Tchad : Les avocats de Succès Masra tirent la sonnette d’alarme sur sa santé

Le collectif d’avocats de Dr Assyongar Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, a exprimé ce lundi 3 novembre 2025 à N’Djaména son inquiétude face à la dégradation de la santé de leur client, détenu depuis plusieurs semaines.

Selon Me Jacqueline Moudeina, les soins spécialisés nécessaires ne sont pas disponibles dans le pays, et une demande de mise en liberté provisoire accompagnée d’une évacuation sanitaire reste à ce jour sans réponse.

Les avocats ont par ailleurs critiqué les récentes interventions du porte-parole du gouvernement, qu’ils jugent comme une ingérence dans le cadre de la procédure judiciaire en cours.

Sahara : La Vision Royale du Roi Mohammed VI Saluée par la Communauté Internationale

La récente résolution du Conseil de sécurité confirme le rôle central de la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la recherche d’une solution durable au conflit autour du Sahara. Fidèle à une approche fondée sur la patience, la constance et la sérénité, le Souverain a su faire prévaloir le réalisme et la légitimité historique face aux positions figées.

Le plan d’autonomie marocain, promu avec conviction par le Royaume, est désormais reconnu par la communauté internationale comme la seule base crédible pour un règlement politique définitif. Ce consensus international traduit la pertinence d’une stratégie diplomatique patiemment construite, alliant audace dans la décision et prudence dans la mise en œuvre.

Sous la conduite royale, le Sahara marocain est devenu un véritable pôle de développement intégré. Les investissements structurants dans les infrastructures, les énergies renouvelables, la pêche, la logistique, l’éducation et la santé témoignent de la volonté du Roi de transformer la région en moteur de prospérité régionale et africaine. L’émancipation économique et le développement humain des populations locales concrétisent sur le terrain la vision royale, faisant de l’autonomie une proposition à la fois réaliste et tangible.

🇹🇩 Tchad : NEKEMANDO met en garde contre un risque de conflit ethnique

La Plateforme de Dialogue Interreligieux NEKEMANDO a alerté ce lundi à N’Djamena sur la menace d’un conflit ethnique au Tchad.

Selon Bishop Amane Mamate, coordinateur de la plateforme, certaines tensions observées récemment pourraient réveiller de vieux conflits et mettre en danger la paix entre communautés, notamment le long des frontières avec le Soudan.

La plateforme appelle les leaders religieux, chefs traditionnels, médias et jeunes internautes à rester vigilants et à éviter la diffusion de fausses informations pouvant semer la haine. Elle condamne toute tentative d’opposer les Frères Zaghawa aux Frères Arabes et exhorte à la cohabitation pacifique.

« Déclencher une guerre est facile, mais nul ne peut en prévoir la fin », a rappelé Bishop Mamate.

NEKEMANDO invite tous les Tchadiens à la prudence et à la sagesse pour protéger l’unité et la paix du pays.

🇹🇩 Tchad : Le Général Abdelkerim Charfadine, Directeur général de la SONEMIC, met en lumière les progrès du secteur minier

Le Directeur général de la Société Nationale d’Exploitation Minière et de Contrôle (SONEMIC), le Général Abdelkerim Charfadine, a tenu un point de presse au siège de l’institution pour présenter les principales avancées enregistrées depuis 2024 ainsi que les grandes orientations pour les années à venir.

Cette rencontre avec les médias a permis de faire le point sur les réformes engagées dans le cadre du Plan National de Développement (PND 2030), qui vise à faire du secteur minier un levier essentiel de la diversification économique du Tchad.

Des réformes concrètes et des réalisations visibles

Le Général Abdelkerim Charfadine a d’abord rappelé que la SONEMIC a mené d’importantes actions de structuration, notamment l’organisation et la formalisation des sites miniers artisanaux au Tibesti, une initiative qui a contribué à améliorer la sécurité, à encadrer les exploitants et à mieux contrôler les flux aurifères.

