Le périple de Masrangué à la frontière Tchad-Libye

Comme plein d’autres jeunes et adultes qui s’adonnent au travail de domestique ou de la maçonnerie, les risques sont parfois tristes. D’autres frôlent la mort, de plus près mais ce phénomène continu son bonhomme de chemin. Ceux qui l’exercent ne se soucient de rien, tout comme les autorités qui trouvent en cela, rien de surprenant.

« On nous a emmené là-bas comme des animaux ». C’est en ces termes que le jeune Masrangué raconte son aventure aux boutures étrangères. Avec une somme de 260 000 Fcfa, Masrangué a été vendu comme ses autres compagnons à la frontière Tchad-Libye pour travailler dans les mines d’or.

C’était en juin 2018 que Masrangué et ses amis ont quitté N’Djamena à la demande d’un certain Kali, un gorane, comme des maçons en destination d’Abéché où ils doivent construire une villa. Arrivée à Abéché, après un temps de repos, la nuit, on les dépêche de monter dans le véhicule. De là, ils n’ont pas revu un village jusqu’à Gouro. « De Gouro, nous sommes arrivés à la frontière de la Libye, là où ils exploitent de l’or », trace-t-il.

C’est arriver à cette frontière qu’ils ont été vendu aux plus offrants. « On nous donnait que de l’eau et de fagots mais pas autre chose à manger. Si tu résistes tant mieux dans le cas échéant, tu meurs », raconte-il avec beaucoup d’émotions.

Pour lui, beaucoup de gens ont péris dans cet endroit. « Tous nos mouvements sont souterrains, le jour comme la nuit. On fait sortir des tonnes de bloc pour remonter à la surface, les cassées en petit morceau, mettre dans des sacs (15 à 16 sacs) avant d’envoyer dans la machine. On nous a dit que là-bas, ce n’est pas notre pays donc même s’ils nous tuent, il n’y aura pas de problème ».

Une combine mise en place

Kali, ce dernier habite à N’Djamena avec sa famille. C’est un militaire. Il fut chef de poste à Gouro. Il a été muté de son poste pour être affecté à N’Djamena et c’est là qu’ils se sont entendus avec un parent de Masrangué pour dire que c’est une mission pour la construction d’une villa à Abéché et pourtant c’est un mensonge sur l’origine de la destination afin de tirer profit.

« Si c’était clair que c’est pour ce travail, je n’allais pas partir. C’est en juin 2018 que nous avons quitté N’Djamena pour là-bas. Je ne me suis même pas lavé jusqu’au retour à Abéché, un mardi de mars 2019 », regrette Masrangué.

Malgré un tonneau au chemin de retour, Masrangué s’en remet à Dieu qui a évité le pire. « Nous avons fait tonneau mais comme Dieu est avec nous, nous sommes sortis vivant ».

« J’ai dépensé beaucoup d’argent en chemin de retour et j’ai été arrêté trois fois avant d’entrer à N’Djamena. On nous traitait à des rebelles comme, on n’a quitté le nord pour le centre-ville », s’indigne-t-il.

Pour Masrangué comme de nombreuses victimes qui sont encore là-bas, la partie n’est pas encore terminée.

Fin de la pénurie de Gaz

Suite à la maintenance de la raffinerie, la population du Tchad en général et celle de N’Djamena en particulier avait autant souffert pour la pénurie de gaz.
“Enfin la flamme de la raffinerie a retentit. Nous avons franchi tous les obstacles et le gaz est déjà là”, nous informe un responsable de la Raffinerie de Djermaya.

La CENI divise toujours

Après la demande d’annulation du décret N°216 portant composition des membres de la CENI, c’est autour de la désignation du président de la CENI que des controverses s’installent. Un épisode qui, sans nul doute mettra en mal la tenue des élections législatives prévue à la fin du premier semestre 2019.

Dans un jeu, peu démocratique, les moindres désignations et nominations à la commission électorale nationale indépendante (CENI) font grincer les dents et donnent de fil à retorde à la partie qui se voit d’office éliminer à la course. Une tendance est à la mode. Les dispositions des textes et lois ne sont pas prises en compte. Une méthode que récuse l’opposition démocratique en ce moment.

