Le Startupper de l’année 2019 , #Total viens de rendre public ses finalistes du Tchad. Découvrez l’intégralité des profils et projets des finalistes.
#StarupperTotal
#Gabon2019
Le Startupper de l’année 2019 , #Total viens de rendre public ses finalistes du Tchad. Découvrez l’intégralité des profils et projets des finalistes.
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« Égalité professionnelle femmes et hommes. Quels enjeux pour la gestion des ressources humaines au Tchad ? ». C’est sur ce thème que l’Association Nationale des Professionnels et des Ressources Humaines a lancé le jeudi 07 au 09 février son 1er forum des professionnels et directeurs des ressources humanes. C’était au Centre d’Etudes pour la formation et de Développement (CEFOD) à N’Djamena.
Durant trois jours, les professionnels des ressources humaines vont se prononcer sur la vie de leur carrière afin de donner la chance à tous. C’est pour quoi le thème central parle de l’égalité professionnelle. Un thème qui, selon le président de l’ANPDRH, M. Madina Djimta Martial avec la vision du gouvernement qui fait de la gestion des ressources humaines, l’une de ses préoccupations primordiales. Il faut des politiques volontaristes pour une égalité salariale. « En moyenne, une femme est payée 27% de moins qu’un homme pour le même travail rendu. Des études rapportent que l’égalité femmes-hommes au travail serait atteinte dans le monde en l’an 2234. Nous refusons de patienter encore plus de deux siècles », a-t-il souligné.
Ces assises visent aussi à renforcer les connaissances et les compétences en conduite du changement et intégrer un réseau dynamique des professionnels des ressources humaines au Tchad, poursuit-il
Walngar Sadjinan Directeur Général du ministère de la formation professionnelle et des petits métiers représentant son tutelle a précisé que ce forum, premier du genre, sous la 4ème République, se tient autour d’un thème aussi révélateur et d’actualité. Pour lui, le niveau des diplômes sont les mêmes chez l’homme et la femme, le taux de chômage des femmes reste souvent plus élevé et leurs salaires sont généralement inférieurs à ceux des hommes, notamment en début de vie active, avant de dire que le temps partiel explique une partie des différences de salaires, une femme sur cinq travaille à temps partiel, contre seulement un homme sur quinze.
Les travaux se poursuivront jusqu’au 09 février prochain.
AHMAT MAHMAT AHMAT
Dans la journée du 07 février 2019 vers midi, sur l’axe du rond-point de 10 octobre et le marché de Dembé, le chauffeur d’un taxi évite les policiers en contrôle juste devant la station Total et contourne non loin de Foberg Tchad. En débouchant vers l’intérieur du quartier, quelques clients réagissent au contournement. « Je descends ici », lance un client tout furieux. « Vous n’avez pas de pièces ? », questionne une dame à l’arrière.
L’autre qui est avec le chauffeur à la cabine insiste qu’il revienne sur le goudron. « Namchou ni kafi rassak » (Reviens sur le goudron, je peux te faire l’affaire). Le chauffeur de répondre « Tu crois que j’ai peur de ces policiers ? Ou je n’ai pas de sou pour mouiller leur barbe ? ».
Le client se tait et un instant après, le chauffeur ouvre un coffre de la cabine et montre à ce dernier d’un geste somptueux une carte militaire « Chifta sei » qu’il remet gentiment à sa place. Le client de dire que celle-là, moi aussi j’en ai.
Ces civils qui détiennent illégalement les cartes militaires sont-ils vraiment dans l’armée ? Tout porte à croire que les services de sécurité ne font pas logiquement leur travail. Et la vie suit toujours son cours.
DJIMNAYEL NGARLENAN
L’armée française a encore opéré de nouvelles frappes aériennes dans le Nord-Est contre l’UFR dans l’après-midi du 06 février 2019, la colonne rebelle tchadienne venue de la Lybie.
