Politique : L’opposition se veut un Etat fondé sur les valeurs républicaines

Le domicile du Chef de fil de l’opposition, Saleh Kebzabo par ailleurs président du parti Union National pour le Développement et le Renouveau (UNDR) a servi de cadre, d’une conférence de presse de l’opposition démocratique, ce jeudi 21 février 2019. Une conférence axée sur les événements qui ont menacés le pouvoir de N’Djamena en début février.

La déclaration de l’opposition fait suite aux événements en début du mois de février avec plusieurs sorties médiatiques tant des partis politiques de l’opposition, des partis de la majorité avec son corollaire un meeting du MPS, le 15 février dernier.

Pour l’opposition, le malheur des tchadiens aurait parti suite aux affrontements entre les éléments de la secte islamique Boko Haram dans la province du Lac et les forces de défense nationale le 11 août 2018. Ce qui serait, selon le chef de fil de l’opposition, Saleh Kebzabo d’une politique hasardeuse, persistante.

Les menaces des acolytes du pouvoir MPS ne sont rien pour l’opposition qui, ne cesse de qualifier l’intervention française dans le Nord-Est, début février d’une politique incertaine, disproportionnée. Selon elle (opposition), très surprise d’ailleurs, que la France puisse mettre des jours pour anéantir une colonne de 50 véhicules de l’Union des Forces de la Résistance (UFR). Pourtant l’armée tchadienne est réputée pour ses prestations dans la sous-région. « L’intervention militaire dans ce conflit tchado-tchadien est politiquement, juridiquement incertain et militairement encore disproportionnée. Elle suscite donc plus qu’une réprobation, une condamnation, et elle place de fait le gouvernement tchadien dans une position d’illégitimité absolue à l’égard de la France », souligne le chef de fil, Saleh Kebzabo.

Sur la question du meeting du mouvement patriotique du salut (MPS) relatif aux frappes françaises sur les rebelles et les réactions des partis de l’opposition, les deux panélistes, Saleh Kebzabo de l’UNDR et Mahamat Ahmat Al-Abo du PLD ont répondu que le président Déby aurait fait une déclaration à la nation que de tenir un meeting du MPS.

Pour eux, Deby a raté une bonne occasion d’unir et de rassembler les tchadiens. « La question sécuritaire est une question nationale, ce n’est pas à un parti politique d’organiser un meeting et s’en prendre aux autres partis. Déby aurait du communiquer à toutes les classes sociales et politiques sur cette affaire », disent-ils.

Un regard cursif sur la tenue des élections législations et locales à venir, l’installation de la CENI, les textes sur les nouvelles cartes de découpages administratifs a été fait.

Pour finir, les partis politiques de l’opposition ont rappelé dans leur déclaration, les dispositions de la nouvelle constitution qui condamne aussi bien la conquête du pouvoir par des armes avant de réitérer leur engagement aux valeurs républicaines fondées sur un Etat de droit respectueux des droits et libertés individuelles et collectives.

 

 

 

Conseil des ministres: Compte rendu

Le Conseil ordinaire des Ministres de ce jeudi 21 Février 2019 a examiné et adopté quatre projets de textes et suivi deux communications. Le premier projet de décret adopté, est celui portant reconnaissance d’utilité publique d’une organisation non gouvernementale tchadienne de lutte multisectorielle contre les piqures et envenimations, liées aux scorpions et l’avancée du désert dans les régions du Borkou, de l’Ennedi-Est, de l’Ennedi-Ouest  et du Tibesti.

 

La reconnaissance d’utilité publique de cette ONG tchadienne, permettra à celle-ci, de contribuer à renforcer davantage ses efforts qui sont soutenus par le centre anti poison du Maroc dans un cadre de partenariat durable.

 

Le deuxième projet de décret propose d’instituer le troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat, auquel sera greffé le Recensement Général de l’Agriculture. Ce projet met en place les organes de coordination politique, technique et de sensibilisation.

 

Sa publication constitue une étape primordiale. Car dans sa forme, il prend en compte la question démographique qui intéresse tous les secteurs de développement. Dans le fond, il marque la volonté du gouvernement de réaliser une opération d’envergure nationale tout en invitant les partenaires au développement à l’accompagner dans son organisation.

 

L’objectif visé dans cette adoption est aussi de disposer d’un cadre légal, opérationnel sur toute l’étendue du territoire et de mobiliser les ressources nécessaires à son organisation.

