La maison des médias du Tchad a servi de cadre à deux points de presse, ce 13 février 2019. Le parti Union Sacrée pour la République (USPR), François Djékombé fustige les propos du Secrétaire Général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Mahamat Zen Bada, par contre la Jeunesse de VIVA RNDP condamne par la voix de son président national, Abel Delpoua Sewa les incursions des rebelles dans la partie Nord-est du Tchad.
Ces réactions font suite aux propos et déclaration du secrétaire général de MPS, Mahamat Zen Bada relatif aux incursions des rebelles dans la partie Nord-est du Tchad et l’intervention de la France dans cette menace depuis quelques jours qualifiant à des terroristes toute personne qui ne s’adhère pas à l’idéologie du MPS et condamner ces exactions des rebelles qui tentent de déstabiliser le pouvoir de N’Djamena.
Le président national du Parti Sacré pour la République (USPR), François Djékombé se dit, ne pas être surpris de l’acharnement du MPS et de ses alliés sur les partis d’opposition. Pour lui, chaque fois que le régime Deby est secoué par une rébellion, ses nerfs et ses poils se dressent contre l’opposition, parce que celle-ci, ayant opté pour une lutte non armée, dans le cadre républicain est considérée peut-être à tort par le régime comme une proie facile à croquer.
Rappelant les sombres événements du 02 février 2008 qui ont fait disparaitre l’opposant, le professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, François Djékombé estime que le MPS veut mettre tous les partis de l’opposition à genoux afin de les pousser à une vie de précarité absolue ou de mendicité politique.« Si le peuple prend son mal en patience, c’est pour éviter un accouchement du parti par césarienne qui élargirait davantage la fracture sociale que le régime nous a imposée…en exerçant une violence verbale gratuite sur ceux-là, qui exercent dans la totale légalité. C’est plutôt, le MPS au pouvoir qui fait l’apologie de la violence. L’USPR n’est pas prête à cautionner cette sorte de gangstérisme républicain, dans un Etat qui se veut pourtant de droit », conclut-il.
Dans les mêmes sillages, le président national de la Jeunesse du VIVA RNDP, Abel Delpoua Sewa condamne quant à lui, la prise du pouvoir par les armes. « La conquête du pouvoir est libre au Tchad par les élections mais pourquoi certains individu mal intentionnés veulent vaille que vaille arriver au pouvoir par les bruits de bottes », déclare-t-il. La Jeunesse de VIVA RNDP se dit consciente de la situation, condamne avec force cette attitude belliqueuse. « La population tchadienne doit se lever pour dire non, non à ces hommes assoiffés de pouvoir », ajoute-t-il.
Il a par ailleurs, lancé un appel à tous ceux qui ont pris les armes de regagner le bercail. VIVA-Jeunesse RNDP compte entreprendre des actions de grandes envergures pour sensibiliser et informer la population.
POLITIQUE : L’USPR fustige les propos du SG de MPS et la Jeunesse de VIVA RNDP condamne les incursions des rébelles
Le Tchad célèbre la 8ème édition de la journée mondiale de la Radio
Cette 8ème édition de la journée mondiale de la radio est axée sur le dialogue, la tolérance et la paix, véritables piliers de tout développement d’une société, d’une communauté, d’un Etat ou toute une nation. A cette occasion, l’union des radios privées du Tchad (Urpt) a commémoré cette édition à travers une conférence débat portée sur le thème : « Les radios, vecteurs de dialogue et de paix », ce 13 février 2019 à la maison des médias du Tchad.
Souvent utilisée comme une plate-forme de dialogue et de débat démocratique sur des questions brûlantes, comme les migrations ou la violence à l’encontre des femmes, la radio contribue à sensibiliser les auditeurs et à diffuser de nouvelles perspectives positives sur ces sujets. C’est sous cette fort conviction que les panélistes se sont tour à tour étayer à l’assistance que la radio au Tchad reste le seul moyen de communication à faible coût, particulièrement adapté pour toucher les communautés isolées et les personnes vulnérables et qui donne à tous, quelque soit le niveau d’instruction, la possibilité de participer au débat public.
