PAS TRÈS CATHOLIQUE NOS AGENTS DES FORCES DE L’ORDRE

Depuis quelques temps, avec la vie dure que mènent les concitoyens tchadiens à N’Djamena, des comportements presque malsains des forces de l’ordre s’effectuent dans certains quartiers de la ville.

Des contrôles inopinés des engins s’opèrent chaque jour, surtout la nuit en ciblant les principaux axes des quartiers qui sont praticables mettant en mal la population. Pour ces agents, les contrôles physiques et les pièces d’identité sont relégués au second rang. D’abord, les pièces des engins, et à défaut de celles-ci, l’engin est réquisitionné et garé en attendant une négociation intéressante et à l’amiable.

Dans la nuit du vendredi 6 octobre 2018, aux environs de 19h23mn sur l’axe du marché de Gassi en allant vers le collège évangélique « El-Elion » dans le 7ème arrondissement, un groupe de trois gendarmes en contrôle ont saisi une dizaine de motos. Certaines sont libérées en échange de quelques billets de banque. « Ce n’est pas une fouille. Nous sommes arrêtés par ces gendarmes qui nous demandent les pièces de la moto », nous a renseigné un jeune d’environ 30 ans.

Au moment de l’échange avec ce garçon, un autre motocycliste qui ne comprenait pas ce qui se passait s’est heurté à ce contrôle mais voulait traverser lorsqu’un gendarme l’a intercepté et a enlevé la clé de sa moto. « Hey machi wen » (Tu vas où?), interroge le gendarme. « Je viens en ville », répond ce dernier. « Wen papier ana moto da » Où est le papier de la moto (Ndlr). « Regardez ma plaque! », lâche-t-il. Les trois gendarmes ont refusé catégoriquement les propos du motocycliste et voulaient saisir sa moto de force lorsque, ce dernier fait sortir sa carte militaire. Ils étaient tous sans mots. La clé a été gentiment remit et le propriétaire en colère a démarré en trombe pour partir.

Les motocyclistes civiles n’avaient que leurs bras sur la tête. Ils sont contraints de faire des appels téléphoniques à la maison pour qu’on leur envoi de l’argent afin de libérer leur moto.

Parmi ces trois gendarmes, deux étaient en béret bleu et portaient de gourdins à la main. Le dernier sans béret portait une arme. Leur mode opératoire: rester dans un coin sombre et sortir à chaque passage d’un engin en utilisant une lampe torche pour stopper les motocyclistes. Ces pratiques peu orthodoxes se passent chaque jour à la tombée de la nuit dans ces petits coins reculés de la ville.

Les gendarmes qui sont une force instituée pour veiller à la sûreté publique, assurer le maintien de l’ordre et l’exécution des lois et règlements afin de protéger les institutions, les personnes et les biens usent de leur tenue pour racketter les paisibles citoyens. Les responsables de ces unités sont interpellés et doivent rappeler à l’ordre ces agents indisciplinés et malhonnêtes qui n’honorent pas ce corps.

Djimnayel Ngarlenan

TCHAD : LE CNDP FAIT SA RENTREE POLITIQUE

TCHAD : LE CNDP FAIT SA RENTREE POLITIQUE

Après la restructuration du Cadre  National de Dialogue Politique (CNDP) selon les résolutions du forum national inclusif tenu du 19 au 27 mars 2018, les chefs des partis politiques tchadiens du CNDP ont fait leur première rentrée politique, ce 12 octobre 2018 à l’hôtel Radisson Blue de N’Djamena. Une date qui marque désormais la pierre rose du CNDP et celle de tous les partis politiques réunis au sein cette faitière.  La cérémonie est présidée par le président du CNDP, en présence du président de l’Assemblée nationale et des chefs de partis politique du CNDP ainsi des diplômâtes accrédité au Tchad.  

