Culture : Concours d’écriture en langue Toubou

L’Association Nimé-Tambà et Moskohanadii en collaboration avec la Coopération Suisse ont organisé le Concours Toubou 2019. La cérémonie de remise des prix dudit Concours a eu lieu hier vendredi 15 février 2019 au Centre Al-mouna de N’Djamena.

Plus de 60 apprenants ont été formés en langue Dazaga et Tedaga qui, se regroupent en Toubou. La formation a commencé le 11 janvier 2019 et a pris fin le 15 février avec la remise des attestations et le prix aux gagnants au concours. L’objectif de cette formation est d’apprendre à écrire en langue maternelle.  Et le but est de préserver et promouvoir la langue Toubou. Cinq (5) prix ont été décernés à chaque groupe ou classe (Dazaga et Tedaga). 2ème, 3ème, 4ème et 5ème prix sont partagés entre les filles et garçons de chaque groupe et les premiers prix ont été décerné aux gagnants de deux groupes (deux garçons).

L’objectif du concours est d’aller plus vers une communication sur les réseaux sociaux (sms, whatsApp, Twitter, facebook, etc) et permettre aux filles et fils du terroir d’écrire et de communiquer en leurs langues (dialectes) tout en préservant la langue maternelle. Pour l’organisateur, Simon Neuhars ‘‘ Wouché (le nom qu’on l’avait attribué à Bardaï’’) explique que le concours est à sa sixième édition mais à N’Djamena c’est pour la première fois. « On a commencé en 2012 à Bardaï avec de petites soirées des lectures pour se familiariser avec la langue et l’alphabet en langue, c’était dommage si on lit seulement, c’est trop passif de rester sur la lecture, il faut l’écrire », souligne-t-il.

« On aimerait que les gens deviennent actifs et mettent leur langue en valeur dans tout les domaines. L’idée est venue d’un concours où chacun a apporté sa contribution, et a fait une petite rédaction. Au fur et à mesure, ce processus est devenu plus formel et le système est passé à un cours de six (6) semaines dont quatre (4) semaines de formation et deux semaines d’écrire et de rédaction en langue Toubou», a-t-il justifié.

Amouna Ali, une apprenante a décrit le Toubou. « Cette écriture Toubou est premier du genre à N’Djamena et nous a permis d’apprendre l’écriture de notre dialecte.  Être Toubou c’est de respecter un certains nombre des critères : la manière de se marier, de voyager, de s’habiller, le fait de respecter la règle de gestion de conflit en milieu Toubou, comment apporter sa contribution en cas de nécessité », a-t-elle présenté.

Rappelons que le Dazaga est sa 1ère édition et le Tedaga sa 3ème édition. La langue Toubou est parlée au Nord du Tchad, en Libye et au Niger.

Entrepreneuriat : Le Tchad est un pays d’opportunité

Après quatre ans de vie d’entrepreneuriat, l’Amicale de Confiance des Entreprenants Sans frontière lors d’une conférence de presse,  le vendredi 15 février à son siège au quartier Gassi dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, a jeté un regard rétrospectif sur ses activités dans le domaine d’entrepreneuriat, de formation et d’orientation des jeunes afin de lancer les bases d’une nouvelle année d’entrepreneuriat.

« Nous avons une vision de créer de conditions adéquates pour que chaque personne puisse être acteur ou observateur », a dit le représentant de l’amicale, M. Marius Nadjiel Marsel.

Dans le domaine de l’entrepreneuriat, le Tchad reste encore un pays d’opportunité qu’il faut exploiter. C’est la certitude de l’amicale de confiance des entreprenants sans frontière dans le monde de l’entrepreneuriat. Former et accompagner les personnes qui souhaitent avancer sur le chemin de la liberté financière et réussir selon leur courage, développement et ingéniosité personnelle demeure le seul souci de ladite amicale. « Ce que nous voulons de plus c’est amener les gens à prendre conscience eux-mêmes et devenir des meilleurs acteurs de changement dans leur communauté et dans leur société», souhaite-t-il

Au Tchad, un grand nombre des jeunes sortent des écoles et instituts diplômés et se livrent en quête de l’emploi, mais les résultats ne sont pas toujours probants pour ces derniers. Plus l’horizon s’assombrit, plus les portes se ferment sur l’accès aux emplois. Mais quand tout devient sombre, l’entrepreneuriat apparait comme une des solutions à cette crise du siècle de chômage.

Mais comment et quand entreprendre dans un environnement torpillé de corruption et de clientélisme ?

