Kyabé : Un atelier pour renforcer les compétences des conseillers en entrepreneuriat et en éducation financière

Kyabé a accueilli, ce vendredi 29 août 2025, un atelier consacré au renforcement des capacités des conseillers en entrepreneuriat et en éducation financière (CEEF) du Moyen-Chari. La rencontre, organisée au centre culturel de la ville, a été ouverte par le préfet du département du Lac Iro, Mahamat Waziri, en présence des responsables des projets PFNL et SODEFIKA.

Cette initiative vise à redynamiser la collaboration entre les CEEF et les deux projets partenaires. À travers la signature d’un contrat-cadre, les parties s’engagent désormais sur des bases claires définissant les droits, devoirs et mécanismes de suivi. L’objectif est de rendre les conseillers plus performants dans l’accompagnement des communautés, en particulier les jeunes et les femmes, dans les domaines entrepreneurial et financier.

Dans son intervention, Mbailem Gentil Ngardoum Rade a invité les participants à tirer le meilleur parti de cette formation afin d’en sortir « mieux préparés » pour relever les défis du terrain.

De son côté, le préfet Mahamat Waziri a replacé cette initiative dans la vision du président de la République, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, qui accorde une importance particulière à la promotion de l’emploi, à la valorisation des ressources locales et au développement à la base. Il a salué le partenariat entre PFNL et SODEFIKA, tout en exhortant les conseillers à transformer les acquis de l’atelier en actions concrètes dans leurs localités.

L’atelier réunit une cinquantaine de participants venus de Sarh, Maro, Danamadji et Kyabé. Les travaux se poursuivront jusqu’au samedi 30 août.

#Abéché : Le Trésorier du Ouaddaï dénonce une cabale.

« Le montant avancé est faux, exagéré et ne vise qu’à salir ma réputation. C’est une cabale politique menée contre ma personne. Ils sont nombreux, mais c’est Dieu qui commande.

Je rappelle que mon poste approvisionne toute la zone du Nord-Est. Certaines localités ont reçu, en cinq ans, plus du triple du montant attribué à Kondjourou. J’ai contribué à l’approvisionnement en salaires, en fonctionnement et en appui aux communes.

La prison, c’est pour les hommes. Moi, je pars lire fièrement mes livres », a-t-il conclu.

La jeunesse en quête d’un avenir digne

Depuis l’enfance, les jeunes Tchadiens ont suivi le chemin tracé par l’éducation, gravissant patiemment les échelons jusqu’à l’université. Diplômes en main, l’espérance d’un avenir meilleur semblait légitime. Mais entre les rêves nourris durant des années d’étude et la réalité du marché de l’emploi, l’écart est immense.

Beaucoup se heurtent à un mur d’attente interminable. Les postes se font rares, les responsabilités familiales s’alourdissent, et les dettes s’accumulent. Avec amertume, certains s’interrogent : « À quoi sert un travail obtenu à quarante ans, lorsque la jeunesse s’est éteinte ? »

Ce n’est pas le désarroi d’un individu isolé, mais bien le cri d’une génération entière. Une jeunesse qui aspire à une chance réelle, à une dignité longtemps espérée mais sans cesse différée.

À travers ces mots, Achahou Rahama interpelle la société et les décideurs :
« Donnez à la jeunesse le droit de travailler, avant que ses rêves ne s’éteignent et que son avenir ne se transforme en souvenir douloureux. »

Société : La Ministre de la Femme échange avec le Conseil Supérieur des Affaires Islamiques sur les droits des femmes

Dans le cadre de la réflexion engagée sur l’élaboration de lois en faveur de l’épanouissement des femmes tchadiennes, la Ministre d’État, Ministre de la Femme et de la Petite Enfance, Mme Kitoko Gata Ngoulou, a reçu en audience, vendredi matin, Cheikh Abdadaïm Abdallah Ousmane, Premier Vice-Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques du Tchad.

La rencontre, placée sous le signe du dialogue entre modernité et tradition, visait à concilier les aspirations légitimes des femmes avec les valeurs sociales et religieuses du pays. Selon la Ministre, il s’agit de « jeter les bases d’un cadre juridique novateur qui respecte les droits des femmes tout en valorisant la richesse des coutumes et la sagesse des valeurs islamiques ».

Les échanges ont été qualifiés de constructifs et denses, mettant en évidence une convergence de vues entre les deux parties. Cette dynamique ouvre la voie à une collaboration plus étroite entre institutions publiques et autorités religieuses, avec pour objectif commun de bâtir un nouveau chapitre dans l’histoire des droits des femmes au Tchad, marqué par le progrès, la dignité et la fierté nationale.

Éditorial/Tchad : l’unité nationale à l’épreuve des défis

Le Tchad traverse une période où les interrogations sur son avenir collectif se multiplient. Entre les difficultés socio-économiques, les tensions politiques et la diversité culturelle parfois mal assumée, la nation tchadienne est appelée à prouver sa capacité à transformer ses différences en force.

