Les femmes tchadiennes décryptent les blocus de leur émancipation

A travers une conférence débat organisée par le Centre Al-mouna le samedi 18 mai dernier, les actrices et promotrices de l’éducation, de la promotion des valeurs culturelles ont passé au crible la situation de l’éducation et la promotion des valeurs culturelles au Tchad.  

Animée par un panel fortement féminin, la conférence a permis aux promotrices de l’éducation et des valeurs humaines de passer au crible les maux qui minent l’émancipation des femmes tchadiennes. Pour le thème à l’ordre du jour:  » Le rôle de la femme dans l’éducation et la promotion des valeurs culturelles au Tchad « , le panel a déclaré que c’est pour développer les lignes majeures du rôle de la femme tchadienne dans la construction et l’épanouissement de la famille, son impact sur la transmission de la culture, son rôle d’éducatrice et surtout de voir l’évolution de la femme dans les dernières décennies.

Parlant du rôle de la femme dans l’éducation les panelistes ont mis l’accent sur la participation de la femme en tant que mère d’où la première éducation est donnée par la mère. « Les femmes jouent un rôle tout à fait déterminant quant à la qualité des enfants, des garçons comme des filles… L’éducation et la sensibilisation des femmes ainsi que leur gestion des ressources familiales déterminent le développement des enfants sur le plan nutritionnel et physique », a souligné Mme Gabdibé Gab-Hingonne, Chercheuse en Science de l’Education et TIC.

Pour Mme Amalkheir Djibrine Souleymane, coordinatrice de l’ONG NIRVANA pour la promotion de la Femme et de la Jeunesse Africaine, le problème de la femme tchadienne réside dans la participation active au développement. Pour elle, il ne faut pas lutter pour avoir des bons textes mais le combat dans la mise en œuvre de ces textes. Toutefois, la paneliste estime que même si les femmes tchadiennes connaissent un taux très important d’analphabétisme, un pourcentage important parmi elles excelle dans tous les domaines d’études, servant de locomotive.

« Si les ainées on été institutrices, sages femmes ou maitresses d’économie familiale, aujourd’hui les plus jeunes assurent la relève de cette génération d’élite au féminin et font de brillantes carrières de juristes, de professeurs, d’ingénieurs, de médecins, de journalistes, entrepreneures… Elles sont écrivaines, essayistes et capables d’élaborer une pensée structurée et tout à fait autonome en gagnant souvent une connaissance internationale », a indiqué Mme Amalkheir Djibrine Souleymane.

Mme Nadjimbaidjé Sephora, directrice de la Fondation « Dieu Bénit » de Gassi a axé son intervention sur le partage des taches familiales entre filles et garçons. Pour elle, donner une forte chance aux filles et permettre à ces dernières de se préparer pour leur future responsabilité soit dans la famille, soit dans la société.

Le quatrième paneliste, le député Dr. Gali  Ngothé Gata la femme est une partie de l’homme. Les deux constituent la société et contribuent au développement. Mais, pour ce qui concerne la femme tchadienne, le député a déclaré que jusqu’à présent le poids de la tradition ou de la religion jouent sur elle.

Le panel reconnait qu’à travers l’éducation avec la participation de la femme, la vision de la société tchadienne pourra se concrétiser.  

Le CTVC appelle à une manifestation et exige le départ du Ministre de pétrole


Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) appelle à une protestation pour dénoncer la coupure d’électricité et la hausse du prix de glace, lors d’un point de presse tenu par le président dudit collectif cet après-midi.


Le début du mois de mai qui a plongé les musulmans pratiquants au ramadan, le CTVC constate sans arrêt que ce mois est devenu paradoxalement une occasion ou les commerçants procèdent de manière exagérée à la spéculation des prix de produits de premières nécessités, ou la STE et la SNE asphyxient les consommateurs. Le CTVC tient pour responsable le gouvernement tchadien.
Constat après constat, dix (10) après l’ultimatum de 72h au gouvernement tchadien de rétablir la fourniture de de l’électricité, rien n’est fait et cela est rester sans effet.
Le CTVC envisage par ailleurs une action citoyenne de grande envergure : « cette action citoyenne et pacifique et consiste à manifester à travers un concert de sifflets, de klaxon de motos et voitures dans les 10 arrondissements de la capitale au même moment, de 05h30 à 06h30 du matin et de 18h00 à 18h30 le samedi 25 mai 2019, ceci, pour demander le rétablissement régulier en électricité aux consommateurs afin de ramener la vente de la barre de glace à son prix initial… Par la même occasion, nous exigeons le départ du Ministre de pétrole et des mines et de l’énergie, le DG de la SNE et son Adjoint dans un délai n’excédant pas les 72h », a déclaré Dingamnayal Nely Versinis, président du collectif tchadien contre la vie chère.


