TCHAD : DES MILLIERS DES AGENTS DE L’ETAT SONT APPELES A COMPLETER LEURS DOSSIERS PHYSIQUES

Suite aux résultats de l’audit des diplômes, beaucoup des fonctionnaires n’ont pas leurs dossiers dans les archives dans la fonction publique.

Dans une correspondance adressée en date du 31 octobre 2018 à tous les ministres, le comité technique d’appui au cabinet d’audit des diplômes du personnel civil d’Etat, a appelé tous les fonctionnaires et contractuels de l’Etat ne disposant pas de dossiers jugés indispensables dans les archives de la fonction publique de le faire dans un bref délai. Une note que certains rencontré ce matin dans les différents ministères jugent de confuse et les laisse superflu.

Depuis le lundi 13 Novembre 2018, de tous les recoins du pays, les fonctionnaires s’activent vers la capitale dans leur ministère respectif pour vérifier si leurs noms figurent sur la liste. Du ministère de finance en passant par le ministère de la santé et a l’école du centre où nous sommes rendus, les fonctionnaires concernés sont surpris par cette décision qui vient perturber une fois de plus le secteur publique et en particulier le ministère de l’éducation qui vient de sortir d’une longue grève.

De ce fait, le comité technique d’appui demande aux ministres d’instruire leurs services compétents à l’effet de mettre à la disposition du comité les documents dans un délai n’excédant pas une semaine.

Les fonctionnaires et les contractuels ayant constaté leurs noms affichés dans les différents ministères doivent fournir entre autres, les copies des arrêtés d’intégration ou actes de recrutement, copies des arrêtés des reclassements ou d’avancement, des copies des diplômes de base (Bac ou BEPECT), copies des diplômes ayant servi d’intégration ou de recrutement, des copies des diplômes ayant servi de reclassement ou avancements, copies des actes de naissances et copies de tout autre diplôme équivalent.

Au ministère de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Emploi  il est demandé aux plus 600 et 35 contractuels de compléter leur dossier. Près de 1000 contractuels du ministère de l’Éducation Nationale sont appelés à déposer leurs diplômes et autres documents y afférant. « Il y a des gens dans cette liste qui vont partir à la retraite et il y a des gens qui sont admis à la retraite et par la suite ils ont eu des contrats avec leurs ministères », lâche, un enseignant à l’école du centre. Pour les cas des agents du ministère de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Emploi beaucoup sont recrutés sur la base des arrêtés de fin de formation et leurs dossiers n’ont pas été déposés par le ministère à la fonction publique.

