Vingt-quatre heures après la mutinerie, le Gabon se réveille et la vie reprend même si Internet n’est pas encore rétabli. La tentative de coup d’État a duré que quelques heures le lundi matin au Gabon lorsque des soldats mutins ont pris le contrôle de la Radio Télévision nationale à Libreville. Mais, après intervention des forces de sécurité huit de ces militaires ont été interpellés et deux autres tués.
La ville s’est réveillée dans le calme ce mardi matin, rapporte le correspondant de la Rfi à Libreville. Selon lui, un habitant proche résident de la Maison de la radio, la nuit a été paisible. La police judiciaire a multiplié les patrouilles motorisées avec ses traditionnels véhicules 4×4 à double cabine.
La circulation est normale partout, y compris sur le boulevard Triomphal le seul qui ait été bloqué depuis hier matin par les putschistes. Idem pour les quartiers Cocotiers et de Nkembo réputés être frondeurs.
Les habitants du PK5 ont, par contre, entendu des coups de feu d’armes automatiques dans la zone de Rio et de Bellevue II. La police judiciaire pourchassait des voleurs, selon une source sécuritaire.
La télévision et la radio nationale fonctionnent bien. Le ministre de la Communication se rendre à la radio aujourd’hui, en compagnie de ses collègues du ministère de l’Intérieur et de la Défense.
On a vu beaucoup d’élèves en tenue, allant à l’école.
Il n’y a pas de coupures de courant. Internet, par contre, reste bloqué. C’est le plus gros point noir en ce moment, rapporte-t-il.
Rfi
Gabon : 24 heures après la mutinerie, le calme semble être revenu !
Que devient le métier de l’artisanat au Tchad ?
L’artisan est propriétaire d’un savoir-faire, qui demande un degré plus ou moins important d’expertise selon la spécialisation. Cette compétence est un acquis, reposant sur une connaissance assimilée suite à un apprentissage dans une école ou université professionnelle. Au Tchad, ceux qui embrassent cette profession le font avec enthousiaste, amour et passion mais vivre de cela reste un autre problème. Le plus grave, ce métier tant à disparaitre.
Le Tchad est un carrefour de la civilisation. Pour conserver quelques patrimoines culturels, les artistes sculpteurs ayant suivis de formation ou pas en la matière, sculptent les objets à base de bois voire utilisent les buchettes d’allumette et autres pour laisser la trace de la civilisation africaine et en particulier tchadienne à la génération future. Ces artistes sculpteurs résident pour la plus part le Sud du Tchad dans lequel, il est facile de trouver les matières premières dans le cadre de leur travail. M. Djobaye Madjingaye, est un artisan rencontré au festival Dary qui a pris fin, il y a une semaine environ, utilise les buchettes d’allumette pour faire toutes ses œuvres artistiques/artisanales. « Au Tchad, il est difficile de vivre de ses arts. Beaucoup de gens que je n’arrive pas à les compter aiment mes arts mais quant à l’achat, c’est un problème. Parfois, je monte un objet ça fait six mois à un an d’abord quelqu’un vient de l’Europe l’acheter. Ici chez nous, très peu en achète ». Nous confie M. Djobaye. Pour survivre et élever ces 13 enfants et ses 10 petits fils, Djobaye est obligé de faire de l’élevage des volailles et de l’agriculture.
Tous ceux qui se trouvent dans ce métier sont majoritairement des personnes de soixantaine révolue. M. Bégoto Hassane âgé plus de 60 ans, est un artisan originaire de Sarh formé au centre artisanal de sa terre natale estime pour sa part fructueux ce métier : « Comme je suis un retraité, je me suis mis dans ce travail pour survivre. J’aime beaucoup mon métier. Si ce n’est pas ça, je ne saurais vraiment que faire ». Bégoto Hassane, utilise de son côté le bois pour sculpter, les objets tels que : des statuettes, les chevaux, des cases, la ache etc.
Pour ces artisans rencontrés, ce milieu n’a plus des jeunes de nos jours, puisqu’il y a l’absence totale du centre de formation et le silence des jeunes face à ladite formation « Les jeunes ne veulent pas s’approcher de nous pour apprendre. Et au lieu de nous ouvrir quelques écoles pour former les jeunes, l’État n’a fait que retarder et finalement nous sommes tous retraités puisqu’il n’y a plus personne au centre artisanal de Sarh, Abéché et N’Djamena. Nous ne voulons pas mourir sans toutefois partager avec nos fils et petits frères tout ce que nous avons appris et nous connaissons ». Ces artistes, la plus part a été formée par les expatriés au centre de Sarh.
Les plus chers de la fabrication artisanale au Tchad, coûtent à partir de cinquante mille à cent cinquante mille francs CFA et les moins chers de cinq mille à quinze mille de FCFA.