ALLARAMADJI INNOCENT

Revue de presse : Trahison et prison des tchadiens

Poursuivi pour « atteinte à l’ordre constitutionnel », il risque 30 ans de prison, écrit l’hebdomadaire La Voix. A l’origine de leurs ennuis judiciaires, un document signé du porte-parole du CCMSR, Kingbé Ogouzeimi de Tapol, qui nomme l’activiste Tokama Kemaye comme cadre du groupe rebelle. Quoique non vérifiée, cette information crée la surprise et le tollé sur la toile. Le document compromettant que le journal a pu consulter date du 04 août 2018. On peut y lire cette phrase qui risque de sceller le sort de l’activiste : « le camarade Tokama Kemaye est nommé conseiller spécial chargé de mission auprès du secrétaire général du mouvement », revèle-t-il.

Pour Le Visionnaire, l’activiste Tokama Kemaye est trahi par son ex-concubine. Pour le journal, le pot aux roses a été découvert par le truchement d’une de ses conquêtes amoureuses, déçue  de la rupture qui suivi une belle idylle. Il poursuit, qu’en cette période de miel, Tokama Kemaye la fit promener dans les quatre coins du monde visitant parfois la lune et la belle étoile. Ne pouvant digérer cette déception amoureuse, elle lui aurait promis le pire. Et ce, c’est pour régler son compte avec son ex amant, qu’elle aurait piraté l’adresse électronique de Tokama Kemaye pour transférer ses messages à l’une de ses copines qui, à son tour, le livre aux renseignements généraux.

Le Pays jette son regard sur les maisons d’arrêt. Le Tchad dispose d’environ 46 maisons d’arrêt avec 8 000 détenus. Mais les conditions de détention sont de plus en plus difficiles au point où on enregistre de nombreux cas de morts dans les cellules. Et la chaleur atteignant 47° voire 50°, observée ces derniers temps, a aggravé la situation des détenus. Sur la quarantaine de prisons sur l’ensemble du territoire, on en compte 12 principales, dont une prison de haute sécurité, il s’agit de celle de « Koro-Toro » qui abrite des grands criminels.

Quant à L’Observateur, le CSP 6 de Moursal, un centre de torture à ciel ouvert. Mbaïhogaou Richar, victime de violence policière. Le CSP 6 doit des explications aux parents de la victime. L’auteur ou les auteurs de cet acte ignoble doivent répondre de leurs faits devant les autorités judiciaires pour que la justice soit rendue. Sinon, les jeunes sont déterminés à rendre justice eux-mêmes si ce n’est le cas.

Le Citoyen dans sa publication renseigne sur les bases du bonheur social. Pour le journal, il est question essentiellement de la sécurité affective, du respect, de la stabilité économique et de la stabilité psychologique, de vie sociale et de la gratitude. Ajoutant que tant que persistent les éléments d’apathie comme les détournements des biens publics, l’absence de bourse d’études, l’intégration discriminatoire des jeunes diplômés à la fonction publique, le paiement en zigzag des coupons des pensions des retraités, l’interdiction systématique des droits sociaux, l’ingérence intempestive des autorités dans le règlement des conflits intercommunautaires, le bien-être dont parle nos décideurs publics est chimérique au Tchad, conclut-il.

Education : 1439 enseignants scientifiques seront recrutés


La liste des candidats sélectionnés pour le recrutement au poste d’enseignant scientifique a été affichée. Plus de 3 000 noms ont été retenus parmi lesquels 1439 personnes seront recrutées comme enseignants scientifiques destinés aux collèges et lycées.

Les 1439 personnes signeront un contrat avec l’Etat au profit du ministère de l’Education Nationale et de la Promotion Civique. Les spécialités concernées sont les mathématiques (37%), tandis que 31% sera accordé pour les diplômés en Physique et Chimie (PC), en revanche 28 % pour les détenteurs de diplômes de Science de la vie et de la Terre (SVT) et 4% pour les informaticiens et les techniciens en informatique

Lire aussi : TCHAD : PLUS DE 4 000 AGENTS SERONT RECRUTES A LA FONCTION PUBLIQUE EN 2019

Les candidats présélectionnés doivent obligatoirement passer les tests oraux conformément aux critères exigés par le groupe de travail chargé de contractualisation de ces enseignants.
A l’affichage de la liste de 3 000 présélectionnés, les murs de l’école de centre (direction de formation des enseignants) sont pris d’assaut. « J’ai déposé ma demande avec mon ami, mais à ma grande surprise mon nom figure sur la liste et je n’ai pas vu le tien », se lamente, un licencié en mathématique, tout ajoutant qu’il a eu son diplôme il y a cela près de 6 ans et comme la fonction publique ne recrute pas, il fait de bénévolat dans quelques lycées de la capitale afin de subvenir à ses besoins. Pour un autre candidat en informatique, le système retenu par le ministère qui est de passé un test oral afin de retenir les meilleurs d’entre nous, ne permet pas d’avoir des bons enseignants. Car dit-t-il, un test par écrit permet de connaitre la capacité de tout un chacun.


