Politique : Conférence de presse sur la gestion du bien public

Le président du Parti Réformiste, Yassine Abdramane Sakine, a tenu une conférence de presse ce mardi 9 septembre 2025 au siège de son parti. Face aux hommes de médias, l’opposant politique a exprimé son inquiétude quant à la gestion des affaires publiques, estimant que le pouvoir du Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, repose sur le « népotisme, l’injustice et l’opacité ».

Selon lui, l’accession du chef de l’État à la magistrature suprême a plongé le pays dans une crise économique, administrative, financière, sociale et politique. Il pointe du doigt la gestion « calamiteuse » des biens publics par un cercle restreint, lié au président par des liens de fraternité, qu’il accuse d’être à l’origine des détournements de fonds.

Yassine Abdramane Sakine affirme en outre que Mahamat Idriss Déby Itno ne se considère pas comme le président de tous les Tchadiens, mais plutôt comme le leader de son parti, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS).

Au terme de son intervention, le Parti Réformiste a appelé les Tchadiens à « sortir de leur sommeil » afin d’exiger le départ sans condition du pouvoir en place.

Par Djonyabo Yefta

Les Transformateurs rejettent le Code pastoral et alertent sur une révision constitutionnelle

À N’Djamena, le parti Les Transformateurs a élevé la voix ce 8 septembre 2025 contre deux projets jugés dangereux pour l’avenir du pays : le Code pastoral et un amendement de la Constitution.

Dans un communiqué, la formation politique estime que le Code pastoral, tel que formulé, « divise au lieu de rassembler » en créant une séparation rigide entre agriculteurs et éleveurs. Une mesure qui, selon elle, menace la coexistence pacifique et viole l’article 1er de la Constitution tchadienne. Le parti appelle donc à l’abandon pur et simple du processus de validation du texte, soupçonné de profiter « à de nouveaux riches propriétaires de bétail ».

S’agissant de la Constitution, Les Transformateurs dénoncent une volonté de modifier l’article 77 pour permettre au chef de l’État de diriger un parti politique, et évoquent même la possibilité d’un rétablissement de la peine de mort. Pour eux, toute tentative de concentration du pouvoir affaiblirait les contre-pouvoirs et mettrait en péril les fondements démocratiques de la République.

Le communiqué, signé par Mme Dinamathy Claudia, présidente intérimaire du parti, conclut en rappelant que la Constitution « incarne la volonté populaire et garantit l’État de droit ».

N’Djamena, carrefour juridique africain : l’OHADA place le financement au cœur de sa 59ᵉ session

Du 11 au 12 septembre 2025, N’Djamena devient l’épicentre du droit des affaires en Afrique avec la tenue de la 59ᵉ session du Conseil des ministres de l’OHADA. Les travaux préparatoires, entamés les 8 et 9 septembre au Radisson Blu, ont déjà mis en lumière un enjeu central : le financement de l’organisation.

« Le retour de l’OHADA à N’Djamena, seize ans après la présidence tchadienne de 2009, témoigne de l’engagement constant du pays », a déclaré Mahamat Saleh Ben Biang, président du comité des experts.

Le secrétaire permanent, Mayatta Ndiya Mbaye, a rappelé l’urgence pour les États membres de respecter leurs obligations financières, tout en appelant les partenaires techniques et financiers à accompagner davantage l’institution. Ces discussions ouvrent la voie à la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, prévue dans la capitale tchadienne le 2 décembre 2025.

Présidant le Conseil des ministres, le garde des Sceaux tchadien Youssouf Tom a salué la mémoire de Youssouf Nadhuima et de Fatou Seck Diallo, deux figures marquantes récemment disparues, avant d’inviter les experts à formuler des recommandations « concrètes et réalistes » pour garantir l’avenir de l’OHADA.

Au-delà d’une simple réunion ministérielle, cette session représente une étape stratégique dans la consolidation de l’intégration juridique et économique africaine, tout en offrant au Tchad une tribune diplomatique majeure.

France : La diaspora du PSF accueille Robert Gam

Le secrétaire général du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), Robert Gam, a rejoint ce samedi ses camarades en France après avoir recouvré la liberté, à l’issue de huit mois de détention au Tchad.

Son arrivée a été rendue possible grâce aux efforts conjoints de la coordination du PSF en France et au soutien de plusieurs partenaires.

Le Pacte des Bâtisseurs, qui salue ce retour, a adressé ses félicitations et souhaité un prompt rétablissement à l’opposant.