Relevant la contribution de la radio pendant et après conflit, le coordonnateur du comité de suivi à l’appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR), Abdéraman Gossimian a souligné que la radio favorise le dialogue entre parties prenantes et sert de support pour les initiatives de paix, telles que les questions de conflit éleveur-agriculteur, cohabitation pacifique, tolérance…

La radio participe activement aux systèmes de communication d’urgence et à l’organisation des secours après une catastrophe. Mais cet aspect est déploré par quelques participants et le secrétaire général de l’Unesco, Abdelkérim Adoum Bahar, qui selon lui, les radios communautaires au Tchad n’utilisent guère les dialectes locales pour toucher un grand public. Toutefois, quelques responsables ont reconnu cette faiblesse mais la question reste sur les défis de ressources humaines, matérielles et financiers.
Si cette journée marque l’occasion pour le monde entier de célébrer la radio et son impact sur nos vies, à N’Djamena cette journée ne semble pas être l’affaire des hommes qui exercent le métier de journalisme. Seulement, une vingtaine de journalistes, tous confondus ont pris part à cette cérémonie. Pourtant, la HAMA compte plus d’une soixantaine des radios sans compter les télévisons et les journaux de la presse écrite. Une situation qui a amené le président de la Haute Autorité des Média et de l’Audiovisuelle, Dieudonné Djonabaye à se poser cette question :« Comment peut-on parler des radios sans les journalistes ? ».
Le PLD condamne l’intervention de la France au Tchad
Dans un communiqué de presse daté du 12 février 2019 et signé de son secrétaire à l’information, à la sensibilisation et à la mobilisation, Djassira Ngar, le parti pour les libertés et le développement (PLD) s’insurge contre l’intervention de la France sur les rebelles tchadiens au Nord-Est du Tchad.
« La force Barkhane qui appuie le G5 Sahel n’a aucun mandat ni fondement juridique pour s’ingérer dans les conflits internes du Tchad. Comme à leurs habitudes, les Gouvernements Français, de De Gaule à Macron, sont intervenus à maintes reprises à la demande des dictateurs tchadiens, pour réprimer, dans le sang, les révoltes du peuple tchadien », indique le communiqué.
Le document de poursuivre que « Les tchadiens, comme les autres peuples du monde, à l’exemple des « Gilets jaunes » en France, ont le droit de contester leur pouvoir et il n’est permis à aucun autre pays de les réprimer et les massacrer. Le préambule de la constitution tchadienne réaffirme le droit du peuple tchadien à résister et désobéir à toute personne qui exercerait le pouvoir en violation des droits et des libertés ».
En effet, le PLD se pose une question : La France a-t-elle vocation à être le gendarme au Tchad ? Non, non et non, répond-t-il.
Par conséquent, il condamne l’ingérence intempestive de la France dans les affaires internes du Tchad et exige la tenue d’un dialogue national inclusif pour résoudre les différends qui opposent les tchadiens, conclut le document.
Nécrologie : Ancien ministre de la santé publique, Hassan Nguéadoum est décédé
Le Tchad vient de perdre un cadre politique et membre du parti Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP), le mardi 12 février 2019 à Paris, en France de suite d’une maladie.
Hassan Nguéadoum a servi d’abord le pays comme ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat en 2011 puis Secrétaire d’Etat à la Santé Publique et Affaires Sociales en 2014 et ministre de la Santé Publique en 2016.
De ce poste, il a été élu en mai 2016, vice-président de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Afrique.