A juste 800 km de la capitale tchadienne, ces raids constituent une peur pour la population et l’opposition, qui, pour le parti au pouvoir incite les groupes aux actes liés au terrorisme. Pour Saleh Kebzabo, le Président de l’UNDR, « tout tchadien qui n’est pas d’accord avec le MPS est terroriste… et nous on a peur à l’intérieur parce que nous autres partis politiques, il suffit qu’on bouge un peu et ils vont nous traiter de terroristes ». Pour lui, l’intervention de la France est une faute politique dangereuse, le rôle de Barkan dit-il, est de lutter contre le terrorisme international et non de mater une rébellion interne. Il demande à la France de calmer le jeu et de plaider pour le dialogue.
Au cours du 5ème Sommetordinaire de la conférence des Chefs d’Etats du G5 Sahel tenu le 05 février à Ouagadougou au Burkina-Faso, le Président Isssoufou Mahamadou, Président en exercice du G5 Sahel, et ses pairs du Burkina, Mali, Tchad et la Mauritanie ont échangé sur plusieurs points relatifs aux questions de sécurité et de développement dans la zone sahélienne. S’y ajoutent également de grandes orientations et options stratégiques assignées au G5 Sahel. Il importe de souligner qu’à l’issue des travaux du Sommet, le Président Isssoufou Mahamadou a passé le relai de la présidence en exercice du G5 Sahel à Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina-Faso.
Il ressort du communiqué final issu de ce 5ème Sommet que les Chefs d’Etats ont vivement remercié le Président sortant du G5 Sahel, Isssoufou Mahamadou, «pour son engagement constant à la cause du G5 Sahel et les avancées remarquables réalisées au cours de son mandat ». Cette détermination sans faille, dont a fait preuve le Président Issoufou Mahamadou à la tête du G5 Sahel, et qui a permis d’aboutir à des résultats édifiants, a été également soulignée et saluée, lors de la conférence de presse conjointe, par le Président entrant du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso. Celui-ci a d’ailleurs clairement exprimé sa volonté de s’inspirer de ce bel exemple d’engagement du Président Issoufou, pour conduire le G5 Sahel à bon port.

Le Président Issoufou Mahamadou, après avoir exprimé sa profonde satisfaction relativement aux conclusions issues du Sommet, a rappelé que le G5 Sahel a été créé sur la base de deux préoccupations, à savoir la sécurité et le développement. Il a ensuite donné un aperçu exhaustif sur les avancées réalisées sur le plan de l’opérationnalisation de la force conjointe qui est mise en place sur trois fuseaux qui sont le fuseau Est :(Niger-Tchad), le fuseau centre (Mali-Niger-Burkina Faso) et le fuseau Ouest (Mali-Mauritanie).
Lors de ce sommet, les chefs d’Etats avaient aussi à l’esprit que le règlement des crises sahéliennes n’est pas uniquement une affaire d’armes, mais qu’il faut également des initiatives de développement et d’investissement dans ce vaste espace. D’où leur engagement affiché à mettre rapidement en œuvre les différents projets contenus dans le Programme d’investissements prioritaires du G5 Sahel.
La rencontre de Ouaga s’est tenue sous le signe de la vision articulée : Sécurité/Développement.
Après quoi, l’Union européenne poursuivra également son appui. Cependant, a estimé son représentant, «il n’y aura pas de paix sans une mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali». Le représentant du gouvernement du Japon a annoncé que le Parlement de son pays approuvera en mars prochain, un projet d’assistance financière de 23 millions de dollars (environ 11,5 milliards de Fcfa) pour soutenir les actions du G5 Sahel.
Des acquis significatifs. Tous ont salué le travail abattu par le président en exercice sortant. En effet, le président nigérien, Issoufou Mahamadou, a fait bouger les lignes en termes de mobilisation des ressources pour l’opérationnalisation de la Force conjointe. A son entrée en fonction, en tant que président en exercice, les ressources disponibles étaient de 294 millions d’euros (192,5 milliards de Fcfa), largement en deçà des besoins, évalués à plus de 400 millions d’euros (262 milliards de Fcfa).
