Batha-Ouest : Les autorités aux côtés des femmes agriculteurs

Dans le département de Batha-Ouest, la question du monde rural est au centre des actions des autorités administratives. Ce vendredi le Préfet et le maire de la ville se sont rendus derrière les femmes agricultures pour partager avec elles, les douleurs de celles-ci.

« Nous avons partagé avec nos sœurs leurs préoccupations et peines. Il est de notre devoir, nous, autorités d’être proches du peuple pour mieux le connaître et répondre à ses besoins. Labourons ! Travaillons et nous serons un jour libre. Car, seul le travail libère l’homme », a encouragé le Préfet Fatimé Boukar Kossey.

Cette descente du Préfet accompagnée de deux maires, se justifie par l’amour qu’ils accordent au monde rural. Ils veulent mettre au centre de toutes leurs actions l’activité agricole, seul moyen de faire décoller l’économie dans cette circonscription administrative. « Nous avons tous intérêt à prioriser le secteur agricole, car, c’est le seul moyen de contribuer au développement d’une nation. Impliquons-nous tous dans ce secteur, afin d’asseoir une très bonne gouvernance agricole et rurale dans notre beau pays le Tchad », a lancé la première responsable du département.

Préfet du département de Batha-Ouest et ses maires en pleine activité avec les femmes

En exhortant les femmes de son département, Fatimé B.K. indique que,  le chef de l’État à mis un accent particulier sur la politique agricole dans son quinquennat. « C’est pourquoi, en ma qualité de dépositaire du pouvoir de l’Etat, vous me voyez au champ entraîne de labourer avec mes mères et sœurs accompagner du maire de la commune d’Ati et son 2ème adjointe pour témoigner de l’importance de l’activité agricole », s’est ventée avant de dire que « Je suis la fille d’un agriculteur sédentarisé à Moundou depuis plus de 45 ans. La richesse se trouve juste sur la terre, il suffit d’ouvrir les yeux pour se rendre à l’évidence »

Fatimé Boukar Kossey se souvient encore de cette récitation : « Le laboureur et ses enfants ». « Ce récit, m’a personnellement marqué, moi, qui suis fille d’un agro-pasteur. Travaillez …, ce passage du récit reste graver dans ma mémoire », a-t-elle raconté à ses sœurs.

Cet acte est un signe d’un vrai patriotisme et l’engagement que chacun doit se donner afin de lutter contre l’insécurité alimentaire qui sévit dans le Tchad profond.

Si tous les gouvernants de ce pays abandonnent leurs fauteuils immérités au détriment du monde rural, l’on ne parlera jamais de la malnutrition et de la faim. Car, l’heure n’est plus à parole mais ce qui compte, c’est l’actes comme l’on fait les autorités de Batha-Ouest.

Littérature : « Tchad, La 4ème République en marche »

C’est le titre d’un ouvrage littéraire de 144 pages publié par Abdoulaye Ngardiguina aux éditions L’Harmattan enCôte d’Ivoire.

C’est un essaie qui met en exergue les acquis de la 4ème République sous le président Idriss Déby et interpelle la jeunesse et toutes les composantes de la société à s’impliquer dans la refondation de la nation tchadienne tant retardée par des pratiques peu orthodoxes.

Pour l’auteur, dans cette marche de la refondation de la nation, le respect de l’autorité de l’Etat et la chose publique sont des choses où les tchadiens ne doivent pas transiger. C’est le moment où les mentalités et les pratiques doivent changer. Mais pour Abdoulaye Ngardiguina, la 4ème République est une construction dont il faut déconstruire les mentalités, les pratiques et tout ce qui a retardé l’envole du Tchad depuis très longtemps. « Il faut construire une nouvelle mentalité, une mentalité revisitée, une mentalité qui donne une matrice conceptuelle  de l’action publique, une mentalité qui nous enseigne une nouvelle dynamique citoyenne et une mentalité qui nous inculque une nouvelle culture de responsabilité ».

Image Ph/Tachad.com

Pourquoi écrire un tel ouvrage ? Abdoulaye Ngradiguina souligne trois principales raisons.  Notamment le rappel d’un enjeu majeur de la refondation de la 4ème République. Ce qui amène l’auteur à dire qu’il faut projeter le Tchad dans le futur et dans la modernité. L’auteur a voulu aussi mettre en lumière les grandes réalisations pendant les dernières années et enfin la troisième raison est liée à l’histoire du Tchad. En citant un proverbe latin « Les parole s’envolent mais les écrits restent », le journaliste-enseignant, écrivain et homme politique se veut laisser des traces à la postérité présente et future afin que celles-ci s’inspire de l’aventure passée.

