TCHAD : LE PNUD ŒUVRE POUR L’ENTREPRENEURIAT PAR CHOIX INNOVANTS

 Le programme des nations unies pour le développement PNUD a animé une conférence de presse dans un hôtel de la place ce jeudi 22 novembre 2018 sur le thème l’entrepreneuriat au service de la transformation structurelle au delà du statuquo  dans les pays moins avancés.  

Dans les 47 pays les moins avancés du système des nations unies figure le Tchad. Dans ces nations, l’entrepreneuriat indépendant représente 70% contre 14 dans les pays développés. Cela s’explique par la faible capacité de production. Le secteur économique est dominé par l’informel avec une carence d’innovation. Pour le conférencier, Daniel Gbetnkom économiste principal du PNUD la majorité des personnes en activités commerciales imitent d’autres entreprisses. Ce qui fait qu’il n’ya pas de valeur ajouté. Au Tchad, par exemple, il ya moins d’entreprises qui recrute plus de 50 personnes. Alors que c’est le rôle des entreprises de créer d’emploi. L’état n’est qu’un régulateur, a-t-il ajouté.

Au Tchad le taux de mortalité d’entreprise est excessif. Les entrepreneurs locaux affrontent de graves difficultés. Car la chaine de valeur mondiale  ne pas propice à la transformation structurelle des Pays moins avancés a laissé entendre le conférencier, Daniel Gbetnkom. Les entreprises  sont gérées d’une manière familiale et certaines  n’ont pas de site web. Celles qui sont logées dans les pays les moins avancés ont une chance d’émerger?  Une grande interrogation est posée à cet effet. L’économiste, Daniel Gbetnkom répond  que seule la politique d’entrepreneur  qui vise explicitement la transformation structurelle assure  la durabilité et l’inclusion à long terme et aide à atteindre les objectifs de développements durables. Il conclut que l’entrepreneur doit prioriser un choix innovant en ayant une capacité de lever de fonds avec un personnel qualifié.

INTERNET SANS FRONTIÈRES / TCHAD Communiqué de Presse Numéro 001/11/2018

Internet Sans Frontières / Tchad a appris par voie de presse, que la Direction Générale de l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) a présenté ce mercredi 21 Novembre 2018, des équipements radioélectriques non autorisés, saisis lors des missions de démantèlement effectuées par ses agents.

Après la saisie de ces équipements, l’ARCEP a sollicité l’incinération de ces appareils de commun accord avec le Parquet et les services d’un huissier.

Et par la même occasion, la direction de l’ARCEP a attiré l’attention de tous ceux qui fournissent ou utilisent les équipements et services des opérateurs étrangers interdits par les textes en vigueur sous peine de sanction, allant d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans, soit, d’une amende de 10.000.000 de franc CFA avec suspension ou retrait de l’autorisation de l’entreprise opérant dans le domaine des communications électroniques.

Nous sommes tout à fait d’accord que cette activité constitue une perte certaine pour l’État Tchadien sur le plan économique.

Mais l’on se demande, si l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) s’est–elle penchée sur les raisons qui poussent bon nombre de Tchadiens à recourir aux réseaux étrangers pour se connecter ?

Le Tchad demeure l’un des pays où la connexion internet est la plus chère. Avec un débit de connexion complètement nul, qui ne répond pas aux standards mondiaux, les usagers croisent le fer pour être branché à l’information. En plus du débit déjà très faible s’ajoutent les coûts exorbitants: un giga et demi de connexion à 3 000 F CFA au Tchad, c’est extrêmement cher! Vu le coût de l’Internet et le pouvoir d’achat en termes de cherté de la vie qui frappe les ménages, c’est exorbitant et inimaginable surtout à l’heure de la mondialisation et dans un contexte où le numérique est une priorité.

Aussi, depuis mars 2018, les internautes subissent encore la censure de l’Internet. Certains sont contraints d’utiliser des applications pour contrer la censure toujours en vigueur. Ce sont entre autres, ces raisons qui conduisent certains compatriotes à recourir à d’autres moyens de communication plus efficaces en violation des lois en vigueur.