« Nous avons trié sur plus de 5 000 candidatures avant de présélectionner 3 000 d’entre eux qui sont en majorité des jeunes pour passer le test oral devant des inspecteurs pédagogiques expérimentés pour retenir définitivement 1439 qui seront déployés dans les provinces à la prochaine rentrée scolaire », informe, un membre du comité technique. Selon lui, les enseignants qui seront retenus vont signer un contrat et ils doivent seulement servir dans la localité où ils ont déposé leur demande et ils ne doivent pas être mutés ou affectés ailleurs. « Il n’y a pas une durée sur leur contrat. Si le gouvernement rencontre des difficultés économiques, il peut résilier leur contrat pour des raisons économiques ou autres. Le contrat nous permet d’avoir un regard sur eux et les gens vont beaucoup travailler comme à la fin de chaque année il y aura un rapport des délégations et si l’enseignant n’est pas sur place son contrat sera automatiquement résilié », ajoute-t-il.

N’Djamena Actu

Tchad : Tout premier forum numérique des postes et des TIC

N’Djamena accueillera « le forum Tchad numérique » du 11 au 13 juin 2019. L’annonce est faite cet après-midi par le comité de pilotage dudit forum à l’hôtel Radisson Blu.

Placé sous le thème : « Restructuration des secteurs des postes et des technologies de l’information et de la communication au Tchad : Bilan, défis et perspectives après 20 ans de chemin parcouru », ce forum vise à faire le bilan de la restructuration des secteurs des postes et des télécommunications en vue d’identifier les réussites et les insuffisances afin d’asseoir une bonne prospective, élaborer une stratégie de développement des TIC et de l’économie numérique pour les dix prochaines années, a annoncé le secrétaire général adjoint à la présidence de la République, M. Hissein Brahim Taha.

Cette rencontre du numérique permettra aussi d’identifier les leviers à actionner pour accélérer le développement des secteurs des postes, des télécommunications et de l’économie numérique. C’est aussi le lieu de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes dans les TIC, accroitre le taux de contribution de l’économie numérique, promouvoir les services financiers postaux et l’inclusion financière afin d’adopter une ébauche de la stratégie de développement du numérique au Tchad, ajoute-t-il.

Selon le comité de pilotage le « forum Tchad numérique » est une tribune d’expression et une opportunité offertes aux acteurs des secteurs de TIC et des postes d’explorer les pistes de développement et offrir la porte aux jeunes entrepreneurs numériques. Une occasion aussi pour le ministère des postes, des nouvelles technologies de l’information et de la communication  profitera pour procéder à l’inaugurer de la fibre optique N’Djamena-Adré.

Cette rencontre du monde des postes et des TIC réunira pour la première fois au Tchad plus de 300 participants, acteurs du secteur, représentants des institutions de l’Etat, de la société civile ainsi que des partenaires techniques et financiers.

CyberEspace, ce gigantesque terrain de toutes les asymétries

La part du numérique dans les services, les objets et les métiers ne cesse de croitre. De la vente à l’hébergement en passant par l’aviation et l’enseignement ou la recherche, les différentes habitudes se sont transhumées pour s’héberger en ligne. On parle d’e-gouvernance, de l’e-administration, de vente en ligne, de réservation électronique de billet d’avion, de réservation en ligne d’une chambre d’hôtel, etc…

Lire aussi : Mossosouk simplifie le commerce au Tchad

L’ascension est de plus en plus montante et nos habitudes changent aussi pour suivre, notre façon de vivre avec. C’est la phase culminante de l’évolution de l’industrie automatique, électronique et technique. Cette transition numérique est porteuse d’innovation, de croissance, de valeurs mais aussi de risques pour les Etats, les acteurs économiques et les individus que nous sommes. Cybercriminalité, espionnage, propagande, sabotage ou exploitation excessive de données personnelles, telles sont les maux qui minent cette douce transformation de notre société traditionnelle en une plus axée sur l’information, le savoir et surtout la communication. Ce besoin croissant de vouloir tout le temps contrôler l’information a engendré une nouvelle forme de curiosité qui pousse au vol, à l’espionnage et surtout à l’usurpation et à la destruction de certains éléments intervenant dans le traitement de ces différentes informations.