Il a également souligné la mise en place du Guichet Unique du secteur minier artisanal, un dispositif regroupant les services publics concernés (Trésor, Douanes, Mines, Environnement, CCIAMA), afin de faciliter les démarches administratives et de renforcer la transparence dans la chaîne d’exploitation et de commercialisation des minerais.

Dans la même dynamique, la SONEMIC a lancé un vaste programme d’études géologiques couvrant dix provinces à fort potentiel minier, en vue d’élaborer une cartographie géologique nationale. Ce projet permettra d’identifier de nouveaux gisements et d’attirer davantage d’investisseurs.

Autre progrès notable : l’acquisition de deux laboratoires d’analyse chimique modernes capables de tester jusqu’à 47 éléments, dont l’or, le lithium et le fer. Ces équipements, a précisé le Directeur général, marquent une étape clé vers l’autonomie technique du pays dans le domaine minier.

Une vision tournée vers la durabilité et la compétitivité

« Le Tchad possède un potentiel minier immense. Notre mission est de le transformer en richesse durable au service de tous », a affirmé le Général Abdelkerim Charfadine.
Il a rappelé que la SONEMIC œuvre à la modernisation de la gouvernance minière, en collaboration avec les institutions publiques et les partenaires techniques et financiers, dans un esprit de transparence et de responsabilité.

Les priorités de la société portent désormais sur :

le renforcement de la traçabilité des flux miniers ;

la sécurisation des investissements ;

et la formation continue des cadres et techniciens du secteur.

Des projets d’envergure annoncés

Le Directeur général a également dévoilé plusieurs projets structurants pour les années à venir. Parmi eux, la mise en service de la première Raffinerie d’Or du Tchad en juin 2026, qui marquera une étape historique vers la souveraineté économique nationale.

La SONEMIC prévoit en outre l’achèvement de la deuxième phase de la cartographie géologique et le lancement du projet aurifère de Kouri avant fin 2025, deux initiatives stratégiques destinées à renforcer la contribution du secteur minier à la croissance du pays.

Un engagement réaffirmé pour le développement national

En conclusion, le Général Abdelkerim Charfadine a salué l’appui du Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, ainsi que celui des partenaires nationaux et internationaux pour leur soutien constant aux actions de la SONEMIC.

« Ensemble, transformons le potentiel minier tchadien en une richesse nationale partagée et durable », a-t-il déclaré, appelant à une synergie d’efforts pour faire du Tchad un acteur incontournable du secteur minier africain.

Éditorial : “Afrique : entre promesses et fractures”

L’Afrique centrale, de l’Ouest et de l’Est nous envoie aujourd’hui quatre signaux forts : d’un côté l’espoir, de l’autre l’alerte. Le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Soudan et la Tanzanie illustrent la complexité d’un continent en mutation et parfois en rupture.

Au Cameroun, l’annonce de la réélection de Paul Biya pour un huitième mandat, à l’âge de 92 ans, a déclenché une vague de contestation. Les protestations se sont intensifiées, les jeunes et les villes comme Douala ont montré leur ras-le-bol face à une gouvernance perçue comme figée. En parallèle, le pays fait face à des crises humanitaires majeures : insécurité accrue dans les régions anglophones et au nord-f de nombreuses personnes déplacées. Le contraste est saisissant : d’un côté, une stabilité politique ancienne, presque immuable ; de l’autre, des attentes sociétales nouvelles et une jeunesse impatiente. Le Cameroun apparaît comme un pays qui « reste à ses fondations », alors que le monde bouge.

La Côte d’Ivoire montre un autre visage. Après des années difficiles de tensions politiques, le pays a affiché de bons résultats économiques : croissance solide, modernisation des infrastructures. Mais ce renouveau reste ambivalent : l’élection du président Alassane Ouattara pour un nouveau mandat (quatrième selon les sources) soulève des questions sur la démocratie, la participation et l’équité politique. Le pays avance mais le chemin vers une gouvernance partagée n’est pas encore tracé. On sent l’envie d’un « modèle », mais aussi la crainte qu’il soit réservé à une élite.