Et donc, nous estimons au niveau d’Internet Sans Frontières Tchad qu’au lieu d’aller en guerre seulement contre les utilisateurs des équipements radioélectriques non autorisés par l’État tchadien, le gouvernement tchadien doit faciliter l’accès à l’internet à tous les citoyens tchadiens en levant la censure des réseaux sociaux et revoir en baisse le tarif très élevé de la connexion internet au Tchad.

Blaise Noubarassem

Représentant de l’Ong Internet Sans Frontières au Tchad.

N’Djamena, le 22 novembre, 2018.

ARCEP VA EN GUERRE CONTRE LA CONNEXION D’INTERNET ETRANGER

La Direction Générale de l’autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes ARCEP a présenté le mercredi 21 novembre dernier,  des équipements  radioélectriques  non autorisés , c’était au siège de ladite  institution  à N’Djamena.

Des missions de démantèlement effectuées  par l’ARCEP ont permis de saisir d’importants lots d’équipement de connexion d’Internet étranger.

La mission de contrôle, d’enquête et d’information a été diligentée par les agents de cette institution du 27 Août au 11 septembre 2018. Cette mission a abouti à la saisie et au démantèlement des équipements radioélectriques non autorisés par l’État tchadien dans son territoire. Après la saisie de ces équipements, l’ARCEP a sollicité l’incinération de ces appareils  en commun accord avec le parquet et les services d’un huissier.

Le directeur général  de l’ARCEP, Dr Haggar Bachar Salim a saisi l’occasion  d’attirer l’attention de tous ceux qui fournissent ou utilisent les équipements et services des opérateurs étrangers interdits par les textes  en vigueur sous peine de sanction.

Avant d’incinérer ces équipements, le directeur général d’ARCEP a fait savoir que, cette pratique illégale et frauduleuse cause des préjudices économiques  et financiers à l’État et aux entreprises opérant dans le domaine des communications électroniques légalement établies au Tchad, notamment les fournisseurs d’accès a internet  (FAI )et les opérateurs de la téléphonie mobile.

Dans ce sens, aux termes de l’article 113 de la loi N°14 du mars 2014 portant sur les communications électroniques : «  Sera puni d’une peine d’emprisonnement d’un ans a cinq ans st d’une amende de 10.000.000 de franc CFA ou de l’une de deux peines seulement, le fait de fournir au public un service de communications électroniques ,sans l’autorisation preuve à la  présente loi, ou de le maintenir en violation d’une décision de suspension ou de retrait de cette autorisation ».

AHMAT MAHAMAT AHMAT

LE TCHAD ET UNESCO RENFORCENT LA CAPACITÉ DES ACTEURS DE L’ÉDUCATION NATIONALE

Le ministère de l’Éducation Nationale et de la promotion Civique organise en partenariat avec l’Unesco et d’autres partenaires depuis ce matin 21 novembre 2018 à l’hôtel Mercure un atelier national d’appropriation du Projet de Renforcement de l’Éducation et de l’Alphabétisation au Tchad (PREAT) et d’Élaboration des Termes de Référence des principales activités dans le domaine de l’éducation.

Cet atelier qui commence, est le fruit de l’enseignement tiré de la mise en œuvre du PREBAT et des recommandations formulées par la partie nationale, l’Unesco et le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique qui se sont promis une stratégie dans leurs œuvres. « Cette stratégie repose principalement sur une réelle appropriation du projet par les responsables et les cadres du ministère de l’éducation, le leadership national, une communication efficace autour du projet et ainsi que les modalités d’exécution, le renforcement des capacités des parties prenantes et la participation actives des acteurs et des bénéficiaires dans la prise des décisions consensuelles et dans la mise en œuvre des activités en articulation avec les procédures requise. C’est pour répondre à cette préoccupation, gage de succès de la mise en œuvre réussie du projet, que cet atelier national d’appropriation du PREAT et d’élaboration des Termes De Références des principales activités est conjointement organisé » a déclaré M. Mputu Hilaire, le représentant du directeur du bureau multisectoriel de l’Unesco venu du Cameroun.

