Tchad : Le Premier ministre donne le coup d’envoi aux centrales solaires de Gassi, Lamadji et Klessoum

N’Djaména, 10 mai 2025 — Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Ambassadeur Allah Maye Halina, a présidé ce samedi à Bagoum, dans le 7ᵉ arrondissement de la capitale, la cérémonie de lancement officiel des centrales solaires de Gassi, Lamadji et Klessoum. Cet événement marque également le démarrage du projet de réhabilitation, d’extension et de densification du réseau électrique de la ville de N’Djaména.

Ce vaste programme énergétique s’inscrit dans la vision stratégique du Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno, à travers les « 12 chantiers et 100 actions », qui placent l’accès à l’électricité au cœur du développement économique et social du pays.

En présence du ministre de l’Eau et de l’Énergie, de membres du gouvernement et de plusieurs partenaires techniques et financiers, le Chef du Gouvernement a salué une étape décisive dans la transformation du secteur énergétique national.

« L’électricité est un pilier fondamental du développement. Ce projet vise à répondre à la demande croissante en énergie et à offrir aux populations un accès plus fiable, durable et équitable à l’électricité », a déclaré le Premier ministre lors de son allocution.

Les nouvelles centrales solaires, combinées à la modernisation du réseau de distribution, permettront de renforcer la desserte électrique de N’Djaména, de réduire les délestages et d’accroître la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.

Ce projet structurant témoigne de la volonté du gouvernement tchadien d’accélérer la transition énergétique, de favoriser la croissance verte et de garantir un meilleur avenir aux générations futures.

Melom Djerassem Natacha

Yagoua-Bongor : 500 FCFA pour traverser le pont, les Tchadiens dénoncent un racket

Des citoyens tchadiens rapportent qu’un paiement non officiel de 500 FCFA leur est exigé pour traverser le pont reliant Yagoua (Cameroun) à Bongor (Tchad). Aucun reçu ne serait délivré, laissant penser à une pratique illégale.

Face à cette situation, les usagers appellent les autorités des deux pays à enquêter et à mettre fin à ces abus qui entravent la libre circulation.

#Culture : 7ᵉ édition du Festival Afro’On – L’art au service de l’environnement

Ce mercredi 7 mai 2025, l’Espace Culturel Talino Manu a accueilli une conférence de presse annonçant la 7ᵉ édition du Festival Afro’On. Cette édition réunit des artistes venus du Tchad, du Cameroun et du Niger autour d’un thème d’actualité : « La jeunesse africaine face aux défis climatiques ».

La conférence a été animée par M. Abegué Boukar Christophe, alias Guevara Radjil Fall, Directeur du festival, en présence d’artistes engagés comme Mme Sistah Sen (reggae, Cameroun – Yaoundé), Black Aegle (reggae, Cameroun – Garoua), N2A Teguil (Tchad), et d’une forte délégation de journalistes.

Le thème de cette année s’inscrit dans une urgence concrète : les effets dramatiques du dérèglement climatique au Tchad. À travers la musique et les arts, Afro’On entend éveiller les consciences, mobiliser les jeunes et proposer des alternatives durables.

Organisé chaque année à l’Institut Français du Tchad et à l’Espace Culturel Talino Manu, Afro’On est bien plus qu’un événement musical. C’est une plateforme d’expression, de réflexion citoyenne et d’engagement pour un avenir meilleur.

Il est cependant regrettable de constater l’absence de soutien du gouvernement et des partenaires, alors que les artistes impliqués ne cessent de réfléchir, de créer et d’agir pour un changement positif et la protection de l’environnement.

Lutte contre les VBG : le HCACT et ses partenaires mobilisent les cantons pilotes

N’Djaména — Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, le Haut Conseil des Collectivités Autonomes et des Chefferies Traditionnelles (HCACT), avec le soutien de l’UNFPA et de TECHNIDEV, a organisé une table ronde consacrée à l’évaluation des actions menées dans dix cantons pilotes. L’événement, tenu sous forme d’une journée de concertation, a permis aux différents acteurs de partager leurs expériences et de planifier l’élargissement du dispositif à d’autres régions.

La cérémonie officielle s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités de premier plan, dont le Directeur Général de la Promotion du Genre représentant la Ministre d’État de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, la Représentante Résidente de l’UNFPA au Tchad, le Président du HCACT, ainsi que des leaders religieux et traditionnels.

Moment fort de la rencontre : la remise officielle du rapport global sur les activités des comités de veille, document qui dresse un état des lieux des interventions menées dans les dix cantons pilotes et met en lumière les progrès réalisés dans la prévention et la prise en charge des violences basées sur le genre.

