Depuis l’enfance, les jeunes Tchadiens ont suivi le chemin tracé par l’éducation, gravissant patiemment les échelons jusqu’à l’université. Diplômes en main, l’espérance d’un avenir meilleur semblait légitime. Mais entre les rêves nourris durant des années d’étude et la réalité du marché de l’emploi, l’écart est immense.
Beaucoup se heurtent à un mur d’attente interminable. Les postes se font rares, les responsabilités familiales s’alourdissent, et les dettes s’accumulent. Avec amertume, certains s’interrogent : « À quoi sert un travail obtenu à quarante ans, lorsque la jeunesse s’est éteinte ? »
Ce n’est pas le désarroi d’un individu isolé, mais bien le cri d’une génération entière. Une jeunesse qui aspire à une chance réelle, à une dignité longtemps espérée mais sans cesse différée.
À travers ces mots, Achahou Rahama interpelle la société et les décideurs :
« Donnez à la jeunesse le droit de travailler, avant que ses rêves ne s’éteignent et que son avenir ne se transforme en souvenir douloureux. »




