Trois semaines après la mise en place d’un comité de gestion provisoire, la Maison des Médias du Tchad (MMT) peine à sortir de l’impasse. Cette institution, jadis lieu de formation, d’expression et de dialogue pour les professionnels des médias, est aujourd’hui confrontée à une grave crise de fonctionnement.
Le 3 mars dernier, à l’issue d’une Assemblée Générale Extraordinaire convoquée suite à l’échec de celle du 27 février, un comité provisoire de trois membres a été institué. Présidé par M. Laoukoura SA-NDOUDINGAR, ce comité est chargé de relancer les activités de la MMT, d’assurer la gestion courante et de préparer une nouvelle assemblée avant le 3 juin 2025.
Dans cette dynamique, un projet national de formation des journalistes, axé sur les « 12 chantiers du Chef de l’État », a été élaboré. Ce programme, réparti sur l’ensemble du territoire, vise à renforcer les capacités des journalistes et à raviver l’esprit de collaboration au sein de la profession. Le budget global, incluant l’organisation de l’Assemblée Générale, est estimé à 24 858 175 FCFA.
Mais la mobilisation financière reste très faible. À ce jour, moins de 10 % du montant requis a été collecté. Sur une dizaine de personnalités sollicitées en province, seules sept ont donné une réponse favorable. Quant aux organisations fondatrices de la MMT, plusieurs sont restées silencieuses, malgré les relances du comité.
« L’absence de réaction compromet sérieusement la relance de nos activités. Ce projet est pourtant d’utilité publique pour la presse nationale », a déclaré le président du comité provisoire.
Le comité tire la sonnette d’alarme et appelle à une implication urgente de tous les acteurs : journalistes, responsables d’organisations professionnelles, partenaires techniques et financiers. Sans un sursaut collectif, la MMT risque de s’éteindre dans l’indifférence.