 

Le troisième projet de décret examiné et adopté est celui portant Organisation et Fonctionnement de l’Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA). Cette nouvelle structure vient corriger et combler les insuffisances relevées durant la période d’activités de la Direction Générale de la Radiodiffusion et Télévision qui n’a pas satisfait aux attentes du public. Le Président de la République a insisté sur le professionnalisme et l’efficacité qui doit guider cette nouvelle structure.

 

Le quatrième texte, est un projet de loi déterminant les principes fondamentaux et les orientations de l’aménagement du territoire en République du Tchad. Ce projet actualisé, tient compte de nouvelles orientations stratégiques contenues dans la vision 2030 «  Le Tchad que nous voulons ». Il se veut un véritable socle sur lequel repose le cadre juridique de toutes les interventions de l’État et celui des autres acteurs ayant pour effet, la restructuration, l’occupation et l’utilisation du territoire national et de ses ressources.

 

Outre, les axes cités, ce projet fait siennes les dispositions des lois relatives aux différents secteurs concernés en vue de décliner les actions prévues.

 

S’agissant des Communication, la première est celle présentée par la Ministre de la production, de l’Irrigation et des Équipements Agricoles.

 

Elle porte sur l’organisation conjointe avec le CILSS, de la première édition du Salon Africain de l’Agriculture (SAFAGRI) prévue à Ndjamena du 12 au 15 Mars prochain. Ce salon qui s’organise en marge de la 54ème session ordinaire du Conseil des Ministres, réunira près de 40 pays et 250 experts et professionnels qui débattront de la transformation des chaines des valeurs agricoles en Afrique, face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires.

 

Il faut rappeler que l’organisation de ce salon s’inscrit en droite ligne de la politique du retour à la terre nourricière prônée par Son Excellence IDRISS DEBY ITNO visant la diversification des bases de l’économie tchadienne.

 

La deuxième communication présentée par la Ministre de la Femme, de la Protection de la Petite Enfance et de la Solidarité Nationale porte sur la commémoration, le 8 Mars prochain, de la Journée Internationale de la Femme, précédée de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET) dont les activités sont prévues à Bongor, Chef lieu de Mayo Kebbi Est.

 

Placée sous le thème : « Femme et Défi de la 4ème République », la SENAFET sera une fois de plus, l’occasion d’échanges et de partages pouvant contribuer à l’amélioration et à l’épanouissement des femmes. Le Président de la République a donné des orientations précises en insistant sur des débats de haute facture pouvant contribuer au relèvement du niveau et à l’adhésion de toutes les femmes à cette dynamique.

 

Commencée à 10h, la séance a pris fin à 12h 15mn.

 

Le Ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement

 

Oumar Yaya Hissein

 

Présidence de la République

Carnet de route : « Le Tchad a beaucoup changé en 45 ans sur le plan démographique, économique, social, et culturel », Dr Bé-Rammaj Miaro-II

Après son séjour de 111 jours du 04 octobre 2018 au 24 janvier 2019 au Tchad, le représentant du forum social mondial (FSM), Dr Bé-Rammaj Miaro-II nous partage ses expériences et difficultés rencontrées au pays de Toumaï. Des riches enseignements avec pleine des leçons de vie d’un pays qu’il a laissé pour séjourner à Gatineau au Canada depuis des décennies.

 

« J’avoue qu’il est difficile de résumer mes nombreuses activités et impressions ».Le voyage du Dr Miaro-II au Tchad est non seulement de revoir les membres de sa famille restreinte et élargie, visiter les villages et les tombes de son père et de sa mère, mais plutôt une occasion de poursuivre ses recherches sur les généalogies des chefferies et des sultanats au Tchad, rencontrer et encourager les organisations de la Société civile à créer un Collectif du Forum Social Mondial (FSM) dans la perspective de l’organisation d’un forum social national au Tchad en 2020. Aussi, examiner et réfléchir sur  la situation politique, économique, sociale, et culturelle de son  pays natal.

 

L’homme qui a pour résidence la commune de Koundoul à 22 kilomètres environ de la capitale, ses 111 jours l’ont permis de faire au sud du pays, précisément à Sarh, puis à Bébo-Pèn, en passant par Doba et Bédjondo. « Je n’ai pas pu aller dans la partie septentrionale du pays, sauf au nord du cimetière Lamadji, dans le secteur Pont Belelé où des amis m’ont fait visiter leurs deux (2) kilomètres carrés de patrimoine foncier.  Je peux affirmer que le Tchad a beaucoup changé en 45 ans sur les plans démographique, économique, social, et culturel », renseigne-t-il.