Tout au long de la journée, les participants ont suivi plusieurs présentations : objectifs de la rencontre, bilan des actions de la coordination du HCACT, témoignages des chefs de cantons pilotes, avant d’ouvrir un débat riche en propositions. Au cœur des échanges : la nécessité d’élargir l’expérience à d’autres cantons et provinces, avec une stratégie claire d’extension du dispositif.

Cette table ronde marque une étape clé dans le renforcement des mécanismes communautaires de protection des femmes, dans un contexte où la lutte contre les VBG demeure un enjeu majeur de développement et de justice sociale au Tchad.

Le Président Mahamat Idriss Deby Itno annonce un nouveau cadre de dialogue politique

Le 5 mai 2025, le Président de la République, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a annoncé la mise en place d’un nouveau cadre de dialogue politique, destiné à remplacer le Cadre National de Concertation des Partis Politiques (CNCP), dissous en avril 2025 après avoir accompli sa mission de gestion de la transition.

Lors de sa communication avec les présidents et secrétaires généraux des partis politiques, le Chef de l’État a salué le patriotisme et la responsabilité politique des acteurs politiques qui ont permis de mener à bien la transition. Il a également lancé un appel à une consultation nationale pour réfléchir à la mise en place d’un organe permanent de dialogue politique, en adéquation avec les exigences de la refondation, les réalités de la nouvelle ère et la vitalité de la démocratie tchadienne.

Cette rencontre, qui s’est tenue au Palais de la Présidence, a réuni plusieurs personnalités politiques, dont le Premier ministre, Ambassadeur Allah Maye Halina, le Président du Sénat, Dr Haroun Kabadi, le Président de l’Assemblée Nationale, Ali Kolotou Tchaïmi, ainsi que le ministre d’État en charge de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Limane Mahamat, et d’autres collaborateurs proches du Président.

Cette initiative vise à renforcer le processus démocratique au Tchad, en offrant un espace permanent de dialogue entre les partis politiques pour garantir une stabilité durable et un développement harmonieux du pays.

Blocage des Négociations de la Convention Collective du Secteur Pétrolier : Le Syndicat National Monte au Créneau

Le Syndicat National du Secteur Pétrolier du Tchad (SNSPT), affilié à l’Union des Syndicats du Tchad (UST), a dénoncé ce vendredi un blocage persistant dans le processus de révision de la Convention collective-type de branche du secteur pétrolier, expirée depuis novembre 2021.

Dans un point de presse tenu à N’Djamena, le secrétaire général du SNSPT, Déjeanbé Cédestin, a fustigé le désengagement des autorités publiques et des entreprises pétrolières, en particulier la CNPCIC, qu’il accuse de freiner volontairement les négociations.

Selon le syndicat, une réunion initiée par le Ministère de la Fonction Publique, en collaboration avec le Ministère du Pétrole, avait été organisée le 25 novembre 2024 pour lancer le processus de révision. Toutefois, « aucune suite concrète n’a été donnée depuis », déplore le communiqué, pointant du doigt l’absence d’autorité décisionnelle du représentant du ministère du Pétrole, et le manque total d’engagement de la CNPCIC.

Une tentative de relance a bien eu lieu le 19 mars 2025, mais là encore, les représentants des structures concernées se seraient présentés « sans mandat réel », rendant les discussions stériles. Le SNSPT estime que cette attitude constitue une entrave grave au dialogue social et au respect des lois de la République.

Le syndicat interpelle directement le Président de la République, le Premier Ministre ainsi que les ministres concernés, les appelant à assumer pleinement leurs responsabilités. Il exige également de la CNPCIC qu’elle se conforme aux textes en vigueur.

« Notre volonté de paix ne doit pas être perçue comme une faiblesse », a insisté le secrétaire général, menaçant de recourir à d’autres formes d’action si les négociations ne reprennent pas dans les plus brefs délais.

Le SNSPT affirme rester mobilisé, déterminé et solidaire dans sa lutte pour une amélioration des conditions de travail des travailleurs du secteur pétrolier au Tchad.

Lettre ouverte à Son Excellence le Président de la République,Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno

Objet : Montée préoccupante de l’insécurité à N’Djamena et dans les provinces

Excellence Monsieur le Président,

C’est avec une vive inquiétude que je m’adresse à votre haute autorité au sujet de l’insécurité grandissante qui sème la terreur aussi bien dans la capitale N’Djamena que dans plusieurs provinces du pays.

Ces dernières semaines, des paisibles citoyens sont froidement abattus pour un simple téléphone, une moto, ou après être sortis des banques. Les coupeurs de route et les agressions armées, deviennent récurrents, instaurant un climat de peur généralisée.

Nous saluons les efforts de la police nationale qui, avec professionnalisme, parvient à identifier et démanteler plusieurs réseaux criminels et la présente à la presse. Cependant, ces efforts sont systématiquement anéantis par une justice qui, au lieu d’accomplir sa mission régalienne d’appliquer la peine aux délinquants, les relâche quelques jours après leur arrestation, cela renforce ainsi un sentiment d’impunité.