Il faut rappeler que cette initiative, prise en juin 2017 à Bamako, a pour objectif la réalisation d’infrastructures (routières, ferroviaires et énergétiques), le renforcement de la gouvernance, le développement humain dans les zones frontalières fragiles… Il s’agit de faciliter l’accès à l’eau, mais aussi de construire des centres de soins, des écoles… Autant de réalisations destinées à des populations déshéritées et susceptibles de céder aux sirènes des terroristes. En tout, ce programme prévoit 105 projets dont le coût global est estimé à environ 6 milliards d’euros. La première phase de ce plan (2019-2021) a fait l’objet d’une conférence à Nouakchott qui a permis d’enregistrer 2,4 milliards d’euros d’annonces. Par ailleurs, des requêtes ont été déjà transmises à des partenaires pour des projets d’infrastructures routières. Et l’étude de faisabilité du chemin de fer reliant les capitales du G5 Sahel est disponible, tandis que la réflexion sur la création d’une compagnie aérienne commune se poursuit.
Au cœur du mandat du nouveau président en exercice du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré, il y a la suite de la mise en œuvre des engagements militaires et des programmes d’investissements prioritaires. La paix dans le Sahel n’a pas de prix, a-t-il lancé et a appelé les partenaires à soutenir les efforts de cette organisation. Dans le communiqué final, qui a sanctionné les travaux du sommet, les chefs d’Etat se disent préoccupés par la situation sécuritaire, particulièrement la récurrence des conflits intercommunautaires et l’impact de cette insécurité sur l’éducation des enfants. Ils ont aussi exhorté les donateurs à honorer leurs engagements. Les chefs d’Etat se sont quittés, avec la ferme conviction que le G5 Sahel devra réussir ce que peu d’ensembles de nations ont réussi à édifier : une défense commune. Le prochain sommet aura lieu à Nouakchott, en février 2020.
KITA Ezéchiel
Le Ministère de la Santé Publique (MSP) recrute pour son Unité technique et opérationnelle d’exécution de projets dénommée Unité de Gestion des Projets (UGP) plusieurs profils.
Accéder aux profils de poste
P-1 Chargé des RH et services généraux UGP
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-1-Chargé-des-RH-et-services-généraux-UGP.pdf
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-4-Expert-Santé-Publique-UGP.pdf
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-5-Auditeur-Interne-UGP.pdf
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-6-Expert-pharmaceutique-UGP.pdf
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-8-Comptable-TB-PALU-UGP.pdf
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-9-Comptable-VIH-RSS-UGP.pdf
P-10 Comptable superviseur SR UGP
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-9-Comptable-VIH-RSS-UGP.pdf
P-11 Assistant S&E PALU-PEV UGP
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-11-Assistant-SE-PALU-PEV-UGP.pdf
P-12 Secrétaire RAF P-13 Informaticien UGP
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-13-Informaticien-UGP.pdf
P-14 Agent polyvalent d’entretien UGP
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-14-Agent-polyvalent-dentretien-UGP.pdf
https://www.tachad.com/wp-content/uploads/2019/02/P-15-Chauffeur-UGP.pdf
L’USAID à travers le projet Partenariat pour la Paix (P4P) et le Réseau des journalistes pour l’humanitaires et le développement durable au Tchad (RJHDT) ont organisé un atelier de formation à l’intention des journalistes des différents organes de presse sur le thème : « L’apport des médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent » du 4 au 5 février 2019 à l’Hôtel La Résidence de N’Djamena.
Cette formation et échanges avec les journalistes entre dans la perspective de la complexité du thème et des sensibilités culturelles, religieuses et politiques que les médias tchadiens peinent à couvrir. Cet atelier vise à accroître la connaissance des participants en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Deux jours durant, plusieurs thématiques ont été partagés avec les participants à travers des travaux de groupe.
