Tchad : Lancement de l’initiative « Appui à la Communication Citoyenne des Jeunes »

La Maison des Patrimoines Culturels du Tchad (MPCT) a lancé, ce jeudi 3 avril 2025, l’initiative « Appui à la Communication Citoyenne des Jeunes pour la prévention des crises » dans les dix arrondissements de la ville de N’Djamena. L’événement a réuni des autorités civiles et militaires ainsi que des partenaires locaux et internationaux.

Le Coordonnateur général de la MPCT, M. Saleh Mahamat Ahmat, a souligné l’importance du rôle des jeunes dans la prévention des crises et la promotion de la cohésion sociale. Il les a qualifiés de « moteurs » du succès de ce projet et les a encouragés à s’impliquer activement. Il a également exhorté les maires des dix arrondissements à relayer des messages de paix et de solidarité au sein de leurs communautés.

Soutenu par la GIZ, ce projet vise à engager les jeunes et les leaders communautaires afin de renforcer le dialogue et la cohésion sociale au Tchad.

Journée mondiale de la fête : Une célébration de la joie et du partage

Chaque année, le 3 avril marque la Journée mondiale de la fête (World Party Day), une occasion unique de célébrer la joie, l’optimisme et la convivialité. Cette journée invite les individus du monde entier à se réunir et à partager des moments festifs, dans un esprit de positivisme et de solidarité.

L’origine de la Journée mondiale de la fête

L’idée de cette journée a vu le jour grâce au roman Flight: A Quantum Fiction Novel de Vanna Bonta, publié en 1995. Dans ce livre, une grande célébration mondiale est organisée pour promouvoir la paix et l’harmonie entre les peuples. Inspirés par cette vision utopique, des lecteurs et des enthousiastes ont décidé d’instaurer une journée réelle dédiée à la fête et à la joie de vivre.

Pourquoi célébrer cette journée ?

Dans un monde souvent marqué par des tensions et des incertitudes, la Journée mondiale de la fête encourage chacun à mettre de côté les soucis du quotidien pour profiter pleinement de l’instant présent. Elle rappelle l’importance de la joie et de l’union entre les peuples, favorisant ainsi une atmosphère de bien-être et de partage.

Comment célbrer cette journée ?

Il n’y a pas de règle stricte pour célébrer cette journée. Chacun peut l’honorer à sa manière :

  • Organiser une fête entre amis ou en famille,
  • Participer à des événements communautaires,
  • Prendre un moment pour se détendre et se faire plaisir,
  • Offrir un instant de bonheur à quelqu’un d’autre en posant un geste bienveillant.

Que ce soit à travers un grand rassemblement ou une simple activité qui fait sourire, l’essentiel est de cultiver la bonne humeur et la convivialité.

Une journée pour tous

La Journée mondiale de la fête n’est pas seulement une occasion de s’amuser, mais aussi un rappel que la joie et le partage sont des valeurs universelles. En cette journée spéciale, profitons-en pour diffuser du bonheur autour de nous et célébrer la beauté de la vie

Soudan : Al-Burhan réaffirme sa détermination à éliminer les Forces de soutien rapide

Le général Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan, a récemment déclaré que « la joie de la victoire ne sera pas complète tant que la rébellion n’aura pas été éliminée de toutes les régions du pays ». Cette déclaration intervient alors que l’armée soudanaise a repris le contrôle de Khartoum, y compris des sites stratégiques tels que le palais présidentiel et l’aéroport international, précédemment occupés par les Forces de soutien rapide (FSR). Ces avancées militaires témoignent de la volonté des autorités soudanaises de restaurer la stabilité nationale en neutralisant les factions rebelles.

Depuis le début du conflit en avril 2023, le Soudan est plongé dans une crise profonde, marquée par des affrontements violents entre l’armée régulière et les FSR. Les hostilités ont entraîné des pertes humaines considérables et provoqué le déplacement de millions de civils, aggravant une situation humanitaire déjà précaire.

Malgré les appels répétés de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu et d’une résolution pacifique, les combats se poursuivent, rendant incertain l’avenir politique du pays. La détermination affichée par le général al-Burhan souligne la complexité des défis auxquels le Soudan est confronté dans sa quête de paix et de stabilité.

Certains habitants de Kousseri préfèrent célébrer avec les Tchadiens et refusent de fêter demain

Alors que le Cameroun célèbre officiellement sa fête le 31 mars, certains habitants de Kousseri ont fait un choix particulier. Plutôt que de fêter au Cameroun, ces habitants ont décidé de traverser le pont de N’Gueli pour se rendre au Tchad et célébrer aux côtés de leurs frères musulmans tchadiens, dérogeant ainsi à la date officielle de leur pays.

Ce geste témoigne des liens culturels profonds et de la solidarité entre les communautés des deux côtés du fleuve Logone. En choisissant de fêter ensemble, ces Camerounais renforcent les relations fraternelles entre les deux pays, montrant que la convivialité et l’unité sont au-delà des frontières.