Le problème de l’éducation de qualité au Tchad se pose avec acuité d’où le gouvernement  et ses partenaires avaient initié des projets allant dans ce sens. SIPEA ou stratégie intérimaire pour l’éducation et l’alphabétisation est un projet qui a été confié à l’Unesco et l’Unicef. La mise en œuvre de ce projet couplée aux efforts des autres partenaires a permis au pays de réaliser d’importants progrès dans le secteur de l’éducation au profit de l’enseignement primaire, de l’alphabétisation, de l’éducation de base non formelle, de la scolarisation des filles et du renforcement de la gestion et du pilotage du système éducatif. Malgré cet effort, il reste d’énormes défis à relever dans les différents sous-secteurs de l’éducation. Souligne le représentant du directeur du bureau multisectoriel de l’Unesco.

Pour le Directeur Général de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique M. Dibé Gali, représentant le ministre de tutelle « l’idée d’organiser le présent atelier a découlé de l’analyse des points faibles de la mise en œuvre du projet de revitalisation de l’éducation de base au Tchad.il est impérieux que chaque cadre ou agent du ministère présent à cet atelier en repartent avec une meilleure compréhension du PREAT et des termes de référence des principales activités à réaliser. Il ne sera plus question de répéter les mêmes erreurs vécues » a –t-il vivement conseillé avant de déclarer ouvert l’atelier qui commence aujourd’hui 21 novembre et prendra fin le 23 novembre 2018.

 

ANNE YANKIM et G. ADDE

Les 10 caractéristiques qui font du Tchad un pays de la mauvaise Gouvernance

La mauvaise gouvernance est un fléau à l’embrouillamini  politique, un attentat économique et un méli-mélo social d’un État. La mauvaise gouvernance détruit  à petit feu un pays, un État, une nation. C’est le cas de la République du Tchad, un pays enclavé qui se situe au cœur de l’Afrique. N’djaména est la capitale du Tchad. Ce pays à pour président Idriss Deby Itno, le redoutable allié de la France pour la lutte contre le terrorisme. Avec une superficie de 1.284.000 km2, le Tchad est un pays pétrolier qui regorge non seulement d’énorme potentialité culturelle; mais aussi  : l’orle pétrole l’uranium, l’agriculture, l’élevage, les sites touristiques…

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Malheureusement, ce pays meurt à petit feu dans le carcan de la mauvaise gouvernance. Cette dernière est engendrée par des multiples périples que j’ai résumé en 10 caractéristiques qui font que le Tchad est pays de la mauvaise gouvernance.

1 . la corruption

» hagal crédit » (la part de crédit) ou « hagal goro » (la part de cola) sont les appellations de la corruption dans des expressions de l’arabe locale tchadienne. La corruption est l’arme la plus fatale de la mauvaise gouvernance. Elle est la diablesse dévastatrice de l’appareil étatique. Malheureusement, ce fléau est généralisé dans le corps de l’administration tchadienne jusqu’au sommet.

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En 2016 Transparency International classe le Tchad dans le top 10 des pays les plus corrompus au monde. La corruption dans un pays pauvre comme le Tchad qui est le deuxième pays « le plus misérable au monde », juste après la Syrie (  d’après une enquête du World Gallup Poll) ne le fait que détruire.

2. Le népotisme

Le népotisme sème du chaos à flot dans ce pays. Le constat est lamentablement amer. Dans chaque grande direction administrative, les ministres ou les directeurs administratifs embauchent vaille que vaille leurs proches (nièces, cousins, frères…) au détriment des autres.

Au Tchad, le népotisme a atteint son summum. Car, même les concours professionnels sont « nepotisés« , et les places sont répartis par « quotas népotique« . Sur ce, la fonction publique tchadienne n’est qu’accessible que par ces deux options qui sont : le népotisme et la corruption. Les pauvres tchadiens comme moi et mes camarades qui usent leurs pantalons sur les bancs des universités avont en face de nous deux bombes, un couple diabolique et une épidémie de gouvernance qui retardent le fonctionnement de l’appareil administratif tchadien. Alléluia !