 

 

 

Le meeting du 15 février: Une quarantaine de civils arrêtés

Le mouvement patriotique du salut (MPS) a organisé un meeting hier, 15 février 2019 pour dénoncer les incursions des rebelles dans le Nord-est du Tchad et soutenir le président fondateur, Idriss Deby Itno. Un meeting qui en a fait des frais.

Le 15 février 2019 restera gravé dans la mémoire de plusieurs N’Djamenois plus particulièrement les habitants du quartier Kabalaye dans le 3ème arrondissement. Une journée où presque tout semble être aux arrêts voire les écoles de la capitale.

Annoncé pour 15 heures dans l’après-midi du 15 février au stade Idriss Mahamat Ouya de N’Djamena, les participants ont, très tôt pris d’assaut le stade où devra commencer la rencontre. Toutes les activités étaient aux arrêts. Vers 13 heures, le passage devant le stade est bloqué rendant ainsi difficile la circulation. Les boutiques fermées, les petits commerçants aux abords de cette avenue chassés. L’institut français du Tchad (IFT) et le Centre d’apprentissage de la langue française (CALF) ont vu leurs activités culturelles et d’apprentissage bloquées dès 12 heures. Tout un arsenal sécuritaire est déployé pour garantir la sécurité du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno.

Cette imposition ne s’arrête pas seulement là.
Au quartier Champ de fil dans le 5ème arrondissement, vers 15 heures, les policiers du CSP 5 ont arrêté une quarantaine des civils (propriétaires des boutiques) refusant de fermer leurs boutiques et aller soutenir le président Idriss Déby au stade Idriss Mahamat Ouya.

L’USPR monte au créneau contre Déby

Le Président de l’Union Sacrée pour la République (Uspr), François Djékombé a, dans un communiqué de presse, ce samedi 16 février 2019, réagit contre le meeting du 15 février 2019 organisé par le Mouvement patriotique du salut (Mps).

Pour lui, le Mps a mobilisé les moyens de l’Etat et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade. Selon, le Président de l’Uspr, les organisateurs de ce meeting auraient pu axer leurs interventions sur la victoire française et remercié l’Opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR. « Malheureusement, Idriss Déby en a fait une victoire personnelle, avec ce culte de la personnalité qui rappelle étrangement les périodes du parti unique », regrette-t-il.

Par ailleurs, l’Uspr rappelle au président Idriss Déby ses propos tenus dans l’émission Internationale de RFI, TV5 Monde et France 24 du  25 juin 2017 selon lesquels, c’est la France qui l’a obligé à modifier la constitution pour rester au pouvoir, comme s’il était une marionnette des Français et non un président d’un pays souverain, avec toutes ses facultés, pour s’assumer vis-à-vis de son peuple. « Dans ses diatribes contre l’opposition, Idriss Déby a qualifié cette dernière de « 3ème roue de la charrette ». Le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh.  L’Uspr met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus. Par trois fois, le président dit avoir versé son sang pour sauver les Tchadiens. Idriss Déby n’est pas Jésus-Christ pour sauver les Tchadiens avec son sang. Les Tchadiens n’ont jamais sollicité un tel sacrifice humain de la part d’un mortel qui se prend pour un dieu », précise François Djékombé.

L’Uspr estime qu’après 30 ans de règne sans partage, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Le MPS et son président s’enrichissent sur le dos des Tchadiens, alors que des pays africains dépourvus de ressources naturelles comme le Burkina, le Rwanda, le Sénégal, la Tunisie, pour ne citer que ces quatre, 100 fois plus pauvres que le Tchad vivent et se développent mieux. Et dénoncer cela, c’est commettre un crime de lèse-majesté », souligne-t-il.

 

 

Santé : Les risques de la polio toujours présents au Tchad

La campagne de la lutte contre la poliomyélite édition 2019 est lancée cette année sous le nom de « Les Journées Locales de vaccinations contre la poliomyélite ». La cérémonie de lancement de cette première campagne s’est déroulée, ce matin 15 février au district sanitaire de Toukra dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena.

La lutte contre le virus sauvage de la poliomyélite continue, malgré que le Tchad n’ait pas notifié les cas d’infection depuis quelques années. Vu les menaces dans les pays voisins : Nigéria et Niger, le Tchad redouble ses efforts et stratégie pour aboutir à l’objectif 80% fixé par le Chef de l’Etat tchadien.