De l’époque ou on utilisait les fils a fer barbelé aux portes à double tour pour protéger les forts ou les cités royales, la notion de cyberattaque parait très abstraite mais s’il faut se le dire, elle concerne tous ! Sinon comment s’imaginer qu’un voleur ne puisse se déplacer dans notre maison pour voler dans nos armoires mais qui préférerait se tenir derrière un ordinateur connecté, à des milliers de kilomètres de chez nous, nous atteindre à travers les impulsions électriques ou ondes magnétiques de notre liaison radio ou cuivrique pour nous soutirer de l’information ou altérer nos données … L’abstraction est ce frein qui ne donne pas sa place à la politique de cybersécurité tant vouée dans différents coins du monde. Et pourtant, y’en a qui ont déjà cerné l’enjeu et qui se sont mis y’a longtemps pour s’en protéger et se doter des ressources nécessaires pour en faire face. C’est la préparation à la guerre du net ou cyber-défense.
Le monde numérique est vulnérable, son essor s’est accompagné d’un développement de menaces liées à des nouvelles formes de criminalité (Vandalisme, crime, guerre, espionnage, etc …) transposées au monde du cyber.

Lire aussi : L’internet, un luxe au Tchad

C’est pourquoi Sur internet, nul n’est à l’abri d’une action malveillante ou de messages non sollicités. Et c’est pour cela que dans la classification des menaces de certaines Nations, les attaques informatiques sont justement classées deuxième après les menaces terroristes d’envergure.
Un état conscient de l’évolution technologique, devrait après développement de celle-ci, penser à assurer la sécurité de ses infrastructures du domaine du numérique. Une fois encore, sécurité et numérique doivent aller de pair même dans les domaines des plus petites structures, PME, Industrie, institutions, etc…

Mais alors vers qui se tourner pour s’en protéger ?

Il faut le souligner, chacun, depuis le coin ou il interagit avec son petit bouchon d’interconnexion, est le premier responsable de la sécurité de ses équipements informatiques interconnectés ou de son système d’information. Toutefois, les compétences et les qualifications techniques se font désirer au vue de la montée croissante de nouvelles formes d’attaques et ce tous les jours. Les cybercriminels, à l’image des bandits ou des délinquants de la rue, s’adaptent aux contextes pour pouvoir opérer et le plus souvent dans un anonymat total. Certains me diront de débourser la maudique somme de 15 000 XAF pour s’acheter la licence de la dernière version Kaspersky 2019 endpoint et se la couler douce à l’abri de tous ces insectes du net … Je ne dirais pas que ce n’est pas une bonne idée sauf que c’est très insuffisant et ça dépend aussi des enjeux et du patrimoine à protéger. On n’achète pas le même coffre pour y ranger nos correspondances imprimées que pour les bijoux ou l’argent que sont nos fortunes.
Il faut les mesures qui vont avec les risques et les enjeux. Vous êtes responsable de la sécurité de votre PC, Votre entreprise recrute pour qu’un responsable sécurité gère et veille au bon fonctionnement de son parc informatique, tout comme l’État est responsable de la disponibilité, de la bonne marche et de l’intégrité de ses services publics au niveau de son territoire, jusqu’à sa frontière numérique délimitée par les passerelles internationales qui la desservent

Le Tchad, En phase avec son stratégie nationale de développement du numérique appelée Plan Tchad Numérique, PTN 2017-2021, a entrepris entre 2013 et 2015 plusieurs résolutions pour la rénovation de l’écosystème numérique. Ce qui a permis la création par Loi 006/PR/2015 du 10 février 2015 de l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique et de la Certification Électronique dénommée ANSICE. Rendue opérationnelle que récemment par l’ordonnance 002/PR/2019, cette structure a des objectifs régis par une autre loi, 009/PR/2015, portant sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Son fonctionnement es actuellement régie par la loi 023/PR/2019 portant ratification de l’ordonnance précitée.

L’agence a pour mission :
•La lutte contre la Cybercriminalité
•La Protection des données a caractère personnel
•La Sécurité des transactions électroniques
Embryonnaire et avec des bases juridiques moins solides comme celles des autres nations, l’Agence essaie de se faire une place parmi les plus grands de la sous région et du monde en se rendant opérationnelle.
La cybersécurité est d’abord un réflexe, un mode de vie et puis une culture. Elle est l’affaire de tous. On se protège, on prévoit le risque, on réagit au risque quand on est attaqué et on note pour ne plus être victime. Ce cycle est certes très incertain et très vicieux mais il suffit de veiller, encore veiller et toujours veiller.

