À travers un communiqué officiel signé de son président national Ahmat Hassaballah Soubiane, l’Union Nationale pour le Changement Démocratique au Tchad (UNCDT) a exprimé ses réserves face à l’actuelle configuration du Cadre de Concertation Politique (CCP), dénonçant une instrumentalisation de cet espace de dialogue au profit du régime.
L’UNCDT affirme que le CCP, qui visait initialement à favoriser un échange constructif entre acteurs politiques, a perdu sa vocation inclusive pour devenir un outil de légitimation politique au service exclusif du pouvoir. Le parti rappelle que cette instance n’a aucune base constitutionnelle et que sa participation ne saurait être considérée comme obligatoire.
Une crise de représentativité au cœur des tensions
Le parti met en lumière une crise persistante de la représentativité politique, marquée par un déficit de confiance entre les citoyens et les institutions. Dans ce contexte, il juge essentiel d’élargir la base des concertations pour assurer un dialogue crédible et équilibré.
L’UNCDT conditionne sa participation à la mise en place d’un mécanisme tripartite rassemblant :
Le pouvoir et ses alliés,
L’opposition parlementaire,
Et les partis politiques extra-parlementaires ayant un ancrage réel dans le paysage politique national.
Critique d’une logique de captation
Dans un ton plus offensif, le communiqué dénonce une stratégie d’accaparement du pouvoir, réduisant les cadres de dialogue à de simples façades sans contenu. Il s’agit, selon l’UNCDT, d’un processus excluant toute voix dissidente et bloquant tout débat pluraliste.
Un appel à la mobilisation collective
Face à ces constats, l’UNCDT invite toutes les forces politiques marginalisées à s’unir autour d’un projet commun en faveur de la démocratie, de l’État de droit, de la justice sociale et de la participation citoyenne.
Dialogue et justice comme piliers de la paix
Le parti réaffirme enfin son engagement pour un dialogue national sincère, fondé sur le respect mutuel, la vérité et l’inclusion. À ses yeux, aucune stabilité durable ne peut exister sans une volonté politique réelle de justice et d’écoute.