DEFENSE : Nominations dans les 23 légions de la gendarmerie nationale
Au terme du décret N° 200 du 12 février 2019, le président de la République, sur proposition du ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre, décrète :
Les officiers des forces armées et de sécurité dont les noms suivent sont nommés aux postes de responsabilité dans les légions de la gendarmerie nationale ci-après :
Légion de la gendarmerie n°1 – Bardaï
Commandant : Colonel Mahamat Tahir Ahmat
Adjoint : Lieutenant-colonel Ahmed Mehdi Yogode
Légion de la gendarmerie n°2 – Faya
Commandant : Colonel Barradine Idriss Ahmat
Adjoint : Colonel Hafiz Ousman Ismaïl
Légion de la gendarmerie n°3 – Fada
Commandant : Goukoni Rozzi Derdimi (maintenu)
Adjoint : Lieutenant-colonel Moussa Assou Sangal
Légion de la gendarmerie n° 4 – Abéché
Commandant : Lieutenant-colonel Hamid Batidé (maintenu)
Adjoint : Lieutenant-colonel Ahmat Sinine Bourgou
Légion de la gendarmerie n° 5 – Mongo
Commandant : Lieutenant-colonel Kalimi Ousmane (maintenu)
Adjoint : Chef d’escadron Tahir Annour Soumaine (maintenu)
Légion de la gendarmerie n°6 – Mao
Commandant : Colonel Andjami Youssoubo Souleymane
Adjoint : Lieutenant-colonel Hassan Mahamat Alguisseyir
Légion de la gendarmerie n°7 – Bongor
Commandant : Colonel Foudass Khamis Rhati (maintenu)
Adjoint : Lieutenant-colonel Youssouf Hamad Ibrahim (maintenu)
Légion de la gendarmerie n°8 – Sarh
Commandant : Lieutenant-colonel Brahim Tcheni
Adjoint : Lieutenant-colonel Mahamat Ramadan Awad
Légion de la gendarmerie n°9 – Moundou
Commandant : Colonel Mahamat Hamdan Siessé (maintenu)
Adjoint : Lieutenant-colonel Moussa Cherif Segueni
Légion de la gendarmerie n° 10 – N’Djamena
Commandant : Lieutenant-colonel Zakaria Erda Tairo
Adjoint : Lieutenant-colonel Hamid Oumar Issa
Légion de la gendarmerie n°11 – Amdjarass
Commandant : Lieutenant-colonel Beadoum Esaïe Motobé (maintenu)
Adjoint : Lieutenant-colonel Sogour Dougoli Sabara
Légion de la gendarmerie n°12 – Ati
Commandant : Colonel Mahamat Abdelkerim Koua
Adjoint : Lieutenant-colonel Mahamat Tahir Hassabalkérim
Légion de la gendarmerie n°13 – Massenya
Commandant : Colonel Sebi Bachar
Adjoint : Lieutenant-colonel Nandim Ezéchiel Thomas
Légion de la gendarmerie n°14 – Lai
Commandant : Colonel Ziloubé Baffalé
Adjoint : Colonel Sidick Ibrahim Mahamat
Légion de la gendarmerie n° 15 – Doba
Commandant : Colonel Nassour Haroun Tirgo (maintenu)
Adjoint : chef d’escadron Abdelkerim Aldirar Dakhoua (maintenu)
Légion de la gendarmerie n°16 – Koumra
Commandant : Lieutenant-colonel Mahamat Hassan Alkhali
Adjoint : Lieutenant-colonel Idriss Issa Ganaye
Légion de la gendarmerie n°17 – Pala
Commandant : Colonel Adoum Ali Youssouf
Adjoint : Colonel Saleh Abdoulaye Ibrahim
Légion de la gendarmerie n° 18 – Massakory
Commandnat : Colonel Abdou Mahamat Drey
Adjoint : Lieutenant colonel Mahamat Adam Manawi
Légion de la gendarmerie n°19 – Moussoro
Commandant : Colonel Adoum Wadaï Bridi (maintenu)
Adjoint : Maïna Ben Bachar (maintenu)
Légion de la gendarmerie n°20 – Bol
Commandant : Colonel Woski Yaya Eskou (maintenu)
Adjoint : Lieutenant-colonel Mahamat Abdoulaye Adoum
Légion de la gendarmerie n°21 – Am-Timan
Commandant : Chef d’escadron Abdelhamid Haroun Abdoulaye
Adjoint : Chef d’escadron Khayoura Abdoulaye Kassari
Légion de la gendarmerie n°22 – Goz-Beida
Commandant : Colonel Diroua Kermi Kibirdou
Adjoint : Lieutenant-colonel Woudi Dadi Timi
Légion de la gendarmerie n° 23 – Biltine
Commandant : Colonel Guet Nabi Sougoum
Adjoint : Lieutenant-colonel Idriss Nahar
Média : La HAMA facilite la compréhension de ses nouvelles lois
Après la promulgation des lois 20, 31 et 32, la Haute Autorité des Média et de l’Audiovisuelle (HAMA) communique sur la connaissance et la compréhension de ces textes de base. C’est à travers une journée d’échanges et d’imprégnation tenue, ce mardi 12 février au Centre d’Etudes et de Formation pour le Développement (CEFOD). Une journée qui a réunit des directeurs de publications des différents organes de presse, des responsables des organisations faitières, des chefs des partis politiques, des journalistes et les associations de la société civile.