Tchad : Une diplomatie sous contrainte qui cherche un second souffle

La fermeture des ambassades du Tchad à Tel-Aviv et à Libreville, ainsi que du consulat général d’Istanbul, n’est pas un simple ajustement administratif. C’est un signal fort : celui d’un État qui revoit à la baisse son empreinte diplomatique faute de moyens, mais qui pourrait aussi chercher à redessiner sa carte d’influence internationale.

Le réalisme budgétaire avant tout

L’argument des restrictions financières ne surprend guère. Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires permanents, une économie fragile et des attentes sociales pressantes, la diplomatie devient un luxe coûteux. Entretenir des missions dans des capitales jugées secondaires revient à disperser des ressources que N’Djaména préfère concentrer ailleurs.

Libreville, un choix politique assumé

La fermeture de l’ambassade au Gabon illustre ce pragmatisme : Libreville ne représente plus un pivot diplomatique ou économique de première importance pour le Tchad. Cette décision traduit un désengagement mesuré en Afrique centrale, au profit d’alliances jugées plus stratégiques.

Istanbul : une fracture avec la diaspora

La suppression du consulat général d’Istanbul est sans doute la décision la plus sensible. La Turquie est devenue un pôle majeur pour les étudiants et commerçants tchadiens. Priver cette communauté d’un relais administratif direct risque d’alimenter frustrations et critiques, en donnant l’image d’un État qui se replie alors même que sa diaspora est un atout économique et culturel.

Une diplomatie sélective et défensive

Au fond, ces fermetures marquent un tournant : le Tchad choisit une diplomatie sélective, concentrée sur quelques capitales stratégiques – Paris, Washington, Riyad, Doha, Addis-Abeba – plutôt que d’entretenir un réseau étendu mais coûteux. Cette stratégie défensive, si elle permet des économies, comporte toutefois un risque : celui d’apparaître comme un acteur en retrait sur la scène internationale, à un moment où l’Afrique se redéfinit dans les grands équilibres mondiaux.

تشاد: حزب الحركة من أجل الديمقراطية والعدالة يوجّه رسالة إلى الرئيس بشأن تصاعد خطاب الكراهية

أعرب حزب الحركة من أجل الديمقراطية والعدالة في تشاد (MDJT)، في بيان موجّه إلى فخامة رئيس الجمهورية وحكومته، عن قلقه العميق إزاء انتشار الخطابات التحريضية ذات الطابع القبلي والجهوي والطائفي على شبكات التواصل الاجتماعي، دون أي رادع قانوني.

وأوضح الحزب أن هذه الخطابات تمثل تهديداً مباشراً لـ الوحدة الوطنية والتعايش السلمي بين مكونات الشعب التشادي، مذكّراً بالتضحيات التي قدّمها أجيال من التشاديين للحفاظ على وحدة الدولة وبناء مجتمع يسوده العدل والسلام.

وجاء في البيان: «إن الوحدة الوطنية ليست شعاراً نظرياً، بل هي أساس بقاء الدولة واستقرارها، وأي دعوة إلى القبلية أو الكراهية تُعدّ خرقاً للقانون وخطراً على الأمن القومي».

وفي هذا السياق، شدّد الحزب على ما يلي:

احترام التعددية والتنوع الثقافي باعتبارهما ثروة وطنية.

رفض استغلال الانتماءات القبلية والجهوية في السياسة أو المجتمع.

مطالبة الحكومة بتطبيق القوانين بحزم ضد من يستعمل الإعلام أو شبكات التواصل للتحريض على الكراهية.

الدعوة إلى وضع استراتيجية وطنية للتربية على المواطنة تبدأ من المدارس والجامعات.

حث وسائل الإعلام على تعزيز ثقافة الحوار والتسامح ونبذ منابر التفرقة.

وأضاف الحزب أن تاريخ تشاد يثبت أنّ الانقسامات الداخلية لم تجلب سوى الضعف والتأخر، بينما كانت لحظات الوحدة هي التي صنعت الانتصارات وحافظت على كرامة الوطن.

وختم الحزب بيانه بتوجيه سؤال مباشر إلى رئيس الجمهورية:
«لماذا ما زالت هذه الخطابات القبلية والطائفية تجد منابر مفتوحة دون محاسبة، رغم تعارضها مع روح الدستور وأهداف الوحدة الوطنية؟»

البيان موقّع باسم رئيس الحزب، الحركة من أجل الديمقراطية والعدالة في تشاد (MDJT).