Cette rentrée politique du CNDP vise à présenter cette corporation politique depuis sa restructuration en mars dernier aux partenaires politiques du Tchad et dérouler les objectifs et la mission qui lui sont assignés. En lançant cette rentrée politique, le président du CNDP, Mahamat ZENE BADA, a rappelé à l’assistance le rôle et la mission du CNDP qui sont : entretenir une concentration permanente entre les partis politiques afin de maintenir la paix sociale et la sérénité dans les débats politiques. Cette circonstance doit être un temps de réflexion sur le devenir de la vie politique du Tchad après les 28 ans de multipartismes. En outre des controverses autour de la présente formation dite rénovée, ZENE BADA a fait comprendre aux différents partis de l’opposition qu’ils sont des adversaires politiques et non des ennemies alors l’intérêt général doit être au centre de tous programmes.

A rappeler que les résolutions du forum de mars 2018, ont rendu le CNDP paritaire et composé essentiellement des 15 membres de la majorité présidentielle et 15 autres  de l’opposition. La société civile s’est vu retirer de la liste car, pour des questions politiques, il faut des hommes politiques, a-t-il ajouté.

En dépit des multiples contestations postélectorales, le présent CNDP accorde à chaque parti sa place pour sa participation à l’animation de la  vie politique du Tchad.

En attendant les élections législatives et communales de 2019, le CNDP, s’offre une alternance aux membres en vue d’apporter leur contribution pour les prochaines échéances communales et législatives. Pour des questions de transparences, il sera mis sur pieds une Commission électorale nationale indépendante (CENI) et paritaire dont son projet de loi est déjà soumis au gouvernement pour l’étude et une équipe du CNDP étudie les projets des codes électoraux pour la nouvelle CENI.

DIPLOMATIE : LOUISE MUSHIKIWABO, UNE ICÔNE A LA TÊTE DE LA FRANCOPHONIE

La rwandaise Louise Mushikiwabo, est élue nouvelle secrétaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie pour un mandat de quatre ans par les Chefs d’État et de gouvernement réunis lors du sommet d’Erevan le 12 Octobre 2018

Qui est Louise Mushikiwabo ?

À 58 ans, elle a servie au Rwanda comme Ministre des affaires étrangères. Née à Kigali en 1961, cette dame de fer incarne en elle la vision de la nouvelle Afrique : décomplexée, entreprenante, dynamique, tenant la dragée haute à l’arrogance des anciens colons. Elle a été le témoin et la victime du régime anti tutsi du jeune État indépendant. Louise Mushikiwabo a eu l’opportunité d’étudier aux États Unis lors du génocide tutsi de 1994

Restée aux États Unis, Louise Mushikiwabo exerce le métier d’interprète à Washington, elle épouse un américain et publie en 2005 sur le drame rwandais. Elle a également servi comme directrice e de communication a la banque africaine de développement avant de renter définitivement au Rwanda.

Après Boutros Boutros-Ghali de 1997 à 2002, Abdou Diouf, 2003 à 2014 et Michaëlle Jean depuis 2015, c’est au tour de Louise Mushikiwabo, la deuxième femme à exercer cette fonction.

Allaramadji Innocent

BRÈVE : MANIFESTATION AVORTÉE A L’UNIVERSITÉ DE N’DJAMENA

Les étudiants de l’université de N’Djamena ont tenté une manifestation ce matin 12 octobre 2018 dans des facultés d’ardep-djoumbal suite au non circulation de bus des étudiants depuis quelques temps. Ils ont brûlés quelques pneus entre l’axe reliant Cefod à l’université et Ena. La police a aussitôt intervenue en cadrant l’université pour avorter cette manifestation.

TCHAD : OBJECTIF FAIM ZERO 2030, 2 200 MILLIARDS POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS

TCHAD : OBJECTIF FAIM ZERO 2030, 2 200 MILLIARDS POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS

En prélude de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation qui se célèbre tous les 16 octobre, un panel de six (6) techniciens, a passé au crible les mécanismes de financement pour l’atteinte des objectifs faim zéro en 2023. Les conférenciers ont étalé de long à large cette problématique d’investissement tout en rappelant les échecs connus dans les investissements passés.

La conférence débat du 11 octobre dans les locaux du centre de formation pour le développement (CEFOD) était placée sur le thème : « Quels mécanismes de financement pour atteindre la faim zéro en 2030 ? ». Ce thème vise à étayer au public sur les mécanismes d’investissement d’une part et répondre aux préoccupations du public sur les zones d’ombre d’autre part.