Mais entre la cherté d’internet, les délestages intempestifs et les censures d’internet et volonté du gouvernement de contrôle des communications, quel cadre de cybersécurité peut-on préconiser au Tchad ?

Abderahim Amine Ali

L’Italie dans le tourbillon de l’euro

L’Italie a rejoint la zone euro en 1999 avec le Premier ministre Massimo d’Alema du parti « Gauche Démocratique ». Cette participation fatale, qui a entraîné la perte totale de la politique monétaire indépendante, est sans aucun doute la cause principale de la performance décevante de l’économie italienne.

Le PIB du pays s’élève actuellement à 1, 75 trillion d’euros et ses taux de croissance sont extrêmement anémiques, atteignant à peine 0,9%. Le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant, selon des calculs fiables, a augmenté de 104% au cours de la période 1969-1998, durant la quelle le pays avait sa monnaie nationale, la lire, tandis sur la période 1999-2016 que le pays avait déjà adopté l’euro, a diminué de 0,75%. En revanche, sur la période 1999-2016, le PIB réel par habitant de l’Allemagne a augmenté de 26,1%, faisant de ses citoyens le principal gagnant parmi les principales économies de la zone euro.

En même temps, l’Italie a la troisième plus grande dette d’État au monde après les États-Unis et le Japon. Son sauvetage est donc impossible, car il dépasse les capacités des États européens. La dette du pays, exprimée en pourcentage du PIB, s’élève actuellement à 132% et en chiffres absolus à 2 336 trilion d’euros, alors qu’en 1999, elle s’élevait à 109,7%. Donc, on peut facilement remarquer une augmentation significative.

Dans le même temps, depuis 1999, la forte descente de l’Italie en termes de développement avait commencé. Fiat a cessé de dominer le marché automobile européen et le pays a perdu sa position de leader en tant que producteur d’appareils électroménagers blancs. De nombreuses usines ont été fermées et plusieurs grandes entreprises se sont délocalisées dans d’autres pays. De plus, des millions de petites et moyennes entreprises, qui se fondaient sur la dévaluation périodique de la monnaie pour compenser les insuffisances du système économique italien, ne pouvaient plus se faire concurrence en dehors de la frontière italienne. Quelles sont ces insuffisances? Problèmes du marché du travail, faibles investissements publics et privés dans le développement et la recherche, haute bureaucratie gouvernementale, système judiciaire dysfonctionnel, coûteux et lent, hauts niveaux de corruption et d’évasion fiscale, etc.

Le chômage représente environ 11% de la population active, le quatrième plus élevé de l’Union européenne après la Grèce, l’Espagne et Chypre. Dans le même temps, le chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans, qui, selon les dernières statistiques de l’Istat, s’élève à un pourcentage très élevé de 30,8%, témoigne de la manière la plus claire de la profonde crise économique et sociale qui a balayé comme un ouragan le pays méditerranéen du sud européen.

La pauvreté a atteint son plus haut niveau depuis 2005. Le dernier rapport Istat enregistrait 5 millions de personnes en pauvreté absolue en 2017. En pourcentage, 6,9% des ménages italiens vivent dans la pauvreté absolue, c’est-à-dire dans une situation où il est impossible couvrir les dépenses mensuelles minimales pour l’acquisition d’un panier de biens et services qui, dans le contexte italien et pour une famille présentant certaines caractéristiques, sont considérés comme nécessaires pour un niveau de vie minimum acceptable.

Dans le même temps, l’Italie possède la majorité des succursales bancaires par habitant en Europe, qui se caractérisent en outre par un mauvais modèle commercial, ne survivant que par les intérêts et les prêts aux entreprises. Ainsi, étant donné que les taux d’intérêt dans la zone euro sont nuls, les banques sont en perte d’exploitation, accumulant des insécurités (prêts rouges) qui atteignent actuellement environ 260 bilion d’euros (15% du PIB italien), dont une grande partie est perdue.

L’économie italienne, troisième dans l’union monétaire mal conçue, ressemble, je dirais, schématiquement, comme un cheval fatigué, chargé de dettes et de prêts rouges, qui respire difficilement, sur la route en montée, plein de pierres et de flaques d’eau, de la zone euro, qui est un système rigide incroyable, un espace encombré de fers à repasser pour 19 pays différents en termes de productivité, inflation, balance commerciale et progrès technologique.