A l’épilogue de son ouvrage à la page 120, Abdoulaye souligne que le développement économique et la prospérité sociale auxquels l’on aspire passent par le travail. C’est pourquoi selon lui, l’exigence d’une morale républicaine comme vecteur essentiel du progrès s’impose à tous les citoyens et une lutte sans relâche doit être menée contre la corruption, la prévarication et les divers crimes économiques.  

Il poursuit que l’Etat doit sévir de manière énergique et réprimer sans management, ni avec complaisance, tous ceux qui posent des actes contraires à l’esprit des lois de la République. « Au demeurant, la 4ème République doit s’accompagner d’une éthique nouvelle et d’un nouveau paradigme en matière de culture de responsabilité », conclut-il.

Qui est Abdoulaye Ngardiguina ?

Journaliste, enseignant et essayiste, Abdoulaye Ngardiguina est l’auteur de trois essais politiques. En 2014, il publie aux éditions Ifrikiya, Yaoundé « L’Armée Tchadienne au Mali : un bel exemple de panafricanisme pragmatique ; « Tchad : Radioscopie des Médias » paru en 2013 et en 2012 « Le Tchad sur la voie de la Renaissance » aux éditions L’Harmattan, Côte d’Ivoire.    

Tchad : Forum des partenaires pour la préparation de la semaine mondiale de l’Entrepreneuriat (SME) au Tchad, édition 2019

Le comité d’organisation de la SME au Tchad a organisé ce vendredi 9 juillet à l’Hôtel La Résidence de N’Djamena, un forum des partenaires sur la 3ème édition de la SME au Tchad.

L’objectif de ce forum des partenaires est de présenter une feuille de route sur la célébration de cette 3ème édition de la SME qui se tiendra du 18 au 24 novembre prochain avec pour thème : « Entrepreneuriat inclusif pour un développement intégré profitable à toutes les couches sociales ».

Selon les organisateurs, ce forum des partenaires permettra non seulement de présenter une feuille de route mais de mobiliser les partenaires et également de faire le plaidoyer à tous les niveaux pour l’application des recommandations issues des deux précédentes éditons. « Le souhait est de faire de la SME au Tchad un cadre à travers lequel l’écosystème entrepreneurial tchadien s’améliore et s’inscrit dans l’arène des nations des entrepreneurs et des innovateurs ».

« Comme vous le savez, la SME au Tchad est à sa 3ème édition et sa réussite nécessite une mobilisation et une implication effective des principaux acteurs de l’écosystème entrepreneurial tchadien que vous êtes », a exhorté le président du comité d’organisation par ailleurs coordinateur de la SME 2019, co-fondateur et coordonnateur national de RJLT, Routouang Mohamed Ndonga Christian.

La ministre de la formation professionnelle et des petits métiers, Mme Madjidian Padja Ruth qui a ouvert les travaux et sa collègue, la représentante résidente de l’UNFPA, Dr Edwige Adekambi Domingo ainsi que le président de la chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et d’artisanat (CCIAMA), Adoudou Amir Artine ont encouragé la tenue de ce forum et ont invité les partenaires et les jeunes tchadiens à se mobiliser pour la semaine mondiale de l’entrepreneuriat édition 2019.

Une projection du film sur la SME 2017 à 2018, une présentation de la feuille de route SME 2019, témoignages de quelques lauréats et participants, des discussions et recueil des annonces des partenaires ont clôt ce forum des partenaires de la SME 2019.

Mali : Les groupes armés s’engagent à faire la paix

Des accords « de cessation des hostilités » ont été signés par des groupes armés peuls et dogons qui se déchirent depuis des mois dans plusieurs localités du centre du Mali, en marge d’une visite du Premier ministre Boubou Cissé, a-t-on appris lundi de sources officielles.

Ces accords de paix ont été conclus dans les cercles de Macina, Djenné, San, Ténenkou et Niono (régions de Mopti et de Ségou) par une dizaine de groupes armés peuls et de chasseurs traditionnels dozos, composés notamment de membres de la communauté dogon, selon un document officiel consulté par l’AFP.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé des « groupes d’autodéfense ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté »

Ces violences intercommunautaires ont fait des centaines de morts. Elles avaient culminé le 23 mars à Ogassagou, près de la frontière burkinabè, où quelque 160 Peuls avaient été tués par des chasseurs dogons présumés.

