TCHAD : LA PROBLEMATIQUE DU CANCER FEMININ

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Dans le cadre de ses activités de sensibilisation pour lutter contre le cancer du sein, la ligue Tchadienne Contre le Cancer « LTCC »  a organisé une conférence débat dans l’amphi théâtre de la faculté de médecine de l’hopital mère et enfant  sis au quartier GARDOLE. Cette conférence débat est animée conjointement par Dr Djalal MOHAMED EL-HAFIZ représentant de l’OMS, Dr Djongali TCHOMCHIMBO spécialiste en oncologie  et Dr Fatime Ahmat Abdoulr-ahmane HAGGAR  oncologue. Au centre des débats la question de lutte contre le cancer féminin.

La lutte contre le cancer  de la femme est une affaire de tous ! Fort de cette nécessité, la LTCC mène des accompagnes de sensibilisation. C’est l’objet de cette conférence qui a drainé une marrée pour la cause. « La mobilisation sociale sérieuse est nécessaire, par ce que le cancer tue et devant le cancer  tout le monde est désemparé » a laissé entendre l’un des panélistes. Depuis une dizaine d’années les spécialistes du cancer ont noté une accélération de l’incidence du cancer du col de l’utérus dans le monde : 75.000 nouveaux cas en Afrique sub-saharienne et 50.000 décès.

La Dr Fatimé HAGGAR s’est penché sur la problématique du cancer féminin. Selon elle, le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes. Au Tchad, il manque encore des données statistiques fiables à l’échelle nationale voire sous-régionale. Cette problématique statistique nous laisse avec des questions sans  réponses autour des facteurs des risques spécifiques a la femme tchadienne a-t-elle souligné.

Facteurs des risques

Le premier risque de faire un cancer du sein est d’abord d’être une femme (1homme pour 100femmes).

Le deuxième risque de faire un cancer du sein est d’avoir eu déjà un cancer du sein (cancer contro-lateral) d’avoir des lésons bénignes a risque (hyperplasie atypique, CLIS).

En outre, Dr Fatime Ahmat HAGGAR  a indiqué que, le diagnostic à ses débuts, avant qu’il n’ait disséminé a d’autre parties du corps. Pour c’est faire, une fois qu’un cancer s’est propage il est plus difficile à traiter avec succès, ce qui signifie que les chances de survie  sont beaucoup plus  faibles, le traitement est plus lourd avec des effets  avec un cout de prise en charge trop élevé pour les familles.

Dr Djongali TCHONCHIMBO l’un des panélistes a axé son intervention sur la prévention et le dépistage du cancer du col utérin. « C’est toujours les pays à faibles revenus qui supportent le lourd fardeau des fléaux que le monde connait »,  d’ici 2030,  443.000 décès dont 90% en Afrique sub-saharienne seront enregistrés si rien n’est fait.

Selon Dr Djongali les autres facteurs de risques de cancer du sein, sont entre autres « l’alphabétisation, le poids des mœurs et coutumes des certaines communautés, faible pouvoir de décision de la femme », aussi  il a soulevé d’autres facteurs de prévention tels sont; la lutte contre  les pratiques sexuelles néfastes, mariage précoce, multiples partenaires, comportement du conjoint, absence de dépistage, lutte contre les IST et tabagisme, etc.

« En Afrique 846.961 personnes ont été atteints de cancer en 2012, La 591.161 cas de mortalité soit 70% ». Confirme Dr Djalal Mohamed El-Hafiz. Pas de registre de cancer pour le moment au Tchad pour conduire une politique de la lutte contre de cancer poursuit-t-il Dr Djalal.

Prévenir le cancer par le sport                       

A l’âge adulte : il est conseillé de pratiquer au moins cinq (5) jours par semaines, 15à 30 minutes d’activité intensive modérée : marche rapide, activités ménagères, jardinages…pour réduire les risques de cancer.

Pour les enfants et adolescents : au minimum une heure par jour pour les activités physiques intensives modérées: jeux, activités de la vie quotidienne ou sport.

Pendant le traitement il est conseillé aux patients d’améliorer leur qualité de vie : un meilleur sommeil, un moral plus positif, moins d’effets secondaires ….

Ahmat Mahamat Ahmat

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