Une vive polémique secoue la province de l’Ennedi-Ouest depuis la publication du décret N°1986/PR/2025 du 21 août 2025, portant désignation des membres du Haut Conseil des Chefferies Traditionnelles (HCCT). Au centre de cette controverse, l’éviction injuste de sa Majesté Issakha Mahamat Barh, connu sous le nom d’Alhadj Kodi Mahamat, chef de canton et figure respectée et unanimement désignée par ses pairs pour représenter la province.
En effet, Président du Comité directeur provincial de l’Autorité coutumière et traditionnelle, M. Issakha Mahamat Barh avait été choisi en toute transparence par l’ensemble des chefs de canton de l’Ennedi-Ouest. Ce consensus, conforme à l’article 225 de la Constitution et à l’ordonnance N°001/PT/2024 du 31 janvier 2024, consacrait son expérience, sa légitimité et son engagement pour la défense des intérêts des chefferies traditionnelles.
Mais contre toute attente, son nom a disparu de la liste officielle, remplacé par un autre profil imposé, selon plusieurs sources, sous l’influence directe de réseaux obscurs et d’intérêts politiques, une injustice flagrante envers sa Majesté Issakha Mahamat Barh.
Cette mise à l’écart a suscité la colère des autorités coutumières locales, qui dénoncent une « violation flagrante de la volonté souveraine » des chefs de canton. Pour un notable interrogé, « l’exclusion d’Issakha Mahamat Barh n’est pas seulement une injustice, elle constitue une attaque directe contre la crédibilité et l’autonomie des chefferies traditionnelles ». Car au-delà de la personne, c’est le principe même de représentativité et de respect du consensus coutumier qui est mis en cause.
En écartant une personnalité unanimement reconnue, le Ministère de l’Administration du territoire semble privilégier des alliances particulières au détriment de l’intérêt collectif. Une telle démarche apparaît en totale contradiction avec la vision de refondation prônée par le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, Président de la République, Chef de l’État, qui a placé la justice, l’équité et l’unité nationale au cœur de son programme quinquennal des « 12 chantiers et 100 actions ».
Dans ce contexte, plusieurs voix s’élèvent pour demander au gouvernement de revoir cette décision controversée, afin de rétablir la vérité et le respect du choix souverain des chefs coutumiers de l’Ennedi-Ouest. Car il en va non seulement de la crédibilité du HCCT, mais aussi de la confiance entre l’État et ses relais traditionnels.
Enfin, les regards se tournent vers le Chef de l’État, garant de l’égalité et de l’équité dans l’action publique. Beaucoup sollicitent son arbitrage personnel pour que le chef de canton Issakha Mahamat Barh retrouve la place que ses pairs lui ont légitimement confiée. Car, comme le rappellent ses soutiens, « rendre justice à Issakha Mahamat Barh, c’est rendre justice à toute une province ».
A suivre !