Selon la Chambre de Commerce, d’Industrie, de l’Agriculture, des Mines et d’artisanat (CCIAMA) du Tchad, il est mis sur pied une structure de développement du secteur de l’artisanat au Tchad depuis 1976, l’inclusion de l’artisanat en 2009 comme secteur dans l’organigramme du Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat et la création d’une direction générale de l’artisanat en 2011. Tout ceci pour booster ce milieu qui est en souffrance.
Si rien ne se fait pour promouvoir la survie et la continuité de la formation des jeunes dans ce cadre de la sculpture, l’on ne pourrait au futur parler de la sculpture au Tchad.
Ministère de la santé publique: 94% de budget du secteur de santé a été décaissé en 2018
Dans le cadre du bilan de l’année 2018, votre magazine d’information et d’actualité Tachad.com, s’est entretenu avec le ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh sur les axes farts qui ont marqué l’année 2018 dans le secteur de la santé au Tchad. Des progrès sont constatés, certaines difficultés sont franchies mais les défis pour l’année 2019 restent encore plus grands. Plusieurs axes stratégiques ont été proposés par le comité directeur pour aborder avec plus de responsabilité les défis de 2019.
Monsieur le ministre, la dernière réunion de l’année sur la santé tenue au palais présidentiel sous la houlette du président de la République, Idriss Déby Itno, a accordé une large part de budget de l’Etat à votre département. Quelle signification vous apportez à cette marque d’attention sur votre département ?
Merci beaucoup, je pense que le fait qu’il y ait la réunion mensuelle de santé avec le Président de la République démontre une fois de plus que la santé est une des priorités. Donc pour la question de financement que vous posez, c’est l’occasion pour dire que ces priorités sont mises sur le terrain. 94% de budget prévu pour l’année 2018 a été effectivement décaissé. Et ça c’est un constat de la volonté politique du pouvoir à accompagner ce secteur. Pour 2019, il y a aussi une augmentation malgré qu’on soit en crise et que certains budgets soient coupés. Par contre, celui du ministère de la santé a reçu une augmentation. Donc c’est la volonté des plus hautes autorités d’aller vers la santé pour tous.
Monsieur le ministre vous êtes le chef de département de la santé publique, une priorité des priorités. Dites nous, quels ont été les progrès d’ordre sanitaires réalisés en 2018 ?
Je crois que pour 2018, il y a un certain nombre de résultats palpables. D’abord l’organisation du système de santé à travers un nouvel organigramme au niveau du ministère, l’installation des nouvelles directions rétrécies dans toutes les délégations également avec des orientations plus stratégiques. Le changement majeur c’est le contrat de performance instauré à tous les niveaux. Par exemple, pour la vaccination nous exigeons un certain taux qu’on va essayer de vérifier chaque trimestre par les districts sanitaires. L’autre changement et non le moindre, c’est par rapport à la coordination des activités. Chaque mardi à 9 heures, une réunion se tient avec les partenaires et les services pour examiner les failles. Par exemple où en sont les requêtes ? Comment essayer d’avoir des stratégies qu’ils soient concrète sur le terrain ? Et la, je crois aussi que ça permet de façon appréciable à ce qu’on change nos coordinations pour avoir plus de résultats dans les actions. Nous avons eu deux grands changements majeurs à ce niveau. L’autre c’est que, quand on fait des actions de coordination c’est pour avoir de résultat par rapport à la santé de la population. Et donc la santé de la population, c’est dire qu’on a des évolutions qui sont intéressantes dans la mesure où c’est l’année des rares années où notre pays n’a pas connu de choléra. Ce rôle de veille à permis de pouvoir arriver à ces résultats. La stratégie contre la polio paye, le Niger, le Nigéria et le Tchad ont les mêmes cas . C’est aussi l’une des stratégies à travers les interventions sablées au niveau du lac qui permet d’avoir de réponses.
Il y a aussi un certains nombre de défis et/ou la stratégie est plus longue et qui devra permettre d’avoir de résultats. C’est au paludisme et à la malnutrition. Je crois que sur ces deux maladies, il y a encore beaucoup d’efforts et il faut qu’on change de stratégies pour créer des stratégies communautaires. Des stratégies qui se rapprochent de la population, d’éducation de la population pour que l’allaitement soit un élément important pour lutter contre la malnutrition. Une société s’est installée maintenant pour faire des aliments nutritifs made in Chad. Donc c’est au tant des avancées qui permettront et on espère dès 2019 avoir des résultats palpables dans le cadre de la santé de population.
EN 2017 le taux de la couverture vaccinale a été faible, y a-t-il une amélioration en 2018 ?
