En cette date symbolique du 1er décembre, le Tchad se retrouve une fois de plus face à ses contradictions profondes. D’un côté, l’aspiration sincère du peuple à la liberté, à la dignité et à un État réellement au service des citoyens. De l’autre, une démocratie qui se drape de beaux discours mais peine encore à prendre corps, étouffée par les pratiques anciennes, la centralisation du pouvoir et l’absence de véritables garanties institutionnelles.
Le fossé entre ce que les Tchadiens espèrent et ce qu’ils vivent au quotidien demeure béant. Liberté d’expression sous tension, participation politique limitée, justice sociale encore fragile… Les promesses se succèdent, mais la réalité avance lentement.Pourtant, l’espoir reste vivant. Il se lit dans la voix des jeunes, dans l’engagement des citoyens, dans la volonté de voir émerger un Tchad plus juste, plus transparent et réellement démocratique.
Le 1er décembre n’est pas seulement une date : c’est un rappel. Celui que la liberté n’est jamais acquise, et que la démocratie n’est véritable que lorsqu’elle est ressentie, vécue et protégée par tous.