Selon le vice-président du RJHDT, Boudina David, la question de l’Extrémisme violent est une préoccupation de l’heure, au regard de l’actualité dans nos pays sahéliens. « L’extrémisme violent et la radicalisation dont les conséquences ne font l’ombre d’aucun doute, sont au fil du temps des obstacles au développement, voire à la survie de nos pays. La réponse à ce problème majeur ne saurait être du seul ressort du gouvernement, moins encore d’une entité quelconque. Elle doit-être collective et ne doit laisser personne indifférent. A ce titre, les journalistes sont appelés à jouer un rôle central. Car, les leaders d’opinions par excellence, les Hommes de plume doivent questionner leur compréhension et leur façon de faire au quotidien pour donner à leur tour la bonne information à la population afin que celle-ci soit à même d’être suffisamment outillée. C’est à ce prix que la prise de conscience sera au rendez-vous », a-t-il clarifié.
Pour le Directeur Pays, Partenariat pour la Paix (P4P), Brahim Mamadou, après cette formation, une plateforme (Observatoire) regroupant tous les participants sera créée pour mener à bien la mission de la prévention et lutte contre l’extrémisme qui sera à la longue jumelé à d’autres observatoires des pays comme la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Burkina Faso.
A la fin de cette formation, des recommandations et remerciements ont adressé à l’endroit des organisateurs entre autres : multiplier ce genre de formation à l’intention des hommes et femmes des Médias, inciter une synergie d’action des médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et doter l’observatoire des journalistes en équipements de système d’information pour leur permettre de mener à bien son objectif.
Les participants ont exprimé une vive reconnaissance à l’Expert-Consultant, Abdoulaye Mamadou Bah d’avoir effectué le déplacement de la Mauritanie à N’Djamena pour partager son expérience avec les journalistes tchadiens.
DJIMNAYEL NGARLENAN
C’est un rapport qui risque encore de faire beaucoup jaser. L’ONG internationale SWISSAID vient de rendre public les résultats de son étude sur les activités au Tchad de la multinationale Glencore, géant mondial spécialisé dans les matières premières et qui bénéficie depuis plus d’une décennie, d’un contrat exclusif avec l’Etat tchadien en matière de négoce de l’or noir. A lui seul, le titre de l’étude en dit long sur les principales conclusions tirées de l’analyse des revenus générés de l’exploitation du pétrole par le Tchad, mais également par des pratiques présumées peu orthodoxes qui ont cours entre la multinationale suisse et le clan de la famille d’Idriss Déby, le président tchadien. L’étude, «TCHAD S.A : un clan familial corrompu, les milliards de Glencore et la responsabilité de la Suisse», permet clairement d’illustrer, selon l’ONG, que «le manque de transparence dans le négoce de pétrole entre Glencore et le gouvernement corrompu de ce pays d’Afrique centrale empêche la population de bénéficier des richesses des ressources naturelles de son pays».
Le document dresse une analyse succincte et détaillée sur l’industrie pétrolifère tchadienne qui a débuté en 2003, ainsi que l’évolution et la destination des revenus tirés du pétrole, lesquels n’ont de toute évidence eu aucun impact sur les conditions de vie des Tchadiens. Dans la foulée, les auteurs ont relevé plusieurs facteurs qui expliquent cet état de fait et ont épinglé au passage la société Glencore, mais aussi et surtout le clan du président Idriss Déby.
Alors que les revenus issus du négoce du pétrole avec Glencore représentent jusqu’à deux tiers de tous les revenus pétroliers du Tchad, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), compagnie pétrolière de l’Etat et principal partenaire d’affaires de Glencore, « est une vraie boîte noire » selon le rapport. Et d’ajouter que Glencore elle-même ne coopère que partiellement avec l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), qu’elle soutient pourtant officiellement.