La couverture vaccinale est l’un des éléments clé du secteur de la santé publique. Nous avons l’alliance GAVI qui nous accompagne dans cette vaccination. C’est vrai qu’on se réjouit qu’il y a un changement de cas. Cette année (2018) le Tchad a reçu ici près de cinq (5) grandes réunions régionales sur la vaccination. Nous avons reçu monsieur Bill Gates, la directrice exécutive de l’alliance GAVI, la directrice régionale de l’OMS, la directrice régionale de l’Unicef tout ça pour parler de la santé de population en générale et en particulier de la vaccination. Nous avons un taux qui était très bas de 22%. On n’a pas encore fini les enquêtes mais 2018 a un progrès. Un progrès de taille par exemple dans la zone du lac où beaucoup des efforts ont été faits, il y a des montés significatives, la zone du Batha qui était à peu près à 3%, on n’a pas fini encore le taux exacte mais je suis sûr qu’on est au delà de 30 à 40%. Donc ce sont des avancées, parce qu’on a des stratégies qui sont adaptées maintenant aux zones en fonction des besoins et de la question d’intersectorialité. Nous avons organisé du 13 et 14 mars 2018 un forum national sur la vaccination et sept (7) jours après ce forum a donné des résultats et on ne peut que s’en réjouir.
Monsieur le ministre l’année 2018 a été tellement perturbée par les grèves lancées par la plateforme syndicale revendicative. Comment avez-vous fait pour soutenir votre département pendant ces moments difficiles ?
Il y’avait la grève de la plateforme et ensuite la grève des pharmaciens et des médecins. La grève de la plateforme, il faut reconnaitre que cela a eu des conséquences négatives sur le système de santé et il a fallu que le dialogue soit maintenu parce que la question de la santé est une question sensible. On ne peut abandonner des malades et on n’a regretté que cela ne puisse se faire dans un certain nombre des institutions. Nous avons fait de rappel à l’ordre, nous avons même sanctionné quand il le fallait. Et sur cela un certain nombre de syndicats nous ont accompagnés pour que le service minimum soit effectif dans les centres. Mais le service minimum reste toujours une éducation par rapport aux résultats et un frein de nos performances. Donc on se réjouit parce qu’on a pu signer un accord global avec la plateforme et que nous aussi (ministère de la santé publique), le 12 décembre dernier avec l’ordre national des médecins et l’ordre des pharmaciens puissions arrêter cette grève pour permettre à ce que réellement tout le monde soit sur le terrain et avoir des résultats palpables en matière de santé. C’est un peu cette stratégie, toujours d’ouverture et de dialogue pour que chaque problème posé puisse avoir de solutions idoines.
Le président de la République a donné des orientations fermes que le taux de 80% de la couverture vaccinale soit atteint. Quelles sont les stratégies mise en place pour atteindre cet objectif ?
La vaccination comme l’enquête la soulignée était de 22% c’est-à-dire que tous les enfants qui devaient être totalement vaccinés n’étaient que de 22%. Et donc c’est un chiffre qui est assez bas et il a fallu le changer. C’est la raison pour laquelle en mars dernier nous avons organisé un forum national sur la vaccination sous la houlette du Chef de l’Etat. Tous les ministres concernés, tous les partenaires sont venus, nous avons vu des raisons qui ont fait qu’on a ce chiffre. Nous avons changé de stratégie pour que réellement on s’adapte au contexte. On ne vaccine pas les nomades de la même manière que les sédentaires, on ne vaccine pas de la même manière dans les zones complètement désertiques et les zones où l’accès est un peu difficile que ça soit au lac où les zones qui sont parfois coupées par les saisons de pluies. Donc c’est cette stratégie qu’on a réadapté pour permettre de pouvoir changer les choses. Je pense qu’on peut se réjouir maintenant du fait qu’il y a des résultats qui puissent nous permettre d’avancer. Le taux de 80% a été un objectif du président de la République, Chef de l’Etat. Nous ferons tout ce qui est possible à notre moyen. Et je crois sur cette question le président met l’acte à la parole. Il a mis des financements nécessaires. C’était ça qui manquait et c’est l’une des parties des solutions. Le président avait instruit pour que trois (3) milliards de FCFA soient financés sur le budget de l’Etat chaque année. C’est déjà une des parties des défis. Dès 2019, il y aura cette disponibilité.