Ce n’est un secret pour personne : notre pays est riche de multiples identités, qu’elles soient religieuses, linguistiques ou ethniques. Mais cette mosaïque, au lieu de se transformer en fracture, devrait être le socle d’une véritable cohésion nationale. Car une nation ne se bâtit pas dans la méfiance, mais dans la reconnaissance et le respect mutuel.

Aujourd’hui, plus que jamais, la responsabilité incombe aux dirigeants, mais aussi à chaque citoyen, de défendre l’idée d’un Tchad uni. Cela suppose de combattre l’exclusion, de promouvoir l’égalité des chances et de placer l’intérêt général au-dessus des calculs personnels ou communautaires.

L’histoire nous rappelle que les nations fortes sont celles qui ont su dépasser leurs contradictions pour inventer un destin commun. Le Tchad n’échappera pas à cette règle. Nos différences ne sont pas une malédiction : elles constituent au contraire une richesse, à condition d’être assumées et intégrées dans une vision nationale partagée.

Refuser le repli identitaire, bâtir des institutions inclusives, garantir une justice équitable et offrir des perspectives à la jeunesse : voilà les véritables chantiers de l’unité tchadienne. L’avenir de notre pays dépend de notre capacité à relever ce défi.

Par le regard du Tchadien

Ce qui se passe en Ukraine ne peut pas se réduire à l’histoire d’un pays qui en annexe un autre. Bien sûr, le droit international est en jeu, et nul ne peut l’ignorer. Mais derrière l’agitation que nous voyons surtout en Europe, il y a autre chose.

Ce conflit n’est pas seulement militaire ou territorial. Il met en lumière deux visions du monde qui s’opposent. D’un côté, une société qui cherche à effacer toute référence à la religion, à la morale ou à la famille traditionnelle. De l’autre, une société qui revendique la spiritualité, la famille et des repères collectifs. L’Ukraine n’est alors qu’un champ de bataille visible d’un affrontement invisible, plus large, presque civilisationnel.

Certains acteurs vont jusqu’à l’extrême, prêts à brandir la menace nucléaire, car ils voient dans cette lutte une question de survie. Cela alimente les discours apocalyptiques sur une Troisième Guerre mondiale. Pourtant, il faut le dire clairement : l’avenir n’est pas forcément celui-là. La diplomatie reste la seule voie réaliste, et ce conflit n’aboutira peut-être pas à la fin du monde, mais à une recomposition des équilibres mondiaux.

Pour nous, citoyens tchadiens, cette situation doit servir d’éclairage. Elle nous rappelle que notre diplomatie doit être lucide, qu’elle doit savoir où se situer dans ce jeu mondial sans perdre de vue nos propres intérêts.

Mais au-delà du diplomatique, c’est sur le plan intérieur que la leçon est la plus forte. Nous devons consolider la paix et rendre l’unité nationale tangible. L’individualisme nous fragilise, car tout ce qui détruit le collectif finit toujours par nuire à chacun. Le patriotisme, ce n’est pas seulement une idée que l’on proclame, c’est une pratique : avancer ensemble, avec les couleurs bleu, jaune et rouge devant nous.

Sinon, nous donnerons raison à ceux qui, de l’extérieur, ont caricaturé le Tchad :
T pour Territoire, C pour Centrale, H pour Hautement, A pour Aride, D pour Désertique.
Un pays réduit à ses manques, à ses faiblesses, à ses contraintes.

Mais le Tchad ne doit pas se voir ainsi. Le Tchad doit se voir par le regard du Tchadien lui-même. Fils de Toumaï, fils de l’origine de l’humanité, fier, debout, la tête haute. Un peuple qui refuse d’être défini par l’extérieur, et qui choisit d’écrire sa propre histoire.

Oui ! Fier de ma diversité.
Fier de mes traditions.
Fier de mes communautés.
Fier de ma culture.
Et toi aussi, mon frère.
Et toi aussi, ma sœur.
Sois fier d’être toi-même.

Albadour Acyl Ahmat Akhabach

Kalkalé : la population réclame la restitution de son trône

Les habitants de la cité historique de Kalkalé montent au créneau pour réclamer le retour de leur trône traditionnel. Selon eux, la chefferie avait été confiée à titre provisoire à Hassan Haroun, père du défunt chef de canton, dans un contexte exceptionnel.

Aujourd’hui, la communauté estime que cette mesure temporaire a assez duré et appelle les autorités compétentes à mettre fin à cette situation ambiguë. « Nous demandons que Kalkalé retrouve son droit naturel et légitime », affirment plusieurs notables du village.

Pour les habitants, il en va du respect de la tradition, mais aussi de la reconnaissance de l’histoire et du rôle ancestral de leur cité dans la gestion coutumière de la région.