Escalade des tensions entre le Tchad et le Soudan : l’armée tchadienne met en garde Khartoum

Face aux menaces de bombardement des aéroports tchadiens par l’armée soudanaise, l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) sort de son silence. Par la voix de son porte-parole, elle affirme son droit à une riposte légitime et sa détermination à défendre l’intégrité du territoire national.

Cette déclaration fait suite aux propos du général soudanais Yasser El Atta, qui avait accusé le Tchad de fournir des armes aux Forces de soutien rapide (FSR) et brandi la menace d’attaques sur les infrastructures aéroportuaires de N’Djamena et d’Amdjarass.

En déplacement dans l’Est du pays, le Chef d’État-Major Général des Armées tchadiennes, le Général Abakar Abdelkerim Daoud, a lui aussi adressé un avertissement ferme à Khartoum :

« Je mets en garde l’armée soudanaise contre toute tentative directe ou indirecte susceptible d’altérer, de quelque manière que ce soit, la quiétude de nos concitoyens. »

Cette prise de parole tardive de l’armée tchadienne laisse penser que les négociations discrètes entre N’Djamena et la junte soudanaise ont atteint un point de blocage. Dans ce contexte, la crainte d’une escalade militaire entre les deux pays s’intensifie.

Tchad : Les syndicats annoncent des grèves imminentes si le gouvernement ne respecte pas ses engagements

Lors de leur Assemblée générale du 20 mars 2025, les centrales syndicales signataires du pacte triennal ont exprimé leur mécontentement face au non-respect des engagements pris par le gouvernement tchadien. En cas d’inaction, elles ont menacé de déclencher des grèves dans les jours à venir pour faire pression sur les autorités.

Les négociations entre le gouvernement et les syndicats sont actuellement dans une phase de blocage, les premières accusant l’exécutif de ne pas avoir tenu ses promesses concernant l’amélioration des conditions de travail et des garanties sociales. Les syndicats exigent une mise en œuvre effective des accords signés, sous peine de voir la situation se détériorer davantage.

Cette situation intervient dans un climat déjà tendu, marqué par des revendications croissantes sur les questions socio-économiques et une gestion perçue comme insatisfaisante. Les syndicats appellent à une reprise rapide des discussions pour éviter une paralysie totale des secteurs vitaux, en particulier dans l’éducation, la santé et les services publics. Le gouvernement, quant à lui, n’a pas encore réagi officiellement à cette menace.

Justice au Tchad : Les huissiers-commissaires de justice entrent en grève pour protester contre les blocages judiciaires

Les huissiers-commissaires de justice du Tchad haussent le ton. Réunis le 27 mars 2025, les membres du bureau de la Chambre nationale des huissiers-commissaires de justice, en concertation avec les bureaux provinciaux, ont dénoncé les nombreuses entraves à l’exécution des décisions de justice. En réponse, ils annoncent une cessation totale de leurs activités du 31 mars au 6 avril 2025 sur l’ensemble du territoire national.

Dans un communiqué signé par leur président, Me Eldjimbaye Mbaïhoudou Elysée, ils dénoncent une « situation de non-droit » marquée par des sursis à exécution jugés abusifs, des défenses à exécution, ainsi que des refus de réquisition qui paralysent leur mission. Ils exigent l’arrêt immédiat de ces pratiques par la Cour suprême, la mise en conformité de la loi des finances 2025 avec les textes de l’OHADA, et le règlement par l’État des condamnations qui lui sont imputées par la justice.

Cette grève s’inscrit dans un contexte tendu entre les autorités et les professionnels de la justice. En octobre 2024, le ministre de la Justice avait déjà critiqué certaines pratiques des huissiers, estimant qu’elles contrevenaient aux principes de l’OHADA concernant l’exécution forcée des décisions impliquant l’État et les établissements publics.

Alors que l’exécution des décisions de justice reste un défi au Tchad, cette mobilisation des huissiers-commissaires de justice pourrait accentuer la pression sur les autorités judiciaires et politiques pour des réformes plus profondes.

Tchad : Vives contestations contre un projet d’accaparement des terres dans la Tandjilé

Une vague d’indignation secoue la communauté Marba après la signature d’un contrat de bail entre l’État tchadien et la société MANTE GROUP, prévoyant l’exploitation de 30 014 hectares de terres agricoles dans les cantons Tchiré, Kakraou, Damndou et Dadji, situés dans la sous-préfecture de Baktchoro, département de la Tandjilé Ouest.

L’accord, signé le 20 janvier 2025, vise à implanter une usine sucrière et des cultures intensives de canne à sucre et de riz. Cependant, les populations locales dénoncent une spoliation de leurs terres ancestrales opérée sans leur consentement ni étude d’impact préalable. « Nos terres ne sont pas vides ! Elles sont habitées, cultivées depuis des générations. Ce projet menace notre survie », s’insurge un représentant des communautés concernées.

