L’arrogance persistante de cet ex-politico-militaire devenu par accident de l’histoire Ministre de l’Aménagement du Territoire ne cesse de choquer.

Après avoir tenu des propos déplacés contre la population du 9e arrondissement à propos de la digue, puis contre celle de Mandjafa, le voilà maintenant qui s’en prend à la langue arabe avec un mépris inacceptable.

Monsieur Halata, votre présence au gouvernement relève peut-être d’un accident de l’histoire, mais cela ne vous confère aucune légitimité pour rabaisser une langue nationale. L’arabe n’est ni une langue de rue, ni le monopole d’un groupe ou d’une religion. C’est une langue vivante, un vecteur d’identité, un patrimoine national et mondial que nous défendrons avec fermeté.

Pire encore, votre mépris affiché envers les journalistes tchadiens est tout aussi grave. Ces hommes et femmes, qui exercent souvent dans des conditions difficiles, sont les piliers de la démocratie. Sans la presse, il n’y a ni transparence, ni redevabilité, ni liberté d’expression. Ce harcèlement verbal et ce mépris constant à leur égard doivent cesser immédiatement.

Dans un pays qui respecte ses institutions, un tel comportement vous aurait déjà coûté votre poste. Mais nous sommes là pour rappeler que la dignité des citoyens, la richesse des langues nationales et la liberté de la presse ne sont pas négociables.

Zakaria Adam Zakaria, coordonateur national de la coalition des actions citoyennes Wakit Tamma section politique

Zakaria Adoum Zakaria : « Le Tchad est pris en otage par un système fermé »

Coordonnateur politique de la coalition citoyenne Wakit-Tamma, Zakaria Adoum Zakaria tire la sonnette d’alarme sur la situation politique, économique et sociale du Tchad. Dans une déclaration ferme, il dénonce la confiscation du pouvoir, l’injustice sociale grandissante et appelle à une refondation profonde de l’État.

Une transition politique contestée

Pour Zakaria Adoum Zakaria, la transition actuelle n’a rien de démocratique. Il accuse les autorités de perpétuer un régime autoritaire sous une nouvelle forme. « Ce que nous vivons n’est pas une transition, mais une prolongation déguisée du règne d’Idriss Déby, à travers son fils », déclare-t-il, en référence au général Mahamat Idriss Déby Itno, président de transition depuis avril 2021.

Le coordonnateur politique de Wakit-Tamma estime que le processus politique est verrouillé et ne permet pas une véritable expression du pluralisme. « Les dialogues organisés n’étaient qu’un simulacre. L’opposition réelle, la société civile indépendante et la diaspora critique ont été écartées », affirme-t-il.

Une économie au service d’une élite

Sur le plan économique, Zakaria dénonce une gestion opaque des ressources nationales, notamment pétrolières. Selon lui, les richesses du pays ne bénéficient qu’à une minorité proche du pouvoir. « Le peuple tchadien souffre pendant que les élites se partagent les dividendes du pétrole », dit-il.

Il regrette l’absence de politique économique inclusive et durable. « Le chômage des jeunes explose, l’agriculture est abandonnée, et la dépendance vis-à-vis de l’extérieur s’aggrave », poursuit-il, appelant à un redéploiement stratégique des investissements vers les secteurs productifs.

Une crise sociale profonde

Au niveau social, Zakaria Adoum Zakaria dresse un tableau préoccupant : hôpitaux débordés, écoles délabrées, services publics défaillants. Il pointe également la montée des tensions communautaires et l’exclusion des jeunes. « Le mal-être est généralisé. La frustration et l’injustice alimentent les violences et l’insécurité », alerte-t-il.

Pour lui, seule une véritable justice sociale et une politique de réconciliation nationale permettront de restaurer la cohésion du pays.

Une diplomatie à réorienter

En matière de relations internationales, le leader de Wakit-Tamma critique la soumission du Tchad à certaines puissances étrangères, notamment à travers la présence militaire française. Il appelle à une diplomatie indépendante, tournée vers les intérêts du peuple tchadien. « Nous ne sommes pas contre les partenariats, mais ils doivent être équilibrés, respectueux de notre souveraineté », insiste-t-il.

Une vision alternative

Zakaria Adoum Zakaria appelle à un sursaut national. Il plaide pour un changement de système plutôt qu’un simple changement de dirigeants. « Le Tchad a besoin d’un contrat social nouveau, basé sur la démocratie, la justice et l’inclusion », conclut-il.