HAL SOUAKAR AMBERA, GAGNANT DE LA COMPÉTITION NATIONALE DU « FUTUR AGRO CHALLENGE » 3EME ÉDITION

La compétition de la Futur Agro Challenge a eu lieu hier jeudi 15 novembre dans l’après-midi au palais du 15 janvier. Devant les trois membres du jury, à leur tête Dr Ali Abdramane Haggar, six (6) compétiteurs ont montré leur talent.
Le Futur Agro Challenge c’est une compétition internationale dans le domaine de l’agriculture, l’agro-alimentaire et l’agro-industrie. L’objectif est de promouvoir l’industrie agricole, de booster les startups agricoles innovantes, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Elle est organisée chaque année dans les 60 pays à travers le monde dont le Tchad en fait partie.
Le concept est d’organisé la compétition au niveau locale et le vainqueur, représentera son pays à la grande finale internationale. Le vainqueur de la compétition aura la chance de rencontrer des investisseurs et de nouer des relations avec d’autres entrepreneurs.
Cette année, onze (11) personnes ont postulé sur la plate-forme dont cinq (5) personnes n’ont pas compléter leur candidature à temps et six (6) autres sont retenus. Pour Issa Ali Barka, Coordinateur National Adjoint de la Compétition « Peu importe le nombre des candidats, chez nous à Futur Agro Challenge, la quantité des candidatures n’est pas importante mais c’est la qualité », a-t-il expliqué.
Chaque candidat à 30 secondes pour expliquer la pertinence de son projet. Et chaque 30 secondes le compétiteur répond à une question. Ensuite les jurys posent également à chaque candidat une question. Après avoir répondu à cinq (5) questions, les membres du jury ont éliminé sur le six candidats quatre (4). Au final, deux candidats se retrouvent face-à-face, Bero Julien et Hal Souakar Ambera.
Bero Julien défend son projet sur la production d’oignon dans le Sud du Tchad, car selon lui les oignons viennent souvent de Nord-Est du pays, alors il a jugé important d’essayer au Sud vers Sarh et il a réalisé que se possible la culture.
Hal Souakar Ambera quant a lui son projet porte sur la nutri-internationale. La nutri-internationale a pour but la métabolisation des nutriments en vue de leur assimilation pour la croissance, l’entretien, et le fonctionnement de l’organisme. Au plan médical, le projet permet d’analyser les rapports entre la nourriture et la santé.
Cinq (5) questions sur : l’impact du projet au plan national et international, sur les clients, les étapes de vie et la durée, les caractéristiques et face à la rareté des produits, ont été posées à chaque finaliste. Enfin, par rapport aux réponses, les membres du jury ont déclaré le gagnant de la compétition pour la 3ème édition 2018 de la Futur Agro Challenge, Hal Souakar Ambera.
Hal Souakar est un chercheur qui développe et diffuse des aliments pour nourrisson à base de produits locaux. Bénéficiaire de la Bourse Mandela Washington.
Rappelons que le prix de la compétition est de trois (3) millions de Franc FCFA. Ce prix permettra au futur vainqueur de se préparer pour la finale internationale.
OUSMANE DIARRA

Tchad:Compte rendu du Conseil des Ministres du 15/11 2018

Un conseil ordinaire des ministres s’est tenu ce jeudi 15 novembre 2018. Il a été présidé par le président de la République. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour. Le conseil a examiné et adopté trois projets de loi et un projet de décret.

Le conseil a examiné et adopté le projet de loi portant ratification d’un prêt signé le 12 octobre 2018 à Bali, en Indonésie, entre le Tchad et la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA). Ce prêt d’un montant de 12 millions $, dédié à la réalisation du projet en phase pilote dans la province de Tandjilé, vise à contribuer à la lutte contre la pauvreté et à l’insertion socio-économique des populations défavorisées par la promotion du développement local et l’inclusion financière. Le chef de l’Etat a demandé au ministère sectoriel de prévoir des mécanismes de suivi de l’exécution du projet pour éviter des déperditions éventuelles.

Le projet de loi portant ratification de la convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, soumis par le ministère des Postes, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication a été adopté après examen. La ratification par le Tchad de la convention de l’UA permettra au pays de bénéficier de la coopération internationale ainsi que de l’entraide dans le cadre de la lutte contre les cyber-attaques.

Le projet de loi portant création de l’école nationale des techniques d’élevage (ENAT) a été adopté. L’ENAT en sa nouvelle version, sera un véritable outil de formation au métier de l’élevage. Elle constituera toute une chaine entre la production et la commercialisation, en passant par la transformation et le conditionnement, participant ainsi à la lutte contre le chômage par une offre de formation qualifiante et diplomante.

Au titre du ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique, un projet de décret a été examiné et adopté, après quelques amendements de fond et de forme. Il porte détermination des normes et des critères d’ouverture, d’extension, de transfert, de dénomination, d’officialisation et de fermeture des établissements scolaires privés, publics et communautaires du primaire, du moyen, du secondaire général, du secondaire technique et professionnel au Tchad.

En outre, le président de la République a fait une communication relative à la campagne agricole 2018. Selon lui, elle s’avère satisfaisante et acceptable. Il a toutefois demandé des mesures contre les commerçants qui font de la rétention des céréales afin de favoriser la hausse des prix.

SESSIONS DES ACTIVITÉS DE LA SEMAINE MONDIALE DE L’ENTREPRENEURIAT

A la deuxième journée de l’ouverture de la semaine mondiale de l’entreprenariat au Tchad, plusieurs activités sont déroulés hier mardi 13 novembre. 

