appartient désormais à la gauche”, a-t-il martelé. Benjamin Netanyahu a annoncé qu’il se présenterait au nouveau scrutin, assurant aux journalistes que le Likoud l’emporterait.

“On s’est servi de manière cynique de la loi sur la conscription pour semer la confusion dans l’esprit du public, inciter à la haine contre les ultra-orthodoxes et marquer des points”, s’est indigné le leader ultra-orthodoxe Yaakov Litzman. “Le seul responsable du fait qu’Israël doive revoter, c’est le Likoud”, a répondu Avigdor Lieberman sur Facebook après le vote.

Des voix s’élèvent également pour dénoncer le gâchis d’argent que constitueraient de nouvelles élections. Un représentant du ministère des Finances, cité dans la presse, a évoqué une somme d’au moins 475 millions de shekels (117 millions d’euros) pour la dissolution et le scrutin.

France 24

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