À travers sa voix, Wakit-Tamma continue de porter l’espoir d’un autre Tchad, fondé sur la vérité, la responsabilité et l’émancipation citoyenne.

N’Djamena : Démantèlement des kiosques de transfert d’argent, une régulation qui pénalise les populations

L’opération conjointe menée ce mardi par l’ARCEP et la Police nationale visant à démanteler des kiosques de transfert d’argent dits « illégaux » dans les rues de N’Djamena a suscité de nombreuses critiques. Si la régulation du secteur des télécommunications et des services financiers est nécessaire pour garantir la sécurité des transactions, la méthode employée soulève des questions quant à son impact social et économique.

Ces kiosques informels, qui opèrent souvent en marge de la légalité, constituent pour beaucoup de Tchadiens un moyen indispensable d’envoyer de l’argent à leurs proches, notamment aux étudiants vivant au Cameroun. Faute d’alternatives fiables et accessibles proposées par les opérateurs officiels tels que Moov Africa et Airtel, l’économie informelle s’est imposée comme un relais vital.

La décision de démanteler ces structures sans mise en place préalable de solutions alternatives risque de fragiliser davantage les ménages déjà vulnérables. Par ailleurs, elle met en lumière les lacunes des opérateurs officiels, qui peinent à offrir des services performants de transfert d’argent transfrontalier, alors que leur rôle est central dans la modernisation des paiements mobiles.

L’ARCEP a annoncé la création prochaine d’une commission mixte avec les autorités camerounaises pour mieux sécuriser ces échanges, mais cette initiative intervient après une opération jugée brutale par certains observateurs.

Ce coup de force réglementaire illustre les tensions entre la nécessité de lutter contre la fraude et celle d’assurer l’inclusion financière. Pour être efficace et juste, la régulation devra s’accompagner d’une concertation avec les acteurs concernés et de mesures concrètes pour garantir aux populations un accès sécurisé et durable aux services de transfert d’argent.

Fait divers – Bongor: Un coq interrompt un mariage en s’emparant des alliances

La cérémonie de mariage qui devait unir deux jeunes amoureux Bongor a pris une tournure inattendue samedi dernier, lorsqu’un coq appartenant à un voisin s’est invité au moment de l’échange des alliances… et s’est enfui avec l’une d’elles.

La scène, aussi incroyable qu’authentique selon les témoins, s’est déroulée en plein air, dans une concession décorée pour l’occasion. Alors que le maître de cérémonie tendait les alliances au marié, l’animal a bondi sur la table, a attrapé une bague en or brillant avec son bec, et s’est enfui sous les cris de stupéfaction et les éclats de rire.

Une course-poursuite s’est immédiatement engagée entre les garçons d’honneur et le volatile, qui a zigzagué entre les marmites, les chaises, et même sous le pagne d’une tante en colère, avant d’être finalement attrapé derrière une voiture garée un peu plus loin.

La bague, heureusement, a été récupérée sans dommage. « Ce coq est possédé ! Il n’a jamais fait ça ! », a juré son propriétaire, visiblement embarrassé.

La cérémonie a pu reprendre dans la bonne humeur, et les mariés, un peu secoués mais amusés, ont promis de ne jamais oublier ce moment.

Le Tchad s’apprête à accueillir les Championnats de Karaté de l’UFAK Région Centre

La Fédération Tchadienne de Karaté et Disciplines Assimilées (FTKDA) a annoncé, lors d’un point de presse tenu ce 8 juin, que le Tchad accueillera les Championnats de l’Union des Fédérations Africaines de Karaté (UFAK) – Région Centre du 16 au 23 juin 2025 à N’Djamena.

Placée sous le très haut patronage du Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno, cette compétition d’envergure réunira neuf pays d’Afrique centrale, à savoir le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, ainsi que le pays hôte, le Tchad. Cadets, juniors et seniors sont attendus dans la capitale pour ce grand rendez-vous du karaté continental.

Malgré les difficultés financières, la FTKDA entend faire rayonner le sport tchadien sur la scène africaine. Le président de la fédération, Tchang Wei Tchang Mouo Houloulou, a salué la résilience des athlètes tchadiens qui, sans soutien institutionnel, ont représenté le pays avec honneur lors de précédentes compétitions. Il a rappelé les performances remarquables enregistrées : une médaille au championnat d’Afrique en Égypte en 2021, une participation au championnat du monde à Dubaï, ainsi qu’aux récents championnats d’Afrique à Yaoundé en 2024 — le tout financé sur fonds propres.

