Depuis plusieurs mois, les usagers tchadiens font face à une épreuve bureaucratique en passant par la fameuse « commission » pour obtenir la vignette « «OK». Ce document est supposé certifier la validité de tous les papiers afférents au véhicule immatriculation, contrôle technique, assurance, permis pour un montant de 10 000 F CFA.
Le paradoxe du double paiement
L’ironie : l’État assure déjà la délivrance de l’ensemble des documents via les douanes, les compagnies d’assurance… et pourtant, on est contraint de repasser chez la commission, payer encore, pour cette vignette. On contrôle un document délivré par l’État, produit par l’État, payé à l’État… et on paie pour le valider à nouveau : où est la cohérence ?
Une taxe informelle devenue formalité
On peut questionner la nature de cette « taxe » : non inscrite dans un décret clair, imposée comme un passage obligé.
Le calvaire de l’attente… et du rififi lundis
Aujourd’hui, ce calvaire s’amplifie : des milliers se sont présentés à la commission, ont payé, seulement pour apprendre qu’« il fallait revenir le lundi » parce que les fiches étaient épuisées. Une chaîne absurde : se déplacer, payer, revenir, et parfois… tout reprendre à zéro. Trois jours d’anxiété et d’incertitude pour un bout de papier.
Les internautes s’enflamment
Sur les réseaux, l’indignation gronde : on y lit frustration, colère, indignation. Entre la fatigue de réunions interminables et la honte de ne pas pouvoir circuler, on constate un sentiment général : le service public est devenu un racket organisé.
Pourquoi en souffre-t-on encore ? Un appel à la réforme s’impose !
Notre démocratie se juge à la qualité du service public. Quand l’État fait payer pour un contrôle qui certifie ses propres documents, sans organisation, sans communication, sans respect pour le temps des citoyens, c’est l’image même de l’administration qui vacille.
Mais la colère exprimée par les usagers et relayée sur les réseaux sociaux où chacun ressent être malmené montre que les citoyens ne sont plus prêts à accepter cette gabegie. Et s’il ne faut pas renoncer à la régulation des véhicules pour des raisons de sécurité, il est temps de la rendre efficace, transparente et respectueuse.
Ce papier n’est pas un simple coup de gueule, c’est un appel : refondons ensemble l’administration, pour que « contrôler » ne rime plus avec « extorquer ».
|Une voix parmi tant d’autres !
📝Regard Citoyen: Quand le contrôle des documents routiers vire au supplice
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