Née sur les cendres du Haut Conseil de la Communication (HCC), la HAMA veut à travers cette journée, communiquer plus sur ses attributions et prérogatives dont lui sont conférées le législateur de la 4ème République. Après l’adoption, la ratification et la promulgation des lois 20, 31 et 32 respectivement portant le régime de la communication audiovisuelle, la presse écrite et presse électronique, les attributions, organisation et fonctionnement de la HAMA.
Selon le rapporteur de la HAMA, Laoro Gondjé, cette journée est organisée afin que chaque organisation et hommes de média soient informés de la même manière sur les nouvelles dispositions des lois régissant la communication et l’information au Tchad. « Ce qui évitera toute interprétation contraire comme d’aucun le qualifie de liberticide », souligne-t-il.
Dans sa présentation, le consultant indépendant, Dr Ngartebaye Eugène Le Yotha, de dire que les nouveaux textes de la HAMA présentent plusieurs innovations et progrès par rapport aux anciens. En matière de la presse écrite, le champ d’actions de la HAMA est élargie jusqu’à la presse en ligne et aux blogs.
Parmi les innovations dans ces nouvelles dispositions de ces trois lois, l’on note la distinction de la presse publique et privée, ce que l’ancienne loi n’a pas explicité. Dans ces lois, la presse publique est définie comme la propriété de l’Etat. Cette presse n’est pas contrainte à observer les règles et procédures de création imposées à la presse écrite privée. Elle (presse publique) est appelée à respecter les règles de service public et le cahier de charge soumis par la HAMA. Tandis que la presse privée est contrainte au régime déclaratif, interdiction d’être propriétaire de plus de trois (3) organes d’information. L’autorisation à toute personne physique ou morale de droit tchadien de créer un organe de presse en ligne en respectant les mêmes règles et procédures infligées à la presse écrite privée.

Faire le médecin après la mort
Même si l’on note plusieurs changements dans les présentes dispositions, de la loi 017/PR/2010 relative au régime de la presse au Tchad à la loi 31/PR/2018 et la loi 009/PR/2010 relative à la communication audiovisuelle à la loi 020/PR/2018, certains hommes de média n’apprécient guère. Car selon eux, les textes présentent une certaine discordante. « Il ne faudrait pas qu’une loi soit adopté avant qu’on appelle les journalistes pour en parler. On va parler de quoi ? Quand la loi est adoptée, elle ne peut que s’appliquer», souligne un participant à la sortie de cette journée.« Ces textes n’apporteront rien dans la vie de la presse privée », fustige un autre.
La question d’accès aux sources d’informations
Sur cette question l’attente des journalistes reste sans réponse. « La HAMA est un organe régulateur, elle ne peut sanctionner ceux qui ficellent les informations publiques », lâche son président, Dieudonné Djonabaye. A cet effet une proposition est faite par l’un des participants sur la création d’une direction de l’information publique rattachée au ministère du secrétariat général du gouvernement (SGG) afin de mettre à la disposition de tout public les informations, cela pourrait résoudre en partie la question d’accès aux sources d’informations.