3. Le sabotage de la méritocratie

Le gouvernement tchadien est façonné systématiquement par une équité régionale. Pour ne pas éveiller les soupçons des détournements du denier public. Cette mauvaise gouvernance se penche sur l’intérêt personnel que général. Simplement, en politique la camaraderie est soit positive ou négative.
Silence ! On bouffe.

Quelle raillerie administrative ! Une raillerie où un juriste se trouve à la tête du ministère de pétrole, un économiste à la tête de la technologie…
Le sabotage de la méritocratie saute à l’œil nu dans la capitale et les provinces du Tchad. Ceux qui ont fini leurs études s’accrochent à vivoter en faisant du clando, des taxis, du bénévolat…Tandis-que ceux qui n’ont jamais mis pied à l’école; grâce au griotisme politique se trouvent dans des bureaux climatisés à gérer les affaires administratives. Ce n’est qu’au Tchad qu’on découvre ça. Qu’elle piètre gouvernance ! Un Tchad meilleur n’a pas besoin des dirigeants militantistes pour son développement administratif. Il a juste besoin de la compétence absolue à chaque poste de responsabilité.

4. Taux d’analphabétisme

L’analphabétisme est l’une des source de toute forme de mauvaise gouvernance, surtout un pays comme le Tchad avec un taux d’analphabétisation de :  86% pour les femmes et  69/% pour les hommes. Elle est malheureusement affectée par une souffrance maladive du système éducatif tchadien. L’effectif pléthorique tape à l’œil. Car dans le nord du pays  selon le bulletin humanitaire d’OCHA de septembre 2016, le ratio monte à 216 élèves dans une salle pour un instituteur. C’est ce qui occasionne présentement la baisse de niveau chez les enfants et, qui finissent par quitter l’école puis se lancent dans la vie active. D’autres partent pour l’Eldorado avant même de finir le premier cycle. Cependant, il y’a un manque cruel des suivis et évaluations dans le système éducatif. Le pire est que l’ecole n’existe pas dans certains villages des provinces du Tchad, et celles qui existent, la plupart ont un seul instituteur à multigrade : 2 à 3 classes pour 2 heures ou 3 heures. À ce que je sache, Dans un État de droit avec une bonne gouvernance, chaque enfant a droit à la scolarité. Car l’éducation est le socle du développement d’un pays. Un peuple éduqué est un peuple instruit. La destruction du système éducatif actuel, laisse le peuple dans l’ignorance de ses droits et devoirs. Car un peuple est instruit connaît son droit et ses devoirs citoyens. L’une des méthodes pour s’éterniser au pouvoir, est la mainmise sur le peuple dans l’ignorance en détruisant le système éducatif du pays. Ça y est Nous y sommes. Malgré tout, par le biais du népotisme, d’autres réussissent à s’intégrer à la fonction publique. Hélas ! C’est là où la mauvaise gouvernance dénature tout un pays.

5. Chaqu’un pour soi Dieu pour tous ou le  » je m’en foutisme « 

Un terme banal pour une gouvernance loyale. À cela s’ajoute des expressions de la rue tirées directement de la mauvaise gouvernance du genre : « il n’a que 6 mois pour bouffer« , « c’est sa chance de devenir riche« … Des expressions désastreuses qui ont enfoncé le Tchad dans un gouffre sinistre face aux multiples crises dont la crise  économique du semptembre 2016 que nous vivons présentement. Parmi les hautes autorités ou les représentants des grandes institutions, la plus grande partie n’a aucune intention de diriger lesdites institutions ou directions POUR LE PAYS. Sauf quelques oiseaux rares qui, à force de rendre service au pays se retrouvent limoger après quelques mois. La majorité  sont ceux qui exercent leurs fonctions POUR LEURS COMPTES BANCAIRES, NON POUR LE PAYS. Par ses propres fils aux intentions apatrides, le Tchad souffre énormément jusqu’à ses entrailles. Ces « je m’en foutistes » n’ont presque jamais fais des actes ou des actions pour l’amour de la nation au détriment de leurs intérêts personnels. Avec ces apatrides qui ne pensent qu’aux paradis fiscaux, le constat reste et restera encore et toujours amer. Tais-toi ! on s’enrichit .

