Les résultats de BEF sont connus dans certains centres de N’Djamena et d’autres non. Ceci est dû à l’organisation de chaque centre. Ces résultats connus sont remplis d’incohérences remarqués même par certains candidats.
Sur les 106 335 candidats au BEF, beaucoup de ces candidats sont des élèves en classe de 5 ème et d’autres 4 ème. Selon certains candidats, ce BEF etait un cadeau du pape Noël, car c’était les surveillants eux mêmes qui traitaient les sujets pour eux.
Radimadji, un élève de 5 ème candidat libre confié . « J’ai fait copier coller chez mon voisin qui a été aider par un surveillant », affirme-t-il.
Il poursuit que les surveillants n’avaient peur que des inspecteurs et président du centre. Il les autorisent à tricher et si un inspecteur arrive, ils les signalent: » inspecteurs arrivent donc cahez vos cahiers », explique-t-il en ajoutant que seuls les inspecteurs prennent au sérieux les examens.
Ce qui est décevant dans la surveillance des examens au Tchad, c’est parce que tout se fait par connaissance. « Un enseignant de physique chimie qui intervient dans une classe de 3eme traîne au quartier et celui qui n’a pas enseigné est en salle de surveillance. C’est ce comportement qui tue l’école tchadienne », fulmine Vicent.
Mêmes observations faites par un administrateur de la DRH, pris au secrétariat dans un centre au champ de fils. Pour lui, l’éducation tchadienne est devenue de n’importe quoi. « A l’examen, un élève prend un sujet de rédaction et sort avant 30 mn. C’est du jamais vu », fustige-t-il.
Halimé une trentaine révolue, fait ses analyses sur les examens au Tchad.
Pour sa part, c’est l’enseignant qui a encadré les élèves pendant 9 mois qui est habilité à surveiller le concours et non le contraire « L’on constate que c’est une opportunité de bouffer l’argent de l’Etat, donc si on nomme quelqu’un président d’un centre de composition, il ramasse d’abord les siens, après ceux du proviseur en suite ceux des censeurs. Certains enseignants négocient même la surveillance, la correction et vérification moyennant quelques choses », fulmine-t-elle.
Yorhein Ongsi Aristide