Tchad : Arrestation du fils du fondateur de Boko Haram à N’Djaména

La police nationale tchadienne a annoncé, le 7 juillet 2025, l’arrestation de Muslim Mohammed Yusuf, fils du fondateur de Boko Haram. Installé sous une fausse identité dans un quartier périphérique de N’Djaména, il dirigeait un groupe criminel spécialisé dans les braquages et les enlèvements contre rançon.

Selon les autorités, l’argent collecté lors de ces opérations était transféré vers les îles du Lac-Tchad pour financer les activités de Boko Haram. Le dernier coup de ce réseau remonte au mois de ramadan, avec le braquage d’un bureau de change au marché central de la capitale, suivi de l’enlèvement d’un commerçant relâché contre rançon.

Muslim, qui se faisait appeler Abdrahman Mahamat Abdoulaye, ne possédait aucun document d’identité au moment de son arrestation. Sa véritable identité a été confirmée grâce à la coopération sécuritaire entre le Tchad et le Nigéria, via les fichiers des services de renseignement nigérians.

Les enquêteurs indiquent que Muslim est le dernier fils de Mohammed Yusuf, né peu après la mort de ce dernier. Lors de l’opération, la police a découvert dans sa concession plusieurs armes de guerre et interpellé d’autres membres du groupe. Le site est désormais placé sous contrôle des forces de sécurité.

Cette arrestation, considérée comme un succès dans la lutte antiterroriste, met en lumière la volonté des autorités tchadiennes de contrer l’infiltration des cellules jihadistes jusque dans la capitale.

جلالة الملك محمد السادس يأمر بإرسال مساعدات إنسانية إضافية إلى سكان غزة

الرباط – في تجسيد دائم للدعم الملموس والتضامن الموصول الذي يوليه جلالة الملك محمد السادس، نصره الله، رئيس لجنة القدس، للشعب الفلسطيني الشقيق، أصدر جلالته تعليماته السامية بتوجيه مساعدات إنسانية إضافية لفائدة سكان قطاع غزة، وفق ما أفاد به بيان لوزارة الشؤون الخارجية والتعاون الإفريقي والمغاربة المقيمين بالخارج.

وتتضمن هذه المساعدات ما يقارب مائة طن من المواد الغذائية والأدوية الموجهة خصيصاً للفئات الهشة، ولا سيما الأطفال والرضع.

وأكد جلالة الملك، رئيس لجنة القدس، على أن يتم إيصال هذه المساعدات، على غرار سابقاتها، جواً وبصورة عاجلة ومباشرة إلى المستفيدين من الأشقاء الفلسطينيين.

وتعكس هذه المبادرة الملكية السخية الانشغال الدائم لجلالة الملك بالوضع الإنساني الحرج الذي يعيشه سكان غزة، وتجسد التزامه الثابت بتخفيف معاناتهم.

Sarh : La Caisse de Retraite de la Banque Centrale fête ses 25 ans et se projette vers l’avenir

La Caisse de Retraite de la Banque Centrale (CRBC) a célébré, jeudi 21 août 2025, son 25ᵉ anniversaire lors d’une cérémonie organisée dans les locaux de la BEAC à Sarh. L’événement, placé sous le thème « La Caisse de Retraite de la Banque Centrale, 25 ans de construction d’un héritage commun : réussites, défis et perspectives », a réuni à la fois les agents en activité et les retraités.

Objectif : dresser un bilan du chemin parcouru, mais surtout envisager les mécanismes pour assurer une retraite digne et sécurisée à chaque membre.

Dans son discours d’ouverture, le chef de centre de la BEAC de Sarh, Nodjibougada Donald, a salué le rôle central de la Caisse, qu’il considère comme « un rempart contre l’incertitude de l’après-service ». Pour lui, « la retraite n’est pas une fin, mais la continuité d’une vie professionnelle bien préparée. La CRBC incarne cet accompagnement nécessaire pour franchir cette étape avec sérénité. »

Le représentant de la Caisse, Borgia Claise Gomba Ebikili, a quant à lui insisté sur la responsabilité collective : « C’est dans la fidélité aux contributions que se construit la sécurité commune », a-t-il rappelé, invitant les agents à maintenir un lien constant avec l’institution.

Un documentaire retraçant l’historique et les grandes étapes de la CRBC a ouvert la voie à des échanges interactifs. Les participants ont eu l’occasion de poser leurs préoccupations et d’obtenir des réponses précises sur l’adhésion, les droits acquis et la gestion des pensions.

La célébration se poursuit jusqu’au vendredi 22 août avec des expositions de stands, des témoignages de retraités et des partages d’expériences. Bien plus qu’une commémoration, l’événement se veut une plateforme de dialogue et de projection vers l’avenir, où la retraite doit rimer avec sérénité et dignité.