6.Administration traditionnelle ou classique

L’administration traditionnelle ou classique renvoie systématiquement à une forme de gouvernance dont les principes et les méthodes se reposent sur les us et les coutumes, la traditionet les cultures ancestrales. Dans ce pays, l’on arrête pas de parler de la République, de l’État de droit, de la constitution, des textes sacrés de la République… Mais dans le fond, c’est le classique qui sape nos administrations. En revanche, la violation des textes sacrés de la République, l’implication coutumière dans l’administration tchadienne et des décisions coutumières des rois classiques ne cessent d’influencer l’administration tchadienne. À l’instar des décrets héritiers, des nominations et des postes héritières…Dans ce beau pays le système traditionnel est « gouvernementalisé ». Par exemple, lorsqu’un député vieillit, c’est l’un de ses parents qui le succède. Lorsqu’un maire, ministre sont destitués, c’est leurs proches parent qui les succèdent. De surcroît, c’est les mêmes personnes, les mêmes têtes qui se succèdent dans ce cercle gouvernemental. Le dernier remaniement gouvernemental ne passe pas inaperçu. Ma plus grande inquiétude, c’est la multiplication des chefs de canton décrétés. Peut être, bientôt, même les chefs des villages le serons. N’espérons pas, mais tout est possible dans ce qu’on appelle diviser pour mieux régner. Subséquemment, la lignée ancestrale domine la stratégie de gouvernance au Tchad. Peu importe la compétence et le professionnalisme au profit de la nation, ces successions stratégiques mises en places ne sont rien d’autres que des stratagèmes pour bloquer les issues de la fonction publique aux autres. Ce phénomène absurde dans l’administration tchadienne est lié directement au népotisme qui laisse le pays dans le joug de la mauvaise gouvernance. Sur ce, les conséquences seront désastreuses que promotrices. Car, s’il en est ainsi, l’unité nationale sera en péril.

7. L’intimidation et le droit de l’homme bafoué.

Un terme qui résume tout une gouvernance d’un pays. Au Tchad, toute personne qui parle de la mauvaise gouvernance, de la gestion scabreuse du pétrole et du droit de l’homme, aura automatiquement les agents de la ANS (Agence Nationale de Sécurité) à ses trousses. Le droit de l’homme est quasiment bafoué dans ce pays. Des répressions, des intimidations et des arrestations des journalistes, des activistes, des défenseurs des droits de l’homme et de la société civiles, des chefs des partis politiques, des artistes… Sont devenues des monnaie courantes. Disparitions forcées et détentions arbitraires, recours excessifs à la force, les droits à la liberté d’expression et de réunion  bafoués sont ressortis dans le rapport d’Amnesty International. Sur papier le Tchad est un pays démocratique, mais dans le fond la démocratie au pays de grand-père Toumaï est en congée ou peut-être incarcérée. Ainsi, le Tchad se classe 13e parmi les 20 pays où il ne fait pas bon vivre dans le monde.