Selon le président, les notes de mission non honorées et les frais d’hébergement non remboursés constituent des obstacles majeurs pour les sportifs tchadiens, qui continuent toutefois de faire preuve de courage et d’abnégation.

Face à ces défis, la fédération lance un appel aux autorités tchadiennes pour un appui logistique et financier conséquent, afin d’assurer la réussite de l’événement et d’éviter un échec qui nuirait à l’image du pays dans la sous-région. « Il est temps de joindre l’acte à la parole », a plaidé Tchang Wei, soulignant l’importance de soutenir la jeunesse sportive nationale.

La FTKDA dit compter notamment sur l’appui du ministre de la Jeunesse et des Sports, Maide Ahmat Lony, qualifié de « proactif et dynamique » par le président de la fédération, pour garantir le succès de ces championnats.

La compétition de N’Djamena s’annonce comme une étape importante pour le rayonnement du karaté tchadien. À quelques jours de l’ouverture, les regards sont tournés vers les autorités pour une mobilisation à la hauteur de l’événement.

Sahara : le Ghana réaffirme son soutien au plan d’autonomie marocain

Dans une nouvelle démonstration de rapprochement diplomatique entre Accra et Rabat, le Ghana a exprimé son soutien officiel au plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara.

Par cette position, les autorités ghanéennes réaffirment leur alignement avec la vision du Royaume chérifien en faveur d’une Afrique stable, unie et axée sur le développement partagé. Le Ghana s’inscrit ainsi parmi les pays africains qui considèrent la proposition marocaine comme une solution sérieuse, crédible et réaliste au différend régional autour du Sahara.

Ce geste s’ajoute aux efforts diplomatiques croissants du Maroc pour renforcer ses alliances stratégiques sur le continent, dans une logique de coopération Sud-Sud fondée sur la solidarité et le développement mutuel.

(Source : APA)

Affaire CNDH : Le Collectif des victimes de licenciement abusif saisit la justice

Le Collectif des victimes de licenciement abusif de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) est passé à l’offensive. Après plus de sept mois de tentatives de règlement à l’amiable restées sans suite, les ex-agents, tous détenteurs de Contrats à Durée Indéterminée (CDI), ont décidé de porter l’affaire devant la justice.

Ils accusent la CNDH de les avoir licenciés sans motif, ni préavis, et sans versement de leurs droits sociaux. Face au silence du président de l’institution, Belngar Larmé Laguerre, qu’ils jugent responsable de cette situation, le Collectif a enclenché une procédure judiciaire.

La CNDH est désormais sommée de comparaître en audience de conciliation le lundi 09 juin 2025 à 08h00, au palais de justice. Une étape décisive dans une affaire aux lourdes conséquences pour l’image d’une institution censée défendre les droits des citoyens.

Abéché : 61 nouveaux médecins diplômés, un record historique à l’Université Adam Barka

L’Université Adam Barka d’Abéché a connu une étape mémorable avec la tenue des soutenances de thèse de la troisième promotion de doctorat en médecine, du 2 au 3 juin 2025.

Pendant deux jours, 61 thésards ont défendu avec brio leurs travaux de recherche devant un jury international composé de professeurs tchadiens et de spécialistes venus de plusieurs pays de la sous région africaine. À l’issue des évaluations, l’ensemble des candidats a été déclaré admis, un résultat inédit dans les annales de l’établissement.

La session s’est distinguée non seulement par le taux de réussite exceptionnel (100 %), mais aussi par le nombre élevé de mentions honorables, de félicitations du jury et d’attributions de prix de thèse, confirmant la qualité des formations dispensées par la faculté.

En hommage à cette performance remarquable, la promotion a été baptisée au nom du Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno, devenu Président de la République après sa prestation de serment le 4 juin 2025, en présence de représentants de l’Ordre National des Médecins.

Lors de la cérémonie, Imran Abdallah Herendji, représentant des lauréats, a exprimé sa reconnaissance envers les enseignants et encadreurs, tout en soulignant l’engagement de la nouvelle génération de médecins à servir avec rigueur et humanisme.

Par cet événement, l’Université Adam Barka d’Abéché affirme sa vocation à former des cadres médicaux de haut niveau, capables de répondre aux défis sanitaires du Tchad et de la région.