La désignation de Dr. Mahamat Kodi comme président de la CENI vient une fois de plus pousser l’opposition et le CNDP à se prononcer. Selon eux, ce dernier n’est pas une personnalité neutre pour diriger cette commission parce qu’il est un militant du MPS. « Nous avons demandé à ce que le décret soit repris. Le pouvoir jusqu’aujourd’hui n’a pas repris le décret, plus grave, on n’a désigné aux forceps, le président de la CENI qui n’est pas une personnalité neutre conformément à la loi. C’est un militant pure-jure du MPS et qui est désigné pour être président de la CENI. C’est pour dire que la fraude a déjà commencé. Nous, on demande le respect de la loi, en attendant que ces deux questions soient réglées, nous gelons notre participation au CNDP », a déclaré Mahamat Ahmat Al-Habo, vice-président du cadre national de dialogue politique (CNDP) par ailleurs secrétaire général du Parti pour les Libertés et le Développement (PLD).

Un consensus qui divise

Du côté de la majorité présidentielle, c’est par consensus que Dr. Mahamat Kodi a été désigné président de la CENI. « Tout a été décidé de manière consensuelle. Que ce soit la composition de la CENI en elle-même. A ce que je sache n’y a pas un seul membre de la majorité présidentielle qui est dans le quota de l’opposition. Par conséquent, j’estime que sur ce point, l’opposition fait simplement de la gesticulation. Second point, la désignation du président de la CENI a été faite en respectant strictement les prescriptions textuelles jusqu’à dire par consensus », a expliqué Jean Bernard Padaré, secrétaire national chargé de groupement socioprofessionnel du MPS.

Pour Jean Bernard Padaré, l’annulation du décret N°216 est quasiment impossible et demande les preuves de l’appartenance de Dr. Mahamat Kodi comme militant du MPS. « Nous nous sommes fin prêt et il y aura élection qu’on le veuille ou non », s’impose-t-il.

Binder : L’eau, une denrée rare

Ailleurs, les gens cherchent de l’or, métal précieux en creusant le sol mais, certains habitants au Tchad creusent uniquement pour chercher de l’eau pour la survie. C’est le cas des habitants de Binder.

Binder est une localité située à l’ouest du Tchad, chef-lieu du département de Mayo-Binder. Cette localité est située sur les rives du Mayo-Binder au sud de la frontière camerounaise et au nord-est de la localité de Léré à 55km.

Sur le wadi du Mayo-Binder, les jeunes creusent environ 4 à 6m de profondeur pour trouver de l’eau. La technique est de creuser en surface de 6 mètre carré puis 3 à 4m en profondeur et ensuite 50 cm pour trouver de l’eau. Pour que le trou ne soit fermé, on utilise la moitié de jarre pour la protection.

Dans ce département de Binder, il y a deux châteaux d’eau mais d’après les témoins, il y a un problème de gestion, surtout en carburant (gasoil) pour le fonctionnement du groupe électrogène. « L’eau de robinet vient souvent vers 18h, tantôt dans la matinée. Généralement, une semaine ou plus où on reste sans eau. Si l’eau ne vient pas, on se contente de l’eau que les jeunes creusent sur le wadi du Mayo-Binder », a expliqué un habitant de la localité.

C’est depuis le 4 septembre 2012 que la localité est érigée  en siège du département du Mayo-Binder. La culture intensive de l’oignon est pratiquée sur les rives du Mayo-Binder.

Ousmane Diarra, de retour de Binder

 

 

Les victimes de HH, sont dans une posture de découragement mais déterminés à se faire entendre

Après quatre ans, les victimes du régime de Hissein Habré de 1982 à 1990 au Tchad, sont déterminés à se faire entendre cette année afin de pousser le gouvernement tchadien et l’Union Africaine à réagir.

Assisi en permanence tous les jours, au siège de leur association à Chagoua dans le 7ème arrondissement de N’Djamena, les victimes du crime de régime de Hissein Habré, sont dans une posture de découragement mais en même temps déterminés. « Il faut que ça bouge, pour que les victimes entrent dans leur droit. Nous disons, nous sommes déterminés cette année à faire à ce que le gouvernement tchadien et l’Union Africaine, nous entendent. Rien ne nous empêche de faire le déplacement sur Addis-Abeba et nous faire entendre au niveau de la commission de l’Union Africaine », martèle le président de l’AVCRHH, M. Clément Abaïfouta.

