Le Réseau des Journalistes pour la Lutte Contre le Tabac au Tchad (RJLCT) dénonce les limites des actions ponctuelles contre le tabac et appelle à une stratégie nationale plus cohérente et durable.
À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai, le RJLCT a publié un communiqué dénonçant la faiblesse des efforts fournis au Tchad dans la lutte contre le tabagisme. Selon le réseau, les campagnes de sensibilisation se résument trop souvent à des événements symboliques, sans réel suivi ni impact durable.
« Il ne suffit pas d’organiser un atelier une fois par an pour faire reculer le tabac. Il faut des messages réguliers, intégrés dans les écoles, les médias et les communautés », insiste le président du RJLCT, Brahim Tom Habib.
Le réseau recommande une approche plus ancrée dans les réalités locales, prenant en compte les habitudes culturelles, sociales et économiques du pays. Il plaide également pour une implication accrue des leaders communautaires et des influenceurs locaux afin de renforcer l’impact des messages de prévention.
Des lois peu appliquées, un financement insuffisant
Le RJLCT rappelle que, bien que des lois encadrant la vente et la consommation de tabac existent, leur application reste faible. Publicité, vente aux mineurs ou consommation dans des lieux publics sont rarement sanctionnées, déplore le réseau.
Autre point d’alerte : le manque de ressources pour soutenir des programmes efficaces. Le RJLCT appelle à des partenariats avec des ONG et des institutions internationales pour renforcer les moyens financiers et techniques de cette lutte.
Un accès limité aux soins pour arrêter de fumer
Dans un pays où de nombreux fumeurs souhaitent arrêter, les programmes d’aide sont quasiment inexistants, notamment dans les zones rurales. Le réseau suggère la mise en place de services de soutien psychologique et de traitements de substitution à la nicotine accessibles à tous.
En conclusion, le RJLCT appelle à une mobilisation collective : gouvernement, société civile, partenaires internationaux, médias et citoyens doivent unir leurs efforts pour bâtir un Tchad sans tabac.