Les groupes « s’engagent à cesser immédiatement et définitivement les hostilités, à tout mettre en oeuvre pour favoriser la libre circulation des personnes, des biens et des agences humanitaires », selon le document signé en présence du Premier ministre, qui a « encouragé les parties à faire la paix », d’après ses services.

Ils se sont également engagés à « démasquer et dénoncer auprès des autorités les terroristes et au besoin à les combattre ».

« Il faut que nos actes traduisent notre volonté. Si nous voulons la paix, nos actes doivent le montrer », a lancé devant la presse Boubou Cissé, qui avait entamé sa tournée dans le centre le 1er août, la deuxième depuis juillet, alors que plusieurs accords de cessez-le-feu signés par le passé étaient restés lettre morte.

Les régions de Ségou et Mopti concentrent l’essentiel des déplacés dans le pays, dont le nombre est passé de 18 000 à 70 000 entre mai 2018 et mai 2019, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, mais plusieurs centaines de personnes ont commencé à rentrer dans leurs villages ces dernières semaines.

Issiaka Guindo, Correspondant de Tachad.com au Mali

Plus les pays sont pauvres, plus ils souffrent du changement climatique

Dans une étude, l’organisation caritative Christian Aid dénonce une injustice climatique.

Dans le nouveau rapport spécial du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a été rendu public le jeudi 8 août 2019, des scientifiques et représentants (es) gouvernementaux abordent la question du lien entre sécurité alimentaire et changement climatique.

Avant même la sortie de ce rapport et des recommandations qui iront avec, l’organisation caritative Christian Aid a réalisé une étude démontrant les impacts disproportionnés du changement climatique sur les systèmes alimentaires des pays qui émettent le moins de CO2.

On retrouve dans le classement des pays en crise alimentaire comme le Burundi, la République démocratique du Congo, Madagascar, le Yémen, la Sierra Leone, le Tchad, le Malawi, Haïti, le Niger et la Zambie.

Selon l’étude, ces dix pays génèrent moins d’une demi-tonne de CO2 par personne chaque année et représentent, au total, seulement 0,08% des émissions mondiales.

Meilleur exemple : le Burundi. Le pays est le moins bien classé en matière d’insécurité alimentaire et aussi celui qui produit le moins de CO2 par personne et par an (0,027 tonne). Ainsi, une personne vivant en Arabie saoudite émet la même quantité de dioxyde de carbone que 718 Burundais (es).

Injustice climatique            

«Nos recherches montrent que l’augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère réduit la qualité nutritionnelle des aliments que nous consommons et que les personnes les plus vulnérables à ces conséquences sont les moins responsables de cette augmentation», a déclaré le Dr Samuel Myers, chercheur principal au département de santé environnementale de l’université Harvard.

Ces pays subissent violemment les effets du changement climatique. Pour reprendre l’exemple du Burundi, la sécurité alimentaire, déjà largement précarisée par les conflits et les crises politiques, se retrouve encore plus menacée par les longues pénuries de précipitations, les inondations, et l’érosion des sols. Les scientifiques dénoncent ainsi une injustice climatique.

«Le rapport Christian Aid et celui du GIEC nous montrent à quel point cette menace est grave et qu’il est urgent d’agir», a affirmé Doreen Stabinsky, professeure de politique environnementale mondiale au College of the Atlantic, à la BBC.

Slate fr

Tchad: LES 133 MÉDECINS FORMÉS A CUBA SONT ARRIVES A NDJAMÉNA AU PETIT MATIN DE CE JOUR 09 AOÛT 2019

Ils sont accueillis à l’aéroport international Hassan Djamouss de Ndjaména par le Ministre de la Santé Publique AZIZ MAHAMAT SALEH, et son collègue de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation DAVIS HOUDEINGAR et les parents des étudiants.

Soucieux de la santé de sa population que le gouvernement tchadien a envoyé en 2012 sous ses frais propres les étudiants à havane et qui ont suivi une formation en médecine pendant 7 ans. Cette formation est le fruit de la coopération entre la République du Tchad et la République du Cuba.

C’est pour renforcer le nombre des médecins tchadien qui ne couvre pas le besoin de la population en matière de la santé.