Pendant que des conférences-débats amplifient la grande salle et la salle des conférences internationale sur les thèmes « Comment innover et développer ses propres compétences entrepreneuriales ? » et « les défis de la protection de l’environnement des énergies nouvelles et renouvelables pour la lutte contre le changement climatiques », de l’autre côté dans la salle de réunion, les ateliers de formations sur les thèmes : entrepreneurship by maison de la petite entreprise et entrepreneurship by H & C se déroulent. Dans la salle des conférences internationale, les mêmes thèmes sont débattus en Arabe.

Dans la salle C du Palais, vers 14h les élèves et étudiants se bousculent pour des places. Le thème consacré est « Comment créer son entreprise ? ». La création de l’entreprise dans les contextes actuels est un outil primordial pour le pays. Le but de la formation est de donner à ces jeunes l’essentiel de l’entreprise. Au tout début on commence par une idée et d’un savoir faire. Alors cette idée peut permettre à valoriser et matérialiser son plan. La matérialisation de l’idée permet de réaliser un document qui n’est rien d’autre que le projet qui est le business plan.

Pour le chargé de l’orientation de la Maison de la Petite Entreprise (MPE), M. Bruno Djasnabeye, le business plan comporte trois parties : « L’étude de marché, l’étude technique et l’étude financier ».  L’étude du marché c’est pour vendre les produits. Madame Jacqueline Djamila a pris le relais pour expliquer l’étude financier. Quelles sont les documents juridiques pour la création d’une entreprise ? Quelles sont les documentes comptables pour faire la recette et dépenses ? Elle a expliqué les différents forme de l’entreprise (entreprise individuel, SARL, SA, etc. ). « Il faut commencer par l’enregistrement à l’Agence Nationale des Investissements et des Exploitations (ANIE), avoir un numéro d’identification fiscale (NIF), autorisation du ministre de tutelle, enregistrement à la registre de commerce, déclaration des employés au niveau de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS),… », a-t-elle conseillé.

Des questions posées par les jeunes ont eu des réponses compréhensibles de la part des deux formateurs.

Aujourd’hui, de 14h à 16h, une conférence-débat accès sur le thème : « Automatisation des femmes et des jeunes comme facteur d’accélération pour réaliser le dividende démographique » sera débattu.

OUSMANE DIARRA & INNONCENT ALLARAMADJI 

SEMAINE DE L’ENTREPRENEURIAT : LANCEMENT DU FESTIVAL AGROBUSINESS 2ème ÉDITION 2018

C’est dans la semaine mondiale de l’entrepreneuriat que la 2ème édition du festival agrobusiness a eu lieu ce matin au palis du 15 janvier en présence du ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles sous le thème « le développement de l’Agro-industrie pour la transformation socio-économique du Tchad ».

L’objectif de ca festival est d’offrir à la jeunesse tchadienne un cadre de réflexion et de travail en équipe sur l’agrobusiness. Pour le capitaine de tract de Festival, Koumakong Dorsouma « Le défi dans le domaine est énorme. C’est pour nous l’occasion d’apprendre, de réfléchir mais surtout de joindre le cerveau à la houe et au filet, de développer un agrobusiness intelligent pour relever tous les défis liés au domaine et résoudre le problème d’emploi en milieu jeune », a-t-il souligné.

Le Tchad regorge d’énorme potentiel agro-sylvo-pastoral pour donner une bouffée d’oxygène à l’économie. 39 millions d’hectares cultivables (soit 30% du territoire). Actuellement 5.1% seulement de ces terres sont cultivables et 0.54% des 5.6 millions d’hectares irrigables sont exploitables.

Pour la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, Lydie Béassemda « l’agriculture, l’élevage et les énergies vertes constituent le secteur à fort potentiel entrepreneuriatl et par conséquent pourvoyeur d’emploi qui doivent mobiliser nos connaissances, nos savoirs-faire et notre intelligence », a-t-elle relevé.

Le taux de chômage selon l’ECOSIT3 est de 5.7% et touche généralement la classe d’âge entre 15-30 ans. Par ailleurs sur le marché du travail, selon les analyses établis, chaque année environ 170 000 jeunes en âge de travailler, sans que les possibilités d’emplois décents n’existent.