8. Détournement du denier publique

Les véritable ennemis de la nation sont les « voleurs de la République » autrement, « les mangeurs de l’argent du pays« . Le détournement du dénier public est la branche principale de la mauvaise gouvernance. La crise économique que traverse le pays actuellement est due à une grande partie aux détournements des fonds publics. Le Tchad est le seul, sinon l’unique pays où l’enrichissement illicite a fait des  prédateurs du denier public extrêmement riches et qui vivent dans le luxe total; et les pauvres croupissent sous une misère incommensurable. Malgré un tel désastre dans la caisse publique, l’État tchadien est resté sourd-muet. Beaucoup n’ont pas été jugé et condamné. Le pire dans cette crime économique, ceux qui ont détourné hier, reviennent comme un héros en occupant un grand poste de responsabilité au su et au vu de cette justice tâché d’une lenteur et de l’incompétence juridique. Aucune juridiction d’un pays de droit s’enjaillera de voir passer un tel crime économique. Le 10 mars 2017 , determiné a finir avec les voleurs de la République, le président tchadien Idriss Deby Itno, a fait une sortie médiatique lors de la journée du prière nationale pour la paix et la cohabitation pacifique  en martelant contre les prédateurs de la République : «Tous les prédateurs de la République doivent comprendre que leurs actes ne resteront pas impunis. Chacun doit apprendre à vivre avec son salaire». Il a également lancé un missile qui fait tremblé « les mangeurs de l’argent du pays » comme disent les hommes de la rue. Conscient de ces crimes économiques, il a martelé que «L’enrichissement illicite est visible à Ndjaména et à l’extérieur comme l’attestent les villas qui poussent ». Il ajoute que «Chacun doit justifier ses biens. La loi sera appliquée dans toute sa vigueur». Une telle détermination du Président Deby finira par traduire illico les prédateurs de la République à la justice ? Wait and see, nous sommes au Tchad.

9. Une justice épousée par l’impunité

La justice tchadienne est atteinte par une épidémie endémique appelée : impunité. Elle est comme un marché d’où les procès sont des produits vendus aux plus offrants. Lorsque dans un État la justice est bazardée, la mauvaise gouvernance a atteint son paroxysme. L’impunité est le maître mot des vrais coupables en libertés, à l’instar des prédateurs de la République. Leurs actes sont restés impunis, mais c’est les pauvres citoyens qui payent le prix du pot cassé par l’imposition des mesures sordides appelée les 16 mesures qui consiste également à couper les salaires des fonctionnaires. La mauvaise gouvernance dans ce pays a dépassé ses limites : des policiers qui tirent des balles réelles aux manifestants qui réclament juste leurs droits, des fonctionnaires aux faux diplômes qui pullulent la fonction publique tchadienne, des prédateurs de la république non jugés et condamnés, des violeurs des textes sacrés de la République, des coupables des crimes… Sont tous restés impunis. Si la loi ne s’applique pas à tout le monde, alors à quoi vaut la justice au Tchad? Les pauvres payent et les riches profitent.

10. l’incohérence dans la transparence des finances publiques

Chaque années le budget faramineux annuel du pays est en crescendo. Malheureusement, chaque ministère ferme les yeux sur la transparence de la gestion financière. Les rapports justificatifs camouflés ou peut-être inexistants assortis avec cet insuffisance totale des suivis et évaluations financières sont les indicateurs clés du chaos financier.
C’est ce qui fait malheureusement que le détournement du dénier public devient de plus en plus un moyen efficace pour les prédateurs de la République de bomber leurs comptes bancaires à l’étranger. Les budgets de l’État et ses gestions financières sont les racines économiques stabilisatrices d’un pays. Le contraire sera bien évidemment une crise économique. C’est ce que vit présentement le Tchad.

Moussa Djidingar

 

NECROLOGIE : QUI EST MAITRE BECHIR MADET ?

Notaire, homme politique et de culture, auteur de l’ouvrage « Itinéraire du paysan notaire », Me Béchir Madet a cassé sa pipe le 10 novembre 2018 en France suite un AVC. Feu Béchir Madet est une personnalité qui a fait ses preuves dans l’administration tchadienne, la classe politique et dans la société civile.  

 Né le 11 Novembre 1964 à Kolobo une bougade dans  la province de Mayo-kebbi- Est, Me Béchir Madet est né du couple Madet Timothée et de Kouitha Alhéré.  Ila effectué ses études primaires et secondaires de 1970 à 1978, à l’école officielle de Kolobo, son village natal. Ancien élève du CEG N`2 de N’Djamena de 1978 à 1979 le Lycée Jacques Moudeina de Bongor de 1979 à 1986 où il est sorti nanti d’un baccalauréat série A4.

Apres son baccalauréat, feu Béchir Madet fut admis à l’Ecole  Nationale d’Administration et de la Magistrature de N’Djamena. Deux ans de formation, il sorti greffier en chef de la toute première promotion en 1988. Il exerça six ans dans ce corps dans des grands tribunaux de la grande instance de N’Djamena et à Bongor.

