Société : les femmes Tchadiennes dénoncent les violences faites aux femmes et l’impunité des auteurs

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Le Consortium des associations féminines et activistes des droits des femmes Tchadiennes dénonce les violences faites aux femmes. C’est à travers une marche pacifique organisée ce lundi 21 juin à N’Djamena. Une marche encadrée par la police nationale du palais de justice au palais du 15 janvier.


Toutes âgées entre 20 et 40 ans, les femmes et filles de la capitale tchadienne, ont bradé la chaleur sur une distance d’environ 2 kilomètres pour exprimer leur ras-le-bol contre les violences faites aux femmes et l’impunité des auteurs. « Respectez mon vagin », « tambour de silence », respectez ma dignité », …sont au tant des écriteaux brandis ce matin par les marcheurs.


Du palais de justice, point de départ au palais du 15 janvier, les jeunes femmes toutes engagées désormais à se faire entendre, réclament la justice pour leurs sœurs violées et mettent en garde contre l’impunité. « Je suis une femme, pas un objet », « briser le silence », « respect à mon vagin », « quel plaisir tu trouves en me violant », peut-on lire sur des différentes affiches.


Dans leurs recommandations, ces femmes exigent une garantie de protection des droits des femmes tchadiennes, l’indépendance des institutions judiciaires, création d’une unité spéciale des gestion des cas des violences faites aux femmes et l’implication des organisations de la société civile, assurer une répression rigoureuse et conforme aux textes des auteurs de violences faites aux femmes, un état des lieux des dossiers des cas des violences faites aux femmes, une subordination effective des normes infra législatives et enfin rendre accessible la justice aux victime des violences.


Selon les organisatrices, la marche à été organisée suite aux nombreux cas de violences en ces dernietd jours. Marie Mornondé, une des activistes indique qu’après le rétrospectif, elles se rendent compte que le combat est sous silence. C’est pourquoi dit-elle, il faut éliminer toutes ces formes de violence. « Nous ne devons pas nous taire sur ce qui pourrait être un obstacle », souligne-t-elle. De ce fait, poursuit-elle, « il nous faut sortir de ce silence vicieux, nous imposer et revendiquer nos droits et la justice afin de préserver notre dignité en tant qu’être humain », lance-t-elle.


Il faut noter que la hausse des cas de violences faites aux femmes en ces derniers temps au Tchad, provique l’indignation. Le mois dernier, le parquet de N’Djamena a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour viol et blessures volontaires contre une mineure resté là sans suite. La plus grande indignation au Tchad est que souvent les cas de violences faites aux femmes sont traités à l’amiable et/ou entre parents.

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