Tchad : la plateforme Le Tchad d’Abord favorable à la révision technique de la Constitution

La plateforme citoyenne Le Tchad d’Abord, regroupant 71 organisations et associations, a exprimé samedi 6 septembre à N’Djamena son soutien à l’initiative de révision technique de la Constitution engagée par l’Assemblée nationale.

Lors d’un point de presse, son coordonnateur national adjoint, Arif Abdoulaye Moustapha, a jugé la démarche « opportune et nécessaire », estimant que la loi fondamentale en vigueur depuis décembre 2023 comporte « des limites et des zones grises qui fragilisent la sécurité juridique ».

La plateforme rappelle avoir déjà émis des réserves sur certaines dispositions, notamment l’article 77, avant même l’adoption de la Constitution par référendum. Elle salue donc que cette préoccupation soit désormais prise en compte.

Pour Le Tchad d’Abord, cette révision n’a rien d’exceptionnel, rappelant que la Constitution de 2018 avait également été modifiée à la suite du forum national. L’organisation appelle les acteurs politiques à dépasser les « querelles politiciennes » et à placer l’intérêt général au-dessus des ambitions personnelles.

Affirmant son « adhésion sans équivoque » à la révision de l’article 77, la plateforme estime qu’il s’agit d’une « avancée nécessaire » pour renforcer la crédibilité des institutions et garantir une gouvernance plus claire et plus efficace. Elle assure poursuivre son rôle de veille citoyenne pour défendre les intérêts du peuple tchadien et promouvoir une démocratie participative.

Tchad : Pahimi Padacké Albert rejette toute révision constitutionnelle et le code pastoral

Le chef de l’opposition démocratique tchadienne, le sénateur Pahimi Padacké Albert, hausse le ton contre les velléités de modification de la Constitution. Dans une déclaration rendue publique, il s’est dit catégoriquement opposé à toute révision du texte fondamental du pays.

Le sénateur a également dénoncé le projet de loi portant code pastoral, actuellement en discussion. Selon lui, ce texte risque de fragiliser davantage la cohésion nationale et d’exacerber les tensions déjà existantes entre éleveurs et agriculteurs.

Pahimi Padacké Albert appelle les autorités à privilégier le dialogue et à rechercher un consensus national avant toute réforme majeure. Pour l’opposant, « la stabilité du Tchad passe par le respect de la Constitution et par une gouvernance concertée ».

Kenem: une étudiante revient… avec trois enfants, sa famille sous le choc

La tranquillité d’un quartier a été brutalement interrompue ce matin par le retour inattendu de Nadège, étudiante de retour chez elle… mais pas seule : elle est accompagnée de trois enfants, laissant sa famille complètement stupéfaite.

Selon les voisins, la scène a été “surréaliste” : cris, larmes et tensions ont éclaté dès l’annonce du retour. Son père, visiblement dépassé par les événements, a dû être calmé par les voisins pour éviter que la situation ne dégénère. Les discussions se sont poursuivies toute la matinée, témoignant du bouleversement provoqué par ce retour inattendu.

Ce fait divers illustre les situations parfois imprévues auxquelles les familles peuvent être confrontées lorsque leurs enfants reviennent après une longue absence. Dans ce quartier, chacun se souviendra longtemps de cette journée où le quotidien a été brutalement bousculé par une histoire que personne n’avait imaginée.

Tchad :Familles réclament justice après l’incident près de Karmé

Deux jeunes hommes ont été tués et un troisième blessé le 13 août dernier près de Karmé. Les familles des victimes accusent des agents de la Douane d’être responsables de cet incident et exigent que justice soit rendue.

Selon leurs témoignages, Abakar Hassan, Hassan Hissein et Idriss Abdraman circulaient à bord d’un Toyota Hilux à destination de N’Djamena-Bilala lorsqu’une patrouille de douaniers les a pris en chasse après Massaguet. Des tirs ont frappé le véhicule, qui s’est embrasé. Abakar Hassan et Idriss Abdraman sont morts, tandis que Hassan Hissein a survécu avec des blessures.

La Douane a nié toute implication dans un communiqué publié le 14 août, et un média en ligne a parlé d’un accident lié à l’excès de vitesse. Les familles réfutent ces versions et demandent que les responsables soient poursuivis.