Les images de l’arrestation d’Abou Loulou, censées démontrer la puissance et la maîtrise des Forces de Soutien Rapide (FSR), se retournent contre leurs auteurs. Dès leur diffusion, de nombreux internautes et analystes ont pointé les incohérences flagrantes dans la séquence : absence de tension, attitudes préparées, caméras opportunément placées… tout laisse penser à un montage savamment orchestré.
Face à la tempête de critiques, les FSR ont tenté de sauver la face, assurant que l’opération était « réelle » et que le suspect avait été placé en garde à vue. Mais ces justifications peinent à convaincre. Dans un pays ravagé par la guerre et la désinformation, cette affaire illustre la guerre parallèle que se livrent les forces en présence : celle de la communication et de la crédibilité.
La prétendue arrestation d’Abou Loulou devient ainsi symbole d’un théâtre de guerre où l’image remplace la vérité, où chaque camp tente de façonner sa propre réalité pour influencer l’opinion publique. Dans ce brouillard médiatique, la frontière entre justice et propagande s’efface — et le peuple soudanais, encore une fois, reste spectateur d’un spectacle où tout semble joué d’avance.