 

Un constat amer sur la vie sociale

 

Dr Bé-Rammaj Miaro-II, affirme qu’il y a une explosion démographique (saut de 3 millions à près de 14 millions d’habitants).Le remplacement sans transition de l’agroéconomie (notamment cotonnière et céréalière) à l’exploitation pétrolière laisse les populations rurales méridionales dans un dénuement et dans une pauvreté inqualifiables, avec une incidence visible sur leur alimentation et sur leur état de santé physique ; l’éducation et la santé sont dans un chaos inextricable ; le Tchad semble entrer dans une hibernation culturelle sans précédent dans un pays qui est pourtant un véritable carrefour culturel, où coexistent depuis des siècles des expressions culturelles des plus vigoureuses.

 

Le tour fait dans la partie Sud du Tchad lui a permis de constater et de jeter un regard critique sur la promotion de la musique tchadienne. « Aujourd’hui, si vous voyagez dans des immenses cars de l’ère pétrolière de N’Djaména vers des villes du sud du pays, vous subissez sans interruption pendant tout votre voyage des vidéos et clips d’artistes soudanais, avec parfois deux ou trois clips en Arabe tourcou ou arabe tchadien ! Pendant mes deux voyages en car dans le sud du pays, je n’ai pas visionné une  seule vidéo ou un clip en Sara ! Tout se passe comme si les 4,5 millions (plus d’un tiers de la population du pays) de Tchadiens de la région méridionale n’existent plus, ne chantent plus, ne dansent plus, ne créent plus ! Et pourtant au niveau international, le ballet tchadien à lui seul, avec ses nombreuses figures de danses (Dala, Saï, Bayan, Ndo, Kolbet, Sara Kaba…) tient sur le réseau « Youtube » une place de choix », s’exclame-t-il.

 

Dr Bé-Rammaj Miaro-II invite toute la Diaspora tchadienne, à se mobiliser pour aller au secours de leur pays d’origine. « Elle a la chance de vivre dans des pays plus avancés sur  le plan des institutions démocratiques, économiques, et socioculturelles. Elle peut aider comme le font beaucoup de diasporas dans le monde. Il suffit qu’elle s’engage à le faire. Elle en est capable », souligne-t-il.

 

Création d’un collectif des associations de la société civile

 

Quant à la mission d’aider des organisations de la Société civile à créer un Collectif dans la perspective de l’organisation d’un forum social national en 2020, les résultats des contacts pris avec des associations de la société civile sont mitigés. « Aucune organisation de la société civile ne veut prendre la responsabilité de réunir d’autres organisations pour former le collectif en question. Tout le monde a peur sous la 4èmeRépublique », indique-t-il.

Le séjour de Dr Bé-Rammaj Miaro-II lui a permis aussi d’organiser une conférence débat avec les membres du gouvernement, les responsables d’organisations de la société civile ainsi que les syndicats. Une conférence qui a eu lieu, le 18 janvier 2019 dernier au CEFOD sur le forum social mondial et ses extensions sous la houlette du Ministre de l’Économie et du Vice-président de l’UST.

 

Considérant le climat social actuel au Tchad, Miaro-II recommande de s’attendre à un climat plus favorable à la formation d’un Collectif pour le forum social au Tchad. Ce qui amènera la Diaspora tchadienne en collectif à créer une ONG qui peut mobiliser des ressources humaines, financières, et matérielles pour aider le Tchad.

 

 

CINEMA : LE CINEMA NOMADE – TCHAD OUVRE SES PORTES

Le cinéma nomade-Tchad a lancé officiellement ses activités lors d’un point de presse, tenu ce matin 21 février dans les locaux du centre Almouna. C’est une association qui fait dans le 7ème art par les productions, réalisations audiovisuelles, artistiques et culturelles.

Cette association ouvre ses portes avec pour seul objectif de faire vivre les domaines que contient le 7ème art, dans les zones qui ont un fort retard sur le numérique et qui ne peuvent pas se jouir des médias. Informer dans le sens de transmettre des réalisations et projections des œuvres artistiques et culturelles, qui font la une de l’actualité à travers des caravanes de sensibilisation sur des thèmes forts.