OUSMANE DIARRA

Prit au piège, il s’évapore…

Dame Zara, vendeuse de nourriture communément appelé « Tourne dos » alimente régulièrement un carrefour dans son quartier avec ses plats succulents et consistants. A 18 h déjà, des va-et-vient s’opèrent à son emplacement habituel. Dès l’installation des tables, bancs et nattes, une foule immense de personnes envahit le lieu.

Marcelin, un jeune homme très valide venait régulièrement opérer chez maman Zara comme aiment l’appelé ses clients. Mode d’emploi : ce dernier vient souvent vers 21h et 22h, parfois payer à manger et de fois demander service qu’il a faim et dame Zara le satisfait. Parfois, il commande un plat, mange et disparait sans toutefois régler la facture. Parfois aussi, dès son arrivée, il demande une cuillère et se jette sur les plats des clients sans être invité.

Comme disait un langage universel : « Tout le jour n’est pas dimanche », ce jour-là, vers 21h Marcelin se pointe chez maman Zara. A peine posé ses fesses sur le banc, il demande une cuillère et voulait attaquer le plat d’un client qui revenait d’un chantier à Farcha, très affamé qui savourait tranquillement son plat. Curieusement le client s’étonne par l’attitude de de ce dernier et lui pose de questions : « Tu vas où ? », « Tu veux faire quoi ? », « Qui t’as invité ? ». Marcelin est resté bloqué cuillère à la main. Dame Zara intervient : « Mon fils tu exagères trop ! Souvent tu répètes les mêmes bêtises et je te tolère mais cette fois-ci tu as débordé les bornes ». Automatiquement, les clients se sont jetés sur lui. Insultes, attaques… Certains voulaient même le lyncher, d’autres l’ont tiré de force dans un coin sombre et Marcelin a prit la poudre d’escampette. Heureusement pour lui…

DJIMNAYEL NGARLENAN                   

PLUS DE 92 ÉTABLISSEMENTS PRIVES SANITAIRES SERONT FERMES A N’DJAMENA

Le ministère de la santé publique et ses partenaires ont organisé ce mercredi 14 novembre 2018, un atelier de restitution du rapport de la mission de contrôle  des établissements privés de soins (officines, dépôts pharmaceutiques, laboratoire d’analyses médicales) des dix arrondissements de N’Djamena pour tenter de règlementer  ce secteur.

Au Tchad, les établissements privés de soins poussent comme de champignons mettant ainsi en péril la vie de la population d’où « L’objectif de la mission est d’assurer une supervision, un suivi, une évaluation des activités des établissements privés dans les 10 arrondissements et aussi assurer le respect de la règlementation et normes régissant l’exercice de la médecine et de la pharmacie. Evaluer la qualité des prestations techniques, améliorer l’efficacité de nos  services par le renforcement de la gestion de service et la coordination de partenariat public–privé. Il était aussi attendu de cette mission, l’amélioration de l’accès aux soins et la qualité des prestations par la disponibilité des ressources formelles et surtout la disponibilité des médicaments à coût accessible », déclare Dr Djabar Hamid inspecteur général par intérim au ministère de la santé publique. Pousser les détenteurs des établissements sanitaires à construire les structures sanitaires de qualité est aussi l’un des buts que s’est fixé cette mission a-t- il ajouté.

De cette mission, il ressort que 39 établissements ne disposent pas d’autorisation d’ouverture soit 12,15% et trois arrêtés falsifiés ont été relevés.  Selon la présentation du résultat donné par Dr Brahim Hamit, inspecteur au ministère de la santé publique, ce contrôle s’est déroulé comme suit : au 1er arrondissement sur 23 établissements, 5 doivent être fermés ; 2e arrondissement sur 29 établissements, 10 doivent être fermés ; au 3e arrondissement 4/12 établissements doivent être fermés ; 5/36 établissements doivent être fermés dans le 4e arrondissement ; 9/31 établissements doivent être fermés au 5e arrondissement ; 4/30 établissements doivent être fermés au 6e arrondissement ; 11/55 établissements doivent être fermés  dans le 7e arrondissement ; 34/78 établissements doivent être fermés dans le 8e arrondissement  ; 5/15 établissement doivent être fermés dans le 9e arrondissement et 6/12 établissement doivent être fermés dans le 10e arrondissement. Au total 92/321 établissements non en règle doivent être fermés dans la ville de N’Djamena, d’après le rapport.

