Soudan : Le Général Humetti, un leader redoutable !

Le général Humetti de son vrai nom Mohamed Hamdan Dagalo, vice-président du conseil militaire soudanais, est l’un des artisans de la signature du document de partage du pouvoir entre le conseil militaire et l’opposition le 17 août 2019 au soudan. Son portrait.

Leader des redoutables Forces de Soutien Rapide (RSF) et numéro deux du Conseil militaire de transition après la chute de l’ex-président Oumar Hassan El Béchir, le général « Humetti » est le vice-président du conseil militaire soudanais qui se veut conciliateur. Car, lors de la signature du document de partage du pouvoir, il avait déclaré « qu’ils n’ont aucun intérêt particulier à part l’intérêt du pays ».

Issues en partie des rangs des janjawid, les milices qui combattaient au Darfour, les RSF sont un corps paramilitaire commandé par le général « Hemetti », numéro deux du Conseil militaire de transition dirigé par Abdel Fattah al-Burhane.

Son pas en diplomatie

Âgé de 44 ans, le général Hemetti, est plus jeune que bien des cadres de l’armée soudanaise. Neveu d’un chef influent au sein des Rizeigat, une tribu arabe traditionnellement tournée vers l’élevage de chameaux et le nomadisme, Humetti s’illustre aussi par les rencontres qu’il a eues avec des diplomates américains, britanniques et européens, dans la foulée de la chute du président Oumar Hassan El Béchir. À l’occasion d’une cérémonie de rupture de jeûne de ramadan en présence de membres des corps diplomatiques saoudiens et américains, il s’était dit en faveur de la démocratie et de la tenue d’élections.

Le vice-président du conseil militaire est un pragmatique, adepte de la fameuse tactique « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change ». Il fait partie des jeunes officiers qui ont compris que El Béchir allait devoir passer la main, il avait donné consigne à ses hommes, en avril dernier, de ne pas empêcher la foule d’agir. Au premier jour du départ de l’ancien président, Humetti avait refusé de rejoindre le Conseil militaire de transition, dont la première équipe n’a tenu que quelques heures avant d’être balayée et remplacée. Il est aujourd’hui l’un des acteurs incontournables pour le retour de la paix au Soudan.

BAYE NGARDIGUINA/Journaliste Stagiaire

Le Ouaddaï et le Sila en état d’urgence de trois mois

Après plusieurs mesures prises sans solutions aux conflits inter-communautaires, le président de la République, Idriss Déby Itno a déclaré un état d’urgence dans les provinces du Ouaddaï et de Sila. 

Arrivé à Abéché, dans l’après-midi du samedi, pour l’affaire du sultanat de Dar Ouaddaï, le président Déby s’est rendu à Goz Beida dans la province de Sila où sévissent des conflits inter- communautaires qui a fait déjà plus de 50 morts.   

Après sa rencontre avec les différents leaders religieux, société civile et de la jeunesse, Idriss Déby a instruit séance tenante les responsables à divers niveau de se mettre ensemble pour résoudre les conflits et a suspendu deux chefs de canton à savoir le chef de canton Mouro et celui de Dadjo, deux cantons qui sont les théâtres d’affrontement. Monsieur Déby a interdit également la circulation des motos dans le Sila et le Ouaddaï tout en déclarant l’état d’urgence de trois mois.

Des mesures

Une dizaine de mesures sont prises pour mettre fin aux conflits inter-communautaires: lutter contre l’entrée et la prolifération des armes de guerre, renforcer la sécurité dans la zone et promouvoir la cohabitation pacifique, le désarmement de tous les civils de la zone en obligeant tous les leaders traditionnels à récupérer les armes des mains des civils, sans attendre l’arrivée des forces armées, puis de les remettre.

Un déploiement supplémentaire des forces militaires aux côtés des gendarmes pour assurer la sécurité de la population dans la zone ; l’arrestation de toute personne qui détient illégalement une arme ; la multiplication des fouilles et des contrôles sur les véhicules entrants et sortants.

Mali : le président nigérien, Mahamadou Issoufou s’en mêle

Kidal, une ville dans le nord du Mali se trouve au centre d’une polémique.

Selon RFI, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, était en visite à Kidal le mercredi 14 août dernier. Il a été question notamment du retour de l’administration malienne, absente depuis de longues années dans cette ville du Nord en proie au terrorisme. Mais voilà que débarquent au milieu de la scène les critiques du président nigérien, Mohammadou Issoufou, dirigées contre Kidal et l’État malien.