Le silence des autorités tchadiennes à mettre en application la décision de justice rendue le 25 mars 2015, condamnant les agents de la direction de documentation et de sécurité (DDS) ôte le sommeil des victimes. Des rencontres avec le ministre de la justice et le procureur général, n’ont pas donné une satisfaction aux victimes.

Depuis l’avènement de la 4ème République, la barrière s’est fermée avec la suppression de la primature. « Puis que depuis le forum nous n’avons pas de premier ministre, nous nous posons la question quel est notre répondant ? Le président de la République ?  Ou c’est une autre personne ? Donc nous sommes dans cet immobilisme et nous cherchons à comprendre pourquoi, le gouvernement tchadien ne se déploie pas», se demandent-t-ils.

L’Union Africaine a bleffé les victimes

Un sujet qui devrait être inscrit à l’ordre du jour et l’invitation des victimes au dernier sommeil de l’Union Africaine, n’a pas pu être réalisé comme l’avait promis la rencontre d’une mission de l’UA en décembre dernier à N’Djamena, pour la mise en place d’un secrétariat général et du conseil d’administration à N’Djamena.

Surprise pour les victimes « Nous sommes surpris dans la mesure où le président de la commission de l’Union Africaine, étant un tchadien, connaissant et ayant vécu la période noire du Tchad. Pourquoi, il peut aussi faire du surplace ? », s’indigne le président de l’AVCRHH, M. Clément Abaïfouta.

L’indemnisation des victimes

Dans cette affaire, le Tchad devrait être le premier à donner l’exemple en donnant ses 50% afin de motiver les partenaires. Mais hélas, quel paradoxe ! M. Clément Abaïfouta, qualifie les promesses faites par le gouvernement tchadien à des promesses politiques et un manque de volonté politique. « Sinon comment comprendre jusqu’à la, le Tchad ne se déploie pas à initier, à  encourager et à mobiliser ni les 75 milliards, ni sa part de 50% », souligne-t-il.

Après tant des conférences et sit-in, les victimes se disent déterminés à mettre de pression sur le gouvernement tchadien et l’union Africaine. « Nous ne sommes pas des vas-t-en guerre, des gens qui ne cassent, mais nous voudrions que le président de la République du Tchad, nous rencontre, pour qu’il écoute ce que les victimes ont sur la tablette de leur cœur et également avoir des orientations du côté de nos avocats », souhaitent-ils.

 

 

 

Sport: Des écoles maternelles pour relever le défi du football chinois

Qualifiée une fois pour la coupe du monde  2002, la Chine rêve de soulever la Coupe du monde. Classée 72ème  nation mondiale au classement de Fifa, la Chine annonce la création des centaines des écoles maternelles spécialisées dans le football, avec l’espoir de relever le niveau de ses joueurs.

Peuplée de 1,4 milliard d’habitants, la Chine n’est jamais devenue une grande puissance footballistique, au grand dam de son président, Xi Jinping, qui ambitionne de voir le pays participer à un Mondial et même remporter la Coupe.

Sans plus attendre, Pékin va commencer cette année à sélectionner des écoles maternelles qui participeront à un programme pilote sous le signe du ballon rond, a annoncé lundi soir l’agence Chine nouvelle.

D’après une circulaire du ministère de l’Education citée par l’agence de presse officielle, chacune des 32 provinces devra aligner entre 50 et 200 écoles maternelles pour futurs footballeurs.

« Le programme pilote vise à susciter l’intérêt pour le football chez les enfants à travers des jeux de ballons, tout en créant une atmosphère favorable à l’épanouissement de la culture du foot », selon la même source.

Les jeunes écoliers participeront à « diverses activités physiques prévues pour eux: courir, sauter, grimper et taper dans des ballons », précise Chine nouvelle.

En octobre, la fédération nationale de foot avait annoncé un plan visant à créer à terme 10.000 écoles maternelles de football dans tout le pays. Sans attendre, certains établissements ont déjà répondu à l’appel.

