La célébration de la journée africaine de la propriété intellectuelle et de la technologie a été marquée par une conférence débat sur le thème : « la prise en compte de la propriété intellectuelle dans les politiques de lutte contre les effets du changement climatique ». Une conférence qui se veut de trouver de solutions aux effets du changement climatique par une utilisation judicieuse de la propriété intellectuelle.
La conférence est inscrite dans le cadre des festivités marquant la commémoration de la 20ème édition de la journée africaine de la propriété intellectuelle et de la technologie. Une journée instituée en 1999 par la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation pour l’unité africaine (OUA) actuelle Union Africaine pour célébrer la technologie et la propriété intellectuelle. Elle coïncide avec le 50ème anniversaire de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), célébrée tous les 13 septembre de chaque année.
Le climat change, et les effets de ce changement se font sentir un peu partout dans le monde, raison pour laquelle les inventeurs africains se donnent la mission de concilier la technologie, la propriété intellectuelle afin d’inverser la courbe ascendante du réchauffement climatique. Pour ceux, il faut, à tout le moins, agir pour en atténuer ses effets.
Pour la ministre de commerce, tous les moyens doivent être mobilisés à cette afin, surtout en direction de nos populations qui sont les plus vulnérables. Ajoutant que les effets du changement climatique auront plus d’effet sur le continent africain. C’est pourquoi, elle a indiqué qu’il est temps d’envisager des solutions endogènes, notamment par la contribution de la propriété intellectuelle.
Le directeur général de l’OAPI, Dr Denis Loukou Bohoussou a souligné dans son adresse que la rencontre de N’Djamena est un cadre d’échange d’expériences et surtout un moyen de projeter la voie vers une meilleur prise en compte de la propriété intellectuelle dans les politiques de lutte contre les effets du changement climatique.
En plus de la mission de l’OAPI, Dr Denis a annoncé que son institution fait de la question des effets du changement climatique une préoccupation qui ambitionne d’en faire un office de propriété intellectuelle moderne au service du développement de ses Etats membres. « Par cette mobilisation, nous œuvrons à promouvoir l’innovation et le transfert de technologie dans l’intérêt des populations », a-t-il rassuré.
Promouvoir les informations technologiques
Les conférenciers ont démontré qu’il est temps de promouvoir l’utilisation des informations technologiques dans les documents brevets, dans les domaines de l’énergie, de la production d’eau et des techniques agricoles, disponibles à l’OAPI et dans les centres de documentation en propriété intellectuelle (CDPI) et les centre d’Appui à la technologie et à l’innovation pour trouver des solutions endogènes de résilience aux effets du changement climatique.
Les échanges ont conduit, les inventeurs à penser à trouver des nouvelles variétés végétales au rendement plus élevé. Pour répondre à cette préoccupation, le Directeur Denis Loukou Bohoussou a indiqué que l’OAPI a obtenu un financement de l’Union Européenne pour l’exécution d’un projet de promotion et de protection des obtentions végétales à l’OAPI et dans les Etats membres.
Ce projet vise à contribuer significativement à la sécurité alimentaire. Son lancement est prévu pour le 23 septembre prochain à Lomé au Togo.
Par KITA Ezéchiel