Le Ministre de la Santé Publique, AZIZ MAHAMAT SALEH, a déclaré en ce terme : << il s’agit de l’effort personnel du Président de la République, Chef de l’État,Chef du Gouvernement IDRISS DEBY ITNO qui se soucis au jour le jour de la santé de sa population. Nous estimons que les jeunes médecins sont aptes à répondre aux besoins de la population tchadienne. Des dispositions sont prises pour le déploiement dans les différentes formations sanitaires du pays a t il martelé>>.

Nadji Ndoumanbé Kaldor

Bac 2019: Les résultats de la deuxième série des épreuves écrites déjà disponibles

L’office national des examens et concours du supérieur (ONECS) a annoncé ce jeudi 08 août les résultats de la deuxième série des épreuves écrites du baccalauréat session de juillet 2019. 15 899 candidats sont déclarés admis au second tour soit un pourcentage de 19,12%.

Une nette amélioration sur le taux de pourcentage cette année, 45,12% soit 37 514 candidats toutes séries confondues.

Une tumeur immortelle retrouvée dans l’ADN des chiens

Une équipe de recherche a réussi à retracer le voyage du cancer qui ne meurt jamais.

Il arrive qu’on dise du cancer qu’il est immortel. Dans la théorie, c’est vrai. À l’inverse de nos cellules saines, qui sont programmées pour mourir après un certain nombre de divisions, les cellules cancéreuses se divisent à l’infini et deviennent ainsi immortelles.

Dans les faits, c’est faux car le cancer n’est pas contagieux –exception faite du cancer du foie ou du cancer du col de l’utérus provoqués par des virus, mais dans ce cas, c’est le virus qui se propage, pas le cancer.

Supposons qu’un cancer puisse se transmettre d’un individu à l’autre. Supposons qu’il prenne à chacun et chacune de nouvelles caractéristiques génétiques –le cancer est causé par une lésion majeure qui survient au niveau de l’ADN d’une cellule– et que ces caractéristiques génétiques s’héritent au fil des des générations, de sorte qu’on peut retracer tout à fait l’histoire de ce cancer. On sera alors face à une entité qui aura évolué sans jamais perdre ses caractéristiques initiales, en s’enrichissant chaque fois un peu plus d’un individu à l’autre. Autrement dit, une entité immortelle.

Il se trouve que cette entité existe. Voilà 6.000 ans que des chiens la portent et se la transmettent par voie sexuelle. Des scientifiques viennent tout juste de relater son histoire millénaire. Elle commence en Chine.

De la Chine au Nouveau Monde

En étudiant l’ADN de 546 chiens contaminés par ce cancer et issus des quatre coins du monde, l’équipe de recherche a réussi à suivre pas à pas le voyage de la tumeur qui ne meurt jamais. Il a suffi de comparer les différentes séquences ADN et de rebrousser chemin à travers toutes les branches du développement du cancer chez les chiens pour retrouver l’ADN fondateur du chien zéro.

Avec les gènes affectés par des facteurs extérieurs comme le soleil, on a aussi pu déterminer en fonction de l’exposition aux UV la zone géographique du chien zéro et ainsi attester du lieu de naissance du cancer immortel.

Le voyage commence il y a 6.000 ans en Chine. Pendant 4.000 ans, la tumeur reste en Asie puis entame un périple jusqu’en Europe, empruntant peut-être la route de la soie. Puis, il y a 2.000 ans, elle commence à se manifester chez des chiens européens.

Mais cela fait seulement 500 ans que son mouvement s’accélère avec les premiers bateaux qui partent pour le Nouveau Monde. À bord, des colons, leurs chiens, et dans certains, la tumeur immortelle. Ainsi atteint-elle le continent américain et le parcourt de haut en bas.

En cheminant sur les routes du commerce triangulaire, elle revient en Europe et part pour l’Afrique au XVIIIe siècle.

À l’image de nos cultures, la tumeur immortelle a suivi la marche de la mondialisation.

Aujourd’hui, elle n’est plus agressive, se développe lentement et se soigne très facilement. Pourquoi ? Parce qu’«il n’y a plus de combat entre la tumeur et le chien désormais. Ils coexistent», explique Adrian Baez-Ortega, à la tête de l’étude. Une découverte qui pourrait nous faire envisager plus sérieusement l’hypothèse de la thérapie adaptative sur la chimiothérapie, qui vise à apprivoiser une tumeur plutôt qu’à l’exterminer.

Slate fr

Tchad : Pose de la pierre inaugurale de la construction d’un stade de 30 000 places

Le Président de la République, Idriss Déby Itno a posé, ce jeudi 8 août la pierre inaugurale pour la construction d’un stade à Mandjafa à la sortie Est de N’Djamena.