Par conséquent, il convient de comprendre que la zone euro n’est rien d’autre qu’un champ d’intérêts conflictuels entre les pays membres qui la composent. Ainsi, ce qui présente un grand intérêt pour l’Italie n’est en aucun cas un intérêt pour l’Allemagne. Cependant, la réconciliation des intérêts au fil des années de la monnaie unique s’est avérée impossible. C’est parce que l’Allemagne, en tant que première puissance économique, a réussi à régner et à dominer, utilisant l’euro à son avantage, tandis en même temps les autres pays au lieu de résister et même de se heurter, de s’incliner et d’obéir.

Cependant, le coût du report de la sortie de l’Italie de la zone euro – qui a jusqu’ici évité au moins une apparente peur du système politique italien quant aux effets négatifs à court terme de la sortie – s’avérera bien supérieur au coût de la rupture en début de la crise économique.

La première décision du gouvernement de coalition du Mouvement 5 étoiles M5S et Lega, formé en mai 2018, de présenter un budget pour 2019 avec un déficit de 2,4% du PIB, c’était clairement dans la bonne direction, car il est de la plus haute importance de renforcer l’économie italienne par le renforcement de la demande intérieure ainsi que par la prospérité du peuple italien, et non par la stricte réglementation fiscale de Bruxelles imposée par l’Allemagne et qui ne le permet pas.

L’Italie doit enfin cesser de se reculer sous les ordres de Berlin et craindre la rupture avec la zone euro allemande, car elle est capable de retourner dans la lire et de recouvrer ainsi sa souveraineté politique, économique et institutionnelle. Malgré les problèmes actuels, elle possède toujours la deuxième plus grande industrie de la zone euro après l’Allemagne et la cinquième dans le monde, avec une participation de 19% au PIB du pays. L’Italie produit des avions, des voitures, des armes, des systèmes électroniques jusqu’aux parfums, des chaussures et des vêtements. L’Italie a également besoin d’énergie, c’est-à-dire de pétrole et de gaz bon marché, qu’elle n’a pas. Mais il pourrait sécuriser le pétrole de son ancienne colonie, la Libye, et le gaz de Gazprom. Ainsi, avec des coûts de production bas et une monnaie nationale flexible, il deviendrait extrêmement compétitif.

En résumé, l’Italie, naviguant comme un bateau ébranlé dans la mer agitée de la zone euro où soufflent des vents violents, coulera mathématiquement si son leadership politique ne prend pas, tant qu’il est encore temps, la décision novatrice et dynamique de revenir sa pièce nationale.

Isidoros Karderinis


Isidoros Karderinis,
romancier, poète et éditorialiste.

L’auteur de cet article, Isidoros Karderinis est né à Athènes en 1967. Il est romancier, poète et éditorialiste. Il a étudié l’économie et a terminé des études de troisième cycle en économie du tourisme. Ses articles ont été publiés dans des journaux, des magazines et des sites du monde entier. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français et espagnol et publiés dans des anthologies poétiques, des revues littéraires et des sections littéraires de journaux. Il a publié sept livres de poésie et trois romans. Ses livres ont été publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Italie.

« Privé d’enfance », un hommage aux enfants talibés

« Privé d’enfance », c’est le titre du livre de Moussa Issakha Ahmat. C’est un livre de 26 pages, subdivisé en cinq (5) chapitres, est paru aux éditions Edilivre en France. C’est une tentative de dénonciation du phénomène de la traite des enfants.

Dans ce livre, Moussa Issakha Ahmat dénonce la réalité subie par les enfants talibés particulièrement, Abdou qui a quitté la maison familiale à un très jeune âge contre son gré pour l’apprentissage coranique. Il sera frappé par la méchanceté de ce monde et est trouvé mort avec un journal intime qui retrace son histoire.

Ce livre est en grande partie un appel à une prise de conscience, un appel pour dire non à la traite des enfants, considérée comme une pratique deshumanisante. Sauver ces enfants des atrocités de la vie serait meilleure que de les pousser à bout à une mort certaine. C’est ce combat que Issa, un jeune adulte, dynamique et aimable sorti fraîchement de l’école de police et qui a un enfant du même âge que Abdou, veut pouvoir mener pour empêcher les marabouts qui frappent et exigent des enfants talibés des sommes d’argent.

Ce livre est en quelque sorte une proposition de solution pour mettre fin à certaines pratiques dans notre société africaine. Aujourd’hui, les enfants meurent à un très jeune âge et la société se vide de son sens d’un milieu de vie, de paix, de partage et du bonheur. L’espoir de grandir et de construire s’enfuit de jour en jour.

L’auteur de ce livre, Moussa Issakha Ahmat est un jeune tchadien, né le 20 février 1996 à N’Djamena au Tchad. Il a fait sa scolarité en France dès l’âge de 6 ans. En 2012, il est revenu au Tchad où il a fait deux ans avant de s’envoler cette fois-ci pour l’Inde où il décrochera en 2018 sa licence en Histoire, Economie et Science Politique.