Atteindre au moins 1.271.772 enfants âgés de 0-59 mois dans 28 districts des sept provinces du Tchad, tel est l’objectif fixé par ces journées locales de vaccinations. Une campagne qui, vient renforcer les stratégies dans la riposte de vaccinations de routine. Bien que le Tchad est indemne de nouvelles infections depuis 2012, les risques sont encore présents dans le territoire tchadien depuis 2016 où les nouveaux cas sont notifiés dans l’Etat de Borno au Nigéria. « Nous devons rester vigilants tout en impliquant davantage les autorités communautaires et traditionnelles dans la surveillance des cas de paralysies flasques aigues pour améliorer la qualité de nos campagne de vaccination », a indiqué le ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh.

Pour réduire le taux au niveau du Tchad, les partenaires techniques et financiers ont mis l’accent sur l’implication des différentes couches au niveau local et national tout en réitérant leur engagement a accompagné le Tchad dans la poursuite de ces objectifs 80%. La vaccination de routine engagée par le Tchad dans cette lutte contre la poliomyélite est selon les partenaires un véritable pilier de l’éradication du virus sauvage de la poliomyélite. « Il s’agit là d’un choix claire, rational fait par le Tchad pour protéger durablement des cohortes d’enfants qui, autrement continueraient à être exposés aux épidémies dont la poliomyélite, la rougeole, la méningite…», a souligné Dr Jean-Bosco Ndihokubwayo, représentant de l’organisation mondiale de la santé (OMS) au Tchad.

Les journées locales de vaccinations contre la poliomyélite se feront dans les 28 districts sanitaires des 7 provinces du 15 au 17 février 2019 pour la première fois, la deuxième et la troisième se feront en avril et octobre et une campagne nationale de vaccination en mars prochain dans les 117 districts sur l’ensemble du territoire.

 

FRANCE-TCHAD : Un mariage de raison

Depuis quelques jours, des voix se lèvent de partout, tantôt pour contester l’intervention de la France au côté du président Déby, tantôt pour l’apprécier.

Du gouvernement en passant par les partis politiques d’opposition, les langages semblent contradictoires. Le gouvernement s’inscrit dans la logique d’une incursion terroriste sur son sol mais ne voyant rien venir et en butte des difficultés internes due à la recrudescence de bandes armées à l’Est du Tchad, Déby choisit de faire passer sa vitesse au forceps en appelant à l’aide de la France. Cette aide tant précieuse, mais qui a ses risques et périls est aux yeux des partis politiques, sociétés civiles et moins encore de certains partis politiques d’opposition français inadmissible.

Comme témoignent les nombreuses sorties médiatiques des partis politiques de l’opposition, la semaine dernière. Pour eux, cette intervention est un axe du mal. Et avec ou sans la France, un jour l’horizon peut se rétrécir un peu plus. Et que les affaires entre les tchadiens doivent se régler entre les tchadiens. Mais, que doit-on reprocher au juste à un homme (Déby) qui est le chouchou de la France. Quand on fait le bon combat (lutte contre le terrorisme au sahel), on n’a rien à se reprocher. Lui qui était même surnommé « Le Napoléon Bonaparte de l’Afrique centrale » par Macron. Toutes ces choses ont leur raison d’être. Et c’est, cette même politique-là qui continue.

Si la France est sous les feux de l’actualité au Tchad et ailleurs aujourd’hui, c’est évidemment en raison d’un partenariat gagnant-gagnant dont, elle est le théâtre depuis fort longtemps. On ne saurait faire le point commun entre Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron ? Ils sont tous président de la France. Peut-être ? Mais ils sont tous pareilles. Soutenir un allié est le plus rentable et cela va de leur intérêt.

En France par exemple, Jean Paul LECOQ, un député de la Gauche Démocrate-Républicain de Seine-Maritime a critiqué avec véhémence cette intervention de la France au Tchad lors des questions au gouvernement français. « L’armée française est intervenue la semaine dernière au Tchad pour des raisons parfaitement incontestable réaffirmant les pires moment de la France-Afrique et déchirant l’hypocrite discours de Ouagadougou ou Emmanuel Macron en appelait à un tournant de relation Franco-africaine. En protégeant le président Idriss Déby qui est là au pouvoir, il y a trente ans, la France poursuit son travail colonial. Ici, point de soutien à l’opposition, point de l’arme sur les horribles conditions de vie des tchadiens, ni sur les pénuries alimentaires, ni sur les atrocités et des violations de Droits de l’Homme. Pourquoi s’en soucier ? Puisque le président est un ami».