Totalisant plusieurs années d’expériences en tant que greffier, feu Béchir Madet pousse son ambition très loin. Il quitte cette fois-ci pour France de 1994 à 1997  pour les Etudes Supérieures à l’Ecole Notariale de Nîmes. Il décroche  un diplôme Supérieur de Notaire. Suite à cette formation notariale, Feu Béchir Madet décrocha un stage professionnel  en France. Des formations et séminaires nationaux comme internationaux, Me Béchir Madet n’y manque pas. Ce n’est qu’en 1998 que Me Béchir Madet rentra au bercail et ouvra son propre office notarial à N’Djamena.

Comme la meilleure connaissance est la chose la mieux partagée, Me Béchir  Madet met au service des jeunes toutes ces connaissances acquises à l’Université de N’Djamena et à l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature. Etant un homme de culture, feu Béchir Madet est aussi écrivain. Il  a son actif un roman autobiographique nommé ‘‘itinéraire d’un notaire paysan’’ paru en mars 2017 aux éditions Ifrikia.

Homme au charisme insoupçonnable, Me Béchir Madet a occupé plusieurs postes de responsabilités. Il fut président de l’Ordre des Notaires du Tchad, président de la Commission Déontologique et Disciplines du Notariat Africain, ensuite président Fondateur de l’Association pour le Développement Culturel.

Apres plusieurs postes administratifs, Feu Béchir Madet ne se défait pas de la politique. Il est désigné ministre de la Justice, Garde des Sceaux de 2013 à 2014. De 2016 à mai 2018 feu Béchir Madet est rappelé encore dans le gouvernement. comme Ministre du Pétrole, de l’Energie, chargé de la Promotion des Energies Renouvelables. Il est un fervent militant du parti Mouvement Patriotique du Salut MPS, le parti au pouvoir depuis 1990.

11 novembre 1964, 10 novembre 2018, il y a 54 ans que feu Béchir Madet a vécu ici-bas sur la terre. Il s’en est allé ainsi en laissant derrière lui une veuve et quatre enfants.

Sa dépouille est rapatriée le 20 novembre dans la capitale tchadienne et sera acheminée dans son village natal le 24 novembre prochain pour un dernier hommage.

« Ainsi l’homme s’en est allé pour le plus long voyage des humains ».

 

MOT DU CHEF DE L’ETAT POUR LE LIVRE DE CONDOLEANCES DE FEU ME BECHIR MADET!

Me Béchir, comme j’ai l’habitude de vous appeler, vous avez beaucoup voyagé. Partout, vous avez noué des amitiés et tissé des relations fraternelles. Aujourd’hui, c’est un autre voyage qui vous éloigne dans un autre monde, qui est l’aboutissement de toutes nos pérégrinations …..

En cette circonstance douloureuse, j’exprime, au nom de la Nation toute entière, du Gouvernement et en mon nom personnel, toute la douleur et la consternation dans lesquelles nous plonge ta subite disparition.
J’ai eu le plaisir de travailler avec un infatigable serviteur de l’Etat, un homme intègre et un cadre compétent, bref un parfait ministre de la République.
Sachez que la mort ne vous arrache pas aujourd’hui à l’affection de votre famille nucléaire et celle de votre communauté mais c’est tout le Tchad qui vous pleure. C’est un fossé abyssal que votre perte cause à notre pays en ce moment où la nouvelle République mobilise toutes ses forces vives et toutes ses compétences dans la perspective de la grande bataille de l’émergence …..

Comme la mort ne peut tuer ce qui ne meurt, vos œuvres vont survivre au temps. Au temps éternel.
Toutes mes condoléances à la famille….

IDRISS DEBY ITNO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT

L’ONG CSJEFOD LANCE LES ACTIVITÉS DU TEST DE DÉPISTAGE VOLONTAIRE ANONYME, MOBILE ET GRATUIT DU VIH

Les activités du test de dépistage lancées par l’ONG CSJEFOD en partenariat avec fond des nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont débuté ce lundi 19 Novembre 2018 avec les jeunes et adolescents de la commune du 6e arrondissement en présence du Maire.