Comment atteindre l’objectif faim zéro 2023 ? Comment mobiliser les 2 200 milliards de francs CFA pour le Tchad ? Quels sont les secteurs prioritaires pour les investissements ? Qui doit bénéficier des investissements ? Sont autant des questions posées que les panélistes ont répondu avec précision.

L’atteinte de cet objectif est possible d’où la formulation de ce thème pour la commémoration de la journée mondiale de l’alimentation : « Agir pour l’avenir », a déclaré le point focal de fonds pour le climat, M. Koularambaye Julien. Le comment de cette question appelle à une synergie d’action pour les investissements puisque les actions précédentes n’ont pas donné grand-chose à la question de la faim et de la malnutrition au Tchad, « Il faut des investissements domestiques, pour permettre aux ménagers d’avoir accès à l’alimentation, de promouvoir les activités de création tels que les domaines agricole, élevage et la pêche », a situé la représentante du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Mme Marième Diaw.

Outre cette mode d’investissement le PAM, propose à l’Etat Tchadien de renforcer le mécanisme de gouvernance et de coordination pour faciliter le dialogue et mettre en place des mesures pour développer les secteurs de production. La collaboration de toutes les parties prenantes: les dirigeants politiques, la société civile, les organisations Onusiennes, le secteur privé, les coopératives agricoles, etc, doivent se souder les coudes pour la mise en œuvre et les suivis de cet objectif.

Comment mobiliser les 2 200 milliards de francs CFA pour le Tchad ? Déjà le Tchad se dispose d’un document cadre qui servira de référentiel pour les partenariats public et privé. Un document qui présente l’analyse d’intervention sur 18 ans. Les 10 premières années sont en grande partie échouées devant cette urgente question de faim et de malnutrition. Un échec qui s’explique par des insuffisances d’investissement dans les secteurs agricoles, la production animale et la pêche, a souligné Kakiang Lagnaba, un consultant indépendant.

Le panel de cette conférence a souhaité la création d’une banque agricole, le fonds d’urgence agricole qui pourra aider ce secteur à répondre aux besoins des urgences des producteurs.

Le Tchad ne doit pas seulement  mobiliser les 2 200 milliards devant cette catastrophe qui décime sa population mais doit y repenser sur les politiques de responsabilisation de chaque partie impliquée pour cette cause. Si déjà des initiatives précédentes n’ont pas apporté grand-chose dans la lutte contre la faim et la malnutrition. Quelle politique adapteront les gouvernants pour la gestion efficiente et efficace des fonds qui seront collectés pour les vulnérables ? Comme les conséquences ne corrigent pas les tchadiens en matière de gaspillage économique, la responsabilisation des partenaires et des victimes à gérer les présents serait meilleur pour l’atteinte des objectifs faim zéro 2030.

 

Tchad : l’opposant Succès Masra a été reçu au Quai d’Orsay

L’opposant tchadien Succès Masra, fondateur du parti Les Transformateurs, a été reçu début octobre au Quai d’Orsay par Rémi Maréchaux, directeur Afrique et Océan indien.

Le 1er octobre, l’opposant Succès Masra a été reçu au Quai d’Orsay par Rémi Maréchaux, directeur Afrique et Océan indien. Au menu de cette heure de discussion : les questions migratoires, la sécurité et le rétrécissement de l’espace démocratique.

Jeune Afrique

TCHAD: LA SITUATION ALIMENTAIRE INQUIÈTE FAO, PAM ET LE MINISTÈRE DE TUTELLE

En prélude la journée mondiale de l’alimentation qui a lieu chaque 16 du mois d’octobre, le ministère de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et le programme alimentaire mondial (Pam), ont organisé une conférence de presse le 10 octobre 2018 au Cefod pour pouvoir échanger sur la question de la faim et de la malnutrition. C’est sous ce thème mondial : « Agir pour l’avenir, la Faim Zéro en 2030 » que les panélistes ont accentué leurs interventions.