Les recommandations faites après cette mission

Après la présentation détaillée du rapport quelques recommandations ont été données. Il s’agit d’harmoniser les tarifs des actes médicaux dans tous les établissements privés (MSP) ; Instaurer la surveillance épidémiologique dans le secteur privé (MSP) ; Mettre à la disposition des établissements privés des outils SIS et de référence pour la collecte et la transmission régulière des données au MSP (MSP) ; Informer par écrit  et préciser le délai des établissements mis en demeure (MSP); Assurer la supervision des laboratoires d’analyses médicales pour vérifier les normes et standard (MSP); Poursuivre les missions de contrôle dans les provinces. Assurer la supervision des laboratoires d’analyses médicales pour vérifier  les normes et standard (MSP); Poursuivre les missions de contrôle dans les provinces. Etc.

Les critères permettant à classifier les établissements non en règle

Les établissements qui méritent d’être fermés sont soumis à des critères suivants : Absence d’arrêté d’ouverture; Absence d’arrêté de transfert; Cabinets soins et labo non autorisés annexés aux dépôts et officines ; Arrêtés falsifiés; Autorisation aux vétérinaires après 2001; Autorisations louées aux non professionnels; Absence d’arrêté d’ouverture; Absence d’arrêté de transfert…

Le ras-le-bol du ministre de la santé

Le ministre de tutelle à la santé publique a demandé à tout citoyen de s’impliquer dans la restauration de l’ordre dans le domaine de la santé avant de dire « le commerce sanitaire n’est pas n’importe quel commerce. C’est la vie des gens qui est en jeux. Et donc, on ne peut pas donner un faux médicament dans les pharmacies. On ne peut pas permettre aussi que des dizaines des pharmacies se mettent autour d’un hôpital et qui finalement ne permettent pas à ce que la pharmacie de l’hôpital fonctionne » dixit Aziz Mahamat Saleh, ministre de la santé publique. Après cette mission, une police sanitaire sera mise sur pied dans le cadre du contrôle des médicaments et aucun autre établissement sanitaire ne doit être crée jusqu’à nouvel ordre dans le 8e arrondissement recommande le ministre Aziz Mahamat Saleh.

Bientôt ledit contrôle aura lieu dans quelques provinces du Tchad dans le cadre de la même mission. Et le contexte de la mission du contrôle est diligenté par le ministère de la santé publique par ordre de mission n°189 et 242 en date 10 au 26 septembre 2018 conjointement avec le ministère de la justice et des droits de l’homme et celui de l’administration du territoire et de la gouvernance locale.

ADDE & ANNE YANKIM

TCHAD: LE DG DU CNOU S’EXPLIQUE SUR LA SITUATION ACTUELLE QUI GANGRÈNE LE MILIEU ESTUDIANTIN ET SON SERVICE

Les étudiants tchadiens peinent sur tout le territoire national à étudier. Depuis plus des trois ans, les conditions d’études restent toujours à désirer impactant ainsi le milieu estudiantin. Ces derniers quittent parfois de très loin pour aller dans leur faculté respective étudier du matin jusqu’au soir sans restauration ni le moyen de transport. Pointant du doigt, le Directeur Général du Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU) M. Hamid Haroun Ibrahim à la tête de cette institution depuis février 2018 apporte un éclaircissement dans cette interview.

Tachad.com :   Pourriez-vous, nous parler de cette institution CNOU ?

DG : CNOU est une institution publique, placée sous tutelle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche d’innovation. Sa mission principale est d’accompagner les étudiants en améliorant leurs conditions à travers le transport, la restauration et l’hébergement etc. CNOU compte près de 420 personnels y compris les contractuels et les fonctionnaires affectés.