Selon Moussa Issakha Ahmat, la présentation de son livre « Privé d’enfance » est attendue à N’Djamena, la capitale du Tchad.

Harvard commet une grave erreur en sanctionnant l’avocat d’Harvey Weinstein

En privant Ronald Sullivan Jr. de son poste de doyen, la prestigieuse université américaine oublie l’importance de l’État de droit et de la liberté d’expression.

Le 11 mai 2019, l’université de Harvard annonçait son refus de reconduire Ronald Sullivan Jr., professeur de droit, et Stephanie Robinson, son épouse et maîtresse de conférences, à leurs postes de doyens de Winthrop House, une résidence pour étudiants (es) de premier cycle (ils resteront tous les deux enseignants).

Sullivan et Robinson occupaient ces fonctions depuis dix ans et avaient été les toutes premières personnes noires de l’histoire de Harvard à y accéder.

La sentence est tombée après des manifestations étudiantes réclamant à cor et à cri le départ de Sullivan. Son impardonnable péché ? Avoir rejoint l’équipe d’avocats d’Harvey Weinstein, poursuivi pour viol et agression sexuelle par un tribunal de Manhattan. Le 12 mai, le doyen déclarait ne plus représenter le producteur déchu, tout en demeurant consultant dans ce dossier. Depuis des mois, il était accusé d’avoir fait primer les intérêts d’un client honni sur ceux d’étudiants (es) qui lui avaient confié leur bien-être.

Du côté de la justice

En février, une tribune intitulée «Harvard, destituez Sullivan», écrite par deux étudiantes de premier cycle, voyait dans sa présence à Winthrop un élément «profondément traumatisant» pour des victimes de violences sexuelles. Selon ce texte, elles auraient risqué de voir leurs souffrances «réactivées» en fréquentant «au quotidien quelqu’un leur rappelant l’affaire Weinstein».

Les pétitions et autres expressions d’indignation estudiantine n’ont pas tardé. Des inscriptions sont apparues sur les bâtiments du campus et sur la porte du bureau de Sullivan ; parmi ces messages, on pouvait lire «À bas Sullivan». Le 6 mai, 178 étudiants (es) ont occupé la cantine de Winthrop en exhibant des pancartes «#MeToo» ou «Winthrop est à nous» et exigé le renvoi de Sullivan.

Lâcher Sullivan et Robinson –en réponse à ce que Rakesh Khurana, doyen du Harvard College, qualifiait de «situation intenable»– est une décision veule, imbécile et qui envoie le mauvais message aux universitaires pratiquant par ailleurs le droit: si vos client·es ne sont pas suffisamment aimables, il est possible que vos étudiant·es se mettent la rate au court bouillon et que votre institution vous plante un couteau dans le dos (ainsi qu’au sixième amendement).

Elle envoie également un mauvais message aux étudiants (es) : pour apaiser votre sincère colère, votre école pourra faire une croix sur les valeurs fondamentales –constitutionnelles, éthiques et morales– qu’elle est censée vous inculquer.

L’un des graffitis demandait à Sullivan «De quel côté es-tu?». La réponse devrait être évidente : du côté de la justice. Et la justice exige le droit à un procès équitable.

En plus d’être professeur de droit, Sullivan est avocat de la défense, ce qui veut dire que son travail consiste à représenter les personnes accusées –aussi méprisables soient-elles, aussi ignobles soient les faits pour lesquels elles sont poursuivies. Ce droit d’être «assisté d’un conseil pour sa défense», inscrit dans le sixième amendement de la constitution des États-Unis, est au cœur des garanties constitutionnelles de l’État de droit.

Un autre, et non moins important, est celui que sanctionne le premier amendement : le droit à une libre expression et à une libre association. C’est pour défendre ce droit, avant tout autre, que les universités existent.

Méconnaissance fondamentale

Mais pas Harvard, visiblement. Dans ce qui s’apparente à une concession aux exigences des élèves, Khurana a expliqué que des «préoccupations sur l’ambiance à la Winthrop House» l’avaient poussé à prendre la «décision très difficile» de remplacer Sullivan et Robinson.

Khurana n’a pas précisé davantage les «problèmes graves et nombreux» que lui auraient fait remonter des étudiants (es) et des membres de l’administration concernant les professeurs.

Il est possible d’être le doyen d’une résidence étudiante tout en représentant judiciairement un odieux prédateur sexuel présumé.

