Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) a vivement réagi à la déclaration du président national de l’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), prononcée lors de l’ouverture du 7ᵉ congrès ordinaire de ce parti. Dans un communiqué rendu public le 20 décembre 2025 à N’Djaména, le parti au pouvoir exprime sa « profonde désapprobation » face à des propos jugés ambigus et accusatoires.
Le MPS dit d’autant plus surpris que son Secrétaire général, Aziz Mahamat Saleh, avait honoré l’événement de sa présence en signe de considération envers un allié politique membre de la majorité présidentielle et du gouvernement.
Sur le fond, le MPS rejette catégoriquement les accusations de népotisme et de nominations claniques évoquées par le président de l’UNDR. Il rappelle que le Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, assume pleinement ses décisions et n’est sous l’influence d’aucun clan ou groupe familial. Le parti souligne par ailleurs que l’UNDR bénéficie elle-même d’une représentation significative au sein des institutions de la République.
Concernant la remise en cause de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE), le MPS juge incohérente la position de l’UNDR, rappelant que ce parti a participé à la mise en place de l’institution et y occupe des postes de responsabilité, tout comme au Conseil constitutionnel. Une attitude qui, selon le MPS, fragilise inutilement la confiance des citoyens dans le processus démocratique.
Le communiqué critique également la réouverture par le président de l’UNDR des événements liés au congrès de Mongo, estimant que cette démarche ravive des tensions anciennes à contre-courant des efforts de réconciliation nationale.
En conclusion, le MPS appelle l’UNDR à clarifier sans ambiguïté sa posture politique, soulignant qu’il est « politiquement et moralement inconcevable » de se réclamer de la majorité tout en adoptant des positions assimilables à celles de l’opposition. Le parti au pouvoir réaffirme son attachement à une alliance fondée sur la sincérité, la solidarité gouvernementale et le respect des institutions, estimant que « le temps des ambiguïtés est révolu ».