Tachad.com : Combien d’étudiants sont-ils pris en charge par CNOU ? 

DG : Nous prenons en charge au total  41 000 étudiants à peu près et dont 18 000 étudiants de l’université de N’Djamena. Il y’a plusieurs aides sociales qui sont accordées aux étudiants, il y avait entretemps la bourse mais maintenant elle a été supprimée et c’était depuis le 31 octobre 2016. Aujourd’hui, on ne donne que  la bourse aux  étudiants des facultés de médecine de N’Djamena et d’abéché.

 Tachad.com : Concernant les moyens de transports, CNOU en dispose combien ?  

DG : On a 67 bus. Les bus des étudiants au départ sont au nombre de 50, après le gouvernement a ajouté 35 autres bus. Ce qui fait un total  de 85 bus depuis 2013. Aujourd’hui, on compte 67 bus qui sont en bon état et circulent dans leur lieu de déploiement respectif qui sont les différentes universités du Tchad.

Tachad.com : Pourquoi les bus ne circulent plus dans tout le territoire pour transporter les étudiants ?

DG : CNOU est accusé de plusieurs années de dette vis-à-vis de ses partenaires et fournisseurs. Aujourd’hui, les fournisseurs et partenaires qui nous accompagnent sont au bout du souffle. Donc maintenant ils sont revenu vers nous et disent « si vous n’arrivez pas à nous avancer quelques choses, nous ne pouvons pas continuer à vous servir. La restauration tout comme le transport. Raison pour laquelle nous sommes presque à l’arrêt ».  Ce dans ce sens qu’on a fait des fiches aux hautes autorités puis, ils nous ont dit qu’ils vont trouver de solution pour alléger cette souffrance que nous traversons actuellement. Vous savez très bien que le pays est en difficulté, on est dans une crise économique, ça  ce n’est pas moi qui vous le dit mais c’est général. Les hautes autorités n’ont pas perdu de vue ce problème et nous ont rassuré de nous décanter la situation dans les jours à venir.

Tachad.com : Le gouvernement n’a pas donné une date exacte pour la résolution de ce problème. Mais actuellement les étudiants se lamentent toujours voire certains d’entre eux  prennent le risque en faisant auto stop quel qu’en soit l’état du véhicule. En tant que responsable premier que pensez-vous de cette pratique ?

DG : Ça ne nous fait pas plaisir nous aussi, voir les étudiants faire l’auto stop aller étudier d’ici Toukra, Farcha et pareille aux provinces, cela fait une distance et cette question nous avons déjà soulevé et les autorités nous ont dit qu’ils trouveront des solutions mais dans combien de temps ? Ça je ne sais pas et je ne peux pas vous le dire puisqu’ils ont dit d’attendre et de voir la suite. Et nous, notre solution c’est d’écrire et informer la haute autorité de la situation qu’on traverse. Maintenant la balle est dans le camp de ceux de la finance de décanter la situation, nous auront résolu le problème. Comme ils nous ont dit d’attendre afin de trouver une solution raison pour laquelle on attend.

Tachad.com : Vous venez d’évoquer que vos partenaires vous réclament de somme d’argent. A  Combien s’élève cette somme ?  

DG : Cette somme dure depuis trois ans et  s’élève à peu près 11 milliards y compris la restauration, le bus et le reste des dépenses de CNOU.  Maintenant, pour le salaire on accuse 7 mois de salaire aujourd’hui. On avait au départ 8 mois de salaires depuis mars jusqu’à nos jours. Donc on a eu tout récemment pour un seul mois, le mois de juillet et il nous reste des mois pour nous décanter, payer et satisfaire nos agents.

Tachad.com : vous avez précisez que la bourse a été supprimé, et de l’autre côté certains étudiants réclament la bourse d’équipement. Qu’en dites-vous ?  