Le deuxième, c’est le désert médical comme on le dit souvent, il y a très peu de personnel de la santé sur place. Dans ça, la stratégie est double : la première c’est dire que le personnel qui est au niveau de N’Djamena soit redéployé au niveau des provinces. Nous avons déjà plus d’une centaine par arrêté qui sont déployé déjà sur le terrain et le deuxième axe c’est le recrutement. On va avoir des nouvelles personnes qui vont être recrutées 2 188 par des contrats annuels et sur la base de performances renouvelées. Ce qui permettra de pouvoir donner un certain nombre de résultats particulièrement sur cette question de vaccination. Nous avons déjà quelques unes des régions où les résultats sont déjà favorables et on espère pouvoir atteindre cet objectif d’ici 2019.
Monsieur le ministre, un rapport de la mission de contrôle des structures sanitaires a été publié le 14 novembre dernier par le ministère de la santé publique. Selon le contenu dudit rapport 92 de ces structures sanitaires seront fermées et 101 autres sont mis en demeure. Quel est l’état des lieux par rapport à la mise en application de cette décision ?
Oui ! Je pense qu’on a bien muri cette question avant d’engager les processus. Vous savez très souvent on mène un certain nombre d’actions qui ont des objectifs louables mais parce qu’on ne met pas la forme et le respect des normes juridiques et on se retrouve finalement porte fermée. Par exemple il y a quelques années, il y avait eu des rafles des médicaments par terre, les médicaments de la rue. Et ces personnes après ont engagé des poursuites au niveau de la justice et ont gagné malgré que c’étaient des faux médicaments. Parce qu’ils n’y avaient pas des dispositifs juridiques qui ont été prévus. C’est la raison pour laquelle nous voulons faire ratifier la convention « médicray » qui est une convention qui criminalise les faux médicaments, son achat et son approvisionnement. Une fois qu’on a ce dispositif on pourra aller plus rapidement. Pour ce contrôle des établissements sanitaires privés à N’Djamena, nous avons étudié toutes les possibilités pour n’est pas être contrer. Parce qu’on sait qu’il y a des intérêts importants et des lobbies très forts aussi dans ce domaine. Et donc nous avons mis toutes les traques pour que le comité soit fait de façon normale. Il a rendu son travail. Un huissier de justice, Me Hissein Ngaro était dans le comité et a fait tout les actes pour les constater. Il les transmet via le ministère du secrétariat général du gouvernement au ministre de la justice et un juge va prendre la décision de la fermeture. Une fois que la décision est prise nous les pourrons aisément fermer. Et cela va permettre non seulement de faire respecter la loi mais aussi de pouvoir assainir ce système parce que c’est la base du système de la santé publique.
Monsieur le ministre que pensez-vous de la formation du personnel de la santé ?
La formation du personnel de la santé, c’est l’un des dispositifs qui est au cœur de nos préoccupations avec mon collège du ministère de l’enseignement supérieur et nous allons adopter dès le premier trimestre de l’année 2019 la bi-appartenance. La formation va être co-gérée par le ministère de la santé et le ministère de l’enseignement supérieur. Je ne veux pas qu’en 2019, qu’on nous crée des écoles pour se faire de l’argent pour dire qu’on forme des agents de la santé. Il y a des curricula qui doivent être respectés, il y a des normes qui doivent être respectées et la priorité reste au niveau du public. C’est la raison pour laquelle nous avons avancé vers le certificat unique. Quelque soit votre formation, seul le certificat unique de l’ENASS (école nationale des agents sociaux et de santé) qui doit pouvoir valider votre cursus. Mais, ce n’est pas encore assez, il faut qu’on aille au-delà, c’est pour cela que cette question de formation est importante. Il y a encore un autre élément qui sera important en 2019, c’est l’objectif d’avoir 150 médecins qui vont arriver de Cuba.
Quelles sont les perspectives d’avenir pour l’année 2019 monsieur le ministre ?
Les résolutions qui sont faites par le comité directeur a fixé les axes prioritaires. Nous allons faire en sorte que le personnel de la santé soit effectivement sur place et qu’il soit suivi. De deux, nous allons faire en sorte qu’au niveau des centres de santé et des hôpitaux que nous avons fini de construire, qu’ils soient équipés et qu’ils soient fonctionnels de façon optimale pour 2019. Nous avons déjà le budget pour ça et également l’accord du président de la République pour accompagner cette stratégie. Le troisième, c’est dire qu’il ne faut pas faire de la question de santé une affaire du ministère de la santé. Il faut qu’une coordination meilleure des actions pour que toutes les communautés soient responsabilisée et sensibilisée sur cette question de santé et qu’elles agissent en amont. Ces éléments sont déjà des dispositifs que nous devront mettre en place. Nous avons par exemple décidé que chaque district sanitaire dans une région devra faire les soins obstétricaux et néonataux d’urgences (SONU). Et ça demande un million de dispositifs. Nous allons les mettre dans chaque district sanitaire. Ce sont des éléments qui ont été décidés par le comité directeur et qui vont aller plus dans le sens de coordination.
