Tchad – 1er décembre : entre quête de liberté et démocratie illusoire

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En cette date symbolique du 1er décembre, le Tchad se retrouve une fois de plus face à ses contradictions profondes. D’un côté, l’aspiration sincère du peuple à la liberté, à la dignité et à un État réellement au service des citoyens. De l’autre, une démocratie qui se drape de beaux discours mais peine encore à prendre corps, étouffée par les pratiques anciennes, la centralisation du pouvoir et l’absence de véritables garanties institutionnelles.

Le fossé entre ce que les Tchadiens espèrent et ce qu’ils vivent au quotidien demeure béant. Liberté d’expression sous tension, participation politique limitée, justice sociale encore fragile… Les promesses se succèdent, mais la réalité avance lentement.Pourtant, l’espoir reste vivant. Il se lit dans la voix des jeunes, dans l’engagement des citoyens, dans la volonté de voir émerger un Tchad plus juste, plus transparent et réellement démocratique.

Le 1er décembre n’est pas seulement une date : c’est un rappel. Celui que la liberté n’est jamais acquise, et que la démocratie n’est véritable que lorsqu’elle est ressentie, vécue et protégée par tous.

Tchad : Les lauréats des écoles professionnelles de l’Éducation pressent le gouvernement d’agir

Le Collectif des lauréats des écoles professionnelles de l’Éducation, toujours en attente de leur intégration à la fonction publique, a réitéré ce lundi sa principale revendication : être intégrés sans délai dans l’administration.

Dans un communiqué, le collectif dénonce le silence des autorités et avertit que, faute de réaction du gouvernement, des actions de grande envergure seront engagées dans les jours à venir.
Il appelle par ailleurs les décideurs à prendre la mesure de la situation afin d’éviter tout climat de tension dans le secteur éducatif.

N’Djamena : Le nouveau pont Chagoua–Walia divise déjà les citoyens autour de son nom

À l’approche de son inauguration prévue le 1er décembre, le nouveau pont reliant Chagoua à Walia suscite un vif débat au sein de la population. L’ouvrage, stratégique pour la mobilité entre les deux rives, sera officiellement baptisé « Pont de la Refondation », une appellation annoncée par les autorités.

Cependant, cette dénomination peine à convaincre une partie des citoyens. Beaucoup estiment que le nom choisi est trop institutionnel et éloigné de leur vécu quotidien. Dans les rues de Walia, comme dans celles de Chagoua, plusieurs habitants affirment qu’un pont aussi important devrait porter un nom simple, mémorisable et surtout représentatif de la culture tchadienne.

Pour eux, des appellations comme « Pont de Walia » semblent plus naturelles et mieux ancrées dans le paysage local. D’autres suggèrent même de s’inspirer davantage des langues nationales ou de références culturelles propres au Tchad, afin que l’infrastructure devienne un symbole non seulement d’aménagement urbain, mais aussi d’identité collective.

Au-delà du nom, ce débat révèle une volonté croissante chez les citoyens de voir les grandes infrastructures porter des appellations qui parlent véritablement au peuple et reflètent la diversité culturelle du pays.

Moundou : pénurie de gaz, Moussa Saleh Brahim hors de cause

La ville de Moundou connaît depuis plusieurs semaines des perturbations dans l’approvisionnement en gaz butane, affectant le quotidien des ménages et des commerçants. Selon nos sources, ces retards sont dus à des contraintes techniques nationales et à la gestion logistique de l’ARSAT, l’organisme chargé de la distribution.

Contrairement aux rumeurs, Moussa Saleh Brahim, président de la CCIAMA de Moundou, n’est pas impliqué dans cette crise. La chambre de commerce n’a pas de rôle opérationnel dans le secteur du gaz et ne peut influencer l’approvisionnement.

Les autorités et acteurs économiques appellent à vérifier les informations avant leur diffusion, afin d’éviter toute confusion et de garantir la transparence auprès de la population.

Ngarmadjal Gami, nouveau chef de la communauté Toumack à N’Djaména

La communauté Toumack de la capitale et de ses environs a officiellement intronisé ce samedi Ngarmadjal Gami comme nouveau chef, lors d’une cérémonie solennelle au CEFOD.

Sa désignation marque une étape importante pour la communauté, qui attend de lui qu’il renforce l’unité, arbitre les conflits locaux et soutienne le développement des initiatives communautaires. En tant que chef, Ngarmadjal Gami servira aussi de pont entre les habitants et les autorités, veillant à la sécurité et à la cohésion sociale.

L’événement a réuni sénateurs, députés et cadres de l’État, témoignant de la place centrale qu’occupent les institutions traditionnelles dans la vie locale et la gouvernance.

Santé : les médias mobilisés pour promouvoir l’allaitement maternel

Le Ministère de la Communication, en partenariat avec l’UNICEF et la Maison de la Presse du Tchad, a organisé ce jeudi 27 novembre 2025 un Café de presse consacré à l’allaitement maternel.

Présidée par le Directeur de la Coopération, M. KONDOL ABANDA DIEUDONNÉ, la rencontre a réuni les journalistes points focaux de l’UNICEF. L’objectif était de renforcer leurs capacités pour mieux informer le public sur les bienfaits de l’allaitement maternel, essentiel pour la santé des nourrissons.