« Un sanctuaire pour les terroristes », c’est en ces termes ­que Mahamadou Issoufou a qualifié la ville de Kidal, dans le nord du Mali. « Le statut actuel de Kidal est une menace pour le Niger », a-t-il affirmé. « L’État malien doit impérativement y reprendre ses droits ». Voilà les critiques du président nigérien à l’encontre du gouvernement malien.

Le président malien a gardé son silence et c’est le secrétaire général du groupe armé HCUA, Alghabass Ag Intalla, qui a répondu que : « C’est toujours de la faute de Kidal. La prochaine fois qu’ils auront mal à la tête, ce sera aussi à cause de Kidal. À Kidal, il y a la force française Barkhane et la MINUSMA des Nations unies. Toute la communauté internationale est là ! », a-t-il martelé. ­­­­RFI continue son récit en indiquant que l’envoyé spécial des Nations unies s’est d’ailleurs rendu à Kidal cette semaine pour y discuter, entre autres, du retour de l’administration. Selon un membre du comité directeur de la CMA à Kidal, les directeurs régionaux de l’Hydraulique, de la Santé, de l’Énergie et de l’Enseignement sont déjà sur place.

Ce qui attire l’attention du public, c’est le fait que ce soit le président nigérien qui parle en lieu et place du président malien. Ainsi le président nigérien ne laisse-t-il pas planer la perspective d’une intervention militaire puisqu’il accuse le Nord malien d’avoir causé des troubles sécuritaires sur les frontières nigériennes ?

Issiaka Guindo, Correspondant de Tachad.com au Mali

Sport : Le Real Madrid renaît

Le Real Madrid en déplacement hier soir 17 août 2019 à Celta Vigo a confirmé sa suprématie en battant son adversaire sur un score de 3 buts à 1.  But signé respectivement par Karim Benzema (13’), Toni Kroos (61’) et Lucas Vasquez (69’).

Après une pré-saison désastreuse, le Real Madrid fait une belle entame de la première journée du championnat d’Espagne en allant battre Celta Vigo sur sa propre pelouse sur un score de 3 buts à 1. L’entraineur français Zinedine Zidane s’est réjoui de cette prouesse lors d’une conférence de presse après le match en ces termes : « Nous avons fait un match complet depuis le début. La même chose plus tard en étant dix. Je pense que nous avons souffert du maintien d’un résultat. Heureux et satisfait, car c’est un terrain compliqué et je ne pense pas qu’il n’y ait pas beaucoup d’équipes qui viendront gagner ici. C’est le fruit du travail de la pré-saison, car au final, c’est la compétition qui comptait pour nous et commencer dans la Ligue de cette manière, c’est très bien. »

Bien qu’ils soient à 10 contre 11 après l’expulsion du croate et milieu de terrain Merengue Luka Modric en seconde période, cela n’a pas émoussé la détermination de ses coéquipiers de la maison blanche qui ont soif de gagner et envoyer ainsi un message fort à leurs rivaux. Les Madrilènes ont dû se passer de leur recrue phare du mercato, Eden Hazard, blessé pour plusieurs semaines. Pour pallier à cette absence, Zinedine Zidane alias Zizou a choisi de titulariser Gareth Bale, pourtant sur le départ. Bien lui en a pris puisque le Gallois a livré une belle prestation, au même titre que Karim Benzema ou Toni Kroos, tous les deux buteurs. Ainsi le championnat débute de la meilleur des manières pour les Madrilènes.

BAYE NGARDIGUINA/Journaliste Stagiaire

Un gros porteur s’écroule sur l’avenue Taïwan

Dans la nuit d’hier vers 22h, un gros porteur est tombé en plein goudron sur l’axe entre rond point 10 octobre et rond point du pond à double voies.

Un témoin nous raconte qu’il faisait un peu sombre et y avait un grand trou qui empêchait le chauffeur de faire sortir le camion. <<tellement que le trou est grand, le camion n’a pas sortir, le chauffeur à accélérer puis le camion est tombé. C’est pas la première fois que ce genre d’incident arrive>>, a-t-il ajouté.

Pour les témoins et les habitants des environnants, l’avenue Taïwan est un vieux goudron qui demande un arrangement complet, le goudron est quarement ensablé et même quand il pleut abondamment, la route est inondée.

Sultanat de Dar Ouaddaï : La famille Ourada : « Nous avons donné ce palais à l’État et non à Cherif. Dès qu’il met pied dans ce palais nous allons manifester et l’État va assumer les conséquences « 

Arrivé à Abéché dans la province du Ouaddaï, ce samedi, le nouveau sultan Chérif Abdelhadi Mahadi a vivement remercié le président de la République, les ouaddaiens et les oulémas du pays.

Dans son adresse, le sultan s’est félicité de la voie pacifique dont les fils du terroir ont entreprise avant de dire que c’est de la même manière que la paix pourra s’instaurer et se pérenniser dans la localité. 