L’autre axe c’est la coordination des actions des partenaires. Vous savez que la santé attire beaucoup des interventions. Nous les classiques : l’OMS, l’Unicef, l’UNFPA et les autres et nous avons aussi les partenariats non-traditionnels : des centres de santé confessionnels, communautaires, des réfugiés. Nous avons signé de partenariat avec le HCR pour l’intégration des centres de santé des réfugiés au niveau des camps dans le dispositif sanitaire donc c’est une intégration progressive. Nous avons parlé aussi des prisons avec le ministre de la justice où il faut des dispositifs de santé. Il faut que des infirmiers soient affectés dans les prisons. Nous avons également parlé avec le ministre de l’éducation nationale qu’on puisse avoir dès la rentrée de l’année prochaine la carte de vaccination soit présentée en même temps que les inscriptions. Donc avec ces éléments, on espère dès 2019 pouvoir changer de cap pour qu’il y ait une stratégie de résultats, de résilience et surtout d’une bonne gestion du système de tous les dispositifs.
Je vous remercie !
La Situation est sous contrôle au Gabon
Tandis que des blindés des forces de sécurité gabonaises qui n’appartiennent pas au petit groupe de putschistes ont bloqué peu après l’accès au boulevard Triomphal, autour de la Radio Télévision gabonaise, la communication a tourné en boucle sur les ondes de Radio Gabon selon Jeune Afrique.
Pour Jeune Afrique, le ministre de la Communication Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, a annoncé ce matin vers 9h GMT que les mutins avaient été arrêtés par les hommes du GIGN gabonais. « Aucune caserne n’a suivi l’appel » lancé par ces hommes « une petite dizaine de militaires », selon une source gouvernementale.
Contactée par Jeune Afrique la présidence de la République précise que la situation est sous contrôle, de même que les points stratégiques de la capitale et les abords de Radio Gabon. Le signal de Radio Gabon avait été coupé, alors que l’armée gabonaise contrôlait, dès 7 heures, heure locale, les accès au bâtiment. Le porte-parole du gouvernement a expliqué que, sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, « quatre ont été arrêtés et un est en fuite ».
« Les forces de sécurité ont été déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours, afin de maintenir l’ordre », a-t-il poursuivi.
Gabon : Déclaration militaire sur Radio Gabon
Ce lundi 7 janvier 2019, la Radio nationale gabonaise a été prise en otage. Des jeunes de la Garde républicaine (GR) se revendiquant du Mouvement patriotique des jeunes des Forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), disent avoir pris le pouvoir. Des tirs continuent d’être entendus dans la ville.
Gabonais, gabonaise. Je suis le lieutenant Ondo Obiang Kelly B, commandant adjoint de la compagnie d’honneur de la Garde républicaine, président du mouvement patriotique des jeunes des Forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS)», a déclaré le chef de file sur les antennes de Radio Gabon très tôt ce lundi 7 janvier. Selon lui, «le message à la Nation du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba visant à clore rapidement le débat sur sa santé a plutôt renforcé les doutes sur sa capacité à assumer les lourdes charges liées à la fonction de président de la République».
Pour ce lieutenant de la GR, ce sont les «conservateurs acharnés du pouvoir dans leur funeste besogne» qui «continuent d’instrumentaliser et de chosifier la personne d’Ali Bongo Ondimba en mettant en scène un malade dépourvu de plusieurs de ses facultés physiques et mentales». Face à ce qu’il considère comme «un blocage du fonctionnement régulier des pouvoirs publics», il voit en ce discours de nouvel an à la Nation «une honte aux yeux du monde pour notre pays qui a perdu sa dignité».
Le lieutenant Ondo Obiang Kelly B accuse la haute hiérarchie militaire d’avoir failli à sa mission, «celle de défendre les intérêts supérieurs de la Nation». «La patrie nous a tout donné. Elle a fait de nous les personnalités que nous sommes. Nous ne pouvons l’abandonner au moment où elle a le plus besoin de nous», a-t-il déclaré. Se disant «soucieux de sauver la démocratie en péril, préserver l’intégrité du territoire nationale», le leader autoproclamé du MPJFDS a «décidé ce jour de prendre ses responsabilités afin de mettre en déroute toutes les manœuvres en cours, visant la confiscation du pouvoir par ceux qui dans la nuit du 31 août 2016, ont lâchement fait assassiner nos jeunes compatriotes avec le soutien des institutions illégitimes et illégales».