Rappelant que depuis 26 ans, le Tchad est gouverné par le président Idriss Déby, « qui a fait de ce pays une véritable S.A. familiale corrompue», SWISSAID souligne que Glencore est étroitement liée à ce système. La société négocie en effet de manière exclusive le pétrole de l’Etat tchadien et octroie en échange au régime des crédits s’élevant à des milliards de dollars comme l’a mis en évidence le rapport mettant en avant les risques de corruption qui sont énormes alors même que « les contrats conclus entre Glencore et le gouvernement tchadien sont opaques ».
« En 26 ans de pouvoir, Idriss Déby Itno, le président du Tchad a transformé sont pays en SA familiale corrompue. Son régime agit de façon de plus en plus répressive, des proches et des membres de la famille du président et de son épouse contrôlent de larges pans du secteur pétrolier. L’araignée au centre de cette toile de népotisme et de racket est la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), le partenaire essentiel de Glencore au Tchad ».
D’après l’étude qui rapporte certaines estimations, le président Déby devrait actuellement disposer d’une fortune de 50 à 100 millions d’euros sans compter la fortune amassé par son clan à travers plusieurs membres occupant des postes stratégiques au sein d’entreprises et d’administrations publiques mais aussi des réseaux qui s’étendent aux secteurs stratégiques de l’économie du pays.
Népotisme, malversations et corruption en particulier dans le secteur pétrolier, l’ONG n’est pas allée de main morte pour critiquer les liens entre la famille Déby et les grandes sociétés intervenant dans le secteur notamment Glencore. En à peine 5 ans, c’est-à-dire depuis le début de l’extraction de pétrole en 2012, la transnationale suisse des matières premières, est parvenue à se positionner comme l’acteur dominant dans le domaine pétrolier au Tchad, un partenariat des plus inégaux comme l’a mis en évidence le document. D’un côté, en effet, « un Etat appauvri au cœur de l’Afrique, touché par une crise économique massive et dirigé par un régime corrompu », et de l’autre, « une transnationale employant 155.000 personnes, dont le chiffre d’affaires annuel est de plus de 150 milliards de dollars, soit 15 fois plus que le produit national brut du Tchad ».Mieux encore, l’étude compare un pays où plus de 38 % de la population vit avec moins de deux dollars par jour, avec une entreprise dont le directeur général (CEO) a une fortune de 5.1 milliards de dollars avec « laquelle il peut subvenir pendant 24 ans aux dépenses de santé des douze millions d’habitants du Tchad ». Comme le souligne dans l’étude, le représentant d’une ONG locale, « la faiblesse et la corruption des institutions étatiques font que des entreprises se retrouvent dans une situation où elles peuvent pratiquement tout se permettre ».
Autant dire qu’il n y a pas match et c’est ce qui expliquerait que la multinationale suisse arrive aussi à se faire des affaires comme c’est le cas de celle qui a fait beaucoup de bruits il y a quelques temps, celle relative de l’emprunt des 2 milliards de dollars consentis par Glencore à partir de 2013 au Tchad. Le remboursement de l’emprunt devrait se faire à travers des livraisons de brut par la SHT à Glencore, mais relève l’étude, le Tchad est tombé dans le piège des dettes à cause de la forte baisse du prix du pétrole. La plus grande part des revenus pétroliers sert au service de la dette et le pays est confronté à une crise économique massive a souligné SWISSAID qui s’est d’ailleurs appuyé, sur des déclarations du président Déby, lequel reconnait aujourd’hui qu’il « s’agissait d’un très mauvais emprunt » et se demandant même s’il n y a pas eu « des délits d’initiés ». Il y a de quoi en effet puisque selon les estimations du rapport, « les dettes continueront à peser sur le Tchad et lui voler 98 % de ses dividendes » alors que le pays traverse une crise socioéconomique sans précédent depuis quelques temps.
Selon l’étude, en seulement 14 ans, le Tchad est devenu économiquement complètement dépendant du pétrole mais « le développement économique et politique durant cette période peut être considéré comme exemplaire pour un pays victime de la malédiction des ressources ».
