Souad, condamnée à vivre sous le poids du secret après son viol

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De nombreuses femmes Tchadiennes sont victimes  du harcèlement sexuel parfois même de viol mais préfèrent garder le silence pour une raison ou pour une autre. Mlle Souad fait partie des âmes qui ont le cœur brisé mais qui vivent avec les stigmates sans les révéler au public.

Les faits remontent un lundi 15 Octobre 2018. Mlle Souad rentre habituellement du boulot plus tôt. Mais, ce jour, compte tenu du volume du travail à effectuer, l’horaire n’a pas été respecté. Sur sa montre, l’aiguille indiquait 23h15mn. La rue était de plus en plus déserte lorsqu’elle arpentait  l’avenue Charles De Gaulle dans l’optique de prendre un taxi pour la maison au quartier Gassi. Soudain, un véhicule de marque Toyota  de couleur blanche arrive à sa hauteur. Dans  ce véhicule, il y a quatre personnes à bord. L’un des passagers braque un pistolet sur la joue de la pauvre Souad et l’intima l’ordre de monter à bord. Face à la menace et la peur, sa résistance fut vaine. Elle finie par céder. Une fois à bords du véhicule, ses bourreaux lui attachèrent un bandeau dans les yeux. Ce qui ne l’a pas permit de bien repérer là où on l’amenait. « Je me souviens pratiquement de rien dans la voiture, sauf du trajet qui a duré plus d’une heure et des gens parlaient autour de moi dans une langue qui ne m’est pas familière parce que mes yeux étaient bandés », a souligné Mlle Souad. Mais, elle se souvient bien des visages qui ont souillé son corps ce jour. « Lorsqu’on m’a enlevé les bandeaux aux yeux, j’étais dans une chambre blanche d’environ 4 m2 carré. Autour de moi se tenaient 4 personnes. Ceux-ci ont réussi à  arracher mes vêtements bien que j’ai essayé de résister de toutes mes forces. Ainsi, chacun d’eux a fait sa sale besogne sur moi. Au moment où, ils abusaient de moi l’un d’eux filmait cette ignominieuse et humiliante scène », a-t- elle fini de lâcher avec des larmes aux yeux. Cependant, même si son souhait le plus ardent est de voir ses bourreaux un jour en prison, elle n’a daigné  intenter une action judiciaire. Selon elle, ce qui la retient est que, ces hommes sans foi ni loi ou du moins cupides l’ont menacé de poster le film de l’événement sur les réseaux sociaux, au cas où… Voilà donc un dilemme délicat ! Entre violence sexuelle et préservation d’intégrité, que faire ?

Dieudonné .A

 

 

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