Pour informer la population tchadienne des dangers qui minent la société, le cinéma nomade-Tchad trouve mieux de faire passer les ambitions au-delà des attentes à travers le cinéma. Il faut reconnaitre que les efforts consentis par le gouvernement tchadien doivent être relayés systématiquement avec le cinéma nomade-Tchad qui est un outil de proximité, constitué des artistes, comédiens, musiciens, sociologues et acteurs de la presse, pour faciliter l’approche de la population qui vie dans l’ignorance.

Avant de rappeler le contexte auquel est né ce projet de vulgarisation, la fondatrice du cinéma nomade-Tchad, Yasmine Abdallah, une artiste chanteuse, scénariste, réalisatrice et comédienne nous met la lumière sur les enjeux de la société. « Si rien n’est fait de manière concrète pour notre jeunesse, d’ici une décennie nous constaterons de nouvelles formes d’extrémisme violents et de radicalisation. C’est pourquoi, en parcourant ces zones reculées nous adoptons une devise : il faut débattre pour ne pas se battre car la violence commence lorsqu’il n’y a plus de mot », insinue-t-elle.

En s’attardant sur un verbiage oisif, il en est sorti des sous thèmes clés durant ce point de presse notamment les maltraitances faites aux jeunes filles, la prévention contre l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes, le trafic des enfants, l’exode rural et les travaux forcés, le mariage précoce, pour ne citer que ceux-là, étaient les thèmes centraux de la problématique.

Fabrication de Smartphones : Une première en Afrique

Le Rwanda ouvrira sa première usine de smartphones, ce qui en fait le premier en Afrique à fabriquer localement des téléphones qui répondront à la demande du marché africain.
L’annonce a été faite par Paula Ingabire, ministre rwandaise des technologies de l’information et des communications.

JA

Justice :Le parquet général de N’Djamena, recherche les acteurs de deux vidéos mises en ligne.

Le Parquet Général de la Cour d’Appel de N’Djamena a dans un communiqué de presse indiqué que, suite à une série de vidéos qui circulent en boucle sur les réseaux sociaux, depuis quelques jours, le ministère de la justice, garde des sceaux, chargé des droits humains a donné des instructions fermes pour qu’une enquête soit ouverte dans tous les différents parquets d’instance afin d’établir les responsabilités sur ces faits.

Le document indique que, les deux vidéos mises en ligne, la première montrant l’image d’une jeune femme tabassée à coup de fouet par des militaires et la deuxième, publiée dans la nuit du 18 février 2019 montre un groupe de personnes qui s’adonne aussi au passage à tabac d’un jeune homme.

« Notre pays le Tchad signataire de l’ensemble des conventions internationales en matière des droits de l’homme ne peut accepter que des individus quel que soit leur rang puisse violer impunément les lois de la République », souligne le document.
Le communiqué de poursuivre que les faits incriminés relèvent d’actes de torture et atteinte à la liberté et dignité des personnes prévus dans les articles 323 et 326 du code pénal.

Le parquet général demande par ailleurs à toute personne ayant des informations relatives de se mettre en rapport avec les différents parquets pour que la vérité soit manifestée.

« Le Tchad, Etat de droit ne peut s’accommoder à des actes attentatoires à l’intégrité physique, psychologique, mentale et morale de toute personne vivant sur notre territoire national. Par conséquent les auteurs de ces actes doivent impérativement répondre à la rigueur de la loi devant les juridictions », martèle-t-il.

Décret: Nomination a la tête de la province de Wadi Fira

Au terme d’un Décret  Monsieur  Issacka Ahmat Ardja est nommé Gouverneur de la province de Wadi-Fira en remplacement de Monsieur Mahamat Delio Tangal.

Présidentielle au Sénégal : #SunuDébat enterré par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel

Le CNRA a tranché : #SunuDébat n’aura pas lieu. Lancée par des citoyens sénégalais sur les réseaux sociaux, cette initiative visait à rassembler les candidats à l’élection présidentielle à l’occasion d’un débat télévisé.

L’initiative était noble et inédite : faire débattre entre eux, face à des journalistes, les cinq candidats à la présidentielle, qui se tiendra le 24 février. Lancée par des citoyens sénégalais le 9 janvier, via les réseaux sociaux, l’opération #SunuDébat (« Notre débat », en wolof) a semblé à deux doigts de réussir.

Le 12 février, quatre des cinq candidats avaient fait connaître leur accord de principe, même si le président sortant Macky Sall, lui, ne comptait pas se prêter à l’exercice. Hier, pourtant, le consensus semblait avoir du plomb dans l’aile.