Le mouvement a ainsi lancé une opération baptisée «Opération dignité», demandant à tous les jeunes des Forces de défense et de sécurité, et à toute la jeunesse gabonaise de rejoindre le MPJFDS afin d’exécuter à la lettre les mots d’ordre que sont la procuration par tous les moyens des armes et munitions par les hommes de rang en caserne ou pas, la prise de contrôle des moyens de transports, soutes à munition et les aéroports en fonction. «Chers jeunes, il est temps de prendre notre destin en main. L’heure a sonné le jour tant attendu est arrivé. Ce jour où l’armée a décidé de se mettre au côté de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos», a-t-il dit alors que des coups de feu s’entendent du côté du palais, des chars et véhicules militaires roulent à vive allure sur le front de mer, convergeant visiblement vers la maison de la radio.
Selon, un hiérarque de la radio, le mouvement pourrait n’être qu’un feu de paille. D’autres forces de la GR tentent de déloger les mutins de la maison de la radio au-dessus de laquelle un hélicoptère fait des rondes.
Les jeunes militaires appellent à la mise place d’un “conseil national de la restaurati
AJPDET fait sa rentrée sociale 2019
L’association des jeunes pour la paix, le développement et l’émergence du Tchad (AJPDET) a fait sa rentrée sociale ce 05 janvier 2019. L’annonce est faite ce matin au cours d’un point de presse tenu à la maison des médias du Tchad, au quartier Moursal dans le 6ème arrondissement de N’Djamena. C’est au président de l’association, Mahamat El-Mahadji Abderamane de présenter ses vœux de santé, de bonheur et de prospérité pour l’année 2019 à toutes les familles tchadiennes.
L’AJPDET est une jeune association de la société civile, qui a pour objectif de militer pour le développement de l’esprit, d’unité, de tolérance, de cohabitation pacifique, de l’ardeur au travail et le progrès. Cette association selon son président, Mahamat El-Mahadji Abderamane œuvre aussi pour le respect de la différence, de l’équité et de la cohésion. Elle exprime les vœux de vivre ensemble ainsi que de lutter pour l’enracinement durable de la démocratie et des institutions mises en place au Tchad.
A cette rentrée sociale, l’AJPDET salue les promesses du Chef de l’Etat de faire respecter les accords signés avec la société civile afin de juguler la crise sociale qui frappe de plein fouet le Tchad.
« La jeunesse tchadienne est fière de son président. L’AJPDET a accueilli avec beaucoup de satisfaction le vote par la représentation nationale de la loi de finance 2019 qui consacre une large part au recrutement des jeunes à la fonction publique, pour le compte de certains ministère clé », se réjouit le président de l’AJPDET.
Un autre point qui a attiré l’attention du président de l’AJPDET, Mahamat El-Mahadji Abderamane c’est la décision du Chef du l’Etat d’accorder 30% progressif vers 50% le taux des femmes dans les instances de prise de décision.
Soulignant la question sécuritaire, Mahamat El-Mahadji Abderamane exhorte les acteurs politiques à initier des actions salvatrices pour permettre au pays de retrouver ses lettres de noblesse avant de paraphraser le président de la République du Tchad en ce terme «Dans la 4ème République, les brebis galeuses, les prédateurs et autres fossoyeurs de la nation n’ont pas droit de citer…vous devez servir le Tchad et non vous servir du Tchad, à ceux qui vont se servir du Tchad, la loi va sévir dans toute sa rigueur, force et plénitude », lance-t-il.
Reconnaissant la contribution de la jeunesse tchadienne dans la consolidation de la paix, le président de l’AJPDET, lance à cet effet, un appel aux plus hautes autorités de la République de placer leur confiance aux jeunes tchadiens en les associant à toutes les instances de prise de décision. L’AJPDET s’engage à accompagner les politiques du gouvernement dans la consolidation de la paix, de la concorde, de l’unité nationale et du bien-être familial.
Reproduire, le festival DARY « ça ne dépend que de la volonté du peuple »
Initié le 22 décembre et pris fin le 02 janvier 2019, ce festival, l’initiative du ministère du Développement Touristiques, de la Culture et de l’Artisanat et de l’Office National de Promotion du Tourisme, de l’Artisanat et des Arts (ONPTA) a créé un Tchad en miniature au sein de la place de la nation de N’Djamena. Durant les douze jours d’affilé, les festivaliers se sont régalés et pris connaissances de la culture tchadienne dans son ensemble. DARY doit-il être un événement annuel ou la course de cet événement est terminée ?