La conclusion est évidente : pour prendre le pouvoir ou renverser un régime en Afrique, il faut s’assurer que l’Occident est derrière sinon adieu le projet. C’est le cas qui divise actuellement le monde politique au Tchad. Pour illustration, Abdurarraham Dilipak, intellectuel islamiste radical turc disait à l’époque que « Les vrais terroristes, ce ne sont pas les poseurs de bombes à Istanbul mais les Américains en Irak ». La France restera toujours la France et au fil du temps, les tchadiens se rendront comptent que la liberté est loin de rimer avec la démocratie.

 

Elles mentent à leurs parents pour la fête de Saint valentin

Jeudi 14 février, le jour de la fête de Saint valentin ou tout le monde s’agite pour fixer de rendez-vous, offrir des cadeaux, programmer des sorties nocturnes, quelques élèves de la classe de 3ème d’un établissement de la place, une fois les cours terminés, rentrent à la maison et informent aux parents que leur établissement a organisé une cérémonie en l’honneur de la fête de saint valentin.

Les parents sans vérifier de près ou de loin, les propos mensongers de leurs enfants donnent leur accord. Le mensonge a réussi. Ces derniers quittent la maison et se retrouvent plutôt quelque part dans un lieu de rendez-vous sûr et secret, tous en couple c’est-à-dire chacun avec sa chacune.

Débordés par l’alcool, l’heure passe si rapidement. Ces élèves se retrouvent à 5 heures du matin au même lieu. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Tous décident que chacun parte de son côté. Les deux filles se mettent en marche. Arrivé à quelques mètres de la maison, elles se retrouvent nez à nez avec un de leur grand frère, qui lui aussi sort d’un viré nocturne. Ce dernier va alerter les parents.

Ce vendredi matin 15 février, les parents se pointent au collège pour des explications. Face au directeur dudit établissement, les parents vont comprendre que leurs enfants ont mentis sur le dos de l’établissement.

Le directeur va sanctionner ces élèves de rester à la maison pour une semaine selon le règlement intérieur en vigueur dudit établissement et aux parents de faire la suivie de leurs enfants. Sinon, la prochaine fois, ce sera leur exclusion de l’établissement. Le mensonge a toujours son original qui est la vérité !

N’Djamena : Un léopard sorti de nulle part a blessé plusieurs personnes

Vers 6h45mn, ce jeudi 14 février, un tigre mal, adulte a pénétré au quartier Guinée-Bor dans le 1er arrondissement de N’Djamena en provenance inconnue a blessé plusieurs personnes dont la famille du colonel Hangatta Molli.

Cinq (5) de ses enfants, sa femme et un enseignant de l’école Sahel de Guinée-Bor gravement blessé au niveau de sa poitrine est admis à l’hôpital américain de Guinée Bor.

Ce léopard sera abattu à 8h par les agents de force de l’ordre en signe de légitime défense au quartier Goudji après avoir blessé une dizaine de personnes et de dégâts matériels.

Selon les témoins, il serait sorti du creux de champ des tirs de la poudrière d’Amsinené. Serait-il domestiqué par quelqu’un qui n’a pas su l’apprivoiser suffisamment ? Difficile d’expliquer.

Aux dernières nouvelles, la brigade urbaine N°11 a remis le reste de l’animal à la direction de l’environnement.

 

Rébellion au Tchad : Déby dénonce un « grave problème » intercommunautaire dans l’Est

Le président tchadien Idriss Déby Itno a dénoncé mercredi « un grave problème » intercommunautaire dans l’est du Tchad lors d’une visite à Abéché, capitale régionale du Ouaddaï, selon des propos rapportés par la radio nationale tchadienne.

« Je suis là, parce qu’il y a un grave problème qui touche la vie de la population », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours dont la radio d’Etat a fait un compte-rendu mercredi après-midi. Idriss Déby Itno, accompagné du ministre de la Défense, Daoud Yaya, et de celui de la Sécurité, Mahamat Abba Ali Salah, a quitté N’Djamena mardi 12 février en début d’après-midi.

Depuis plusieurs dizaines d’années, l’est tchadien est en proie à des conflits entre différentes communautés : d’un côté, les autochtones ouaddaïens, agriculteurs, et de l’autre, des tribus arabes, éleveurs.

Régulièrement, des affrontements entre des membres de ces deux communautés ont lieu. Fin novembre, une dizaine de personnes avaient été tuées à une soixantaine de km d’Abéché.