Les questions de la suppression de la carte professionnelle de journalisme, la publicité, la suspension des organes de presse privés… ne sont pas perdues de vue par les participants.
Il faut retenir qu’après huit (8) ans, le régime de presse au Tchad a véritablement changé avec la ratification de la loi 031/PR/2018 sur le régime de presse écrite et des médias électroniques en place de la loi 017/PR/2010 relative au régime de la presse au Tchad, la 020/PR/018 sur la communication audiovisuelle en place de la loi 009/PR/2010 et la loi 032/PR/2018 portant attributions, organisation et fonctionnement de la HAMA.
POLITIQUE : « Le MPS reste toujours débout pour combattre les terroristes»
C’est la phrase qui a été prononcée plusieurs fois par le Secrétaire Général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Mahamat Zène Bada, le lundi 11 février 2019 dans l’après-midi au siège du Bureau politique national (BPN).
Le BPN du MPS a réuni les militantes et militants pour informer et sensibiliser la base contre l’incursion des terroristes au Nord-Est du pays, il y a quelques jours.
« Le MPS sera encore là et toujours là pour contrecarrer toutes les actions qui tenteront de saper la démocratie dans notre pays. La démocratie dans notre pays est irréversible », a martelé Mahamat Zène Bada avant d’insister que les gens qui sont entrés dans le territoire tchadien sont des terroristes. « Ces gens sont recrutés, bien entrainés et orientés pour venir déstabiliser notre pays. Actuellement la Lybie est un pays qui n’est pas stable et dans ces zones, ils y a des terroristes qui circulent. C’est pourquoi nos soldats sont au Mali pour combattre les terroristes ».
Le SG a appelé les militantes et militants du MPS (RJ MPS, OFF MPS, UNC MPS etc.) d’expliquer cela à leur base.
Selon le BPN, un grand meeting sera organisé dans les jours à venir pour dire non aux terroristes.
OUSMANE DAOUDA DIARRA
UNION AFRICAINE : Paul Kagamé a obtenu des résultats mitigés de son action à la tête de l’UA
Il y a déjà quelques heures, Paul Kagamé a passé le flambeau à son homologue égyptien, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi. Après une année à la tête de l’Union africaine et deux ans pour reformer l’institution panafricaine, le président rwandais, Paul Kagamé, affiche plutôt un bilan en demi-teinte. Alors que les uns et les autres attendaient une révolution copernicienne et croiraient à des résultats médiocres.
La plupart des observateurs saluent son dynamisme et son élan insufflés lors de sa présidence, certains disent aussi que ses actions ont été bloquées par certains Etats membres dans le but de conserver leurs prérogatives.
Quelle a été sa stratégie ?
Il a d’abord mis sur pied des experts pour l’épauler. Ces experts ne doivent pas travailler pour l’UA, ni de connaitre son fonctionnement comme l’avait faite Nkosazana Dlamini-Zuma. Par contre, certaines initiatives, liées à son style de management, ont pu parfois contrarier ses pairs. Dès 2016, il a imposé à ses homologues une session à huis clos en amont de la réunion ordinaire des chefs d’Etat. Les dignitaires ont dû y adopter des décisions ayant fait l’objet de peu de discussions préalables. Les chefs d’Etat ont rapidement fait savoir que cette démarche n’était, pour eux, pas conforme à l’acte constitutif de l’Union africaine et qu’ils avaient besoin de consulter leurs ministres et ambassadeurs avant de prendre des décisions importantes. Le président rwandais a pourtant réitéré la formule en 2017 avant de l’abandonner en 2018 lors de sa présidence. Cette façon de procéder, dont l’objectif était d’accélérer la prise de décision au sein de l’institution, ne restera pas dans l’héritage de Kagamé à la tête de l’UA.