Selon le Harvard Crimson, le journal étudiant de l’université, Sullivan et Robinson sont l’objet de critiques depuis 2016. Notamment, le turnover du personnel serait trop élevé et les doyens alimenteraient un climat de peur et d’intimidation. Certaines de ces récriminations sont peut-être légitimes (Sullivan les conteste), mais je doute que ces accusations, pour certaines vieilles de deux ans, aient joué un rôle essentiel dans la décision survenue le week-end du 11 mai à Harvard.

Et cette décision n’était clairement pas la bonne. Il est possible d’être le doyen d’une résidence étudiante et d’avoir à cœur le bien-être de ses pensionnaires tout en représentant un odieux prédateur sexuel présumé. Faire comme si ces deux rôles s’excluaient mutuellement revient à méconnaître fondamentalement ce qu’est un avocat de la défense et ce qu’est le doyen d’une résidence étudiante.

Ce point de vue laisse entendre qu’un universitaire ayant l’outrecuidance de se présenter dans un tribunal comme avocat d’un violeur présumé est pro-viol et anti-féministe, et signifie par là même aux victimes d’agressions sexuelles que leurs souffrances et leurs préjudices ne sont pas réels.

En tant qu’universitaire féministe défendant de jeunes hommes accusés d’agression sexuelle, je peux vous dire que mon travail, je le fais parce que garantir aux accusés une représentation juridique compétente est un élément essentiel de tout système d’arbitrage –j’en suis persuadée.

Cette conviction a motivé les choix qui ont été les miens durant toute ma carrière, y compris les sept ans passés comme substitut du procureur au Bureau du défenseur public fédéral de Los Angeles –des années des plus formatrices qui m’auront vue, oui, représenter des hommes accusés de crimes sexuels très graves.

Si peu de gens pour comprendre

L’idée qu’il me serait impossible d’être une avocate de la défense dévouée à mon client tout en demeurant une féministe à l’écoute de mes élèves est un anathème aussi sexiste que réducteur. Les valeurs progressistes d’équité, d’ouverture d’esprit et d’égalité de traitement sont autant au cœur du féminisme que de la pédagogie universitaire. Et dans le cas de Sullivan, je ne peux m’empêcher de me demander si son sort aurait été différent s’il avait été blanc.

Qu’il y ait visiblement si peu de gens pour le comprendre me remplit de colère et de tristesse. Lorsque j’ai publié une tribune dans le New York Times expliquant mon travail de représentation pro bono, avec mes étudiants (es), d’hommes de couleur menacés d’expulsion par leur université dans des affaires relevant du Titre IX, le déferlement de haine qu’elle a suscité a failli me submerger. Un jour, au travail, quelqu’un m’a laissé un message sur mon répondeur : il fallait que je sois virée, brûlée vive et enterrée six pieds sous terre.

La meilleure réaction revient à l’association des étudiants (es) en droit noirs de Harvard (HBLSA). Dans un communiqué publié le 31 mars, alors que les manifestations battaient leur plein, l’association écrivait: «L’HBLSA estime important que nous parlions de la controverse et que nous demandions à l’université de Harvard de soutenir sans réserve les victimes de violences sexuelles, et de le faire sans transformer le professeur Sullivan en bouc émissaire des manquements de l’université en matière de lutte contre les violences sexuelles sur le campus.»

Que personne n’ait écouté son message est parfaitement pitoyable. Mais j’y vois quand même une raison d’espérer : il y a encore dans ce bas monde des futurs (es) avocats (es) pour comprendre de quoi il retourne. Malheureusement, leur argument –sans conteste le meilleur– n’a pas porté ses fruits.

Slate fr

Tchad : 83 101 candidats pour le baccalauréat session de juillet 2019

L’office national des examens et concours du supérieur (ONECS) annonce ce matin au cours d’un point de presse tenu dans ses locaux que les premières séries des épreuves du baccalauréat session de juillet 2019, vont se dérouler du 1er au 6 juillet sur toute l’étendue du territoire.

Comparativement à l’année précédente, on note une augmentation de 3490 candidats soit un taux de 4,2% par rapport à l’année passée, 79 600 candidats.

Au total ce sont 83 101 candidats composeront le baccalauréat session 2019, du 1er au 6 juillet. Le directeur général de l’ONECS, Pr Mbaïlaou Gustave, s’est félicité du bon déroulement des cours cette année et confirme que les programmes scolaires sont achevés dans l’ensemble.

L’annonce de cette date de composition est selon Pr MbaIlaou Gustave décidée en commun accord avec les directions du ministère de l’Éducation nationale, en tenant compte des différents examens de fin d’année.

Pour éviter tout désagrément, le directeur de l’ONECS demande aux candidats de bien vérifier l’orthographe des noms ainsi que les dates et lieux de naissance.