« Nous avons des entraîneurs pour les enfants de plus de cinq ans et beaucoup d’autres maternelles de Pékin ont aussi des programmes pour le football », témoigne Li Jianli, directeur d’une école pékinoise dans le quotidien Global Times.

Il reste du chemin à faire: la Chine ne s’est qualifiée qu’une seule fois pour la Coupe du monde, en 2002, sans pouvoir marquer un seul but.

Le pays reste à la 72e place du classement Fifa, entre la Macédoine et le Salvador

France 24

France : Dix choses à savoir sur Sibeth Ndiaye, la nouvelle porte-parole du gouvernement

Ex-conseillère presse et communication d’Emmanuel Macron, Sibeth Ndiaye a été nommée dimanche 31 mars 2019 porte-parole du nouveau gouvernement d’Édouard Philippe. Une mission délicate en temps normal. Et un sacré casse-tête quand les « gilets jaunes » s’en mêlent…

  1. De Bercy à l’Élysée

Après avoir été conseillère presse et communication d’Arnaud Montebourg au ministère de l’Économie et du Redressement productif, la jeune femme intègre la garde rapprochée d’Emmanuel Macron dès sa nomination à Bercy, en 2014. En avril 2016, elle rallie le mouvement En Marche ! Lors de la campagne présidentielle, elle assure les mêmes fonctions auprès du candidat, qu’elle suit à l’Élysée en 2017.

2. Ex-socialiste

Passée par le syndicat étudiant Unef, elle prend sa carte du PS après la présidentielle de 2002. Puis rejoint en 2008 le service de presse du socialiste Claude Bartolone, alors président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. En 2009, elle devient secrétaire nationale du PS chargée de la petite enfance.

3. Poésie

En mai 2017, lorsque JA l’interroge sur ce qui fait selon elle la singularité de Macron, elle met en avant « son amour de la langue française, et en particulier de la poésie », qu’elle dit partager avec lui. Bien que proche du chef de l’État, elle continue de le vouvoyer.

4. Dakar

Elle avoue avoir « mis beaucoup de temps à [se] décider » avant de demander la nationalité française, qu’elle a obtenue en juin 2016. Née à Dakar il y a trente-neuf ans, elle a grandi au Plateau et a été scolarisée à l’Institution Saint-Jeanne-d’Arc, avant de partir étudier au lycée Montaigne, à Paris. Une grande partie de sa famille réside au Sénégal, comme l’aînée de ses trois sœurs.

  1. Juge et député

Sa mère, Mireille Ndiaye, née Brenner, d’origine allemande et togolaise, a présidé le Conseil constitutionnel du Sénégal entre 2004 et 2010. Son père, Fara Ndiaye, fut député et numéro deux du Parti démocratique sénégalais (PDS).

  1. Telegram

Impossible d’échanger avec elle sans passer par l’application Telegram, une messagerie cryptée qu’utilisent Emmanuel Macron et ses soutiens, et sur laquelle ils abordent tous les sujets. « On y a même parlé de Nemo, le chien du président », s’amuse-t-elle.

  1. Machine à coudre

Elle s’adonne depuis quelques années à la couture pendant ses rares moments de loisir. « Elle a une machine à coudre, confectionne ses vêtements et ceux de ses trois enfants. C’est sa façon de se détendre », raconte sa sœur aînée.

  1. « Pognon de dingue »

En juin dernier, elle publie une vidéo sur son compte Twitter, sur laquelle on voit Macron préparer un discours sur la politique sociale, qu’il prononcera le lendemain. Il teste ses éléments de langage. L’un d’eux fait polémique: « On met un pognon de dingue dans les minima sociaux. »

  1. Mensonges

« J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président », déclare-t-elle en juillet 2017. Elle réfute en revanche l’idée selon laquelle la communication présidentielle est « verrouillée », comme s’en plaignent souvent les journalistes.

  1. Diola

En langue diola, son prénom signifie « qui a gagné de nombreux combats ». Mais pas question de viser un mandat. « J’ai toujours préféré l’ombre à la lumière. C’est la raison pour laquelle je travaille pour des personnalités politiques sans désirer moi-même être élue », confie-t-elle. Jusqu’à quand ?