Le dernier rapport des nations unies a montré qu’au total plus de 815 millions des personnes sont en situation de sous-alimentation et de la malnutrition au monde. Il est lieu de rappeler que sur l’indice mondial de la faim, le Tchad occupe le deuxième rang. Cela explique l’extrême vulnérabilité de la population face l’insécurité alimentaire et la malnutrition a souligné le représentant de Pam M. Issa Sanogo, directeur adjoint du Pam au Tchad.  Il y a environ quatre millions des personnes affectées par ce problème d’insécurité alimentaire et de la malnutrition chaque année. Parmi ces populations vient s’ajouter 600 milles de la personne en situation de déplacement (réfugiés et retournés).  Au Tchad, les régions les plus touchées sont : le Lac-Tchad, le Batha, le Guerra, le Barh El-gazel, le Kanem et le Ouadi Fira. De ces régions, les couches les plus touchées  sont entre autres : les zones rurales, les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées.

LES CAUSES DE L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE  ET DE LA MALNUTRITION AU TCHAD

Le Tchad dans les 1990 était un pays à vocation agropastoral. Celui-ci a assisté progressivement à la disparition de ses propres mamelles économiques au détriment du pétrole. Pour le représentant de la Fao M. Mansour Ndiaye les principales causes de la malnutrition au Tchad sont : Les crises répétitives, le dérèglement du climat qui engendre la chaleur, la sécheresse et les inondations qui agissent directement sur la performance de la production agricole. Sur le plan géostratégique, le Tchad souffre aussi des conséquences en termes d’alimentation. La longévité de la période de soudure agit aussi  en faveur de l’insécurité alimentaire. La situation économique vulnérable du pays depuis quatre ans affecte la capacité de l’Etat, principal agent économique à répondre à la demande sociale. Les ennemis de la culture sont aussi l’une des causes de l’insécurité alimentaire au Tchad. En ce qui concerne la malnutrition, il est à noter que, peu de gens mangent au moins deux fois par jour au Tchad d’où la quête de la nourriture va grandissante. A cela s’ajoute un faible taux d’allaitement maternel qui conduit à la malnutrition infantile.

LA FAIM ZÉRO EN 2030, C’EST POSSIBLE MAIS COMMENT ?

Cette réponse a commencé avec l’affirmation du Président de la République du Tchad, Idriss Deby demandant à tous de retravailler la terre. Et les panélistes ont suggéré tour à tour les réponses à cette question. L’utilisation des fleuves, lacs pendant la période de soudure est nécessaire. La distribution des produits alimentaire a des personnes les plus vulnérables doit continuer. Les gouvernants doivent créer des opportunités d’investir dans l’agriculture à travers des secteurs privés tout en renforçant le programme de protection sociale non seulement les couches les plus vulnérables mais aussi des femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées et les petits agriculteurs en cas de perte de récolte suite à la catastrophe naturelle a suggéré le ministère de tutelle.

A l’occasion,  une conférence débat sera organisé ce 11 octobre 2018 au Cefod par les acteurs de l’agriculture sur le même thème à 15H30.

KITA Ézéchiel & G.A

ACCIDENT TERRIBLE, PASSAGERS ÉPARGNÉS

Sur la principale voie de contournement Dembé-Chagou, non loin de l’agence Express Sud voyage, un accident a eu lieu aujourd’hui 10 octobre aux environ des 19 heures bloquant le passage presque, une heure. Selon le témoignage des uns et des autres, deux policiers ont poursuivi une dame dans sa voiture de marque Toyota au bord d’une moto pour des raisons qu’ils ignorent , que ces derniers ont arrêté la femme en mettant comme d’habitude leur moto en face de la voiture. La dame aurait demandé à ces deux agents de la police de patienter afin qu’elle dégage le passage et ceux-ci auraient opposé un refus. Lors des discussions, une nouvelle voiture V8 surgi et tamponne en pleine route la voiture arrêtée, détruisant le capot arrière et projetant au moins dizaine des mètres . Entre temps, la femme se trouvait à l’intérieur de sa voiture accompagnée de ses trois enfants. Dieu merci, tous les passagers sont épargnés de justesse. Étant les témoins de cette mauvaise conduite de ces policiers, la population a faillie agir violemment contre ces agents qui sont sauver par l’arrivé de renfort. Faudrait-il enseigner encore le code de la route à la police nationale? Toutefois, le constat a lieu pour déterminer à qui la faute.