« Malgré des revenus pétroliers de plus de 13 milliards de dollars depuis 2003, près de 50 % de la population tchadienne vit en dessous du seuil de pauvreté. A l’indice du développement humain, le Tchad a reculé de plus en plus et se trouve actuellement à l’antépénultième place. Ce recul a été accompagné par une augmentation de la répression politique, de la corruption et du népotisme ».
En plus des chiffres officiels sur les indicateurs socioéconomiques qui classent le pays comme l’un des plus pauvres de la planète notamment en matière de développement humain, le rapport a rapporté plusieurs témoignages de citoyens tchadiens qui affirment « regretter la découverte de cette ressource ». L’or aurait dû sortir le pays de la pauvreté mais l’opacité qui entour la gestion des revenus tirés de son exploitation ainsi que les pratiques mises en évidence par les auteurs de l’étude, font que « la population n’a aucun moyen de faire valoir ses droits et de demander des comptes aux autorités et malgré les richesses de son sous-sol, elle souffre de la pauvreté, de la corruption et de la mauvaise gestion ».
La publication de l’étude de SWISSAID n’est toutefois pas fortuite. Après la présentation des principales conclusions mardi 13 juin à Genève, une table ronde sur l’enjeu de la transparence dans les industries extractives devrait suivre ce mercredi toujours à Genève et à partir du cas tchadien. L’objectif pour l’ONG est à l’évidence de peser sur le débat qui s’ouvre en Suisse sur la prochaine réforme du droit des sociétés anonymes qui prévoient entre autres que les entreprises publient leurs transactions avec des organismes publics. La Commission des affaires juridiques du conseil national suisse se saisira de la question à partir du 22 juin. Or, la révision du droit de la société anonyme en cours exclut précisément le négoce des matières premières des dispositions de transparence prévues.
Pour SWISSAID et son partenaire Public Eye, la réforme en l’état actuel de ses dispositions contenues dans le projet de loi est « inefficace et ne permettra pas de combattre la corruption, la pauvreté et les migrations dans les pays en développement ». L’analyse des données réalisées par Public Eye sur le secteur suisse des matières premières montrent en effet que les dispositions du projet de loi du Conseil fédéral ne concerneraient que 4 des 544 sociétés du secteur suisse des matières premières. Au Tchad et ailleurs, les géants du négoce comme Glencore, Vitol ou Mercuria concluent des transactions pesant plusieurs milliards de dollars avec des sociétés étatiques qui présentent de forts risques de corruption alors que de telles transactions ne seraient pas soumises à la nouvelle norme de transparence, relève SWISSAID qui entend ainsi donner de l a voie avant l’adoption définitive du texte.
la tribune.fr
L’association « House of Africa » point focal du Safer Internet Day au Tchad est à sa deuxième édition de Safer Internet Day ce 05 février 2018. Les élèves du Lycée Fort Lamy de N’Djamena sont sensibilisés sur les enjeux et dangers de l’utilisation de l’internet et les réseaux sociaux. Safer Internet Day est une journée pour un internet plus sûr qui se célèbre tous les 6 févriers de chaque année au monde. Elle vise à informer, sensibiliser et éduquer les utilisateurs des réseaux sociaux et l’internet à un bon usage.
Placée sous le thème : « Ensemble pour un Internet Meilleur », Safe Internet est un cadre mondial organisé chaque année au mois de février par le réseau européen Insafe pour promouvoir un internet meilleur auprès des jeunes, parents et les acteurs éducatifs afin d’amener chacun d’eux à la prise de conscience et le changement de comportement en ligne.
L’Association House Of Africa à travers cette journée se veut amener les élèves à comprendre les dangers de l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux. Pour le président du comité d’organisation de cette édition de Safer internet Day, Hamdan Hamoda Béchir c’est le lieu ici d’amener toutes les parties prenantes à s’unir et jouer un rôle de créateur d’un internet meilleur pour tous.