Face à cette situation préoccupante, la seule réponse capable de restaurer l’ordre et la sécurité publique est l’instauration immédiate d’une cour martiale, afin de juger avec rigueur et célérité les auteurs de ces actes barbares.

Le peuple tchadien mérite de vivre en sécurité. L’État doit faire preuve de fermeté. Le moment est venu d’agir avec détermination.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

DJIBRINE Hisseine Moursal
Président de l’Union des Démocrates et Socialistes (UDS)

Wakit Tama dénonce une « manipulation politique » orchestrée par des proches du pouvoir

La section politique de la Coalition des Actions Citoyennes Wakit Tama a vivement dénoncé, ce vendredi, une « tentative de manipulation » de l’opinion publique par des individus qu’elle qualifie de proches du régime en place.

Dans une déclaration lue devant la presse, le coordinateur Zakaria Adam Zakaria a accusé un groupe de personnes, exclues de la coalition, d’avoir organisé une rencontre à la Maison de la Femme à N’Djamena, dans le but de simuler un soutien populaire au régime de Mahamat Idriss Déby. Selon Wakit Tama, cette action constitue une trahison des valeurs fondatrices du mouvement citoyen.

La coalition assure avoir « formellement identifié » les auteurs de cette initiative, qu’elle accuse d’avoir troqué leurs principes contre des « privilèges matériels ». Elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre eux.

« Nous ne reconnaissons aucune prise de parole en notre nom », a affirmé Zakaria Adam Zakaria, fustigeant une tentative de sabordage du mouvement qui milite, selon ses mots, pour la justice, la démocratie, les droits humains et l’alternance politique au Tchad.

La coalition réaffirme son engagement dans la lutte pour l’indépendance réelle du pays et pour la justice, notamment pour feu Yaya Dillo, « les massacrés du 20 octobre 2022 », et les victimes d’injustices politiques. « Seule la lutte libère », conclut la déclaration.

Tchad :Pour une politique responsable,appel à l’unité et à la maturité dans le dialogue politique

Il est profondément regrettable de constater que certains responsables politiques, au sommet de l’État, ne parviennent pas à faire preuve de maturité et de responsabilité. Au lieu d’utiliser leur expérience pour être des modèles pour la jeunesse, notamment en termes de maturité politique, ils se laissent emporter par des sentiments et se lancent dans des attaques gratuites contre le candidat de la coalition Justice et Égalité.

Lors de son allocution marquant le septième anniversaire de son parti Les Transformateurs, le président a simplement exprimé ses opinions, en utilisant des propos qui ne sont ni agressifs, ni menaçants. Exprimer librement ses idées est un droit fondamental dans une démocratie, et cela ne constitue en aucun cas une provocation ni une tentative de manipulation pour obtenir un poste. Même dans ce cas, Dr Succès Masra, en tant que citoyen tchadien, a parfaitement le droit de servir son pays, en mettant à profit sa compétence et son expérience.

Quant à l’accord de Kinshasa, qui a suscité des réactions acerbes, il est important de rappeler que la fin d’un accord n’implique pas nécessairement la fin de l’engagement pour le bien-être du pays. Lorsque nous choisissons de dialoguer en tant que compatriotes, cet engagement doit aller jusqu’au bout, sans arrière-pensées ni pièges dissimulés.

Enfin, le Tchad est un bien commun, et il est impératif que nous nous concentrions sur un dialogue sincère, fondé sur l’inclusion et l’intérêt supérieur de la nation. Le vivre-ensemble doit être notre objectif commun. Chaque Tchadien, qu’il soit de l’opposition ou non, doit pouvoir participer au service de son pays sans conditions.

NKM
Mme NDJELAR KOUMADJI Mariam
Présidente de l’Union Nationale pour l’Alternance au Tchad (UNAT)

N’Djaména : Vers une rupture avec le franc CFA ? Une conférence panafricaniste annoncée

Le Président de l’ONG Urgences Panafricanistes a animé un point de presse ce mercredi 30 avril 2025 à N’Djaména, en prélude à une importante conférence qui se tiendra le 3 mai prochain au ministère des Affaires étrangères.

Placée sous le signe de la souveraineté africaine, cette rencontre portera sur la contestation du franc CFA et la dénonciation des accords coloniaux encore en vigueur. Le président de l’ONG a indiqué que cette conférence visera à éveiller les consciences, notamment celles de la jeunesse tchadienne, sur les enjeux de l’indépendance économique et politique du continent.

« Il est temps que l’Afrique reprenne en main son destin », a-t-il déclaré, appelant à un sursaut collectif contre les mécanismes hérités de la colonisation. Plusieurs personnalités, intellectuels et activistes panafricanistes sont attendus à cet événement.