mardi, avril 23, 2024
spot_imgspot_img
AccueilACTUALITESSOCIETE : LES FILLES TCHADIENNES A LA RECHERCHE DE LA PEAU BLANCHE

SOCIETE : LES FILLES TCHADIENNES A LA RECHERCHE DE LA PEAU BLANCHE

De part les coins et recoins du Tchad, plus précisément dans les grandes villes, le comportement des jeunes filles depuis des décennies n’honore pas les pratiques des sociétés classiques. Pour l’observateur, comment comprendre qu’à un certain âge, les filles, qui ont la peau ébène (noire) de naissance, changent la couleur de leur peau devenant adultes. Pourquoi cette métamorphose ?

La dépigmentation de la peau, est devenue une pratique voir une mode pour les jeunes particulièrement des filles au Tchad dans son ensemble. Elle est sans cesse décriée pour ses conséquences néfastes sur la santé de celle, pratiquante. Les produits éclaircissants communément appelés « ambi » se vendent comme des petits pains à des viles prix. Ce qui favorise plus même les démunis de s’en procurer.

Une attitude qui touche toutes les couches de la société. Riches, pauvres, jeunes et vieux. Bien qu’il soit devenu banal, le changement de la peau au caméléon  est un phénomène sociétal.

À N’Djamena par exemple, dans une même famille génétiquement tous ont la même couleur de peau à la naissance : fille comme garçon prennent les gènes des parents mais hélas à un certain âge la fille achète la peau claire au marché et elle devient brune et/ou blanche comme on le dit souvent.

Cette pratique fait que, on voit de plus en plus des filles étrangères dans une même famille. Elles sont de couleur claire, très claire, multi couleur…

Pour quelle cause vous changez la peau ? Micheline la vingtaine habitant le quartier Gassi dans le 7ème arrondissement de N’Djamena répond ; « la peau blanche est beaucoup plus estimée par les hommes car les femmes à la peau claire sont charmantes. Ce sont-elles qui rencontrent le plus de bonheur auprès des hommes. Elles sont présumées avoir plus de chance de se marier, et peuvent mariée avec une dot colossale… » conclu-t-elle en souriant.

Une autre femme rencontrée à Kabalaye dans le 3ème arrondissement, Halimé.

 

« C’est par la complexe d’infériorité car la clarté de la peau est devenue un standard de beauté, les femmes avec une peau d’ébène ou noire, ont du mal dans leur peau, vont tôt ou tard éclaircir la peau ».

Les parents sont-ils complices ?

Le changement de la peau est comme une mode, devant cette montée des NTIC le contrôle échappe certains parents.  Les jeunes filles se récurent la peau sous le regard parfois impuissant de leur entourage, on se partage des conseils sur quel type de crème utiliser, quelle injection prendre pour détruire de l’intérieur les pigments de la peau et avoir une peau digne d’une métisse où d’une blanche, sans se préoccuper des dangers de la pratique, car selon les médecins, cela cause des boutons, cicatrices, vergetures, mauvaises odeurs et même des cancers. Le pire de tout cela, ces catégories de personnes ne peuvent être admises à l’opération chirurgicale dû à la dépigmentation de leur peau.

Pour une étude sociétale nous donnerons la parole à un sociologue dans les prochains jours.

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_img

Most Popular

Recent Comments

Djerakoula Ndile Macaire sur BAC 2019: Les résultats sont déjà en ligne
× Besoin d'aide ?