Les agents du Ministère de la Jeunesse et des Sports tirent la sonnette d’alarme

Les agents du Ministère de la Jeunesse et des Sports, réunis au sein du syndicat de la sous-section des services centraux, ont tenu un point de presse ce mercredi pour dénoncer les conditions de travail qu’ils jugent de plus en plus précaires, ainsi que plusieurs dysfonctionnements internes qu’ils qualifient de graves.

Des violations répétées des textes réglementaires

Parmi les griefs soulevés, les syndicalistes pointent la violation flagrante du décret n°158/PR/96 portant institution de la Fête Nationale de la Jeunesse, ainsi que de l’arrêté n°021 encadrant son organisation. Selon eux, les techniciens du ministère sont systématiquement écartés au profit de « groupes d’amis et de copains d’associations », dans toutes les activités menées par le département ministériel, y compris les préparatifs de la 26e édition prévue en 2025.

Une irrégularité administrative persistante

Les agents dénoncent également l’usage continu, par la Directrice Générale Adjointe de la Jeunesse, d’un cachet administratif caduc, en contradiction avec la décision officielle n°001/PR/PM/MJS/SG/DGJ/025. Ils y voient une grave atteinte à la régularité des actes administratifs émis par cette autorité.

Demandes d’annulations d’arrêtés jugés non conformes

Le point de presse a aussi été l’occasion pour les agents de réclamer l’annulation de deux arrêtés récents. Le premier, relatif à l’organisation de la Fête Nationale de la Jeunesse, est jugé non conforme à l’esprit des textes fondateurs. Le second, n°028/PR/PM/MJS/SG/DGPF/DRHFC/2025, concerne la mise en place d’un comité de gestion du stade de Madjafa. Là encore, les agents dénoncent une gestion opaque, assurée sans implication des techniciens compétents du ministère.

Un bureau privé d’électricité depuis des mois

Sur le plan matériel, la situation n’est guère meilleure. Les agents alertent sur l’absence prolongée d’électricité dans le Bureau Annexe, paralysant ainsi plusieurs directions essentielles telles que le Volontariat et l’Entrepreneuriat, les Sports, la Planification et les Ressources Humaines. Cela nuit gravement à la gestion administrative, au traitement des dossiers et à la qualité des services offerts au public.

Ultimatum lancé à la hiérarchie

Face à ces dysfonctionnements, les agents exigent des mesures correctives immédiates. Faute de quoi, ils menacent de passer à des actions de protestation. « Le Ministre de la Jeunesse et des Sports devra en assumer l’entière responsabilité », ont-ils averti.

Environnement : l’AHEC mobilise les citoyens à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement célébrée chaque 5 juin, l’Association des Hommes Engagés pour l’Environnement et le Climat (AHEC) a lancé un appel à l’action citoyenne et gouvernementale pour faire face à la dégradation accélérée de l’environnement au Tchad.

Dans un communiqué publié pour marquer cette journée, l’AHEC déplore les effets néfastes de certaines pratiques humaines telles que la déforestation, la pollution et l’aggravation du changement climatique. Selon l’organisation, ces phénomènes fragilisent l’écosystème national et mettent en danger la santé et le bien-être des populations.

« La protection de l’environnement est une responsabilité collective », souligne l’association. « Chaque citoyen doit prendre conscience de son rôle et agir. »

Des gestes simples, un impact durable

L’AHEC encourage ainsi les citoyens à adopter des gestes simples mais essentiels :

Recycler les déchets,

Réduire la consommation d’énergie,

Participer activement aux efforts de reboisement local.

L’association insiste sur l’importance de ces comportements pour limiter l’empreinte carbone et restaurer les écosystèmes dégradés.

L’État appelé à renforcer ses engagements

Outre l’implication individuelle, l’AHEC appelle le gouvernement tchadien à renforcer ses engagements en faveur de la protection de l’environnement. Elle recommande notamment :

D’accroître les investissements dans les énergies renouvelables,

D’intégrer l’éducation environnementale dans les programmes scolaires,

De mettre en place une politique nationale de reboisement massif,

Et de garantir la conservation des ressources naturelles.

Pour l’association, un véritable changement ne peut s’opérer sans une volonté politique forte et des politiques publiques orientées vers la durabilité.

Un engagement pour les générations futures

Placée sous le thème « Protéger – Sauvegarder – Planter », cette journée mondiale est l’occasion, pour l’AHEC, de rappeler que la protection de l’environnement conditionne l’avenir des générations futures. Elle appelle donc à une mobilisation générale pour un Tchad plus vert et résilient face aux défis climatiques.

« Tous engagés pour un développement durable », conclut l’association dans son message.