La Fédération Tchadienne de Karaté et Disciplines Assimilées a connu une journée particulièrement mouvementée lors de son Assemblée Générale Élective tenue le samedi 18 octobre 2025. Prévue pour renouveler les instances dirigeantes, la rencontre s’est soldée par une suspension en raison de graves troubles ayant perturbé son déroulement.
Après l’ouverture officielle assurée par le Directeur du Sport de Haut Niveau, Ahmed Younouss, les travaux ont débuté par la présentation du rapport moral du président sortant et du rapport financier du trésorier. Ces deux documents ont été adoptés, le second avec des recommandations d’ajustements.
C’est au moment d’entamer la phase élective que la situation s’est envenimée. Le présidium a constaté la présence de personnes non autorisées dans la salle, en contradiction avec les statuts qui limitent la participation aux seuls délégués des ligues. Malgré les injonctions répétées, ces individus ont refusé de se conformer, tandis que d’autres ont forcé l’accès, installant un climat de désordre généralisé.
Face à cette confusion persistante, le représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé de suspendre la séance vers 15 heures, renvoyant la poursuite des travaux à une date ultérieure.
Peu après le départ des autorités, un groupe d’individus, parmi lesquels des membres suspendus par la fédération, aurait tenu une réunion parallèle qualifiée par plusieurs acteurs de « non conforme » aux textes. Me Mahadi Kassouré, sénateur, se serait alors proclamé président de la fédération, en dépit d’une sanction toujours en vigueur à son encontre.
Cette situation suscite de vives inquiétudes dans le milieu sportif, certains y voyant une tentative de prise de contrôle en marge des règles établies. Une dérive qui pourrait compromettre les efforts engagés ces dernières années pour redonner au karaté tchadien sa stabilité et sa crédibilité sur la scène nationale et internationale.
De nombreux observateurs appellent désormais à une intervention ferme du ministère de tutelle afin de restaurer la légalité, préserver l’ordre institutionnel et garantir le respect des principes qui fondent la pratique des arts martiaux.
Dans l’attente d’une issue officielle, le karaté tchadien reste suspendu à une décision administrative qui devra trancher une crise aux répercussions potentiellement durables.
Affaire à suivre.