DG : Concernant la bourse d’équipement, ils nous ont dit avec un retard. Sinon on avait des arriérés de bourses niveau master et certains ont eu des autres institutions. On à calculer, et cela monte à 151 millions de FCFA et on a aussi des arriérés de bourse de médecine qui n’a pas été supprimé  depuis 2016 jusqu’aujourd’hui. Il y’a 3 ans avec l’année qui vient de s’ajouter. Maintenant, tout ça on a énuméré sur une affiche et on a envoyé à qui de droit. On attend que la finance nous décante la situation. Vous savez dans le budget de CNOU même on a seulement 958 millions pour l’année 2018  alors que le salaire s’élève environs 700 millions. Ce qui veut dire près de 76%  de cette somme est utilisé pour le salaire du personnel. Donc il faut trouver ces dépenses communes. C’est pourquoi les autorités cherchent voies et moyens pour trouver une solution de payer  les dettes qui étouffent l’institution et aussi payer le salaire  et je crois tout va rentrer dans l’ordre.

Tachad.com : Vous ne pensez pas qu’il y’a injustice le fait de donner la bourse aux étudiants de la faculté de médecine et d’oublier les restes des facultés ?   

DG : Parler d’injustice n’est pas à sa place. C’est-à-dire la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a. Aujourd’hui si on dit qu’on paye la bourse d’étude, ça sera difficile pour l’État tchadien. Les bourses peuvent coutés 7 milliards en plus de ça il faut payer la restauration, le transport et l’hébergement qui ne fonctionnent pas. Et aussi leur santé tout ça c’est lourd. Donc, raison pour laquelle on a dit ceux de la médecine, pour les encourager. Parce que la médecine coute beaucoup  plus chère que les restes des études. Donc l’État a pensé de prendre en charge la faculté de médecine et il va accompagner le reste avec les œuvres universitaires par la restauration et le transport. C’est déjà beaucoup pour l’État qui est en crise. Donc ne parlons pas d’injustice.

Tachad.com : Avez-vous un mot à lancer à l’égard des étudiants,  du gouvernement et de vos partenaires ?

DG : A nos partenaires, nous disons qu’ils prennent leur mal en patience. Dans les jours à venir je crois que l’État va faire le nécessaire pour les satisfaire. Puis-qu’eux même ce sont les pères de  famille et ils nous ont accompagnés  depuis longtemps. C’est-à-dire si quelqu’un t’accompagne durant 3 ans et tu n’arrives pas à lui donner quelques chose, il peut et ne pas être patient. Alors d’ici quelques temps l’État va satisfaire nos besoins. Maintenant  qu’est-ce que vous voulez que je dise à l’État, bien qu’il traverse une crise économique qui est connu par tout le monde donc, si je peux dire quelque chose, est  qu’il fasse des effort pour satisfaire nos petits frères avec la restauration et le transport afin de continuer avec les étude. Quant- aux étudiants qu’ils patientent, nous, on n’est  pas resté  bras croisés, on plaide leur sort, on est là pour ça.  Leur première vocation c’est d’étudier. Alors que dans les années 80, il n’y avait pas la restauration et les bus. Dieu merci aujourd’hui on a tout mais un moment de difficultés que l’État n’arrive pas à subvenir, il faut qu’on attende afin qu’il nous trouve les moyens pour nous satisfaire.                           

TCHAD : L’AFD ET FONDS DELEGUE DE L’UNION EUROPEENNE FINANCENT LE PROJET DE DRAINAGE

Dans le cadre du lancement des travaux du projet de drainage  des quartiers Nord-est de la ville de N’Djamena. Une cérémonie de  pose de la 1ère  pierre a eu lieu ce mardi 13 novembre, sur le site du projet sis au quartier Ndjari Dar-assalam, non loin de l’axe de Gaoui, dans le 8eme arrondissement  de N’Djamena.

Ce projet « Eau et Assainissement à N’Djamena  »  est cofinancé  par l’AFD et fonds Délégué de l’union européenne à hauteur  de 25,5 millions d’Euros. Sur ce montant, 19.080.000 Euros soit 12.515.660.000FCFA est  dédié au volet  drainage.

Selon le coordonnateur de la cellule du projet drainage, ces travaux  constituent l’aménagement des deux bassins de rétention ,35 hectares pour le bassin nord et 55hectares  celui du sud.