Au cours des échanges, les participants ont abordé les défis, les avancées et le rôle stratégique des médias dans la sensibilisation. Le Directeur de la Coopération a insisté sur le fait que soutenir l’allaitement maternel, c’est investir dans une génération en meilleure santé, tout en remerciant l’UNICEF pour son appui constant aux initiatives nationales.

Politique : Le MPS inaugure son nouveau siège national

Le président du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a procédé ce samedi 29 novembre 2025 à l’inauguration officielle du nouveau siège national du parti.

La cérémonie s’est déroulée en soirée au quartier Klemat, dans le 2ᵉ arrondissement de N’Djamena, où la coupure du ruban a marqué l’ouverture de cette nouvelle infrastructure politique.

Ce siège rénové symbolise la volonté du MPS de renforcer son organisation et d’affirmer davantage sa présence sur l’échiquier national.

Guinée-Bissau : quand l’instabilité politique replonge le pays dans l’incertitude

Le récent coup d’État en Guinée-Bissau, qui a conduit le président Umaro Sissoco Embaló à se réfugier au Congo après avoir quitté le Sénégal, illustre une fois de plus la fragilité des institutions dans ce pays ouest-africain. Derrière cette crise se cache un mal ancien : l’incapacité des régimes à instaurer une gouvernance stable et à écouter les aspirations de leurs citoyens.

La Guinée-Bissau, déjà marquée par des transitions tumultueuses et des tensions politiques récurrentes, voit une fois encore sa stabilité compromise. Les citoyens, confrontés à l’incertitude quotidienne, risquent de voir leurs droits fondamentaux et leur sécurité gravement menacés. L’exil du président ne fait qu’aggraver le vide politique et ouvrir la voie à des luttes internes pour le pouvoir, accentuant le risque d’instabilité durable.

Cette situation est également un avertissement pour l’ensemble de la région : lorsqu’un État ignore les demandes légitimes de sa population, qu’il marginalise ses institutions et qu’il cherche à perpétuer indéfiniment le pouvoir d’une élite, les crises deviennent inévitables. La communauté internationale, tout en respectant la souveraineté nationale, doit accompagner les efforts de médiation et soutenir le retour à un processus démocratique crédible.

Au-delà des enjeux géopolitiques, c’est l’avenir des citoyens qui est en jeu. La Guinée-Bissau a besoin d’un leadership capable de dépasser les intérêts personnels pour instaurer une gouvernance transparente, apaisée et durable. Sans cela, le pays risque de replonger dans un cycle de crises successives, au détriment de sa population et de son développement.

Guinée-Bissau : Embaló aurait trouvé refuge au Congo après son exfiltration du Sénégal

De nouvelles rumeurs entourent le déplacement de l’ancien président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, renversé le 26 novembre dernier. Après avoir été exfiltré vers Dakar par les autorités sénégalaises, plusieurs sources non officielles affirment désormais que le dirigeant déchu se serait rendu au Congo pour y chercher refuge.

Aucune confirmation n’a pour l’heure été fournie par les autorités sénégalaises, congolaises ou par des médias internationaux de référence. Les seules informations vérifiées indiquent qu’Embaló avait trouvé asile temporaire au Sénégal après la prise de pouvoir par les militaires à Bissau.

Dans un climat politique tendu et marqué par un fort déficit d’information, les spéculations se multiplient sur le sort du président évincé. Les observateurs appellent toutefois à la prudence en l’absence de preuves concrètes concernant un éventuel départ vers Brazzaville.

Guinée-Bissau – Tchad : le danger d’un pouvoir sourd au peuple

Le récent coup d’État en Guinée-Bissau met en lumière la fragilité des régimes qui refusent d’écouter leur peuple et s’accrochent au pouvoir au détriment de la démocratie et de la stabilité nationale. Lorsque les aspirations citoyennes sont bafouées et que les mécanismes démocratiques sont affaiblis, l’instabilité devient inévitable.

Au Tchad, l’évolution actuelle de la gouvernance suscite de profondes inquiétudes. Si cette dynamique se poursuit, le pays court le risque de sombrer dans une crise politique similaire, avec pour conséquences une montée des tensions et une remise en cause de l’ordre constitutionnel. Dans de tels contextes, ce sont généralement des acteurs militaires opportunistes qui tirent profit du désordre, imposant leur autorité au lieu de servir l’intérêt général.

Face à cette situation, la coalition Wakit Tama, par la voix de sa section politique et avec l’appui d’une partie de la population tchadienne, affirme mener un plaidoyer actif sur les plans national et international en faveur d’une alternance démocratique pacifique. Elle rejette toute forme de prise de pouvoir par la force et plaide pour la mise en place d’une gouvernance responsable, transparente et respectueuse des droits fondamentaux et des aspirations légitimes du peuple.

Pour la coalition, ignorer ces signaux d’alerte reviendrait à exposer le pays à un cycle durable d’instabilité, d’insécurité et de rupture entre gouvernants et gouvernés.