« L’heure de la vendetta est terminée. Se rendre justice (représente une) défaillance de la justice. Une justice qui doit désormais s’assumer. Je prends désormais les choses en main », a lancé Déby, selon la radio nationale.

Mesures

Le chef de l’Etat a annoncé la saisie de toutes les armes détenues par des civils dans la région, dont les propriétaires seront « jugés et condamnés ».

Il a demandé aux forces de sécurité de mettre fin « par tous les moyens » à ces violences, les autorisant notamment à » faire usage de leurs armes quand ils sont l’objet de tirs », selon la radio.

Fin janvier, la Convention tchadienne de défense des droits humains (CTDDH) avait dénoncé la « mauvaise gouvernance » comme une des sources de la recrudescence des violences. Selon l’ONG, les autorités locales, propriétaires de troupeaux de chameaux et autres bétails, « arment les bergers » qui disposent ensuite d’armes à feu utilisées en cas de conflit.

Pas de déclaration sur l’incursion

Mercredi, le président tchadien n’a pas fait état, selon le compte-rendu de la radio tchadienne, de l’incursion rebelle fin janvier depuis la Libye dans le nord-est du pays du groupe armé Union des forces de la résistance (UFR), emmené par le neveu du président Déby, Timan Erdimi.

À la demande de N’Djamena, la France a annoncé avoir procédé à trois reprises à des frappes de Mirage 2000 contre la colonne de pick-up.

JA

POLITIQUE : L’USPR fustige les propos du SG de MPS et la Jeunesse de VIVA RNDP condamne les incursions des rébelles

La maison des médias du Tchad a servi de cadre à deux points de presse, ce 13 février 2019. Le parti Union Sacrée pour la République (USPR), François Djékombé fustige les propos du Secrétaire Général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), Mahamat Zen Bada, par contre la Jeunesse de VIVA RNDP condamne par la voix de son président national, Abel Delpoua Sewa les incursions des rebelles dans la partie Nord-est du Tchad.
Ces réactions font suite aux propos et déclaration du secrétaire général de MPS, Mahamat Zen Bada relatif aux incursions des rebelles dans la partie Nord-est du Tchad et l’intervention de la France dans cette menace depuis quelques jours qualifiant à des terroristes toute personne qui ne s’adhère pas à l’idéologie du MPS et condamner ces exactions des rebelles qui tentent de déstabiliser le pouvoir de N’Djamena.
Le président national du Parti Sacré pour la République (USPR), François Djékombé se dit, ne pas être surpris de l’acharnement du MPS et de ses alliés sur les partis d’opposition. Pour lui, chaque fois que le régime Deby est secoué par une rébellion, ses nerfs et ses poils se dressent contre l’opposition, parce que celle-ci, ayant opté pour une lutte non armée, dans le cadre républicain est considérée peut-être à tort par le régime comme une proie facile à croquer.
Rappelant les sombres événements du 02 février 2008 qui ont fait disparaitre l’opposant, le professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, François Djékombé estime que le MPS veut mettre tous les partis de l’opposition à genoux afin de les pousser à une vie de précarité absolue ou de mendicité politique.« Si le peuple prend son mal en patience, c’est pour éviter un accouchement du parti par césarienne qui élargirait davantage la fracture sociale que le régime nous a imposée…en exerçant une violence verbale gratuite sur ceux-là, qui exercent dans la totale légalité. C’est plutôt, le MPS au pouvoir qui fait l’apologie de la violence. L’USPR n’est pas prête à cautionner cette sorte de gangstérisme républicain, dans un Etat qui se veut pourtant de droit », conclut-il.
Dans les mêmes sillages, le président national de la Jeunesse du VIVA RNDP, Abel Delpoua Sewa condamne quant à lui, la prise du pouvoir par les armes. « La conquête du pouvoir est libre au Tchad par les élections mais pourquoi certains individu mal intentionnés veulent vaille que vaille arriver au pouvoir par les bruits de bottes », déclare-t-il. La Jeunesse de VIVA RNDP se dit consciente de la situation, condamne avec force cette attitude belliqueuse. « La population tchadienne doit se lever pour dire non, non à ces hommes assoiffés de pouvoir », ajoute-t-il.
Il a par ailleurs, lancé un appel à tous ceux qui ont pris les armes de regagner le bercail. VIVA-Jeunesse RNDP compte entreprendre des actions de grandes envergures pour sensibiliser et informer la population.