A-t-il mené son plan de réforme jusqu’au bout ?
En fait sur les réformes, Paul Kagamé a obtenu des résultats mitigés, car il n’a pas vraiment réalisé ce que lui et ses équipes avaient initialement planifié. L’une de ses priorités était d’assurer l’indépendance financière de l’UA, afin que l’organisation ne s’appuie plus sur des dotations étrangères qui représentent 54% de budget. Il a également proposé de lever une taxe sur les importations, à hauteur de 0,2 %, auprès des pays membres de l’organisation. Cette mesure a été acceptée à ce stade par 22 pays. Reste que les pays d’Afrique australe l’ont rejetée, empêchant du même coup ce financement 100 % continental et surtout la création d’un fonds pour la Paix avance à bon port.
« Au nom de Dieu et Allah »
Ce 12 février 2019, Dr Succès Masra, le leader des Transformateurs, en séjour aux Etats-Unis dans le cadre de ses études à l’Université Harvard, présentera son livre intitulé « Au nom de Dieu et Allah ». Un essai dans lequel l’auteur, un économiste connu, véhicule le message d’amour, de paix et d’union entre les Tchadiens.
Le titre évocateur de l’ouvrage se veut de critiquer le serment confessionnel qui tend à opposer les Tchadiens, appelés sous la IVème République à jurer au nom de Dieu ou Allah dans un Etat laïc. Il faut refuser de prendre fait et cause et de s’aligner bêtement derrière ceux qui « veulent nous opposer » au nom de Dieu ou Allah.
Dr Succès Masra suggère de leur proposer plutôt au « nom de Dieu et Allah. Oui en même temps Dieu et Allah et bien plus », car croit-il, la religion du monde de demain s’appellerait l’Humanité. Son explication est simple : « En général, les multiples religions de notre monde reconnaissent que l’Homme est créé à l’image de cette grande divinité (Dieu, Allah, Nouba, Mague, etc.) au nom duquel les fidèles se déchirent paradoxalement devant le miroir de l’histoire ». Il conseille, enfin d’oser cette démarche d’avenir pour ainsi être d’accord avec Matma Ghandi pour qui la haine ne gouverne pas le monde, mais plutôt l’amour. Car si la haine gouvernait, le monde serait déjà en ruine. « Que les disciples de l’amour du prochain, qui sont plus nombreux dans nos pays, se lèvent enfin pour faire barrage aux adeptes d’un monde de dichotomie et d’intolérance ».
Le choix de la date du 12 février consiste également à rappeler la triste guerre civile qui a éclaté… le 12 février 1979. Un événement que les Tchadiens dans leur ensemble doivent travailler non seulement à oublier, mais surtout à faire en sorte qu’il ne se répète plus.
« Ce février 2019, les Tchadiens se souviennent du 12 février 2019 : 40 ans de triste souvenir d’un peuple qui s’est charcuté devant le miroir de son histoire, sur fond de guéguerre religieuse et régionaliste, attisée par une tension politique entretenue par des décideurs publics qui n’ont pas pris le soin de construire, dans le cœur du peuple, l’urgence de bâtir une nation qui se devait et se doit d’être fondamentalement laïque au regard de la diversité culturelle et religieuse du pays »…
Journal La Voix
HAMA: Journée d’échanges et d’imprégnation sur les nouveaux textes juridiques
Les nouveaux textes juridiques de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (Hama) sera au centre des échanges, le mardi 12 février 2019 au centre d’études de formation pour le développement.
C’est une occasion pour la Hama d’échanges et d’imprégner les Organisations Faitières des Média, des Responsables des organes de presse, des Journalistes, des chefs des Partis, des Avocats, des responsables des associations de défense de Droits de l’Homme, des Universitaires et Étudiants sur les nouveaux textes juridiques qui encadre le secteur de la communication et des médias au Tchad afin de faciliter une compréhension et une appropriation des textes sur la communication pour un développement harmonieux des médias, de la liberté de la presse.