« Malgré différentes annonces sur les réseaux sociaux des candidats concernant leur participation à ce débat qui se veut historique, la seule confirmation officielle que nous avons reçue est celle du candidat Ousmane Sonko », indiquaient les organisateurs

Quant aux médias qui s’étaient portés volontaires (la chaîne 2STV, la radio E-Media et le site Seneweb), « ils ne peuvent s’engager formellement sans confirmations officielles des candidats », ajoutaient-ils.

Un débat ne peut être organisé que sur décision du CNRA

Ce 19 février, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) est venu planter le dernier clou dans le cercueil de cette initiative citoyenne.

« Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel précise que l’organisation de débats radiodiffusés ou télédiffusés, pendant la campagne électorale, incombe au régulateur, à la condition que tous les candidats y participent ; un débat ne peut être organisé que sur décision du CNRA », écrit ainsi l’instance de régulation dans un communiqué.

« Le CNRA n’ayant accordé aucune autorisation dans le sens de l’organisation d’un débat, les chaînes de radio ou de télévision ne sont pas habilitées à diffuser une telle émission dans le cadre de la présente campagne électorale », poursuit le communiqué.

Sentant le vent tourner, le collectif citoyen Y en a marre organisera le 21 février, jour initialement retenu pour #SunuDébat, une rencontre entre chacun des quatre candidats d’opposition et des citoyens, à la maison de la culture Douta Seck, à Dakar. Mais ces derniers défileront successivement, sans se faire face.

JA

 

La HAMA recadre les médias nationaux

Par un communiqué de presse du 18 février 2019, la Haute autorité de média et de l’audiovisuelle (HAMA) tire les sonnettes d’alarme sur les diffusions ou parutions des médias à propos de l’intervention des armées française et tchadienne, début février contre les «mercenaires et terroristes ». Pour la HAMA, certains propos des médias sont offensants.

Elle rappelle par ailleurs que les médias sont des acteurs majeurs de la paix et de la cohésion sociale. Et par conséquent, ils doivent enrichir le débat public par le traitement de l’information équilibrée.

« Seront punis de la même peine ceux qui, par l’un des moyens prévus par l’article 78 ci-dessus, auront fait l’apologie du terrorisme, les forces ennemis, les djihadistes ou tout autre groupe qui cherche à s’attaquer à l’intégrité du territoire, à l’ordre publique, de la sécurité intérieure et extérieure ainsi que la cohésion nationale », renvoie-t-elle à la loi 31/PR/2018 du 3 décembre 2018 portant régime de la presse écrite et des médias électroniques au Tchad, alinéa 2 de l’article 90.  

Elle invite les responsables des médias à veiller et à faire observer scrupuleusement les dispositions qui encadrent les médias dans le traitement des informations qui touchent la sécurité nationale et à la cohésion sociale.

La HAMA veillera avec la plus grande attention au respect des textes et compte sur le sens élevé de responsabilité de tous car une liberté de presse ne peut s’exercer dans un pays en guerre ou instable, conclut le document.

Ce communiqué de presse porte la signature de son rapporteur adjoint, Abdoulahi Adoum Attimer

Session ordinaire 2019 : Le CESC penche sur l’autonomisation de la femme tchadienne

Durant deux semaines de travaux, la première session ordinaire 2019 du Conseil Économique, Social et Culturel (CESC) relatif à la femme tchadienne a pris fin, ce mardi 19 février 2019 au palais du 15 janvier de N’Djamena.

Commencé le 05 février dernier, les conseillers de la République se sont planchés sur le thème d’ordre socioéconomique relatif à l’autonomisation de la femme tchadienne. Au cours de 14 jours des séances plénières consacrées à l’étude du thème retenu cette année : « Les pesanteurs socioculturelles et l’autonomisation de la femme tchadienne », les conseillers de la République ont déterminé les différents types de pratiques traditionnelles néfastes et leurs conséquences négatives au progrès socioéconomique de la femme c’est-à-dire son autonomisation. Un principe mal compris et réfuté par certaines personnes.

Ils ont proposé des pistes de solutions en vue de juguler les pratiques traditionnelles néfastes au bien-être de la femme tchadienne.

« Conformément à la loi, ces recommandations seront transmises au Président de la République et au Président de l’Assemblée nationale, destinataires des conclusions de nos travaux », conclu le président du Conseil Économique, Social et Culturel, Abdelkerim Ahmadaye Bakhit.