Au Soudan, c’est l’alerte rouge. Le conflit entre l’armée et les milices paramilitaires du Rapid Support Forces a plongé le pays dans ce que l’Nations Unies qualifie de « plus grave crise humanitaire du monde ». Famine, déplacements massifs, infrastructures de santé détruites les signes abondent que l’Etat est fragilisé. Dans ce contexte, parler seulement de « reconstruction » ou de « relance » paraît dérisoire : il s’agit d’abord de préserver la vie, la dignité. Le Soudan rappelle que la paix n’est jamais acquise, et qu’un tournant manqué peut coûter cher.

En Tanzanie, on pourrait croire que tout roule : croissance économique projetée à 6 % pour 2025, réforme fiscale, investissements. Mais derrière ces chiffres, la démocratie vacille. Le parti au pouvoir, Chama cha Mapinduzi (CCM), continue de contrôler fortement l’espace politique. L’opposition est affaiblie, des voix s’élèvent pour dénoncer des arrestations arbitraires, la restriction des libertés. Le pays illustre ce dilemme fréquent : la stabilité et la croissance, oui ; mais à quel prix pour l’ouverture politique ? Et jusqu’où cela reste-t-il viable à long terme ?

Que retenir de ces quatre trajectoires ? D’abord, que l’Afrique n’avance pas selon un seul modèle linéaire. Il n’y a pas de formule magique : certains pays misent sur la croissance et l’investissement, d’autres sur la consolidation de l’autorité, d’autres encore sur la simple survie. Ensuite, que la « bonne gouvernance » reste le vrai défi. Car la croissance économique sans inclusion sans justice, sans participation finit par devenir fragile. Enfin, que les crises ne sont pas l’exception mais peuvent devenir la norme si rien ne change : le Soudan en est l’illustration tragique.

Pour les populations, cela veut dire que l’espoir est là infrastructures, projets, promesses mais que la vigilance doit rester. Pour les gouvernants, cela veut dire que le soutien populaire ne peut plus reposer uniquement sur des slogans ou des mandats sans renouvellement. Et pour les partenaires internationaux, cela veut dire que l’Afrique n’est pas « là pour être sauvée », mais bien pour coopérer en soutien à des choix africains.

En somme : l’Afrique   à travers le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Soudan et la Tanzanie  est en face d’un carrefour. Le choix ne se limite pas entre « croissance ou crise », mais entre « croissance avec justice ou croissance qui divise». Et la divergence sera probablement plus visible encore dans les années à venir.

🇲🇦 Le Roi Mohammed VI réaffirme la marocanité du Sahara

Le Roi Mohammed VI a prononcé ce samedi un discours fort sur la question du Sahara. Le Souverain a déclaré que le Maroc vient d’entrer dans « un nouveau chapitre victorieux » dans la consolidation de la marocanité de ses provinces du Sud.

Le Roi a réaffirmé que l’Initiative marocaine d’autonomie reste « la seule solution réaliste et durable » au différend. Il a également appelé à l’unité nationale, soulignant qu’« il est venu le temps du Maroc uni, de Tanger à Lagouira ».

Sur le plan diplomatique, Mohammed VI a tendu la main à l’Algérie pour un dialogue franc et fraternel, estimant que les deux peuples partagent une histoire et un destin commun.

Le discours intervient dans un contexte de reconnaissance internationale croissante de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, illustrée par l’ouverture de plusieurs consulats étrangers à Dakhla et Laâyoune.

Par ce message, le Roi appelle les Marocains à rester unis et à poursuivre le développement du Sahara, symbole de la stabilité et de la fierté du Royaume.

Économie:L’ANIE présente sa contribution au PND « Tchad Connexion 2030 » lors d’un Café-éco à N’Djaména

L’Agence Nationale des Investissements et des Exportations (ANIE) a organisé ce samedi à N’Djaména un Café-éco, une rencontre d’échanges avec les opérateurs économiques consacrée à la présentation de son rôle dans la mise en œuvre du Plan National de Développement (PND) « Tchad Connexion 2030 ».