« En cette deuxième Edition, nous osons croire avec la contribution de tous : élèves, parents, enseignants, les décideurs politiques, les responsables des écoles que vous êtes mais également toute la communauté éducative, qu’on peut ensemble bien évidement relever le défi du danger de l’internet qui pèse chez les internautes et particulièrement les internautes Tchadiens issues de la communauté éducative », souhaite le chargé de renforcement de capacité de l’association, M. Bachar Moustapha Batrane.
L’utilisation des réseaux à l’école est un grand défi à relever souligne Mme Fatimé l’une des membres de l’association avant d’exhorter les élèves dudit lycée à une utilisation responsable des réseaux sociaux. Pour elle aujourd’hui un grand nombre des élèves connaissent des stars à travers ces réseaux mais ne peuvent pas citer même quelques noms des grands hommes de leur pays. C’est pourquoi elle a demandé aux élèves « quel est le nom du ministre de l’éducation nationale ? Ministre de la femme ? Mais les réponses tardent à tomber. Elle a conclu que « voilà ! Vous connaissez les grands joueurs et autres stars mais le nom de vos ministres vous échappent, vous devez utilisez l’internet et les réseaux sociaux pour vous cultiver et non pour vous draguer », a-t-elle conseillé.
Pour le proviseur du lycée Fort-Lamy, M. Ibrahim Mahamat cette journée vient à point nommé pour sensibiliser non seulement les apprenants mais aussi tout le staff du corps enseignant et administratif sur l’impact négatif de l’internet et des réseaux sociaux.
Le président de ladite association M. Abdeldjalil Bachar Bong aujourd’hui le monde numérique joue un grand rôle dans nos sociétés, il peut influencer positivement et/ou négativement sur les générations présentes et futures d’où la nécessité de sensibiliser et d’éduquer les élèves s’impose.
Les différentes interventions sont essentiellement axées sur la cohabitation pacifique virtuelle entre les jeunes tchadiens, les cybercriminalités, les vols des identités, les harcèlements en ligne et la division. Quelques ayant compris les dangers des réseaux sociaux ont promis à leur tour de sensibiliser d’autres afin que les réseaux sociaux puissent devenir un outil de recherche, de partage d’éducation…
C’est sous ce thème que la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire 2019 du Conseil Economique, Social et Culturel a été lancée ce mardi 05 au 19 février 2019 au palais du 15 janvier. C’était en présence du Ministre d’Etat, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la république, Pahimi Kalzeubet Deubet représentant le Chef de l’Etat, et le Président du CESC, Abdelkerim Ahmadaye Bak hit.
Le thème de cette session vise à contribuer à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD) relatif à la santé procréative, maternelle et infantile, à l’autonomisation des femmes et des filles afin qu’elles atteignent leur plein potentiel et l’égalité des chances, la réduction des inégalités de revenus, ainsi que celles basées sur le genre.
A ce titre, les conseilleurs feront un examen approfondi des contrastes qui existent entre les pesanteurs socioéconomiques et l’autonomisation de la femme, les obstacles qui empêchent le plein épanouissement de la femme par rapport à ces pesanteurs, les défis à relever et les enjeux pour la pleine réalisation de cette autonomisation.
Le président du Conseil Economique, Social et Culturel, M. Abdelkerim Ahmadaye Bakhit a souligné que le but de l’exercice « est de faire des propositions concrètes afin de lever les contraintes que font peser les pratiques socioculturelles sur l’épanouissement de la femme tchadienne. Le statut des femmes qui représentent plus la moitié de la population tchadienne reste caractérisé par un accès limité aux services sociaux de base, aux prises de décision à tous les niveaux ».
Enfin, M. Ahmadaye Abdelkerim Bakhit a appuyé que le thème principal sera traité sous plusieurs sous-thème qui permettront d’analyser la problématique de l’autonomisation de la femme face aux défis posés par les pesanteurs socioculturelles et tirer les conclusions qui s’imposent.