En prélude de la Journée Mondiale de l’Alimentation, le Ministère de la Production, de l’Irrigation et des Equipements Agricoles (MPIEA), l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) rappellent qu’il faut agir pour l’avenir : une alimentation saine pour un monde faim zéro.
« Nous avons assisté ces dernières années à une transformation profonde de notre alimentation et de nos habitudes alimentaires du fait de la mondialisation, de l’urbanisation et de la hausse des revenus. Atteindre l’objectif Faim Zéro, ce n’est pas juste donner à manger aux affamés, c’est aussi nourrir les personnes et prendre soin de la planète », indique le document. Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation à travers son thème, lance un appel à l’action à tous les secteurs afin que tous puissent bénéficier d’une nourriture saine et durable. En même temps, elle invite chacun d’entre nous à commencer à s’interroger sur ce que nous mangeons.
La malnutrition est une urgence silencieuse au Tchad. Dans douze des vingt-trois provinces la prévalence de la malnutrition aigüe modérée dépasse le seuil critique de 15% fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé. Quant à la prévalence de la malnutrition aigüe sévère, elle a atteint le seuil d’urgence de 2% dans quinze provinces. La situation du retard de croissance est tout aussi préoccupante avec une moyenne nationale se situant à 31,9%. Ceci a un impact sur le développement et l’économie : le coût de la faim au Tchad est évalué à 9,5% du produit intérieur brut.
Les agences des Nations Unies rappellent que nous devons affronter la malnutrition à la racine. Les solutions ancrées dans la production vivrière (agriculture, élevage, pêches, etc.) peuvent contribuer grandement à réduire la malnutrition, à accroître la diversité des aliments et à améliorer la nutrition pour un avenir plus sain et durable. Le texte de poursuivre que les pays doivent adopter des pratiques de production vivrière sensibles à la nutrition et moins centrées sur les variétés à rendement élevé et économiquement plus rentables et davantage sur la diversité et la qualité nutritionnelle. Ils doivent produire toute une gamme d’aliments sûrs, nutritifs, accessibles et culturellement appropriés en quantité suffisante pour satisfaire les besoins alimentaires des populations dans une optique durable. Cela aura un effet positif sur notre santé, sur la biodiversité et préservation de l’environnement tout en réduisant les coûts de santé publique, renchérit-il.
La cérémonie officielle de la Journée Mondiale de l’Alimentation aura lieu le 16 octobre 2019 à l’Hôtel Radisson Blu et aura pour objectif principal d’engager la population, le Ministère de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, la FAO et le PAM à mutualiser les efforts en faveur de la Faim zéro. Il faut rappeler que la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA), commémore la date de la création de la FAO, le 16 octobre 1945.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est une institution spécialisée des Nations Unies qui agit avec tous les partenaires intéressés dans le but d’éliminer la faim. Son objectif est d’assurer la sécurité alimentaire pour tous et de veiller à ce que les gens aient régulièrement accès à suffisamment de nourriture de qualité pour mener une vie active et saine. Avec plus de 194 États membres, la FAO travaille dans plus de 130 pays à travers le monde.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies, ce sont des vies sauvées dans l’urgence et des vies transformées par le développement durable. Au Programme alimentaire mondial, nous intervenons dans plus de 80 pays pour nourrir les millions d’hommes et de femmes touché(e)s par les conflits et les catastrophes, et pour jeter les bases d’un avenir meilleur.
PAM&FAO