Tchad: Opinion libre de Dr.Djiddi Ali Sougoudi ” Sodomisation des règles élémentaires de la constitution du Tchad”.

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Tchad: Opinion libre de Dr.Djiddi Ali Sougoudi ” Sodomisation des règles élémentaires de la constitution du Tchad”
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Ahmat Bachir, mon fameux Ministre de la Sécurité ne sait pas lire entre les lignes de la Constitution de la 4ème République qu’il piétine avec une allégresse et insouciance déconcertante !! Sinon comment comprendre qu’une haute autorité sécuritaire du pays puisse embastiller des chefs de canton qui doivent payer un crime non commis par eux?

Trois dignitaires traditionnels du BET sont en prison à Abeché, cela sans jugement et pour une affaire de meurtre commis par autrui.

Pour réveiller les neurones tarées du Ministre Bachir, voici deux articles de la Nouvelle Constitution qui, sûrement, n’ont jamais été lus par notre bravache Bachir d’un niveau intellectuel faible compensé par des frasques quotidiennes:

Article 26 : La peine est personnelle. Nul ne peut être rendu responsable et poursuivi pour un fait non commis par lui.

Article 27 : Les règles coutumières et traditionnelles relatives à la responsabilité pénale collective sont interdites.

Pour un cours magistral de Droit opposable au super Ministre et super flic en déshérence et errance juridique, voici un autre article du code pénal:
Article 1382 du code pénal: tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer.

Revenons à l’histoire qui mena à l’Arrestation de deux chefs, Mahamat Adi Abdallah Kebir et de Oumar Sidi Sougoumi ainsi que d’un autre chef de race représentant d’un autre Chef de canton.

Tout est parti d’un chameau entravé qui se nourrissait sur un arbre, non loin d’un village ouaddaïen. Le propriétaire, un jeune pastoureau, vint récupérer son méhari lorsqu’il fut pris en altercation par les autochtones qui reprochait au berger d’avoir laissé son chameau brouter un arbre qui n’est pas un champ de mil ni d’arachide. Le berger répliqua que son chameau n’a commis aucun dégât et l’arbre n’appartenait qu’à Dieu.

Ce qui offusqua les autochtones qui l’attaquerent. Le berger se défendit tant bien que mal mais fut tué finalement à coups de machettes, de flèches et de massues.
Au décours de l’esclandre, le berger atteignit mortellement deux autochtones. Une fois le berger tué, les villageoise s’acharnerent Contre son cadavre qui sera desarticlé, trituré puis écrasé en bouillie à l’aide d’une voiture. Le corps en bouillie fut retenu en un autre délit de recel de cadavre. Meurtre, profanation de cadavre et recel de cadavre, une suite de délit juridiquement demontrable.

Les chefs traditionnels autochtones et ceux de l’Ennedi se retrouvent pour un règlement à l’amiable.
L’autorité publique, devant intervenir pour aider au règlement du conflit, se perd en conjonctures juridico-traditionnelles moyenâgeuses, quasi obscènes, en exigeant la dia aux allogènes pour calmer les autochtones. Ce qui est une bourde sanctuariséee au Tchad que de toujours parler de dia, une façon obtuse et séculaire de réparer les crimes de sang au cours desquels les criminels ne goutent jamais les geôles.

Alors que les discussions étaient en cours, des jeunes parents et collatéraux du berger écrabouillé par une voiture sciemment promenée sur son corps sans vie, en réaction à la profanation du cadavre donc, attaquèrent les autochtones et comble du regrettable, il eut d’autres morts. Bachir entra dans la danse, proférait des injures et aurait réclamé une dia de 14 personnes avec en réclamation d’orgue d’autres crimes antérieurs qui ne font surface que dans son insondable parti-pris flagrant.

Pour moi, il est inadmissible pour les allogènes de verser du sang de nombreux tchadiens pour venger un frère tué et profané dans son cadavre. Il est aussi inadmissible d’arreter des chefs traditionnels pour leur imposer des dias ou pour les faire supporter des crimes commis par leurs ouailles. La peine est personnel et non collective. L’autorite Publique doit chercher ces jeunes massacreurs pour qu’ils répondent de leur acte de tuerie massive. Les autochtones coupables doivent aussi répondre de leurs actes de profanation et recel de cadavre.

Le Ministre Bachir, fut-il originaire du Ouaddaï, ne doit pas se comporter avec passion et parti pris. Il doit être au dessus de la mêlée en appliquant la stricte loi et en respectant la constitution qui interdit la collectivisation des faits délictueux commis par d’autres personnes.

Les chefs de canton sont intervenus pour chercher la cohésion sociale en voulant régler le différend et ils ne seront pas comptables des délits et des crimes de leurs administrés traditionnels.

Je demande la libération de ces chefs et la poursuite des autres odieux criminels quï ont massacré mes parents, les ouaddaïens.

C’est cela le droit et rien d’autre!

Alors arrêtons de sodomiser les lois de la république et arrêtons aussi ce cretinisme juridique et empirique dont semble raffoler le fameux ministre de la Sécurité.

Dr DJIDDI

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