Pour lui son arrivée à Abéché ce samedi ne vise en aucun cas, à s’en prendre à qui que ce soit en disant si les gens ont des reproches  à lui faire, qu’ils se rapprocher de lui et le lui dire pour éviter la médisance. « Celui qui a vu un défaut en moi et n’est pas venu m’en faire part, le jour de jugement dernier, la question lui sera posée », a-t-il indiqué.

Pour la famille Ourada, on leur a pris le sultanat pour le donner à un inconnu et encore on va les déloger du palais de leur grand-père. Très attendrie,Doumtané Ibrahim Mahamat Ourada dit « On nous a manqué beaucoup de dignité. Le sultanat nous revient de droit et nous allons lutter pour l’avoir ».

Selon Barka Senoussi Ourada, la famille Ourada n’est pas contre le décret du chef de l’État nommant un nouveau sultan même s’il n’est pas de la famille royale. « Pour éviter les problèmes, nous avons quitté pacifiquement le palais. Et sachez que nous avons donné ce palais à l’État et non à Cherif. Dès qu’il met pied dans ce palais nous allons manifester et l’État va assumer les conséquences », projette-il.

 Dans sa page Facebook, Dr Ali Adel-Rahman Haggar demande aux autres chefs de canton de régir. « le sultan de Kanem, de Baguirmi et le Gong de Léré doivent réagir car on ne sait pas jamais, le cas de Ouaddaï peut venir dans n’importe quel autre royaume si on se laisse faire », écrit-il.

Une nouvelle heure au Soudan

Signature d’un document de partage du pouvoir entre le conseil militaire et l’opposition au soudan ce matin 17 août 2019 à Khartoum, la capitale du Soudan.

Le conseil militaire de transition soudanais et les représentants de l’opposition ont signé un accord de partage du pouvoir, qui prévoit un conseil de gouvernement de transition civil et militaire et ouvre ainsi la voie à l’élection d’un gouvernement civil. Le soudan entame une nouvelle transition, après des mois de manifestations et de confrontations sanglantes entre manifestants et forces de sécurité.

Le vice-président du conseil militaire du Soudan Hamid Hamdan dit Humeti avait déjà signé l’engagement de respecter « toutes les lettres convenues » dans les deux documents constitutionnels. Hamid Hamdan de poursuivre que « Même en l’absence de l’accord, nous devons le mettre en œuvre, car c’est dans l’intérêt du pays. Nous devons donc appliquer, respecter et soutenir l’accord. ». Pour lui, « Toute lettre sur laquelle nous nous sommes mis d’accord sera mise à exécution avec toute la force ». Le vice-président du conseil militaire Hamid Hamdan dit Humeti de conclure que « Notre intérêt est l’intérêt du pays et nous n’avons aucun intérêt particulier ».

Le président de la République du Tchad Idriss Deby Itno et le Président de la République du Sud Soudan Salva kiir Mayardit, le Premier ministre de l’Ethiopie Aby Ahmed et de l’Egypte Moustafa Madbouli ainsi que d’autres invités de marque ont assisté à la cérémonie de cette signature.

BAYE NGARDIGUINA/Stagiaire (Source: Mahamout Moussa Aboud depuis Khartoum au Soudan).

Province du Batha : Le gouverneur exhorte la jeunesse a lutté contre l’immigration clandestine

La journée internationale de la jeunesse a été marquée par des échanges entre les jeunes et autorités de la province du Batha notamment les réseaux sociaux : les avantages et les conséquences.

La commémoration de cette journée dans cette province a été colorée de manière très bénéfique par une rencontre dont la teneur porte essentiellement sur les maux qui handicapent le décollage socio-économique de ladite province.

En effet, « la jeunesse Tchadienne à besoin d’un repère pour lui permettre d’avoir une très bonne conduite », souligne le préfet Fatimé Boukar Kossey. A cette occasion, les jeunes de la province du Batha ont désigné le Gouverneur comme parrain de la jeunesse Ce choix selon les jeunes va permettre au gouverneur de les aider à faire usage du temps à des fins utiles.

Au centre de débat, l’utilisation des réseaux sociaux, les avantages et conséquences, ont été abordé par la jeunesse. Le gouverneur du Batha a aussi exhorté les jeunes à faire une lutte farouche contre la pratique de l’immigration clandestine en direction de la Lybie voisine.

Sport : La Liga débute mal pour le Barça

Le FC Barcelone, double champion d’Espagne en titre, a perdu sur la pelouse de l’Athletic Bilbao sur un score de 1 but à 0, ce vendredi soir, lors de la première journée, en ouverture du championnat.