Pour l’ambassadeur de la France au Tchad Phillip Lacoste, dans un passé proche, huit réseaux d’eaux potable ont également été réalisés grâce à un financement de l’Agence  Française pour le Développement. Confiés à des exploitants privés, ces réseaux alimentent désormais  prés de 100 000 personnes.

L’AFD, a financé  en 2013 pour projet « sante urbain  à N’Djamena  » à hauteur de 8 000 000 d’euros. Un financement auquel plusieurs  dispensaires et un hôpital de district ont reçu de l’équipement medico technique, et a permis l’Hôpital général de référence national d’être doté d’une satiation d’épuration des eaux usées aux normes internationales. 

Quand au maire 1er adjoint de la ville de N’Djamena, Oumar Abdallah Lebine, ce projet va offrir un cadre  de vie décente aux citoyens, et  ces études ont permis de soutenir l’élaboration d’une réponse  à l’appel à financement lancé par l’union européenne  pour  l’accès à l’objectif développement durable.

En posant la 1ère  pierre du chantier, la patronne de l’aménagement du  Territoire, du développement  de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Ahmat Brèmé  ce travail a été réalisé suivant  le plan de déguerpissement  et d’indemnisation, qui a été  élaboré conforment  aux normes internationales en matière   de déplacement involontaire d’une tranche de la population.

Précisons que la satiation du bassin sud a  une capacité de refoulement de 2m3/s.

Ahmat Mahamat Ahmat

TCHAD : SENSIBILISATION DES DIABETIQUES!

Dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale du diabète, la maison du diabétique, a organisé une conférence débat hier soir dans les locaux de la commune du 6ème arrondissement. Cette conférence a été animée par l’endocrinologue MBAINGUINAM DIONADJI sur le thème « la famille et le diabète ».  

Cette conférence fait partie intégrante des activités inscrites dans l’agenda de la maison du diabète en prélude à la journée mondiale du diabète. Le diabète est considéré comme une maladie discrète et dangereuse mais celle-ci est ignorée du grand public. La famille et le diabète, c’est le thème qui a été  au centre de ce débat animé par Dr MBAINGUINAM DIONADJI président de l’Ordre National des Médecins du Tchad. Selon lui, bien de personnes sont atteintes du diabète mais elles l’ignorent. Le choix de ce thème a pour objectif, attirer l’attention de tous sur le rôle prépondérant que la famille et l’entourage peuvent jouer. Quelques points importants ont été soulevés par l’orateur à savoir, le dépistage précoce du diabète, la prévention du diabète de type 2 et la gestion du diabète. Dr MBAINGUINAM a déploré le fait qu’aujourd’hui, les tchadiens aiment se réunir pour pleurer les morts et non pour soutenir les malades. D’après lui, cette maladie doit être communautaire et non individuelle. Il a aussi relevé quelques fausses idées et fausses images reçues qui ne contribuent guère à l’épanouissement des personnes atteintes du diabète. Certains disent qu’ils guérissent le diabète, d’autres pensent qu’un diabétique ne peut pas pratiquer le sport, d’autres encore pensent que quand on est diabétique, on s’en aperçoit. Prendre des piqures d’insulines est un signe de gravité, le diabète sans insuline est un petit diabète ou encore que le diabète est contagieux. Tels sont les préjugés à refouler. Quelques préoccupations ont été soulevées par le public sur certains produits qui peuvent jouer un rôle efficace contre le diabète. Dr  MBAINGUINAM DIONADJI n’a pas cessé d’insister sur le fait qu’on ne peut pas guérir le diabète et toutes les familles devraient être éduquées sur la question du diabète pour aider les victimes. Il conseille à la population d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Les lipides, les protéines, les glucides et sels minéraux doivent entrer dans l’alimentation de toute personne pour éviter ou réduire le taux du sucre dans l’organisme. 12 pour cent de la population tchadienne est diabétique suite aux données statistiques réalisées depuis l’an 2000. Mais de nos jours, on peut avoir le double voire le triple. Ces actions visent à sensibiliser la population et demander aux décideurs de mettre les moyens nécessaires pour la prise en charge des diabétiques. Un film documentaire sur les causes du diabète a été projeté.