Source JA

 

Mossosouk, met 37 entrepreneurs digitaux sur le marché

Lancée le 21 janvier dernier, la première édition de formation des entrepreneurs digitaux sur le thème « devenez un entrepreneur digital », vient d’être clôturée ce 30 mars 2019 au siège de Mossosouk e-commerce.

Ce sont au total 37 participants dont 8 femmes qui ont bénéficié de la formation en entrepreneuriat digital sur les modules : Développement web ; Développement Mobile ; Infographie Design ; Digital Marketing et Entrepreneuriat.

Une formation qui selon le directeur de Mossosouk e-commerce, M. Andreas Koumato s’inscrit dans la vision de faire de l’économie numérique un vecteur de développement et invite les gens à s’investir plus dans l’économie numérique.

« L’avenir ça va se jouer dans l’économie numérique. C’est ma conviction. C’est ce que les experts disent à l’international, l’Afrique a tout à gagner avec l’économique numérique.  Au Tchad, on est en retard sur cette question. Mais on ne va pas attendre la saison de pluie avant de préparer son sol. Donc il faut se préparer dès maintenant avec le rabais des coups de connexion. Ce qui montre qu’il y a un véritable marché qui va se créer dans le futur », déclare-t-il.

Les participants, ont tous exprimé leur  reconnaissance à Mossosouk avant de souligner que la formation était au delà des attentes. Quelques uns ont même déjà lancé leurs applications mobiles et d’autres ont créé des sites web, monté des vidéos, réalisé les produits de publicité…

Parlant des difficultés, le directeur, M. Andréas Koumato, elles sont d’ordre technique mais il compte améliorer cela pour la prochaine édition, qui sera lancée après la fête de ramadan.

 

 

 

Fait divers : Ils l’ont déterré deux ans après

Depuis quelques jours, au cimetière de Toukra dans le 9ème  arrondissement de N’Djamena, un tombeau vide attire plus l’attention  de ceux qui viennent pour enterrer leurs morts.

Un caveau défoncé, au dedans, le cercueil cassé en plusieurs morceaux, le corps retiré. Un fait qui attire plus l’attention de tous les usagers du cimetière de Toukra depuis bientôt deux semaines.

Plusieurs versions de faits sont entendues. « Ils l’ont déterré après deux ans. C’est parce que son mari aurait dit qu’il faut l’enterrer à côté de lui au village après sa mort », nous dit un témoin. « Non, ce n’est pas ça, le corps est volé la nuit », retorde un autre. Un autre de dire encore, « après qu’on l’a enterré ici, sa famille subit chaque jour des fouets toutes les nuits. Ce n’est pas l’endroit idéal pour elle. Elle aurait dit à ces enfants, de l’enterrer dans son village natal à Fianga. C’est pourquoi les sages ont conseillé le transfert du corps au village ».

Un autre se dit très proche de la famille, « C’est sous la demande de la famille que la voirie de N’Djamena est venue déterrer le corps pour les remettre ». Il poursuit pour dire que « le mari de la défunte, aurait dit s’il est mort à N’Djamena qu’on l’enterre à côté de sa femme ici, mais s’il est mort au village, que le corps de sa femme soit transféré au village à côté de sa tombe. C’est pourquoi ces enfants ont demandé à la voirie de leur déterrer le corps », renseigne-t-il.

La même source nous dit, pour que la voirie vienne déterrer le corps, il a fallu que la famille débourse un million de FCFA.

Il faut dire que depuis deux semaines, ce caveau vide est le seul sujet de partage et de discussion entre les fossoyeurs et tous les visiteurs du cimetière de Toukra.

Elle ne se retrouve pas au Palais de justice mais à la justice

Vendredi, 29 mars 2019, dans la salle où se déroulait la prestation de serment des avocats du barreau, une dame reçoit un appel des parents qui aimeraient bien assister à la cérémonie.

Dame : Allô ! Vous êtes où ?

Monsieur : Nous sommes au palais de justice.

Dame : Non ! Venez à la justice. La cérémonie n’est pas au palais de justice mais à la justice.

L’entourage était morte de rire mais la grande dame n’a pas bronché et continue de faire son plan.