INTERNET : MEILLEURS OFFRES DES TELEPHONIES MOBILES OU CONCURRENCE ?

La campagne pour la 4G initiée par ces deux réseaux les amène à réduire les coûts de l’internet voire étendre la durée de connexion.

D’une part, l’accessibilité à l’internet et aux réseaux sociaux devient problèmes majeurs pour les internautes avec les limitations d’accès et les couts exorbitants des forfaits internet. D’autres part, la concurrence règne entre les deux téléphonies : Airtel et Tigo.

Est-elle une concurrence ou un avantage ?

Du côté de Tigo, les forfaits internet appelés mégabits varient selon les coûts à partir de 7 000f à 55 000f, de 1Go à 45Go le mois : 7 000f pour 1Go, 12 000f pour 7Go, 20 000f pour 14Go, 35 000f pour 28Go et 55 000 pour 48Go. Avec Airtel, les offres forfaitaires sont comprises entre 1 500f à 6 000f. 1Go pour la journée à 1500f, 4Go pour la semaine à 6 000f et 14Go pour le mois à 20 000f ;

Quels avantages pour les consommateurs ?

Rien n’affirme l’engouement des consommateurs quant aux forfaits et aux valeurs moins couteuses des mégabits. Tous leurs problèmes se résument sur l’accès limité aux réseaux sociaux depuis plus de 8 mois. Cette situation doit être résolue avant de parler de la 4G ou de la connexion Internet.

ALLARAMADJI Innocent

TCHAD : GRÈVE DES ENSEIGNANTS, UNE OCCASION DE COMMERCER POUR LES ÉLÈVES

La situation économique néfaste du pays déstabilise les couches sociales et influence négativement sur l’éducation nationale. Cette crise met tout le monde dans une inquiétude incontestable. Partout dans les différentes villes du Tchad et en particulier N’Djamena, les jeunes se regroupent parfois sous les arbres autour d’un jeu de carte, ludo, scrabble, d’autres préfèrent vendre des divers articles en attendant l’éventuelle rentrée scolaire.  

La majorité des élèves rencontrés au quartier sont issus des parents moins nantis qui ne peuvent les inscrire dans des écoles/lycées privés. De ce faire,  les établissements publics représentent un espoir pour ces jeunes d’avoir une formation. Cependant, la sempiternelle grève vient hypothéquer la rentrée scolaire voire l’avenir de la jeunesse. Certains se livrent à des pratiques peu honorables et d’autres préfèrent se lancer dans le commerce : biscuits, chargeur des téléphones, pâte dentifrice, crédit de communication, paniers et bien d’autres pour mieux préparer l’éventuelle rentrée des classes, section publique. C’est le cas de Nguemta, élève du lycée de Walia : « La rentrée n’est pas possible et on nous dit que c’est une grève illimitée. Alors nous sommes obligés de venir au marché, chercher un peu d’argent pour les habilles et les fournitures scolaires. Et plus encore, nous ne pouvons pas compter sur nos parents qui sont en train de pleurer à la maison par manque d’argent. Je gagne en vendant 2500F à 5000f par jour ».

Mbaïramadji Donald, élève de la classe de la 1ère au lycée de Gassi aborde dans le même d’ordre d’idée que  Nguemta. Pour lui, il serait absurde de rester à la maison et de compter sur les parents voilà pourquoi, selon lui, il vient marchander.

« L’impossible rentrée des classes » fait douter les vacanciers qui se lancent eux aussi à des affaires. Weidigué vient de Kélo pour des vacances à N’Djamena avec ses frères : « moi je fréquente le CEG II de Kélo. Je devrais rentrer mais comme on ne connait pas le jour de la rentrée des classes, je préfère rester ici à N’Djamena faire des business. Je rentrerai une fois avoir le signe des amis m’informant sur la reprise des cours ».  

Du jour au lendemain, tout porte à croire que ces jeunes n’attendent que la rentrée des classes. Un cri d’alarme est lancé à l’égard du gouvernement d’accélérer le dialogue avec les enseignants afin que ces élèves puissent  reprendre le chemin de l’école, chemin de la réussite.