Le Tchad, berceau de l’humanité évolue dans une surface de 1 284 000 Km² avec plus de treize millions d’habitants subdivisés en 23 régions. Dans le cadre de la valorisation de ses différentes richesses culturelles et de brassage entre un peuple qui, ayant plus de deux cent ethnies que ce festival a tout son sens d’être. Organisé cette année certes, mais il y en aurait-il encore l’année prochaine ? A cette question, Mme le Ministre du Développement Touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Madeleine Alingué dixit : « ça ne dépend que de la volonté du peuple. Nous nous ne faisons que cela et nous espérons également qu’à la fin de l’année ou peut-être dans deux ans, en 2020, nous pourrons reproduire cette initiative de découverte de notre richesse culturelle. Et je crois qu’aujourd’hui, c’est la preuve que nous nous réunissons autour de notre potentiel culturel et artistique. Et je crois aussi qu’il est très important de se joindre tous, ensemble afin qu’on puisse réaliser cette belle rencontre des tchadiens et tchadiennes ».
Vu l’engouement qu’il y a eu autour de ce festival « DARY » surtout au dernier jour sachant qu’il allait prendre fin, « huit cents mille personnes » ont envahi les lieux pour manifester leur satisfaction et vivre le dernier moment ensemble. Ceci est une preuve flagrante pour que ce festival soit organisé annuellement. Au premier jour du lancement du festival, le Ministre d’État, Ministre Conseiller à la Présidence M. Kassiré Koumakoye, représentant le Président de la république disait que, ce festival doit non seulement avoir lieu chaque année mais aussi être inscrit dans la fête nationale.
D’autant plus que « Ce festival est le résultat d’une opportunité et d’un défi que nous tchadiens, nous nous sommes lancé » comme le disait Mme le Ministre Madeleine Alingué, il n’y a pas une raison de plus pour que la flamme de ce défi soit éteinte et que cela revienne à la base ou à la population de décider de l’avenir de ce festival qui est, d’une grande envergure et qui contribue à la cohésion sociale.
TCHAD : « L’ASSEMBLÉE NATIONALE A HONORE TOUS SES ENGAGEMENTS STATUTAIRES »
Clos le mercredi 02 janvier 2019 au palais de la démocratie de Gassi, la 2ème session ordinaire de l’année 2018 de la troisième législature. C’était le président de l’assemblée nationale Haroun Kabadi Jack qui a présidé la cérémonie de ladite session.
Dans son mot de circonstance le numéro deux du pays a souligné que l’année 2019 soit meilleure et prospère que 2018, par le renforcement de la paix sociale et l’unité nationale. Pour lui, c’est par l’union, la paix et l’entente, qu’ensemble on arrive à bâtir une nation.
Faisant le bilan de l’année écoulée, le Président de l’assemblée nationale, M. Haroun Kabadi a précisé que pendant la 2eme session Ordinaire 2018, l’assemblée nationale a ratifié 27 ordonnances consacrant les grandes réformes institutionnelles décidées par le forum national inclusif notamment, celle instituant la parité dans la fonction nominative, électives, celle portant attributions, Organisation et Fonctionnement de la Haute Autorité des Medias et de l’Audiovisuel (HAMA).
Selon, KABADi sur le plan de la diplomatie parlementaire, et malgré les difficultés financières, l’assemblée nationale a honoré tous ses engagements statutaires en participant aux sommets et autres activités des organisations parlementaires dont elle est membre.
Au nom d l’assemblée nationale Haroun Kabadi a salué la baisse de la tension sociopolitique née de l’exploitation anarchique des mines d’or du Tibesti, et exhorte le gouvernement à restaurer l’autorité de l’État, en prenant mesures appropriées pour une exploitation rationnelle des ressources souterraines pour le bénéfice du peuple tchadien en vue d’améliorer les conditions de vie celui-ci.
AHMAT MAHAMAT AHMAT
Cisjordanie: un affrontement entre les policiers et les colons d’Amona fait six blessés dont cinq policiers et un civil.
Cinq policiers et un civil ont été blessés lors d’affrontements ce jeudi 3 janvier entre les forces de l’ordre et les colons sur le site d’une ancienne colonie évacuée en Cisjordanie occupée. Ces affrontements ont fait suite au démantèlement d’Amona en février 2017 par l’Etat Israël. Cette colonie de Cisjordanie est au cœur d’une bataille politique et légale depuis plusieurs années.
En mars 2017, le gouvernement israélien avait autorisé la construction d’une nouvelle colonie en Cisjordanie pour reloger les habitants juifs d’Amona, une colonie construite sans autorisations et évacuée en février 2017. Mais malgré l’accord conclu entre la direction des colons et les autorités israéliennes pour la construction de cette nouvelle colonie à la place d’Amona, des militants tentent de se réinstaller sur ce terrain. « Les forces de l’ordre ont entamé jeudi matin l’évacuation des occupants de deux bâtiments installés illégalement à Amona », a indiqué la police dans un communiqué.
