Tchad/Culture: Moussa Aimé fait un retour aux sources

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L’artiste Tchadien Moussa Aimé a animé une conférence de presse ce vendredi 11 Juin à Selesao. Restituer son projet de recherche des instruments et musiques en voie de disparition tel était l’objet de cette conférence de presse.


« En Afrique, quand un vieillard meurt c’est tout une bibliothèque qui se brule« , dixit Amadou Hampaté Bâ, c’est dans ce contexte que l’artiste Moussa Aimé a initié le projet de recherche des instruments et musiques en voie de disparition. Aller découvrir au bas fond des villages nos musiques, danses et instruments est le combat que désormais Moussa Aimé souhaite lutter dessus.


Pour l’artiste l’idée est née lors d’une discussion avec un chanteuse Gabonaise qui a sejourné au Tchad et celle-ci a fait un constat pendant son séjour sur le genre des musiques que produisent les artistes Tchadiens. Il dit avoir constaté que lors d’un concert à Abidjan, les instrumentistes étaient des Ivoiriens et ceux-ci n’étaient pas capable de jouer les rythmes des instruments du Tchad bien que c’est des meilleurs. Les artistes Tchadiens copient le style étranger c’est ce qui a poussé l’homme à la voix magique de faire un retour à la source et mettre en valeur les instruments que les Tchadiens possèdes.


 » Si on a ces richesses ici que les gens ne peuvent pas reproduire ailleurs, ça veut dire qu’on doit vraiment mettre en valeur ces instruments que nous avons, ces musiques que nous avons et c’est surtout ce qui m’a ramené à penser et dire qu’il faut que je reparte à la source pour puiser « , exprime t-il.

Pour la première étape de ce projet, Moïssala était à l’honneur pour la découverte. Plusieurs villages ont répondu présent pour présenter les musiques et instruments de la localité. Indique Moussa Aimé.


Selon GANZA Maxime, administrateur du projet le Tchad est le terroir de la musique africaine, il faut donc aller creuser et essayer de faire comme les autres pays le font.  » Innover dans le modernisme, s’imposer sur le plan international à travers nos musiques mais que ces musiques soient brisées de nos réalités du tiroir qui est notre patrimoine ».


Il rajoute qu’il est important à l’heure actuelle où l’UNESCO se force de sauver les patrimoines, il est donc urgent de sauver les prodigeux capitales. « Il est urgent de sauver nos prodigieux capitales de connaissances et de culture humaine accumulée au cours de millénaire dans les frangiles qui sont les hommes et dont les deniers depositaires sont entrain de disparaitres ». Renchérit Maxime.


Bien que ce projet est financé par l’Institut Français du Tchad, ce projet ne pourra pas aboutir à bon port sans la contribution des personnes de bonne volonté. De ce fait, l’artiste plaide auprès du ministère en charge de la culture pour accompagner ce projet.
L’artiste annonce la sortie d’un son ce 11 juin pour une première dégustation. Rendez-vous sur sa chaine toutes les plateformes de téléchargement.
Succès au projet.

           Abraham KAÏTAMA

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