Ce nouveau stade aura une capacité de 30 000 places et coûtera environ 50 milliards de francs CFA sur une superficie de 16 hectares pour une durée de construction de 46 mois soit 4 ans sur fonds propres de la République populaire de Chine.

Le stade portera le nom du tout premier président tchadien, Ngarta Tombalbaye (Stade national du 8 août).

Ce stade comprend un terrain de football, deux terrains de basketball, d’un terrain de volley-ball, d’un terrain de tennis, des locaux administratifs et plusieurs parking.

Le chef de l’Etat Idriss Déby a lors de cette cérémonie dénoncer la mauvaise gestion du football. Il a souligné le long mandat sans résultats des dirigeants de la fédération tchadienne de football et a demandé à l’équipe dirigeante du sport de mettre du paquet pour que le Tchad soit présent dans toutes les compétitions continentales et internationales.

Pour le président de la République, si le sport au Tchad échoue, c’est que les dirigeants ont échoué à leur mission dévolue.

La question de formation des journalistes chroniqueurs sportifs a préoccupé aussi le Chef de l’Etat.

Kita Ezéchiel

Cinq ans après la mort de Michael Brown, le racisme persiste sur les routes de Ferguson

Arrestations arbitraires et discriminatoires, amendes, contraventions… Dans la ville qui a vu naître le mouvement Black Lives Matter, rien n’a vraiment changé.

Éviter les routes principales. Se tenir le dos bien droit. Ne plus conduire du tout. Voilà le quotidien des conducteurs et conductrices noires à Ferguson. Cette même ville où en août 2014, Michael Brown, un afro-américain de 18 ans, était abattu en pleine rue par un officier de police.

À l’époque, toute l’Amérique avait vu naître un mouvement de contestation d’une ampleur jamais atteinte depuis Rodney King en 1991. Mais qu’en est-il de la ville d’où est partie l’étincelle, il y a exactement cinq ans ? Il semblerait que sous la surface, la situation reste la même.

En 2014, Ferguson constituait l’exemple de ces villes américaines façonnées par des années de redlining —écartant les populations noires de l’accession à la propriété– et de white flight. En 1990, la population était à 74% blanche et à 25% noire. En 2010, elle est à 67% noire, à 29% blanche.

La ségrégation tacite y faisait office de loi : verbalisation à outrance de la population noire via des arrestations ciblées en voiture et dans la rue, opacité des tribunaux locaux. En 2013, 86% des véhicules immobilisés étaient ceux d’afro-américains (es). Si la ville était noire, le pouvoir restait blanc, avec une police à 94% blanche.

Après l’affaire Michael Brown, pourtant, les forces de l’ordre voient leurs rangs se diversifier. Et passe de quatre membres noirs (es) à vingt-et-un, représentant la moitié des effectifs. Un afro-américain est nommé chef de la police.

Cependant, sur le plan des arrestations, la situation empire. Aujourd’hui, par rapport à 2013, la population noire a 5% de risques en plus de se faire arrêter en voiture ; pour la population blanche, c’est 11% de moins.

Une source de revenus pour la ville

Un journaliste du New York Times a assisté à des convocations au tribunal de police de la ville liées à des infractions routières. Ce jour-là, raconte-t-il, presque toutes les personnes qui comparaissaient étaient noires. Au tribunal, il rencontre De’Shaun Bunch, qui conduit une Lexus LS 400.

«Je suis noir et je conduis une belle voiture», confie-t-il au journaliste. Deux caractéristiques qui font de lui une cible privilégiée. Quand on lui parle des répercussions de 2014 : «C’est pareil. Ils le faisaient avant, ils le font encore maintenant. Ça n’a pas changé depuis que Mike Brown est mort.»

Selon un éditorialiste du New York Times, cette persistance au racisme pourrait s’envisager autrement. «Si vous voulez comprendre les disparités de pouvoir raciales observées à Ferguson, comprenez qu’il ne s’agit pas que de noir et blanc, mais de vert», en référence à la couleur verte du dollar. Car la grande partie des revenus municipaux sont constitués de l’argent issu des contraventions.

Ainsi, quand en 2015, une loi avait limité l’apport des revenus des infractions routières à 20%, le nombre d’amendes avait diminué de 18% et les revenus engendrés par ces amendes de 45%. Que dire dès lors de l’augmentation constatée du nombre d’arrestations racistes ? Sans doute le signe que ces mesures ne sont pas suffisantes.

Slate fr