Dénommée spéciale opération test de dépistage volontaire anonyme, rapide, mobile et gratuit du VIH, cette opération réunira les jeunes et adolescents des 5 arrondissements de ville de N’Djamena ciblant 25 sites de fréquentation à haut risque. Le coordonnateur national de l’ONG CSJEFOD (centre de solidarité des jeunes pour la formation et le développement avec le fonds des nations unies pour l’enfance), Ngarti Ngarhingar Désiré a révélé les dangers que courent les jeunes et adolescents sur le VIH dans ses sites à haut risque et rappel par ailleurs que l’on n’attrape pas le VIH juste après rapport sexuel non protégé mais également par les objets et autres modes de transmission tels que les contacts importants avec du sang contaminé lors de partage de matériel d’injection la transmission d’une mère à l’enfant. Il exhorte les jeunes  à profiter de cette gratuité rapide du test qui se tiendra dans les maisons de quartiers jusqu’au 31 décembre.

Le maire pour sa part, rappel l’effort du gouvernement tchadien pour rendre disponible les ARV pour contrecarrer l’évolution de l’épidémie du VIH. Grace à cela, le taux de séroprévalence passe de 3,3% en 2005 à 1, 6% aujourd’hui. « C’est le moment de lancer un vibrant appel aux jeunes et adolescents présents et aux parents à s’unir davantage à la réduction des décès liés au SIDA et de nouvelles infections du VIH d’ici 2020 » dit-il.

POUR L’ALCOOL, ILS METTENT LEUR VIE EN DANGER

La majorité de la jeunesse tchadienne se livre à la consommation excessive de la boisson alcoolisée tout en se sacrifiant corps et âme peu importe le danger qu’ils en courent. Restés au bord du goudron ou de la rue autour d’une table remplie des bouteilles d’alcool, certains jeunes se lancent même un défi non seulement sur le nombre des bouteilles à consommer mais aussi sur le nombre des casiers à « avaler ». Ainsi, consommer de l’alcool jusqu’à s’enivrer, devient un acte de bravoure pour les uns et pour les autres  et cela, anime un débat au quartier.

Remarquant l’obstruction et le non-respect de la voie publique, la police du 6e arrondissement a confisqué hier soir 20 novembre 2018, une quantité des chaises de l’un des « Bar » les plus renommés de la capitale qui était rangées sur la voie publique. Voyant ses clients chassés au-dessus de ces chaises, l’un des responsables de ce « Bar » s’est affolé et voulant coute que coute se battre avec les forces de l’ordre sur place. Interrogé à ce sujet certains citoyens pensent que « mieux vaut prévenir que de guérir ». Alors pour eux, la police n’essayait juste de prévenir une éventuelle catastrophe ou un terrible accident qui devrait être aussi le souci principal de ces détenteurs des bars et alimentations. Car « la vie d’un humain ne peut être ôtée par un simple accident de circulation pour une bouteille d’alcool » disent-ils.

Une autre chose, si un conducteur perd le contrôle de son volant qu’adviendra-t-il à tous ceux restent sur la voie publique pour siroter l’alcool et qui doit – on poursuivre entre le responsable du bar et le conducteur?

La fin de l’année est proche, les débits de boissons poussent comme des champignons à la capitale. Le maire de la ville de N’Djamena et ses pairs sont interpellés à faire plus d’effort pour enrayer cette pratique néfaste et courante dans les différents arrondissements afin de garantir la sécurité à tous.

 

ELIMINATOIRE CAN U23 : LA SELECTION U23 A FAIT UN MATCH NUL CONTRE LE CAMEROUN

La sélection nationale des U23 a réalisé une belle opération cet après-midi au stade Idriss Mahamat Ouya face au Cameroun. Battus le vendredi dernier au match aller par 3 buts à 0 lors des qualifications pour la Can U23 2019, les Sao du Tchad ont donné le maximum pour un match nul 1 but partout. Buts marqués par Hervé Ngan à la 29e minute et Diallo Mahamat sept minutes plutard.