Cinq policiers et un civil ont été blessés par des jets de pierres et deux personnes ont été arrêtées, selon le communiqué. « Des dizaines de jeunes ont usé de violences contre les forces de police qui ont utilisé des moyens de dispersion de manifestants », précise le communiqué. L’armée doit retirer les deux préfabriqués installés sur place quand la police aura évacué les civils qui manifestent pour éviter cette destruction.
La colonie « sauvage » d’Amona, c’est à dire illégale au regard de la loi israélienne, a été créée en 1995 sur les hauteurs de l’implantation d’Ofra, au nord de Ramallah comme site archéologique. Elle a ensuite été habitée à partir de 1997 par des jeunes colons.
Une quarantaine de familles y résidaient dans des maisons préfabriquées. Malgré son caractère « illégal » car construite sur des terres privées appartenant à des Palestiniens disposant de titres de propriétés validés par les autorités israéliennes, Amona s’était ensuite développée à l’aide de fonds publics.
AFP
Ils bravent la fumée pour survivre
Les jeunes venus des différentes régions du Tchad pour vivre « Eldorado » à N’Djamena se retrouvent en train de travailler les pattes de bœufs et des chameaux pour voler à l’oisiveté quelques jours d’activités ainsi montrer leur dynamisme. Voulant gagner leur vie, ils s’exposent à d’énormes maladies par l’effet de la matière utilisée pour le feu.
Déjà vers six à sept heures du matin, l’ex marché Dembé clôturé ouvre ses portes. Des vendeurs, des clients, des manœuvres voire des « bandits » prennent d’assauts ce marché bien connu de la majorité de la population n’djamenoise. Parmi ces gens, se trouve également les dépouilleurs de poils des pattes de bétails égorgés pour la consommation. Pour faciliter les consommateurs du travail si complexe de ces pattes « Koura Koura » en arabe local, ces jeunes tissent des relations avec les bouchers qui en retour les apportent au plus quarantaine des pattes par jour pour les raser. Aligner deux mètres les uns après les autres, les futs à moitié coupés servent de récipient pour le chauffage d’eau. Ceux-ci plongent au moins 10 paires de pattes de bœufs dans un seul fut les laissant pendant trente minute au feu avant de les sortir et les tondre les unes après les autres. « Ce travail facile à l’œil nu, n’est pas si simple comme le pensent les autres. En faisant cela, ils nous donnent un coup de main considérable » déclare Memadji, consommatrice.
En ce qui concerne le feu, ces jeunes âgés d’environ douze à 30 ans avouent utiliser les objets en caoutchouc, les plastiques, les cartons, les bouts de tissu pour attiser le feu car, selon eux, le bois de chauffe coûte cher. « Comme il n’y a pas le fagot, nous sommes en train de chauffer l’eau, avec des chaussures usées. Et sincèrement le fagot coûte extrêmement cher et c’est ne pas économique pour nous bien que la fumée de ces objets nous rende malade. Nous souffrons au niveau de la poitrine mais nous ne pouvons pas aussi laisser et croiser les bras. C’est grâce à ce travail que je me suis inscrit à l’école, je suis en classe de terminale. Ces pattes, ce sont les bouchers eux-mêmes qui nous apportes pour qu’on les rase pour eux ». Nous confie Hassan Abakar venu du Fitri.
Ahmat, un jeune âgé d’environ 22 ans rencontré dans ce même lieu, préfère être dans son propre compte « Moi j’achète ces pattes à l’abattoir pour les raser et les revendre moi-même. Je les revends à 750 FCFA par patte une fois les raser. Et ça me permet d’avoir un peu de sou. Je ne fréquente pas depuis mon arrivée en ville car, l’enseignement du village est différent de celui d’ici ». Nous confie-t-il.
Le travail libère l’homme dit-on. Ces jeunes conscients du danger que cela inclus, refusent de baisser les bras. Selon eux c’est dure d’avoir un autre boulot sans risque à N’Djamena. En faisant ce travail dans un lieu insalubre où les gens défèquent partout à l’aire libre. Ils paient selon eux régulièrement les taxes à la mairie : « Nous rasons dix paires qui équivaut à 40 pattes à 2500FCFA. Nous avons au moins dix futs dont nous payons 5 000 FCFA à la mairie chaque semaine comme c’est elle qui nous a donné cette place ».
Même si, ces jeunes travaillent dans le but premier de gagner leur vie, ils le font avec de la passion, de l’esthétique et de l’art. Beaucoup d’entre eux font de cela un métier. Certains ont commencé depuis leur bas âge et d’autres depuis cinq ans.
Le temps n’a pas de loisir, ces jeunes croient au moins à un changement un jour dans leur vie. Mais en attend, ils sont exposés à d’énormes maladies respiratoires, de la pneumonie et de brûlure d’où nécessité d’intervenir pour prévenir ces maladies toxiques.