Une violation des droits fonciers ?

Les contestataires rappellent que cette initiative enfreint la loi n°024 du 22 juillet 1967, qui protège la propriété foncière et les droits coutumiers au Tchad. Selon eux, l’expropriation massive des terres entraînerait des conflits sociaux, l’exode rural et une insécurité alimentaire croissante.

Au-delà de la perte des terres, c’est aussi un patrimoine culturel et historique qui risque d’être effacé, avec la destruction des tombes ancestrales et des villages entiers. « C’est une insulte à notre histoire et à nos ancêtres », dénoncent les leaders communautaires.

Un modèle de développement contesté

Les ressortissants Marba de N’Djamena, qui soutiennent la mobilisation locale, ne rejettent pas le développement agricole, mais plaident pour une approche inclusive. Ils proposent la création de coopératives agricoles et un accompagnement technique des paysans, plutôt qu’une privatisation à grande échelle des terres.

Face à cette fronde, les contestataires exigent l’annulation immédiate du projet, l’ouverture de consultations transparentes et l’implication des populations dans toute décision concernant leurs terres. « Nous interpellons les hautes autorités : il faut protéger nos terres et nos droits avant qu’il ne soit trop tard », concluent-ils.

Quelle réponse du gouvernement ?

Jusqu’à présent, les autorités tchadiennes n’ont pas encore réagi aux revendications des populations de la Tandjilé. La question reste de savoir si ce projet controversé sera maintenu, au risque d’enflammer une crise sociale grandissante.

Importante saisie de stupéfiants à Moursal : Un coup de filet contre le trafic de drogue au Tchad

Une vaste opération de saisie menée par la Direction Générale de la Lutte Contre les Stupéfiants au Tchad a permis de déjouer un trafic important de drogues et autres substances illicites dans le quartier Moursal du 6ᵉ arrondissement de N’Djaména. L’opération, marquée par la saisie de grandes quantités de cannabis, d’alcool frelaté, de médicaments détournés et d’autres substances interdites, a mobilisé plusieurs autorités de la police et du système judiciaire.

Présents sur le terrain, le Directeur Général adjoint de la Police, Bourma Hemchi Tchougourou, et le Procureur de la République ont supervisé cette importante saisie. Des images frappantes ont été prises sur place, montrant des sacs de cannabis, des cartons de médicaments et des bouteilles d’alcool frelaté, exposés pour témoigner de l’ampleur de ce trafic.

Cette opération s’inscrit dans une lutte déterminée contre le trafic de drogue, avec un appel fort lancé à la population pour qu’elle reste vigilante et coopère en dénonçant toute activité suspecte. Les autorités insistent sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les forces de l’ordre et les citoyens pour éradiquer ce fléau et protéger la santé publique.

L’engagement des forces de l’ordre souligne leur détermination à lutter contre ces réseaux illégaux et à assurer la sécurité de la population.

Affaire du financement libyen : sept ans de prison requis contre Nicolas Sarkozy

L’étau judiciaire se resserre autour de Nicolas Sarkozy. Ce jeudi, le parquet national financier (PNF) a requis une peine de sept ans de prison ferme, assortie d’une amende de 300 000 euros, contre l’ancien président français dans l’affaire du financement présumé illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Kadhafi. Le ministère public a également demandé une interdiction de ses droits civiques et d’éligibilité pour cinq ans.

Une affaire explosive aux ramifications internationales

L’enquête, ouverte en 2013 après des révélations de Mediapart, repose sur des témoignages et des documents attribués à l’entourage de l’ex-dictateur libyen. Elle vise à établir si Nicolas Sarkozy et son entourage ont bénéficié de fonds occultes en provenance de Tripoli pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Au terme d’un procès très suivi, le PNF a estimé que les faits reprochés à l’ancien chef de l’État étaient d’une « gravité exceptionnelle », justifiant ainsi une sanction lourde.

Des proches également inquiétés

Trois ex-ministres du gouvernement Sarkozy sont également dans le viseur de la justice :

  • Brice Hortefeux : trois ans de prison et 150 000 euros d’amende requis.
  • Claude Guéant : six ans de prison et 100 000 euros d’amende requis.
  • Éric Woerth : un an de prison et 3 750 euros d’amende requis.

Sarkozy crie au complot

Nicolas Sarkozy, qui a toujours nié ces accusations, a dénoncé une « machination politique », affirmant que le dossier était fondé sur des « calomnies ». Ses avocats dénoncent un acharnement judiciaire et annoncent une bataille juridique acharnée pour démontrer son innocence.

Alors que le verdict est attendu dans les semaines à venir, cette affaire s’ajoute aux démêlés judiciaires de l’ancien président, déjà condamné dans d’autres dossiers. Le procès, scruté de près par l’opinion publique et le monde politique, pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire judiciaire française.