Tombé d’entrée de jeu par les Basques, le club catalan s’est incliné en toute fin de rencontre suite à un but magnifique marqué par Aritz Aduriz à la 89e minute. La saison 2019/2020 s’annonce déjà mal pour Ernesto Valverde et ses poulains. Car le FC Barcelone a livré une prestation qui ne convainc pas vraiment sur la pelouse de l’Athletic bilbao, qui s’est soldée par une défaite concédée dans les dernières minutes sur un but signé Aritz Aduriz (1-0).

Antoine Griezmann n’a pas pesé

La recrue phare et champion du monde en titre français, Antoine Griezmann, n’a pas pu sortir les Blaugrana de cette mauvaise passe. Car ils ont tout misé sur lui mais les dieux de foot n’étaient pas au rendez-vous pour cette soirée cauchemardesque pour les copains de Lionel Messi. Griezmann n’a pas pesé dans les offensives Blaugrana. Un match à oublier, donc, pour celui qui sera désormais attendu au tournant.

Orphelins de Lionel Messi

Pour cette première journée du championnat espagnol, le Barcelone était privé de Lionel Messi qui est touché au mollet le 05 Août dernier lors de sa première séance d’entrainement. Le capitaine du club catalan a manqué la préparation aux Etats-Unis et notamment le match amical contre Naples. Lionel Messi a assisté impuissamment au naufrage du bateau catalan. Luis Suarez, par contre n’a pas pu finir en beauté le match, car il était touché au mollet droit en première mi-temps. Il faut noter que c’est pour la première fois que les Barcelonais sont battus depuis onze ans lors de la première journée de Liga.

BAYE NGARDIGUINA/Stagiaire

Le Soudan attend ses premières heures pour une transition dirigée par les civils

Ce samedi 17 août 2019, les militaires et les chefs de file de la contestation s’apprêtent à signer, un accord historique en vue d’une transition dirigée par les civils pour attendre les élections de 2022.

Après près de huit mois de mobilisation, les militaires au pouvoir et les meneurs du mouvement de contestation au Soudan s’accommodent à sceller, un accord qui va ouvrir la voie à un transfert du pouvoir aux civils. Une transfère dont la population soudanaise attend de voir la lumière jaillir sur sa liberté devant toutes les nations du monde.

La cérémonie de transfère se déroulera dans l’après après-midi de ce samedi à Khartoum sur les bords du Nil pour la signature des documents qui définissent les 39 mois de transition à venir.

39 mois de transition est longue pour espérer à une démocratie dans ce pays mais l’humeur est toutefois à la célébration dans la capitale où des dignitaires étrangers et des milliers de Soudanais attendent ce soir de voir pour la première fois dans l’histoire de ce pays les civils au commande du pouvoir.

L’accord conclu début août a mis fin à près de huit mois d’un mouvement de contestation inédit qui a mené à la chute du président Omar el-Béchir le 11 avril, resté trente ans au pouvoir, avant de se retourner contre les généraux du Conseil militaire de transition qui a pris sa succession.

Les premières étapes de la transition devraient suivre la signature avec l’annonce dimanche de la composition du Conseil souverain en majorité constitué de civils qui doit mener la transition. Mais déjà jeudi passé, l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), le moteur de la contestation, a désigné Abdallah Hamdok, un ex-économiste de l’ONU, pour devenir Premier ministre. Le Conseil souverain doit annoncer mardi s’il le confirme à ce poste.

Des élections sont prévues pour 2022 mais beaucoup de Soudanais doutent d’ores et déjà des capacités des institutions de transition à limiter le pouvoir de l’élite militaire.

Si ceux-ci sont minoritaires au sein des 11 membres du Conseil souverain qui doit gouverner 40 millions de Soudanais, celui-ci sera d’abord dirigé par un général pendant 21 mois. Et les ministres de l’Intérieur et de la Défense seront choisis par les militaires. « Les dynamiques politiques auront plus d’importance que des bouts de papier », affirme Rosalind Marsden, du groupe de réflexion Chatham House établi à Londres à France 24. « Le plus gros défi du gouvernement sera le démantèlement des (entités informelles) islamistes qui ont pris le contrôle de toutes les institutions de l’État et des secteurs clés de l’économie », ajoute-t-elle.

Les grands absents de la cérémonie de signature seront les groupes rebelles des régions marginalisées du Darfour, du Nil Bleu et du Kordofan. Le Front révolutionnaire soudanais, qui réunit ces groupes, a soutenu la contestation mais a rejeté la déclaration constitutionnelle de l’accord, exigeant de participer au gouvernement et davantage de garanties concernant le processus de paix les concernant.