Le Tchad a rejeté avec force toute accusation le liant au conflit en cours au Soudan, qualifiant les allégations de « grotesques » et « politiquement motivées ». Le gouvernement a réagi après qu’une ONG, Priority Peace Sudan, a saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour pointer prétendument le rôle de N’Djaména dans la guerre opposant le régime de Khartoum aux Forces de soutien rapide (FSR).
Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères affirme que le Tchad a toujours maintenu une position de neutralité et qu’il subit lui-même les conséquences de cette guerre. Depuis 2023, plus d’un million cinq cent mille réfugiés soudanais ont trouvé refuge sur le sol tchadien, pesant lourdement sur les plans humanitaire, économique et social.
« Nous n’avons jamais participé au conflit », insiste N’Djaména, rappelant ses appels constants au cessez-le-feu, à la protection des civils et à une solution politique durable. Selon les autorités tchadiennes, la responsabilité incombe aux acteurs soudanais, accusés de militariser le pays et de recourir à des méthodes de guerre prohibées, y compris l’usage d’armes chimiques.
Le gouvernement dénonce également la création récente de l’ONG comme une manœuvre opportuniste visant à détourner l’attention des responsabilités du régime soudanais. Confiant dans la suite des procédures, N’Djaména estime que cette démarche devant la CPI est vouée à l’échec.