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Gademi Abderrahmane, secrétaire général adjoint du Ministère du Commerce et de l’Industrie, qui a salué cette initiative visant à renforcer la collaboration entre le secteur public et le secteur privé. Il a souligné que ce cadre d’échanges contribue à une meilleure implication des acteurs économiques dans la réalisation des ambitions du PND.

Les discussions ont porté sur les missions de l’ANIE en matière d’attraction des investissements, de promotion des exportations et de facilitation des affaires au Tchad. Les participants ont pu s’informer sur les dispositifs d’appui mis à disposition des investisseurs ainsi que sur les opportunités offertes dans le cadre du PND 2030.

Ce Café-éco marque le début d’une série d’activités de communication économique initiées par l’ANIE afin d’accompagner la mise en œuvre du PND « Tchad Connexion 2030 » et de promouvoir un environnement des affaires plus compétitif et attractif.

🇹🇩 Tchad : Le GCAP claque la porte, dénonce la fin de la démocratie

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), coalition emblématique de l’opposition tchadienne, a annoncé ce vendredi 31 octobre 2025 son retrait de la vie politique.

Dans un message sans équivoque, ses responsables affirment ne plus vouloir « cautionner une démocratie morte ». À N’Djamena, les sièges du mouvement ont été fermés, recouverts de banderoles noires, symbole de deuil et de protestation.

Cette décision radicale du GCAP met un terme à des années de lutte politique et consacre l’effacement d’une opposition déjà fragilisée. Pour de nombreux observateurs, ce retrait illustre le rétrécissement inquiétant de l’espace politique et la montée du désenchantement démocratique au Tchad.

PND « Tchad Connexion 2030 » : le Ministre d’État offre un dîner de travail aux médias internationaux

Dans le cadre de la promotion du Plan national de développement (PND) « Tchad Connexion 2030 », le Ministre d’État, Ministre des Finances, du Budget, de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, M. Tahir Hamid Nguilin, par ailleurs Président du Comité d’organisation de la Table ronde internationale du PND, a offert jeudi soir un dîner de travail à une délégation de journalistes internationaux en mission au Tchad.

Cette rencontre conviviale a été l’occasion d’échanges riches autour de la vision stratégique du PND, de ses axes prioritaires et des ambitions de transformation économique du pays à l’horizon 2030.
Elle marque l’aboutissement d’une mission de terrain menée par la presse internationale, qui a sillonné N’Djaména, Djarmaya, Moundou et Zakouma, à la découverte des projets structurants, des zones industrielles et des atouts économiques du Tchad.

Soudan : La « mise en scène » d’une arrestation qui tourne au scandale médiatique

Les images de l’arrestation d’Abou Loulou, censées démontrer la puissance et la maîtrise des Forces de Soutien Rapide (FSR), se retournent contre leurs auteurs. Dès leur diffusion, de nombreux internautes et analystes ont pointé les incohérences flagrantes dans la séquence : absence de tension, attitudes préparées, caméras opportunément placées… tout laisse penser à un montage savamment orchestré.

Face à la tempête de critiques, les FSR ont tenté de sauver la face, assurant que l’opération était « réelle » et que le suspect avait été placé en garde à vue. Mais ces justifications peinent à convaincre. Dans un pays ravagé par la guerre et la désinformation, cette affaire illustre la guerre parallèle que se livrent les forces en présence : celle de la communication et de la crédibilité.

La prétendue arrestation d’Abou Loulou devient ainsi symbole d’un théâtre de guerre où l’image remplace la vérité, où chaque camp tente de façonner sa propre réalité pour influencer l’opinion publique. Dans ce brouillard médiatique, la frontière entre justice et propagande s’efface — et le peuple soudanais, encore une fois, reste spectateur d’un spectacle où tout semble joué d’avance.